23/08/2006
que faire de la chapelle Baudelle ?
Que faire de la chapelle Baudelle ?
Grande page de promotion en juillet pour Odile Cousin, dans l'Echo de la Lys qui affirme dans son titre, un peu péremptoire, que "la conversion de la chapelle Baudelle en centre d'interprétation touristique est en marche".
Nous étions quelque peu réticents, c'est le moins que l'on puisse dire, pour acheter cette quasi-ruine en 2003.
Pourquoi mettre ce fardeau sur le dos des contribuables qui doivent déjà assurer l'entretien des véritables joyaux historiques que sont la collégiale et le baillage (sans parler de la chapelle Saint Jacques qui mériterait mieux que son sort actuel) ?
Le Maire, et madame Cousin, avaient alors promis force subventions...comme il avait promis que la chapelle de l'ancien hôpital Saint Jean Baptiste ne resterait pas plus de 6 mois la propriété de la ville !
Trois ans plus tard, le dossier n'a pas avancé d'un pouce et nous en sommes toujours au même point, sauf que l'échéance de 2007, pour pouvoir toucher les fonds européens devient pressante : les fonds européens peuvent financer 40% du projet (si celui-ci est programmé d'ici la fin de cette année et finalisé l'année prochaine) mais la commune ne peut pas payer les 60% restant (la nécessité de construire une nouvelle salle des fêtes n'arrange pas les choses)...
Idem s'il y avait des projets pour Saint Jacques et Saint Jean Baptiste.
Si la réfection de la chapelle Baudelle finit par se faire, restera la question de l'utilisation de l'édifice.
Nous sommes 9 conseillers municipaux, 1/3 de l'assemblée, au delà donc des rangs de la minorité à nous être abstenus face au projet de la majorité municipale, "porté" par Odile Cousin, de création sur le site d'un centre "d'interprétation" touristique qu'il faudrait mieux dénommer centre de "documentation".
Quel coût pour les contribuables ? Pour combien de visiteurs ? N'y -a-t-il pas mieux à faire ?
Si le projet se réalise, il ne verra le jour qu'en 2010.
D'ici là il y aura des élections municipales, et la possibilité de lancer de véritables concours d'idées pour l'utilisation de ces deux anciennes chapelles désaffectées (Baudelle et Saint Jean Baptiste), dont l'acquisition constitue l'essentiel du bilan de l'équipe sortante.
Si vous avez des idées, n'hésitez pas...
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22/08/2006
une maison pour la petite enfance
Pour une maison de la petite enfance
Inauguration fin juin d'une "maison de la petite enfance" qui accueille une halte garderie, un "relais" pour les assistantes maternelles, une consultation pour les nourrissons organisée par la "protection maternelle et infantile", et l'administration de la "crèche familiale" (au domicile des assistantes maternelles) qui fonctionne depuis 1974.
Tout le monde l'aura compris, ce n'est pas à Aire-sur-la-Lys où il n'y RIEN de tout cela, et pourtant ce n'est pas loin, c'est à Saint-Omer, et c'est financé à plus de 50% par la Caisse d'allocations familiales...
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04/08/2006
avant d'y aller en vacances...
7 clés pour comprendre
Le monde arabe
Jean-Jacques Schmidt
Editions "Dauphin"
Manifestement totalement imprégné des cultures française et arabe, Jean-Jacques Schmidt est l'auteur de "l'arabe sans peine" de la fameuse méthode Assimil, et dans la même collection du "français pour les arabophones".
Partant du principe que "les gens sont les ennemis de ce qu'ils ignorent", l'auteur fait œuvre pédagogique en nous donnant 7 clés pour comprendre le monde arabe.
Notons, tout d'abord, que les clés sont de tailles inégales : 10 pages pour le mode de vie, 20 pour les comportements et les rapports humains, 25 pour la culture, 30 pour la géopolitique, 40 pour la langue, 50 pour l'Histoire et 80 pour la religion.
Qui est arabe ? Ceux qui se considèrent comme tels ! C'est la dimension linguistique qui a forgé l'univers "arabe" comme elle l'avait fait du monde latin. La dimension religieuse est importante mais il y a des Arabes chrétiens, en particulier en Palestine, et même des Arabes de religion hébraïque, peu nombreux il est vrai, et les Arabes sont largement minoritaires dans le monde musulman.
Abraham fut le premier homme "soumis à Dieu" ("mouslim" en langue arabe) et vénéré comme tel par les musulmans.
Mais Abraham a eu deux fils, Ismaël, fils d'Hagar, l'Egyptienne, et Isaac, fils de Sara, la juive.
Un des épisodes les plus connus de la Bible est le "sacrifice d'Abraham" prêt à immoler à Dieu, comme il l'avait promis, son fils aîné.
Mais qui était l'aîné ? Ismaël comme l'affirment les musulmans ou Isaac comme le prétendent juifs et chrétiens ?
La querelle n'est pas à la veille de s'éteindre !
Un siècle après la mort du Prophète (632), ("sur Lui soit le Salut", mention obligatoire) les Arabes dominaient un Empire allant de la Chine à l'Espagne, faisant même une incursion jusqu'à Poitiers.
Et pourtant la lutte interne fut meurtrière pour savoir qui succèderait au Prophète à la tête de la communauté des croyants, entre ceux qui voulaient pouvoir choisir le Calife (les "sunnites) et les partisans du Califat héréditaire, qui devait donc revenir à Ali, mari de Fatima, fille du Prophète. La défaite à Karbala, en 680, d'Hussein, petit-fils du Prophète est une des plus importantes commémorations religieuses chiites, pendant laquelle les flagellations rappellent certaines scènes de la Semaine pascale en Espagne ou aux Philippines.
L'auteur a la bonne idée de montrer les ressemblances entre l'islam et le christianisme, tous deux issus du même Livre, ainsi que de rappeler les mots, y compris argotiques, et les mets hérités du monde arabe.
Puisse ce livre contribuer à la compréhension entre les peuples et donc à la paix...
Il sera, dans tous les cas, utile pour ceux qui voyagent dans la région, même en vacances.
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30/07/2006
nostalgie du pompidolisme
La fête des fous
Qui a tué la Ve république ?
Marie-France Garaud
Editions Plon
Marie-France Garaud est aujourd'hui députée au Parlement européen, tendance "souverainiste" (Pasqua/ de Villiers) qui considère que "l'Internationale socialiste et la technocratie ont pollué l'authenticité française".
Elle nous apprend que c'était pour contrebalancer le fédéralisme allemand que Pompidou avait fini par accepter l'entrée du Royaume-Uni, partisan de l'Europe des Nations.
Seuls les plus anciens se souviennent qu'elle a été une influente conseillère politique du Président Pompidou puis, toujours faisant "tandem" avec Pierre Juillet, celle du jeune Jacques Chirac, Premier ministre ("le Premier ministre n'était pas un mauvais Premier ministre, il n'était pas Premier ministre du tout") de Valéry Giscard d'Estaing ("il n'était pas Président, il se regardait être Président").
Le propos de son livre est de dénoncer "l'assassinat" de la Constitution de 1958.
Premier coupable, à ses yeux : Chaban, qui premier ministre de Pompidou a tenté, par inconscience, de revenir aux mœurs de la IVe république.
On sait qu'elle fera tout pour saboter la candidature de celui-ci à la Présidence de la
République (seul moyen, selon elle, d'éviter la victoire de François Mitterrand).
Coupable principal, bien entendu François Mitterrand qui a osé s'opposer à De Gaulle et pour qui elle partage la haine qu'en avait Pompidou.
Coupable final : Chirac, son ancien poulain qu'elle a renoncé à "driver", devenu l'exécuteur testamentaire du dernier "vrai Président" de la Ve, trop fasciné par son prédécesseur.
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23/07/2006
une vie militante
Les lumières de l'espoir
L'étoile, le triangle et la rose
Jean-Michel Rosenfeld
Editions La Bruyère
J'ai connu Jean-Michel il y a bientôt 30 ans chez Pierre Mauroy qui n'était pas encore Premier ministre.
Je l'ai donc d'abord connu comme militant socialiste (la rose), connaissant, en 1983, comme moi, en banlieue parisienne anciennement communiste la fraude organisée par ce parti qui participait au gouvernement de notre "patron" politique. Ancien ouvrier et sans diplôme il a prouvé que cela n'empêchait pas l'intelligence et favorisait le dévouement et la fidélité.
Il en a forgé un conseil aux aspirants élus, que je ne manque pas de méditer : "travaillez dur, allez au contact des gens, acceptez les insultes, l'indifférence vous protégera des sifflets".
Je l'ai croisé en Israël (l'étoile-de David, qu'il lui a fallu porter pendant la guerre), en particulier au Congrès fondateur du Meretz, tout comme Abbou Mazen (Mahmoud Abbas, futur Raïs palestinien).
Si j'étais juif, je dirais probablement comme lui :" je ne mange casher que chez les antisémites". Peut-être justement parce que je suis goy, j'aimerais exiger de manger casher (ou hallal) si je me trouvais à manger avec des racistes.
Je l'ai croisé au "temple" du Grand Orient, rue Cadet (le triangle), à l'occasion de la tenue funèbre de notre ami commun Roger Fajardie.
J'admire chez Jean-Michel sa capacité militante à la fois pour l'étoile, le triangle et la rose.
Malheureusement, sa vie familiale et affective en a souffert, et il cite Kipling : "il y a deux sortes d'hommes : ceux qui restent chez eux, et les autres".
Comme le dit Thierry Pfister, lui aussi rencontré chez Pierre Mauroy, dans sa préface : "il n'y a pas de vie banale", et celle de Jean-Marie Rosenfeld ne l'a certainement jamais été.
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