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16/07/2017

Les hommes de la liberté 4

La révolution qui lève

1785/1787

Claude Manceron

éditions Robert Laffont

 

Dans ce quatrième tome des "Hommes de la liberté", la fresque des années qui précèdent la Révolution, une place de choix est faite à l'affaire du "collier de la Reine", mal nommée puisque  ce collier n'a jamais été à  Marie-Antoinette, victime "de la calomnie qui fait depuis quelques années l'environnement de la Reine de France.""La Reine vient d'insulter toute misère en se faisant acheter par le Trésor royal le château de Saint-Cloud."

"Elle a rempli, croit-elle son contrat avec la France en lui donnant deux enfants mâles et elle ne peut quasiment plus supporter les rares nuits communes avec un Louis XVI écrasé de sommeil." "Elle a la maladresse de l'innocence."

Au centre d'"une des plus belles escroqueries de l'Histoire", le cardinal de Rohan, Grand Aumônier de France. "Cet âne mitré rêvait d'être nommé Premier des ministres, le prurit habituel à ceux qui ont tout : il ne leur reste que l'ambition pour unique appétit."

"Les bévues de Louis XVI ont réussi ce miracle de transformer en héros l'un des prélats les plus corrompus de France." "Peut-être le roi n'est-il pas trop fâché de cette rude leçon donnée à sa femme qui l'humiliait tant ?"

Treize des soixante et un chapitres  sont consacrés à l'affaire.

"La banqueroute, c'est leur cancer encore caché, mais rongeant de l'intérieur cet immense mécanisme du luxe délirant de la noblesse de cour, qui s'emballe à force d'emprunts ."

Le livre s'ouvre sur l'arrestation, pendant cinq jours,  de Beaumarchais qui a osé écrire, dans Les noces de Figaro, "qu'avez-vous fait pour avoir tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus !".

Dans le même esprit, Barère, futur grand de la Convention, écrit "Le mérite n'a pas besoin d'aïeux".

Autre grande affaire de cette marche vers la Révolution : ce que l'on nomme aujourd'hui les "mouvements sociaux", ces "manifestations des plus pauvres parmi les pauvres". A Lyon, "les compagnons n'arrivent plus à payer leur pain. Les ouvriers tisseurs désertent les ateliers. Rapidement , toute la fabrique lyonnaise est pratiquement en grève. Les maçons s'émeuvent à leur tour et délaissent les chantiers." Tout cela se terminera par un répression sanglante.

Le livre se conclu par la convocation par le roi, sur proposition de Calonne, son ministre des finances , d'une assemblée de 144 notables choisis par le roi. "Pour un notable convoqué, il va faire des dizaines de mécontents." "Pas un savant, pas un homme de lettres, pas un industriel, pas un avocat."

Dans son discours d'ouverture le roi propose "une répartition plus égale des impositions." La Révolution est en marche !

"A partir de l'été 1786 le trésor royal est au bord de la faillite. Les paiements commencent à s'arrêter, faute de numéraire dans les caisses. Emprunter ? Mais à qui ? "

 

16:37 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire