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24/08/2008

Folies meurtrières

Folies meurtrières

 

Yves Desmazes

 

Editions Stock

 

Il flic qui écrit des romans policiers. En nous indiquant toutes les nouvelles techniques qui aident la police. Avec une énigme qui nous fait remonter le temps, au XVIIIe et au XIXe siècle.

 

Un flic qui a imaginé le personnage d'un flic également diacre. Un diacre pas marié mais pas insensible au charme féminin. Catholique,  mais pas d'accord non plus avec la hiérarchie religieuse sur la recherche génétique ("3.000 maladies génétiques très handicapantes dont un seul défaut génétique est responsable").

 

Un flic de l'Hérault qui raconte une histoire policière qui se déroule à Montpellier et les environs ("la truculence de celui qui présidait aux destinées de la région étant légendaire"). A la Grande Motte ("fenêtre sur le voyage"), mais surtout dans une des ces "folies" qui entourent Montpellier. "Folie" qui vient de "folio", la feuille, pour ces habitations construites à la campagne, au milieu des arbres.

Folies qui peuvent en entraîner d'autres...meurtrières.

 

23/08/2008

La ministre géorgienne des affaires étrangères au Parlement européen

Echanges de vues avec Madame Eka Tkeshelashvili, ministre des affaires étrangères de Géorgie

 

Plusieurs parties de son pays sont occupées par des troupes étrangères, qui exercent également un blocus naval (qui pose de sérieux problèmes à l'Arménie).

Les centres de commandement et de communications du pays ont été victimes d'une cyber-attaque.

La violation du droit international est claire.

L'enjeu dépasse la seule Géorgie.

L'accord de retrait des troupes russes n'est pas respecté.

La Russie a établi des liens officiels avec les séparatistes.

Les forces séparatistes, avec l'aide des troupes russes chassent tous les habitants géorgiens qui ne sont pas d'origine ossète ("épuration ethnique").

Il est probable que ces personnes déplacées ne pourront  pas revenir dans leurs villages.

De nombreuses maisons ont été détruites, ainsi que de nombreuses récoltes. La Géorgie espère de l'UE une assistance à la reconstruction.

Une large opération de déminage est à prévoir.

La situation humanitaire est catastrophique.

 

Elle propose que l'UE envoie une mission d'enquête sur le terrain, incluant des ONG + une mission européenne d'observation du respect de l'accord.

Les 20 + 8 observateurs de l'OSCE ne vont rien pouvoir observer, d'autant que la Russie ne les a acceptés qu'en limitant leur mandat dans les territoires qui restent sous le contrôle russe.

La Géorgie a saisi la Cour des Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

 

L'armée russe est une force d'occupation, elle ne peut pas être une force de maintien de la paix. L'UE pourrait remplir cette mission.

 

 Elle souligne qu'en Ossétie, il n'y a pas de ligne de partage claire, de nombreux villages, et même de familles, étant "mixtes".

Il y a des élus locaux dans tous les villages, certains sont séparatistes, les autres souhaitent rester liés à l'autorité centrale.

Le gouvernement a fait disparaitre des papiers d'identité la mention de l'appartenance ethnique, mais les droits des minorités sont respectées : la langue ossète (variante du farsi iranien) est enseignée dans toutes les écoles.

Le gouvernement géorgien reconnait le doit à l'autodétermination et à l'autonomie, dans le cadre d'un Etat souverain.

La répartition des responsabilités entre l'Etat central et les régions autonomes pourrait se faire en prenant des exemples dans l'Union européenne, par exemple l'Italie.

 

Les séparatistes agissaient par terrorisme et escarmouches. L'armée géorgienne est intervenue pour faire cesser les attaques armées contre les villages non séparatistes.

La Géorgie souhaite l'envoi d'une mission d'enquête militaire neutre qui pourra aisément constater, si les Russes lui laissent accès, quel type d'armement a détruit les maisons et touché les populations civiles.

Elle propose qu'Human Rights Watch soit associé à l'enquête.

Elle considère comme "propagande" toutes les affirmations russes concernant l'attaque de populations civiles par l'armée géorgienne.

Elle souhaite que les journalistes ne soient plus interdits de séjour par les Russes dans les zones actuellement occupées. Ils sont bienvenus dès à présent sur le reste du territoire géorgien.

 

Il est clair que la Russie avait préparé son intervention militaire massive.

Pendant toute leur offensive,  les autorités russes ont refusé de parler aux autorités géorgiennes.

Lundi : le compte-rendu de la Présidente de la délégation du Parlement européen en Géorgie

08:33 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie

22/08/2008

Géorgie : La Présidence de l'UE devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen

Le ministre délégue, Jouyet,  rappelle les évènements :

Le 8 août, l'armée russe pénètre "sans aucun mandat international", dans "le reste du territoire géorgien" (la Présidence française considère donc l'Ossétie du Sud comme faisant partie du territoire géorgien), "au mépris des principes de base de la légalité internationale (respect des frontières)".

La priorité immédiate de la Présidence a été d'obtenir un cessez-le-feu, afin de donner un répit à la population civile.

Dès le 10 août le ministre français accompagné du ministre finlandais, représentant la Présidence en exercice de l'OSCE, se trouvait à Tbilissi.

 

Principes de base pour la négociation,  avec la Géorgie et la Russie, puis pour l'accord entre elles:

- cessez-le-feu ;

- retrait des troupes sur leurs positions initiales (non encore effectué ; promis à plusieurs reprises par le Président russe -mais les décideurs russes sont-ils unanimes ? en attente du retrait russe de la part de l'armée géorgienne) ;

- engagement à ne pas utiliser la force ;

- libre accès humanitaire (pas encore effectif, malgré les efforts de la Commission européenne, d''ECHO et de l'UNHCR) ;

- observation neutre pour veiller à la transparence de l'application de l'accord (20 observateurs de l'OSCE s'ajoutant aux 8 déjà sur place ; refus russe de la proposition de 100 observateurs) ;

- mécanisme international pour assurer la stabilité et la sécurité de la région.

 

La nouvelle priorité consiste à obtenir l'application de l'accord.

 

La situation future doit être discutée dans les lieux appropriés :

- l'ONU : résolution du Conseil de sécurité, mandat éventuel...

- OSCE.

 

L'UE, par l'intermédiaire de sa Présidence en exercice a joué un rôle majeur.

"Jusqu'où auraient été les Russes si nous n'étions pas intervenus ?"

L'unité du Conseil, le 13 août a renforcé la crédibilité de l'UE aux yeux de la Russie.

Le Conseil a donné mandat à Javier Solana et a demandé à la Commission d'étudier le renforcement de la présence sur place de l'UE.

Le Conseil examinera début septembre l'avenir des relations entre l'UE et la Russie, à la lumière des évènements passés ("il n'est pas possible de faire comme si de rien n'était") et des prochains jours (respect des engagements), et en tenant compte de l'interdépendance entre l'UE et la Russie. Le dialogue sera poursuivi.

 

A ceux qui ont évoqué la saisine de la Cour Pénale Internationale, le ministre a rappelé que la Géorgie avait évoqué cette possibilité. La CPI est compétente pour les crimes de guerre.

 

A ceux qui faisaient un parallèle avec le Kosovo, le ministre a souligné deux différences :

- le Kosovo se situe dans le cadre du démembrement d'un Etat fédéral disparu ;

- le processus de négociations aboutissant à l'indépendance du Kosovo a duré dix ans.

 

 

Tour de table des porte-parole des groupes politiques :

 

Les critiques ont été généralement très dures à l'égard de la Russie :

- les séparatistes sont financés et contrôlés par la Russie ;

- la Russie n'est pas neutre, elle fait partie du problème, pas de la solution ;

- un Etat souverain a été agressé ;

- l'intégrité territoriale de la Géorgie doit être respectée ;

 

Les groupes de droite en tirent comme conséquences :

- pas de complaisance ;

- remise en cause des négociations de l'Accord d'association (PPE, UEN).

- L'UEN remet en cause les Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi.

 

Mais certains ont souligné que l'UE devait continuer le dialogue avec la Russie, dont l'UE a besoin dans d'autres conflits, en particulier l'Iran.

 

Consensus pour:

-aider la population civile ;

- le retour à la situation de statuquo ;

- chercher une solution politique durable ;

- rappeler la souveraineté et l'intégrité de la Géorgie ;

- rappeler le respect des règles de l'OSCE et le rôle prépondérant de cette organisation ;

- la nécessité de l'unité des pays membres de l'UE.

 

Les Ossètes acceptent d'avoir des passeports russes, car ceux-ci rendent plus facile l'obtention de visas pour entrer dans l'UE.

Demain : l'intervention de la ministre géorgienne des affaires étrangères. 

08:23 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie, russie

21/08/2008

Le monde est mon métier

Le monde est mon métier

 

Bernard Guetta et Jean Lacouture

 

Editions Grasset

 

 

Journalistes,  spécialisés dans les questions internationales, le monde est leur métier, qu'ils ont, l'un et l'autre, exercé au journal Le Monde.

 

Jean Lacouture a bien connu la fin de la colonisation française,  en Indochine puis en Algérie.

Bernard Guetta a été de longues années en poste en Europe de l'Est, en particulier en Pologne, au moment de la naissance de "Solidarité", puis à Moscou, au moment de l'écroulement des régimes communistes.

Tous les deux ont, à maintes reprises, rencontré et interrogé les principaux dirigeants du monde.

 

Ce livre est à la fois un échange de réflexions sur le métier de journalisme, et sur le monde,  tel qu'il ne va pas.

 

Sur le journalisme :

 

"Rien n'est moins objectif qu'un être humain"

 

"On ne sait vraiment, ou mieux, qu'après avoir été voir sur place" ; "Pour vraiment comprendre, il faut avoir observé la rue"

 

"On reçoit un évènement en fonction de ses propres attentes"

 

"On peut vivre dans l'acceptation, il est difficile d'écrire dans la soumission"

 

"Ecrire, ce n'est pas parler, c'est crier"

 

"Tendre vers la vérité vaut mieux que pas de vérité du tout"

 

"Un journaliste n'est cru que s'il rapporte des choses que les esprits et le sens commun sont prêts à entendre"

 

Sur l'Europe

 

"Une union fédérale est aussi indispensable à l'affirmation des valeurs et du poids de l'Europe, qu'à l'équilibre international"

 

"La communauté européenne a commencé par l'économie à cause du refus français de la Communauté européenne de défense"

 

Sur le Moyen-Orient

 

"En la transformant en parti politique, Nasser abolit l'armée égyptienne : il le paiera en 1967"

 

"Ces pays cherchent leur renaissance dans un retour à leur identité religieuse"

 

"L'islam, mieux que la mer, crée une frontière"

 

"Les échanges commerciaux et la coopération technologique entre Israël et le monde arabe pourraient enraciner la paix, ouvrant un horizon de développement économique et social"

 

Sur l'Irak

 

"Au lieu d'assurer les besoins économiques les plus élémentaires par un pilotage élastique, les Américains ont cassé tous les instruments de contrôle et de direction au nom des vertus du marché".

 

Sur la fin du communisme

 

"En 1982, François Mitterrand avait prévu que le mur de Berlin sera tombé dans dix ans"

 

"Gorbatchev savait qu'il serait, au bout du compte, balayé par le processus qu'il enclenchait : plus il transforme le pays, plus le pouvoir lui échappe"

"Il voulait sauver la Russie de la faillite communiste en lui épargnant une nouvelle secousse révolutionnaire"

"Pour lui l'Ukraine, c'est la Russie, comme la Bourgogne, c'est la France"

 

"Eltsine, c'était l'ivrognerie, les limites intellectuelles et la démagogie"

"Les crédits occidentaux qui avaient été refusés à Gorbatchev affluent. Ils disparaitront vite dans tous les paradis fiscaux de la terre, sur des comptes numérotés." "C'est le plus grand hold-up de l'Histoire"

"Un parti unique ne peut pas contrôler de grandes richesses nationales sans que son appareil ne finisse par les détourner à son profit"

 

"Les Russes ne voudront plus céder un seul centimètre carré du territoire national. C'est sur ce refus que Poutine s'est fait élire". Toutes les tentatives de reprendre pied en Ukraine, ou même en Géorgie sont approuvées par la majorité des Russes" (ce livre a été écrit avant les évènements de cet été !).

 

En Pologne, le parti a été mis sur la touche au profit du renseignement militaire : on troquait, de fait, un régime communiste contre une dictature militaire"

 

Sur la géopolitique

 

"La justice crée l'harmonie, l'injustice suscite la violence et la guerre"

"Un moindre mal reste un mal, fut-il moindre"

20/08/2008

Zambie : décès d'un Président exemplaire

Le décès du Président Mwanawasa : une perte pour l'Afrique

 

Le Président zambien, Levy Mwanawasa est décédé. Il était hospitalisé en France depuis le mois de juin, à la suite d'une attaque cérébrale.

Il avait 59 ans, donc encore jeune...

Je l'avais rencontré à Lusaka en 2002, tout juste élu,  dans le palais présidentiel.

Il était simple, loin des fastes qu'aiment tant  trop de potentats africains.

 

La Zambie, pays subtropical enclavé,  est constituée des anciennes Rhodésies du Nord-Ouest et du Nord-Est.

Pendant l’apartheid,  et les luttes pour les indépendances,   elle a constitué un pays de la « ligne de front », et/ou un refuge, pour les guérillas des pays voisins.

 

Elle est bordée au Sud par l’ancienne Rhodésie du Sud et donc n’est pas insensible à l’actuelle agitation du Zimbabwe.

 

Au Nord se trouve la République démocratique du Congo (2000kms de frontières) et à l’Est l’Angola.

Il n’est donc pas surprenant qu’à Lusaka  aient été signés des accords de paix concernant chacun de ces pays.

 

A l'époque où Mwanawasa était vice-président, en raison d’une vigoureuse campagne contre le changement de Constitution, y compris au sein du parti présidentiel, le Président Chiluba avait du renoncer à briguer un troisième mandat.

Contrairement à certaines affirmations journalistiques le  Président Mwawasana n’était certainement  pas  une « marionnette » de son prédécesseur qu'il a fait condamner pour corruption.

Comme souvent en politique l’héritier choisi, pour s’affirmer, avait montré sa capacité à prendre ses distances.

L’épouse de l’ancien Président Chiluba, au moment du divorce, avait réclamé 400 millions de $ à son mari, soit la moitié de ce qu’elle considérait comme la fortune d’un homme qui ne possédait rien quand il est entré en politique.

C’est pour protester contre l’indulgence du gouvernement envers la corruption que Levy Mwanawasa avait démissionné de son poste de vice-président de la république. Il a en acquis une image d’homme intègre.

 

Ces dernières années, il s'était distingué en dénonçant, courageusement, les dérives autoritaires de Robert Mugabe, son voisin  et il donnait refuge aux opposants pourchassés et aux fermiers expulsés.

 

 

 

08:37 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique