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14/10/2009

mieux vaut prévenir que guérir

Compensation  financière pour les effets du réchauffement climatique ?

 

Bien entendu, ce ne sont pas les pays les plus fragiles face au réchauffement climatique qui envoient le plus de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Ainsi l'Afrique ne serait responsable que de 4% de ceux-ci.

Cela amène l'Union africaine à réclamer plusieurs dizaines de milliards d'euros par an de dédommagement.

Et les Européens de chercher de nouvelles sources de financement pour mettre en place des projets pour lutter contre la désertification.

Zapatero envisage de proposer aux pays riches de consacrer 0,7% de leur PNB à cela.

On se souvient que la même promesse avait été faite pour l'aide au développement, et qu'elle n'a jamais été tenue.

On sait bien que nos Etats sont déjà hyper endettés et que les ministres des finances cherchent plutôt à diminuer les dépenses...

Taxes sur les billets d'avion, taxes sur les transactions financières, d'autres sources de financement sont étudiées.

Et si, plutôt que de donner de l'argent aux victimes,  on faisait ce qu'il faut pour éviter de provoquer ou d'augmenter le changement climatique ?

 

12/10/2009

Nobel de la paix : un choix social-démocrate

Prix Nobel de la paix : le rôle de Thorbjorn Jagland

 

 

Le journal Le Monde de samedi souligne, à juste raison, le rôle,  dans le choix d'Obama,  du nouveau président du comité de sélection du comité du prix Nobel de la paix.

 

J'ai bien connu Thobjorn Jagland, leader du parti social-démocrate norvégien, succédant à Gro Harlem Bruntland au poste de Premier ministre,  vice-président très actif de l'Internationale socialiste, cherchant à ressusciter les accords d'Oslo entre Israël et le Fatah, par d'interminables allers et retours entre les travaillistes israéliens et les Palestiniens d'Arafat.

 

Tout le monde interprète ce prix comme un encouragement donné au Président américain. Thornjorn pensait probablement plus à un "Oslo 2" qu'à une incitation à quitter l'Irak et l'Afghanistan.

 

Pour donner le prix à Obama, il est,  peut-être,  dommage que le comité Nobel de la paix n'ait pas attendu le résultat des négociations sur le désarmement nucléaire, dans le cadre du Traité de Non Prolifération, qui doit être renouvelé l'année prochaine. Pour ne pas avoir à partager le Nobel avec les dirigeants russes ?

 

  

10/10/2009

Tokyo

Tokyo

 

Mo Hayder

 

Pocket n°12844

 

 

Sur les couvertures de ses livres son nom est écrit quatre fois plus gros que le titre de l'ouvrage : un signe qui ne trompe pas sur la notoriété de l'auteur(e).

 

Je me suis donc senti obligé de découvrir l'œuvre de cette anglaise blonde aux yeux bleus.

 

Ma spécialiste des "thrillers" m'a conseillé Tokyo, lauréat du prix SNCF du polar européen, prix des lectrices d'ELLE, et qui figure dans la sélection "100 polars" de la FNAC.

 

Ce livre est écrit à la première personne, mais il y a deux "premières personnes", dont les histoires se rejoignent : d'une part une jeune femme, anglaise, qui arrive à Tokyo pour faire des recherches historiques qui l'obsèdent, et travaille, pour survivre, comme "hôtesse" dans un club, et d'autre part un lettré chinois qui raconte l'angoisse devant l'arrivée des envahisseurs japonais, à Nankin, en décembre 1937 (300.000 morts, niés par de nombreux historiens japonais.

 

Le lecteur est conduit, doucement mais surement, vers le double suspens, intense,  des cent dernières pages, avec une phrase finale qui n'est pas franchement optimiste : "en ce monde aucun de nous n'en a pour très longtemps".

 

Remarque : je n'ai pas trouvé dans ce livre, qui ne manque pas de tendresse(s),  la moindre trace d'humour, même macabre.

 

Questions :

Comment peut-on imaginer des choses pareilles ?

Comment de telles horreurs peuvent-elles être inspirées par des faits réels ?

Jusqu'au l'être humain est-il prêt à aller dans son pacte faustien à la recherche de l'immortalité ?

 

 

"Il n'y a rien d'autre que la superstition pour éclairer les errements de notre monde"

 

"La patience transforme la feuille de mûrier en soie"

 

"Le Japon et la Chine avaient en commun d'avoir traversé des années où les seules protéines accessibles au peuple étaient celles des cocons de vers à soie"

 

"On mange d'abord avec les yeux" (proverbe japonais)

 

08:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

09/10/2009

le dernier Woody Allen

Whatever works

 

(Du moment que ça marche...)

 

De Woody Allen

 

Avec Larry David et Evan Rachel Wood

 

 

Woody Allen ne joue pas dans ce film, dernier en date du maestro, mais Larry David est son double parfait dans le rôle de ce misanthrope grincheux ("comment faire confiance à l'espèce humaine pour qui il a été nécessaire d'inventer les chasses d'eau automatiques..."),  confronté à une petite jeune débarquant du sud profond.

 

Woody Allen très présent dans les thèmes et les façons de les traiter : il ne manque que le psy !

 

Il y a le sexe, mais sans scène de sexe, la mort, mais sans mort, il y a donc la vie, avec tous ces hasards, impossibles à maîtriser, ni même à rationnaliser.  Il y a New-York,  dont on ne parle pas mais que l'on voit.

 

Les répliques sont cinglantes, les dialogues d'autant plus savoureux que l'auteur se défoule sur les néoconservateurs, dans une Amérique "où un noir peut se faire élire Président, mais n'a aucune chance de se faire prendre en taxi".

 

Un film "Woody Allen pur jus",  qui donne le sourire et met de bonne humeur.

 

08:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

08/10/2009

Hédonisme

Les libertins baroques

 

Contre histoire de la philosophie 3

 

Michel Onfray

 

Editions Grasset

 

 

J'ai découvert Michel Onfray par son excellent "Contre manuel" de philosophie, et je me retrouve assez dans son hédonisme. J'avais trouvé son "Traité d'athéologie" ravageur,  plein de pertinences et d'impertinences.

 

Les "libertins baroques" ne sont pas athées. Ils ne s'en prennent pas à Dieu, mais n'épargnent pas ceux qui en ont fait leur fonds de commerce."On épargne Dieu en tant que tel", mais "la Terre devient le seul horizon". " Les libertins baroques créent la laïcité, le principe de séparation des deux domaines bien distincts : la Foi et la Raison."

 

"Le libertin veut bien croire en Dieu, mais n'a pas envie que cette croyance produise trop d'effets sur sa raison, son intelligence, ses mœurs, l'usage de soi, de son temps, de son corps, de sa chair", en réaction à la haine paulienne des corps ; "le libertinage philosophique entretient donc une relation intime avec le libertinage de mœurs." "Penser librement pour vivre librement".

 

J'avoue que je ne me souviens pas d'avoir jamais entendu parler de Charron, La Mothe Le Vayer, Saint-Evremond.  Cyrano de Bergerac me faisait plus penser à D'Artagnan, Roxane ou Gérard Depardieu qu'à Montaigne...

 

La conclusion logique de cette lignée philosophique vient avec Spinoza et "sa revendication d'une liberté d'analyse totale, sur tous les domaines ; l'abandon des modèles théologiques au profit du modèle scientifique ; la proposition d'une morale débarrassée du ciel et soucieuse des seuls effets produits sur terre."

 

Depuis 1492, le monde "n'est plus européen, blanc et chrétien mais planétaire, coloré et naturel, multiple."

"Philosopher n'est pas apprendre à mourir, mais à mieux vivre en attendant la mort".

 

La même année que le "Discours de la méthode" de Descartes, en 1637,  parait "La supercherie dévoilée" de Cristovano Ferreira, jésuite portugais,  missionnaire au Japon, converti au bouddhisme zen. Il démontre, trop en avance sur son temps,  "l'incompatibilité absolue entre la religion et l'usage sain d'une raison correcte". 

 

Le "Grand Siècle", celui de Louis XIV, classique, catholique et monarchiste, est aussi celui de "la force anonyme libertaire qui fleurit partout", de "la circulation de manuscrits anonymes d'une radicalité sidérante".

 

Ce livre m'a donné envie de lire les autres tomes de cette "Contre histoire de la philosophie".

 

 

"J'aime, donc je suis" (Saint-Evremond)

 

"Nous avons plus d'intérêt à jouir du monde qu'à le connaître" (Saint-Evremond)

09:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philosophie