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09/07/2013

Petite exploration du pouvoir politique par une "plume"

Sous la plume

 

Petite exploration du pouvoir politique

 

Marie de Gandt

 

Editions Robert Laffont

 

 

Plusieurs livres ont déjà été écrits sur "les plumes de l'ombre", les "speech writers", ceux qui écrivent les discours, et même les livres, des hommes politiques, et de quelques autres. Un film a même été réalisé sur le thème. Généralement ces surdoués de la parole et de l'écriture sont muets quand il s'agit de parler d'eux mêmes. C'est en cela que ce livre est original.

 

Marie de Gandt est normalienne, normalienne supérieure, donc elle sait écrire. Dans la catégorie de la raison pour laquelle De Gaulle a embauché Pompidou : "un normalien qui sache écrire". Dans ce petit monde, comme à l'ENA, les gens se connaissent, les réseaux se tissent. Pas surprise donc d'être sollicitée par un compagnon d'études du grec ancien, devenu ministre de Sarkozy. "La connivence, c'est l'état actuel de la démocratie".

 

Là où les choses se pimentent, c'est que Marie se veut "de gauche", comme sa famille et son mari. La voici donc "plume d'ouverture", comme il y a eu des ministres "d'ouverture". En plus de l'intérêt de cette "petite exploration" non pas du pouvoir politique, mais d'une de ses facettes : les "cabinets" ministériels ou présidentiels, se trouve une réflexion sincère sur les différences entre la gauche et la droite. Distinction plus facile à faire quand le président sortant devient candidat sur le terrain de l'extrême droite.

 

Autre particularité : Marie fait des enfants, refusant de sacrifier toute sa vie à la politique. Courageux dans un univers machiste.

 

La façon dont les discours se préparent, dont se font les arbitrages entre ce qui sera dit et ce qui ne le sera pas est d'autant plus intéressant qu'il est plus important d'annoncer une décision, une mesure que de les mettre en œuvre. Le quinquennat de Sarkozy fourmille de ces exemples.

 

 

"Il est difficile d'être à la fois un homme et un grand homme"

  

"La politique se révèle être une solution à des "problèmes", pas une pensée"

 

"Les politiques n'ont pas d'intelligence émotionnelle"

 

"La politique, c'est comme l'amour pour Woody Allen : c'est sale quand c'est bien fait."

 

08/07/2013

la lutte contre les pandémies serait plus efficace au niveau européen

L'UE SERA PRÉPARÉE EN CAS DE PANDEMIE, AVEC UN ACCÈS EQUITABLE AUX VACCINS 

 

La "pandémie" de la grippe H1N1 en 2009, le nuage de cendres volcaniques et le déversement de boues d’aluminium en Hongrie en 2010 ou la bactérie E.coli en 2011 ont révélé les faiblesses des mécanismes de crises nationaux et européens. C'est pourquoi il est indispensable de combler le vide législatif,  au niveau européen, concernant la lutte contre les pandémies.

 

 

 

Il y a encore de menaces: Pour faire face à la grippe aviaire H7N9 et au coronavirus, l'Europe doit mieux se préparer..

 

Le plus grand succès est la création d’une base légale pour la coordination d’achat de vaccins ou de médicaments en Europe. L'accès aux vaccins sera plus équitable car ils seront à des prix plus justes.  L'UE sera désormais capable de déclencher la production de vaccins par elle-même, permettant, à terme, une vaccination plus rapide en cas d'urgence.

 

Il va falloir étendre le mécanisme de coordination applicable aux maladies transmissibles à toutes les menaces pour la santé d’origine biologique, chimique ou environnementale.

 

Une meilleure efficacité en matière de lutte contre les menaces sanitaires graves sera garantie par la possibilité de déclarer une "situation d’urgence sanitaire" européenne, l’obligation d’information et de consultation mutuelle entre les États membres et la Commission européenne, le renforcement du rôle de comité de sécurité sanitaire et la création d'une base légale pour la coordination d'achat de vaccins et de médicaments.

 

Plus que jamais s'aaffirme la nécessité d'une stratégie de communication cohérente et coordonnée à l’échelle de l'UE afin d’éviter les erreurs commises lors de la crise alimentaire autour de la bactérie E.coli, l’indépendance des experts qui n’est pas toujours facile à garantir en cas d’achat de vaccins et la coopération renforcée entre le secteur de la santé et le secteur vétérinaire pour lutter efficacement contre une maladie d’origine animale.

 

13:43 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, santé

06/07/2013

Limonov

Limonov

Emmanuel Carrère

Prix Renaudot 2011

Folio n°5560

 

Succès de l’année dernière, enfin en format poche. Le succès est mérité.

Emmanuel Carrère est le fils d’Hélène Carrère D’Encausse, professeur à Sciences –Po Paris, spécialiste reconnue de la Russie, surtout depuis sa prédiction, avant l’heure,  de l’éclatement de l’Empire URSS.

Emmanuel Carrère nous entraîne dans l’histoire de la Russie,  de la Grande Guerre patriotique (20 millions de morts russes) à nos jours, à travers la vie de romanesque de Limonov, qui n’est pas un personnage de fiction, même si ce n’est pas son vrai nom.

Fils d’un sous-officier du KGB. Petit voyou rêvant de devenir chef de gang dans son Ukraine natale.

Personnage de « l’underground » dans l’URSS vieillissante de Brejnev.

Clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à New-York, où il commence à écrire, sans parvenir à se faire publier, malgré ses relations avec l’intelligentsia, qui le rejette quand il a le mauvais goût de critiquer les dissidents politiques de son pays.

Connaissant, enfin, la reconnaissance littéraire à Paris. Ses provocations le rapprochent de Jean-Edern Hallier.

Puis la guerre d’éclatement de la Yougoslavie, que Limonov vit intensément du côté serbe, contre les « Oustachis », qui reprennent le drapeau à carreaux rouges et blancs de l’Etat indépendant de Croatie, fondé en 1941 par les Allemands.

Il faudra du temps pour qu’il soit connu et reconnu comme écrivain à Moscou, plus que comme leader du minuscule parti « national-bolchévique », au sein du « marigot de communistes nostalgiques et de nationalistes furibonds », dérive de son goût de la provocation qui le conduit à la case prison, dans « un pays où l’on se soucie peu des libertés formelles pourvu que chacun ait le droit de s’enrichir ».

Vie qui sort de l’ordinaire, assurément, dont il a tiré l’essentiel de ses livres,  Limonov a été sauvé, par son besoin de lire et d’écrire, avant de s’installer avec sa femme dans une belle maison, à la campagne.

« C’est exactement la vieillesse que je nous souhaite. Il y aurait de grandes bibliothèques, des divans profonds, les cris des petits-enfants dehors, des confitures de baies, de longues conversations dans des chaises longues. Les ombres s’allongent, la mort approche doucement. La vie est bonne parce qu’on s’est aimés. Ce n’est pas peut-être pas comme ça que ça finira, mais c’est comme ça, s’il ne tenait qu’à moi, que j’aimerais que ça finisse. » Emmanuel Carrère nous parle beaucoup de lui en nous parlant de Limonov.

« Le cynisme est devenu la religion de la Russie » : « Cynisme, désenchantement, frivolité glacée ».

« Les Roumains, seul peuple dans l’histoire à avoir librement élu des communistes »

« La démocratie, c’est bien, mais sans les élections, c’est plus sûr ! »

14:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

05/07/2013

l'anti Kadosh

Le cœur a ses raisons

 

De Rama Burshtein

 

Avec Hadas Yaron, prix de la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise

 

 

Une jeune fille de 18 ans, d'une famille hassidique, rêve de mariage.

Sa sœur meurt en couches.

Sa mère imagine un mariage de la petite sœur avec le veuf, ce qui lui permettrait de continuer à chérir son petit-fils.

 

Ce film est l'anti "Kadosh". Pas l'ombre d'une critique à l'égard de ce milieu ultrareligieux.

Le père est compréhensif, le rabbin est tolérant, le mari n'est pas macho, rien n'est imposé.

 

Reste la valse hésitation d'une jeune fille qui ne peut avouer ses sentiments  à un homme qui ne le peut pas davantage, mais refuse l'idée d'un mariage par soumission ou résignation.

"Je ne vous hais point", pourrait-elle dire.

Un marivaudage hors du temps, au charme suranné.

 

Les aspirations à l'amour romantiques sont éternelles, mais Rama Burshtein a du mal à nous convaincre que son monde n'est pas archaïque.

   

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

04/07/2013

Egypte : se réjouir ou condamner ?

Aucune sympathie pour les Frères musulmans. Aucune joie de leur victoire électorale de l'année dernière. Mais impossible d'accepter le principe d'un Coup d'Etat militaire, qui risque d'être suivi d'une guerre civile. Seul moyen de savoir ce que veulent les Egyptiens : un ou des votes. Le retour à des autorités civiles, démocratiquement élus. Et une Constitution qui garantissent les croyances religieuses et philosophiques de tous. Le plus vite possible !