12/05/2018
Un "dessin animé" fort sur l'Iran
Téhéran Tabou
d'Ali Soozandeh
en VOD
Le réalisateur est Iranien réfugié en Allemagne.
Son film nous montre toute l'hypocrisie du pouvoir, les doubles standards reposant sur la corruption et les abus de pouvoir sous le masque de la religion.
La condition des femmes y est traitée à travers trois femmes : une mère de famille obligée de se prostituer pour survivre, une fiancée qui doit arriver vierge au mariage, une jeune femme enceinte qui étouffe chez ses beaux-parents.
Elles tentent de déjouer les interdits qui sont d'abord officiellement religieux dans un monde de prohibition du sexe, de l'alcool de la drogue.
L'originalité du film est d'avoir été tourné en "rotoscopie" qui est un "dessin animé" basé sur des personnages réels restitué en 3D. une prouesse technique qui donne une distance salutaire au propos sévère sur la situation en Iran marquée par le manque de liberté.
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08/05/2018
Les femmes pendant la Première guerre mondiale
Les gardiennes
de Xavier Beauvois
avec Nathalie Baye, Lauret Smet, Iris Bry
en VOD
Désolé, mais je suis incapable d'être objectif avec les films de Xavier Beauvois. Sa maman, mon amie Gaby, est restée chère à mon coeur.
Je trouve utile de parler du rôle des femmes qui, pendant cette guerre, ont "gardé" la maison, donc fait fonctionner les fermes, puisque la France était encore essentiellement rurale, pendant que leurs fils, leurs maris, leurs amoureux étaient dans les tranchées sans certitude de ne pas y perdre la vie.
Nathalie Baye, vieillie à souhait est , comme d'habitude, remarquable.
Sa fille à la ville comme à l'écran est moins crédible en paysanne.
La, bonne, surprise du casting vient de l'inconnue Iris Bry, "fille de ferme", venue de l'assistance publique, amoureuse d'un des fils de la ferme. Il serait surprenant de ne pas la revoir bientôt sur les écrans.
08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/05/2018
Au revoir là-haut (le film)
Au revoir la-haut
de et avec Albert Dupontel
d'après le roman de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013
avec Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Nahuel Perez Biscayart
Emilie Dequenne, Mélanie Thierry
5 Césars
en VOD
Si comme moi, vous avez loupé le film en salles, ne le manquez pas en VOD. Albert Dupontel est époustouflant, aussi bien comme réalisateur que comme acteur.
Le film, comme le roman, nous transporte à la fin de la Première guerre mondiale, et dans l'immédiat après-guerre.
Coexistence entre classes sociales, relations père/fils, tout est traité avec poésie et beaucoup d'émotions. Sans larmes, car l'humour n'est jamais loin.
Les actrices et acteurs sont excellents. Laurent Lafitte, de la Comédie française, incarne avec décontraction un salaud absolu, sans ambiguité ni conscience. Pire que dans "Elle" avec Isabelle Huppert.
08:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
25/03/2018
Une femme extraordinaire
Lou Andréa-Salomé
de Cordula Kablitz-Post
avec Liv Lisa Fries, Katharina Lorenz, Nicole Heesters
Trois actrices pour trois âges de la vie de Lou Andréa-Salomé, femme émancipée, amie de Nietzsche et de Reiner Maria Rilke.
D'origine huguenote, née dans la communauté allemande de Saint-Petersbourg, qu'elle quittera au moment e la première guerre mondiale, elle est un pivot de la vie intellectuelle du premier quart du siècle.
Romancière, philosophe, et enfin psychanalyste après son analyse avec Freud.
Elle décède en 1937 après avoir vu avec inquiétude la montée du nazisme en Allemagne et en Autriche.
Un premier film plaisant qui nous fait redécouvrir une intellectuelle progressiste et féministe un peu oubliée.
09:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/03/2018
Marx et Engels à Paris et Bruxelles
Le jeune Karl Marx
de Raoul Peck
avec August Diehl (Marx), Stephen Konerske (Engels),
Vicky Krieps (Jenny Marx), Olivier Goumet (Proudhon),
Hannah Steele (Mary Burns, compagne d'Engels)
Raoul Peck est Haïtien, ingénieur diplômé à Berlin avant d'entrer à l'Académie de cinéma de cette ville. Il a enseigné à New-York avant de devenir le Président de la FEMIS à Paris, après avoir été, entre temps, ministre de la culture de son pays.
Il s'est fait connaître avec "Lumumba" et surtout "I am not your Negro".
Le film montre la jeunesse de Karl Marx, de 1844 à 1848 (date de parution du "Manifeste du Parti Communiste). Expulsé de Prusse, il rencontre Engels à Paris, avant d'en être expulsé et de se réfugier à Bruxelles.
Le film montre bien l'idéalisme des deux jeunes gens confrontés aux conditions de travail et de vie du prolétariat, Marx vivant essentiellement de l'argent des parents de sa femme, issue d'une vieille famille allemande, et Engels de l'argent de son père, manufacturier en Angleterre, exploitant les ouvrières irlandaises.
En regardant ce film , je ne pouvais m'empêcher de penser au Congrès du Parti Communiste Chinois se déroulant le même week-end. Vertigineux décalage entre les idéaux de Marx et Engels et ce que les communistes en ont fait au pouvoir...
16:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma