28/02/2020
Clint Eastwood au top
Le cas Richard Jewel
de Clint Eastwood
avec Paul Walter Hauser, Kathy Bates, Sam Rockwell
1996, Atlanta, Jeux Olympiques. Il y a beaucoup de monde. La police est "sur les dents".
Richard Jewel est vigile. Depuis toujours il rêve d'être un vrai policier. Il vénère le système. Il vit encore avec maman. Il est à la limite de l'obésité, donc victime de "grossophobie", avec les moqueries qui vont avec.
Richard Jewel prend son rôle très au sérieux. A l'occasion d'un grand concert dans un parc, il trouve sous un banc un sac qui lui semble suspect. Il prévient la police et, avec les policiers, en attendant que les démineurs arrivent, il aide à faire reculer la foule, sauvant de nombreuses vies.
Il devient, pour les médias, un héros. Mais bientôt le FBI le soupçonne, sans aucun élément de preuve, d'être un "pompier pyromane" ayant placé la bombe pour devenir un héros.
La presse, et l'opinion publique sont aussi promptes à le démolir qu'elles l'avaient porté au nues. Il faudra plusieurs années pour qu'il soit innocenté, le vrai coupable ayant été retrouvé.
C'est donc l'histoire d'une injustice dont est victime un homme simple, idéaliste et naïf, heureusement soutenu par un avocat compétent. Une histoire racontée avec ironie par un cinéaste qui maîtrise totalement son art.
16:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/02/2020
Huis Clos
Les traducteurs
de Régis Roinsard
avec Lambert Wilson, Sarah Giraudeau; Sidse Babett Knudsen,
Frédéric Chau, Olga Kurylenko, Riccardo Scarmacia
Lancement du troisième opus d'un succès planétaire. L'éditeur joue la survie de sa maison sur le succès de ce roman. Il est donc complètement parano. Pour éviter les fuites, il rassemble dans un manoir les traducteurs des neufs principales langues dans lesquelles le roman doit être traduit. Pas d'internet, pas de téléphone portable, une surveillance permanente par des vigiles. Et pourtant dès le deuxième jour, l'éditeur reçoit un message de chantage : plusieurs millions d'euros sont réclamés sous peine sous peine de publication sur internet des premiers chapitres. Idem jours suivants, la somme augmentant à chaque fois jusqu'à 80 millions d'euros. D'où vient la fuite ? Le spectateur ne le saura qu'à la fin du film !
Arnaque ? Vengeance ? Un huis-clos angoissant qui se termine par plusieurs morts.
Un casting international remarquable.
14:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
20/01/2020
Il était une fois...à Hollywood
Once upon a time...in Hollywood
de Quentin Tarantino
avec Leonardo Di Caprio et Brad Pitt
et la participation d'Al Pacino
4 prix et 38 nominations
3 prix au Golden Globe 2020 : meilleure comédie, meilleur scénario, meilleur acteur dans un second rôle (Brad Pitt)
en VOD
A la fin des années 60. Un acteur vedette de la télévision mais qui n'est pas parvenu à percer sur le grand écran, réduit aux rôles répétitifs du méchant des westerns, avec sa doublure pour les cascades, car dans les westerns il faut savoir sauter sur le dos d'un cheval au galop, et savoir tomber d'un toit.
Une ode au cinéma de ces années là, d'avant les effets spéciaux à grande échelle, un film mélancolique magnifiquement servi par deux acteurs remarquables.
08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
30/11/2019
D.
J'accuse
de Roman Polanski
avec Jean Dujardin
Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric, Vincent Perez, Denis Podalydès
d'après le Roman D. de Robert Harris
J'ai eu l'occasion d'écrire sur ce blog tout le bien que je pense du livre de Robert Harris.
Des historiens contestent le rôle "d'ange blanc" du colonel Picquart, lui reprochant d'avoir été antisémite, d'avoir tardé à faire connaître la vérité qu'il connaissait, d'avoir poussé Dreyfus à refuser son amnistie jusqu'à la reconnaissance de son innocence.
Il n'en reste pas moins qu'il a eu le courage de continuer à lutter, même avec retard, pour que la vérité éclate.
Autre polémique, lancée par les féministes contre Roman Polanski.
Coupable ou innocent, son film n'en reste pas moins remarquable. Généralement, je ne supporte pas les films de plus de deux heures. Je ne les ai pas vues passer.
16:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
24/11/2019
Du pur Ken Loach
Sorry we missed you
de Ken Loach
"Sorry we missed you", "désolé de vous avoir manqué" est le message laissé par les livreurs quand ils ne trouvent pas la personne à qui ils devaient livrer leur paquet.
Dans ce film, social, bien entendu, Ken Loach dénonce l'"ubérisation" du travail. La "révolution numérique" permet au patronat de revenir sur un siècle de conquêtes sociales. Le principe est simple : plus de salariés mais la sous-traitance du travail à des "auto-entrepreneurs". Pas de jours de congé ou d'arrêt maladie, pas d'heure supplémentaire, pas de chômage à payer s'il y a moins de travail, mais des obligations à remplir sous peine de pénalités. Comme au temps du travail à domicile payé "aux pièces". Un système déjà dénoncé dans la série "Years and Years" qui montrait un livreur à vélo. Dans le film de Ken Loach le livreur est en camionnette, mais le principe est le même. Et l'épouse, aide à domicile, n'est pas non plus salariée mais est également payée "aux pièces". Les pièces étant les personnes soignées.
Il est temps que des lois mettent les "donneurs d'emploi" devant leurs responsabilités sociales.
14:18 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma