30/11/2019
D.
J'accuse
de Roman Polanski
avec Jean Dujardin
Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric, Vincent Perez, Denis Podalydès
d'après le Roman D. de Robert Harris
J'ai eu l'occasion d'écrire sur ce blog tout le bien que je pense du livre de Robert Harris.
Des historiens contestent le rôle "d'ange blanc" du colonel Picquart, lui reprochant d'avoir été antisémite, d'avoir tardé à faire connaître la vérité qu'il connaissait, d'avoir poussé Dreyfus à refuser son amnistie jusqu'à la reconnaissance de son innocence.
Il n'en reste pas moins qu'il a eu le courage de continuer à lutter, même avec retard, pour que la vérité éclate.
Autre polémique, lancée par les féministes contre Roman Polanski.
Coupable ou innocent, son film n'en reste pas moins remarquable. Généralement, je ne supporte pas les films de plus de deux heures. Je ne les ai pas vues passer.
16:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
24/11/2019
Du pur Ken Loach
Sorry we missed you
de Ken Loach
"Sorry we missed you", "désolé de vous avoir manqué" est le message laissé par les livreurs quand ils ne trouvent pas la personne à qui ils devaient livrer leur paquet.
Dans ce film, social, bien entendu, Ken Loach dénonce l'"ubérisation" du travail. La "révolution numérique" permet au patronat de revenir sur un siècle de conquêtes sociales. Le principe est simple : plus de salariés mais la sous-traitance du travail à des "auto-entrepreneurs". Pas de jours de congé ou d'arrêt maladie, pas d'heure supplémentaire, pas de chômage à payer s'il y a moins de travail, mais des obligations à remplir sous peine de pénalités. Comme au temps du travail à domicile payé "aux pièces". Un système déjà dénoncé dans la série "Years and Years" qui montrait un livreur à vélo. Dans le film de Ken Loach le livreur est en camionnette, mais le principe est le même. Et l'épouse, aide à domicile, n'est pas non plus salariée mais est également payée "aux pièces". Les pièces étant les personnes soignées.
Il est temps que des lois mettent les "donneurs d'emploi" devant leurs responsabilités sociales.
14:18 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
20/11/2019
Fans des seventies
La belle époque
de Nicolas Bedos
avec Daniel Auteuil, Doria Tiller, Guillaume Canet
Fany Ardant, Pierre Arditi, Denis Podalydes
Guillaume Canet incarne un producteur de séries télévisées. Il propose aux clients de replonger dans l'époque de leur choix (Royauté, Empire, dernière guerre etc.)
Daniel Auteuil se voit proposer l'expérience. Il choisit de remonter au moment où il a rencontré l'amour de sa vie l'amour de sa vie, dans les années 70.
Il est vrai qu'après quarante ans de vie commune son ménage ne va pas bien. Sa femme supporte mal de le voir vieillir, et lui se replie sur lui même.
Cet exercice de nostalgie est réalisé avec romantisme et humour, avec de bons dialogues virevoltants. Et un casting de grande qualité.
Il plaira à tous ceux qui, comme moi, était jeune dans les années 70 et ont donc l'âge de Daniel Auteuil (né en 50) et Fany Ardant (49). Cette génération nombreuse des "baby boomers" , aujourd'hui à la retraite , avec le temps d'aller au cinéma...
08:04 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/11/2019
l'autisme à l'affiche
Hors normes
de Eric Toledano et Olivier Nakache
avec Vincent Cassel, Reta Kaleb
Qui est hors normes ? Les autistes dont les institutions ne veulent plus, ne peuvent plus s'occuper ? Les deux éducateurs qui leur consacrent leur vie, sans toujours respecter les textes officiels ? Les deux cinéastes qui font des films plaisants, parfois drôles, sans mievrerie, avec des problématiques qui ne le sont pas, en se basant sur des personnages et des faits réels ?
Il se dégage de ce film une extraordinaire chaleur humaine. De là à provoquer des vocations ? Seulement pour celles et ceux dont la vocation est de parvenir à la sainteté, car les deux éducateurs sont à un niveau qui doit sembler innattégnable à bien des spectateurs.
08:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
18/10/2019
La peintre et sa modèle
Portrait de la jeune fille en feu
de Céline Sciama
avec Noémie Merlant, Adèle Haenel
Prix du meilleur scénario, Cannes 2019
1770, Héloïse, jeune noble, est sortie du couvent pour se marier. Mariage arrangé, bien entendu. Elle n'a aucune idée de son futur mari, mais un portrait d'elle doit être peint pour être expédié à celui-ci. Héloïse refuse de poser pour un portrait. Une jeune femme de son âge lui est présentée comme "dame de compagnie". Elle regarde intensément Héloïse et est capable de dessiner ses traits de mémoire. Une profonde et tendre affection unit bientôt les deux femmes.
Un ode à la sororité entre deux femmes intelligentes et belles. Une évocation de la condition féminine au XVIIIe siècle.
Adèle Haenel m'avait beaucoup impressionné dans "Les combattants" en 2014. Dans un rôle tout à fait différent, en costume d'époque, elle est tout aussi convaincante.
J'ai découvert Noémie Merlant. Je ne le regrette pas.
08:38 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma