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27/01/2018

Viceroy's House

Le dernier Vice-roi des Indes

de Gurinder Chadha

avec Hugh Bonneville, Gillian Anderson

Produit par la BBC, en VOD

 

1947, après trois siècles de colonisation britannique, Lord Mountbatten est nommé vice-roi des Indes, le dernier, afin d'organiser le passage à l'indépendance de l'Inde.

Principale difficulté : les musulmans, emmenés par Jinnah, veulent leur propre pays. Nehru est prêt à leur accorder la partition, malgré l'opposition de Gandhi. Une romance entre un Roméo hindou et une Juliette musulmane souligne les drames de cette déchirure tant les populations sont entremêlées : 14 millions de personnes déplacées dont un million de morts. Le plus vaste nettoyage ethnique du XXe siècle qui n'en manque pas.

Les Français connaissent moins bien que les Britanniques cette page sombre de l'histoire contemporaine qui garde toute son actualité.

Jinnah était loin d'être un musulman très religieux quand il a fondé le Pakistan, pays aujourd'hui peuplé de trop nombreux ultra-religieux intolérants qui imposent leurs politiques, et parfois leur terrorisme. Intolérants à l'égard de ceux qui ne sont pas musulmans, mais aussi à l'égard de ceux qui sont minoritaires au sein de l'islam. Fonder un pays sur une base mono religieuse n'est peut-être pas une bonne idée...

Et à côté l'Inde qui était toujours tellement pluraliste,  est dirigée aujourd'hui par le parti nationaliste hindou...

Actualité également de voir ces réfugiés fuyant les violences...

 

09:19 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

21/01/2018

Le cerveau d'Himler s'appelle Heydrich

HHhH

de Cédric Jimenez

avec Jason Clarke, Rosamund Pike

adapté du livre de Laurent Binet HHhH, Goncourt du premier roman

en VOD

"Himlers Hirn heisst Heydrich" : le cerveau d'Himler s'appelle Heydrich. Tel était le surnom donné par les SS à Reinhard Heydrich. Les résistants le surnommaient "le bourreau de Prague."

La première partie est centré sur Heydrich, sa femme et ses enfants. Banalité du mal : bon père de famille d'un coté, horrible assassin de l'autre. Il organise les "einsatzgruppen" qui "nettoie" ethniquement la Pologne et les pays baltes après le passage de l'armée allemande. Un million de morts entre 1940 et 43. Sa récompense sera sa nomination à la tête de la Bohème-Moravie, puisque les Allemands ne veulent pas entendre parler de la Tchécoslovaquie, née du Traité de Versailles. Il organise la "solution finale" : l'extermination des Juifs dans des camps.

La deuxième partie est centrée sur l'attentat organisée par la résistance, thèque et slovaque,  visant à l'éliminer. Tout le monde connait la fin, puisqu'elle est historique, mais le film, comme le livre, n'en reste pas moins un excellent thriller historique mis en scène par Cédric Jimenez qui réalise habituellement des films policiers comme "La French".

Sur le même thème, je signale également "Prague fatale" de Philip Kerr. Son héros habituel, Bernie Gunther, suit les "einsatzgruppen" puis est appelé à Prague par Heydrich.

Deux livres à lire, un film à voir en VOD !

 

 

10:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

10/01/2018

Duo Deneuve/Depardieu

Bonne Pomme

de Florence Quentin

avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu

Guillaume de Tonguedec, Chantal Ladesous

en VOD

 

Gérard quitte son garage parce qu'il en a assez d'être pris pour une "bonne pomme", mais là où il s'installe il se fait avoir "jusqu'au trognon" par sa nouvelle voisine, une aubergiste jouée par Catherine Deneuve.

Film sympathique, mais pas vraiment une comédie. Malgré leur talent Deneuve et Depardieu ne parviennent pas à rendre crédibles leurs personnages.

Florence Quentin était la scénariste de "la vie est une long fleuve tranquille". Malheureusement son film n'est pas de la même veine.

 

15:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

07/01/2018

L'échange de princesses au cinéma

L'échange de princesses

Marc Dugain

avec Anamaria Vartolomei  Juliane Lepoureau

Lambert Wilson, Olivier Gourmet

 

Très belle reconstitution en costumes d'époque, avec de bons acteurs.

Un film ne peut jamais être la reconstitution complète d'un livre, lui même inspiré par des documents d'époque (mémoires du Duc de Saint-Simon et correspondance entre les cours de France et d'Espagne).

Le seul problème est que, si Juliane Lepoureau est parfaitement dans le rôle de l'Infante destinée à Louis XV à l'âge de quatre ans,  la ravissante Anamaria Vartolomei, qui a passé les 18 ans, n'a pas l'âge de la fille du Régent, mariée à l'héritier du trône d'Espagne à l'âge de 12 ans. Dans le livre elle découvre qu'elle saigne alors qu'elle est déjà en Espagne. Personne ne lui a expliqué ce que c'était que d'avoir ses règles. Malgré l'âge supérieure de l'actrice,  le film ne présente que des scènes très sages alors que Chantal Thomas écrit : "elle est à moitié folle". La future Reine d'Espagne se met nue à la fenêtre, elle se promène très dévêtue dans le parc. Son très bigot beau-père est outrée d'apercevoir sa toison pubienne. Elle copule avec domestiques et palefreniers. Tout ça dans le livre, pas dans le film. L'intérêt de ces scènes était de montrer la dégénérescence des Bourbons. Lambert Wilson surjoue un peu le rôle de Philippe V d'Espagne pour souligner à quelle point le système monarchique est atteint.

L'avantage du cinéma est de montrer de façon très crue ce que la littérature évoque : l'omni-présence de la mort, avec la rougeole et la variole qui déciment les familles en l'absence de vaccins et d'une compétence médicale, les médecins n'ayant pas beaucoup évolué depuis Molière.

Malgré ces réserves, un bon film.

 

08:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

15/12/2017

crise de la cinquantainre

Jalouse

de David et Stéphane Foenkinos

avec Karin Viard, Dora Tombroff, Anne Dorval, Thibault de Montalembert

 

Le personnage de Karin Viard est en crise. Tellement en crise qu'elle devient jalouse, et donc méchante, avec son adorable fille ainsi qu'à l'égard d'une jeune collègue pleine d'idées et de dynamisme pour les appliquer. Sa "meilleure amie" lui sert de "punching ball".

Un peu exagéré, effet comique oblige.

Le film repose sur les épaules de Karin Viard, dont ce n'est pas le meilleur rôle...

 

09:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma