Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/01/2024

De la Régence aux Etats généraux

Les années lumières

Pauline Lemaigre-Gaffier (maitresse de conférences en histoire moderne)

Rahul Markovits (maitre de conférences en histoire moderne)

Simon Spruyt (ingénieur en bandes dessinées)

éditions La Découverte

la Revue dessinée

 

Le récit est basé sur le tour de France du libraire suisse Jean-François Faverger, spécialiste en livres censurés, en particulier ceux des philosophes "des Lumières".

Ce périple nous permet de découvrir la France de l'époque, dans sa diversité, "ses violents contrastes sociaux", y compris la France d'Outre-mer qui permet à la métropole de découvrir le café, le chocolat, l'indigo, le tabac.

Le 12ème volume de "l'Histoire dessinée de la France".

 

31/12/2023

Le roi de France est fait prisonnier

Poitiers

19 septembre 1356

Georges Minois

éditions Tallendier

 

Un épisode essentiel de la guerre "de 100 ans". Une victoire des Plantagenêt et leurs alliés de Navarre sur les Valois. La fin de la suprématie militaire française déjà mise à mal à Crécy. Les chevaux des chevaliers français tombent sous les flèches des archers gallois. Les chevaliers, lourdement harnachés,  ne peuvent se relever. Du coté du roi de France,  2500 hommes ont été tués, le quart de la noblesse,  la moitié de son armée, 3000 faits prisonniers.  C'est la fin d'un type d'affrontement.

Autre erreur tactique : les chevaliers du roi de France arrivent en trois vagues successives, chacune venant se heurter aux débris de la précédente. Le roi de France, Jean Le Bon et son fils Philippe sont faits prisonniers.

"l'incapacité des élites nobles à assurer la défense du royaume est flagrante" "La bataille de Poitiers a complètement anéanti ce qui restait de confiance dans les dirigeants"

Cela coutera cher aux contribuables pour payer la rançon. "Appauvrissement de la noblesse qui doit payer ses propres rançons et fuite des métaux précieux vers l'Angleterre". Le territoire est amputé d'un quart. Le roi d'Angleterre renonce à la couronne de France mais n'est plus vassal du Valois. Seul Jean le Bon est satisfait de l'accord de paix : il retrouve la liberté.

 

"Le désastre persuade le dauphin Charles, futur Charles V, de renoncer aux grandes batailles. En ce sens, la défaite se révèle salutaire pour la France"

"Poitiers c'est aussi la victoire de la trésorerie anglaise qui améliore la perception des taxes sur l'exportation de la laine au point d'en faire la machine fiscale la plus performante de l'époque."

"Ces seigneurs ont souvent des possessions des deux cotés de la Manche ; la plupart parlent français et ne se battent pas pour un pays, mais pour un suzerain"

"si on gagne, c'est grâce aux mérites du roi, si on perd, c'est à cause des péchés du peuple."

 

 

12:01 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

29/12/2023

Une histoire du monde par la gastronomie

La faim de l'histoire

Jul. et Aïtor Alfonso

couleurs Claire Martz

éditions Dargaud

 

"Manger à Lascaux avec Cro-Magnon" ("la guerre du pot-au-feu") jusqu'à "Manger dans l'espace avec les astronautes" ("les étoilés") en passant par "Aztèque-frites", "Bêtes de Cène", "Sonnez les tartines", "Finis ton ascète", etc., toute l'histoire du monde défile dans cet album très savant et plein d'humour, même si les jeux de mots sont de qualité inégale.

Chaque séquence est illustrée par une "planche" + deux dessins de Jul. ("Silex and the city" et "Planète des sages").

Un album à déguster !

 

11:24 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

26/12/2023

Fille du roi de France, épouse et mère du roi d'Angleterre

Isabelle de France, Reine d'Angleterre

Sophie Brouquet

éditions Perrin

 

Isabelle, fille de Philippe le Bel, épouse d'Edouard II d'Angleterre (12 ans le jour de ses noces), mère d'Edouard III, surnommée "la louve de France" tant ses crocs avaient la réputation d'être pointus, connue en France par "les rois maudits" de Maurice Druon qui lui donne l'image d'une reine méchante, hypocrite, tyrannique.

Sophie Brouquet, professeur d'histoire médiévale à l'université de Toulouse, redresse cette légende noire. D'autant plus qu'Isabelle était très populaire en son temps, en France comme en Angleterre et qu'elle a beaucoup fait pour le rapprochement des deux pays, ses talents de diplomate étant reconnus.

Son fils, petit-fils de Philippe-le-Bel, pouvait légitimement revendiquer le trône de France. La loi salique, et la force des armes, furent invoquées pour l'en empêcher.

 

"La langue de la cour est le franco-normand qui la différencie du peuple" ; "Edouard prononce en français le serment du couronnement"

"Isabelle n'a jamais fait tuer son mari. Cette thèse est soutenue par tous les médiévistes, mais ne fait pas l'affaire des auteurs de romans."

"Isabelle se montre toujours soucieuse de ses droits et avide d'argent"

"Isabelle partage avec bien des dames de la noblesse un goût prononcé pour la lecture"

"Cette reine médiévale, ni louve ni putain, est une femme de son temps, une Capétienne exceptionnelle par son intelligence supérieure, sa volonté de fer, mais aussi par son pragmatisme lui permettant de survivre dans un monde de violence et de déchirements politiques."

 

 

10:57 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

20/10/2023

Otage (s)

L'enlèvement

Grégoire Kauffmann

éditions Flammarion

 

Grégoire Kauffmann est historien, enseignant à Sciences Po Paris. Il est le fils de Jean-Paul Kauffmann, journaliste, enlevé à Beyrouth en mai 85 par le Jihad islamique ("l'industrie du kidnapping était florissante"), et de Joëlle Kauffmann, gynécologue militante qui va se battre pendant trois ans pour la libération de son mari. Libération qui interviendra entre les deux tours de l'élection présidentielle de 88.

Grégoire était collégien à cette époque, âge difficile quand le père est absent et la mère toujours en voyages pour remuer ciel et terre, en France et au Moyen-Orient.

Comme nul ne l'ignore, le Jihad islamique est une création de l'Iran, financé par lui. C'est donc dans cette direction que les négociations, officielles et officieuses, s'orienteront.

"Derrière le Jihad islamique, le Hezbollah, derrière le Hezbollah, le pouvoir des mollahs iraniens, qui financent et pourvoient ces milices en armes, instructeurs, prédicateurs et supports de propagande."

Il y a deux camps : ceux qui, comme Roland Dumas, ministre de Affaires étrangères, considèrent que ces choses là se traitent dans la discrétion. Ou se diplomate iranien qui dit à Joëlle : "votre mari, c'était personne, on pouvait l'échanger contre un plat de lentilles. Maintenant, vous en avez fait un diamant et c'est plus cher." Et dans l'autre camp Joëlle K et ses amis qui pensent que "plus le prix est élevé, plus la marchandise est précieuse. Parler des otages, faire parler d'eux, c'est d'abord et surtout protéger leur vie."

J'ai été, très modestement, impliqué dans cette affaire quand Pierre Pflimlin, Dominique Baudis et Nicole Péry les reçoivent au Parlement européen le 24 octobre 1985". Dommage qu'il ne mentionne pas la résolution votée par le Parlement européen ce jour là...

Avec un ami archiviste, Grégoire a ressorti toutes les archives de cette époque conservées par sa mère.

Ce livre est un récit, tellement bien écrit qu'il peut être rangé dans la catégorie "littérature" et "histoire contemporaine"car il nous fait revivre ces années 80 que les gens de ma génération ont vécu intensément. Ambiance de l'époque + galerie de portraits de personnalités en vue dans ces années là, de gauche et de droite, et d'"extrême centre".

 

"au même moment, des émissaires de la droite chiraquienne négociaient en secret avec l'Iran pour surenchérir sur les offres du gouvernement socialiste. Laissez-nous gagner les élections avant de relâcher les otages, en échange de quoi vos conditions seront reconsidérées à la hausse. tel avait été en substance le marchandage qu'à la dernière minute ces mystérieux messagers de l'opposition avaient proposé aux commanditaires du Hezbollah."

 

07:45 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otages