10/02/2025
un siècle d'histoire vu par un tableau
Deux filles nues
Luz
Albin Michel
Luz, ancien dessinateur de Charlie Hebdo appelle à la plus grande vigilance face à toutes les formes e censures, politiques et culturelles.
Tout commence en 1919 quand Otto Mueller peint "Deux filles nues".
Ce roman graphique raconte les tribulations du tableau, l'arrivée au pouvoir des nazis qui condamnent "l'art dégénéré"...et spolient les familles juives propriétaires de ces tableaux qui sont revendus après guerre. Une page de l'Histoire, y compris de l'Histoire de l'Art.
De plus, Luz emploie des méthodes graphiques originales pour raconter cette histoire.
07:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire
03/02/2025
Notre-Dame en flammes
Notre-Dame
Ken Follett
éditions Robert Laffont
Les bénéfices de l'édition seront reversés à la Fondation du Patrimoine
A l'occasion de la réouverture de la cathédrale, Ken Follet évoque l'influence qu'elle a exercée sur l'écriture des Piliers de la terre, son roman le plus célèbre et son émotion au moment de l'incendie.
Il revient sur l'histoire de Notre-Dame, depuis sa construction au XIIe siècle, de 1160 à 1260, jusqu'à sa rénovation sous la direction de Viollet-le-Duc au XIXe siècle, en passant par le célèbre roman de Victor Hugo.
07:39 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : notre dame
16/12/2024
De la Commune à la Belle époque
Place de la République
Arnaud-Dominique Houte (texte)
Kim Consigny (dessin)
éditions La Découverte
Seizième volume de "Histoire dessinée de la France", cet album imagine le vol des statues qui ornent la place de la République et de la Nation.
Une journaliste mène l'enquête bientôt aidée par des personnages célèbres du XIXe siècle : Victor Hugo, Louise Michel, Léon Gambetta, la militante féministe Hubertine Auclert, la journaliste Séverine, Jean Jaurès, Charles Péguy.
La défaite de Napoléon III pose la question de l'instauration de la République. Mais quelle République ?
Celle d'Hubertine Auclert qui demande le droit de vote pour les femmes ?
Celle de Thiers ou de Mac Mahon pour qui "il n'est pas question de laisser le pouvoir à ces gredins de républicains" ?
1878 : la première statue officielle de la République. Les républicains les plus déterminés voudraient "une République révolutionnaire, débout, coiffée d'un bonnet phrygien, le torse nu".
La République s'installe : liberté de la presse, liberté de réunion, liberté syndicale, maire élu, enseignement gratuit et laïque, des écoles, des trains et des gares partout, des instituteurs, des facteurs, des gendarmes...
On exploite de plus en plus le charbon : c'est la seconde révolution industrielle. On construit la Tour Eiffel, le métro.
Le début des luttes sociales, durement réprimées le 1er mai 1891 à Fourmies. 1891 : lois réglementant le travail, création des inspecteurs du travail, développement de la mutualité, prise en charge des accidents du travail, payés par les patrons, vote des retraites. "Onvivait mieux en 1910 qu'en 1880.
L'affaire Dreyfus et l'antisémitisme de l'extrême droite.
"Il y a deux conceptions de la République qui s'affrontent. Pour la Droite, c'est un régime qui doit défendre les institutions et l'autorité de l'Etat. Pour la Gauche, c'est un projet qui doit protéger les droits de l'Homme, même si l'autorité de l'Etat doit en souffrir."
On laisse toute liberté aux religions et aux croyants mais"La République ne reconnait ni ne salarie, ni ne subventionne aucun culte."
La colonisation et ses horreurs. "C'est au nom de la République qu'on a pu contester la colonisation."
et la montée de la guerre, malgré les efforts de Jaurès...
08:20 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, bd
13/12/2024
des derniers rois à Marianne
Printemps du peuple
Claire Fredj (texte)
Fabrice Erre (dessin)
Histoire dessinée de la France (tome 15)
éditions La Découverte
Pour raconter cette période qui couvre la quasi totalité du XIXe siècle, les auteurs ont fait le pari, réussi, d'une présentation originale : reprendre les codes des chaines actuelles d'informations en continu : reporters sur place pour faire vivre "le direct", spécialistes journalistes, historiens et écrivains, "en plateau" pour livrer leurs analyses, débats entre intellectuels (George Sand, Victor Hugo). Cela rend l'Histoire vivante et compréhensible.
Trois révolutions (1830, 1848, 1970 + une manquée (la Commune de Paris) + un Coup d'Etat !
L'industrialisation, à pleine vapeur, avec des industriels qui trouvent désastreux tout traité de libre-échange, la colonisation, la guerre de Crimée contre la Russie, Nice et la Savoie qui deviennent françaises...
"Honoré de Balzac, peut-être le plus grand homme d'Etat de nos temps, un grand homme d'Etat social, le seul qui ait plongé au fond de notre malaise, le seul qui ait vu par le haut le dérèglement de la France, les moeurs sous les lois, le fait sous les mots, l'anarchie des intérêts sous l'ordre apparent, les abus remplacés par les influences, les privilèges par d'autres" (les frère Goncourt)
"Ceux qui souffrent sont des travailleurs, cette misère n'est pas la sanction de la paresse, mais témoigne de l'injustice sociale et des dysfonctionnements de la société capitaliste"
Face à la misère : "le déploiement massif des oeuvres philanthropiques" ; "aucune grande loi de prévoyance et d'assistance n'est votée sous la République."
08:38 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire
31/10/2024
Sur les traces des criminels de guerre
La traque est mon métier
Colonel Eric Emeraux
éditions Plon ("L'Abeille" - poche)
Le colonel Emeraux a été à la tête du peu connu "Office Central de Lutte Contre les Crimes contre l'Humanité" de notre gendarmerie nationale.
La lecture de son travail est parfois difficile tant les descriptions d'horreurs y sont monnaie courante : Bosnie, Rwanda, Liberia, Syrie.
Plus facile à lire le récit des heures de recoupements, de planques, de filatures, d'arrestations, pour que justice soit faite. "Le temps passe mais la justice demeure".
Mais qui fera passer devant la Cour Pénale Internationale le dictateur syrien soutenu par la Russie et l'Iran? Qui jugera un jour le dictateur rwandais, traité comme s'il n'avait aucune responsabilité dans le génocide des Tutsis ?
"C'est une fiction banale et récurrente qui se construit au fil du temps de génération en génération avec comme fil conducteur la peur de l'autre qui devient une menace permanente et sourde."
"Religion et nationalisme...Les meilleurs ingrédients qui composent avec l'obéissance et la peur comme liants, la soupe bien nauséabonde du nettoyage ethnique et du génocide."
"à un meurtre, tu interpelles l'auteur pour le mettre en taule; à partir de dix tu l'arrêtes pour le mettre dans un hôpital psychiatrique : à 10 000 , tu l'invites à la table des négociations..."
08:16 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire


