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08/05/2019

il n'y a pas que Brigitte

Elles ont aimé un homme plus jeune

Jeanne Teisson

éditions Glyphe

 

Mariée à 15 ans avec le comte de Brézé qui avait 40 ans de plus qu'elle,  est une banalité, ce n'est pas pour cela que Diane de Poitiers est restée dans l'histoire, mais pour ses liens avec Henri II qui avait 20 ans de moins qu'elle.

Jeanne Teisson a retenu 20 femmes d'envergure qui, à travers les siècles, ont aimé, et ont été aimées par des hommes plus jeunes qu'elles.

Elle les classe en plusieurs catégories : les fascinantes, les initiatrices, les égales, les collectionneuses et enfin les tragiques.

Aliénor d'Aquitaine avait dix ans de plus que son second époux, Henri II Plantagenêt qui deviendra roi d'Angleterre.

Après  avoir été l'amante d'Henri de Jouvenel, Colette devient celle du fils Bertrand. Elle a 47 ans, il en a 16.

Balzac avait l'âge qu'aurait eu le fils de Madame de Berny. "Une femme de 20 ans vous prend tout, une femme de 40 ans vous donne tout." (Balzac)

Françoise Giroud, à 48 ans, est amoureuse du jeune avocat George Kiejman qui a 16 ans de moins qu'elle. Pendant que sa fille, 14 ans, est l'amante de Robert Hossein, 35 ans.

Le record revient probablement à Leni Riefenstahl, la cinéaste et photographe qui aimait tant les nazis, avec 42 ans de plus que son amant. La "Divine" Sarah Bernhardt avait 37 ans de plus que Lou Tellegen. Mais ne jouait-elle pas dans l'Aiglon de Rostand, à 50 ans, le rôle titre qui avait 20 ans ?

Le livre se termine avec le suicide de Gabrielle Russier, condamnée pour avoir été l'amante d'un de ses élèves. Drame évoqué par le Président Pompidou citant Eluard : "Comprenne qui voudra / moi, mon remords, ce fut / la victime raisonnable au regard d'enfant perdue / celle qui ressemble aux morts / qui sont morts pour être aimés."

 

"L'heure de la fin des découvertes ne sonne jamais." (Colette)

"Plus on vieillit, plus on sent  que savoir jouir du moment présent est un don précieux, comparable à un état de grâce." (Marie Curie,cinq ans de moins que Pierre Langevin, son amant, plusieurs années après le décès de son mari Pierre Curie)

 

17:24 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1)

04/05/2019

Luttes de classes

Une histoire populaire de la France

Gérard Noiriel

De la guerre de Cent ans à nos jours

éditions "Agone"

 

Le titre fait référence au fameux livre d'Howard Zinn "Une histoire populaire des Etats-Unis" qui racontait l'histoire du point de vue de ceux que l'histoire officielle oublie souvent : les travailleurs, en particulier immigrés, avec leurs révoltes et leurs luttes. Et, spécificité américaine, les esclaves et les Indiens.

Gérard Noiriel, historien spécialiste du monde ouvrier, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,  reprend ce point de vue.

Sa conclusion est sans appel : "seules les luttes collectives ont permis au peuple d'améliorer son sort."

"Les intellectuels ont toujours été à la remorque des mouvements sociaux." Lui, ancien élève de l'école normale d'instituteurs, devenu agrégé, dénonce "l'ethnocentrisme de classe qui caractérise la caste issue de la méritocratie scolaire."

Il affirme sa conviction que"c'est à l'échelle du continent tout entier qu'on peut encore agir."

Il note "la désaffection à l'égard d'une gauche ayant abandonné les classes populaires." et propose de "remettre les antagonismes de classes au coeur des analyses." "La gauche de gouvernement a déserté le combat social."

Spécialiste de l'histoire des immigrations, il constate que "le peuple français s'est formé et transformé grâce à des migrations successives."

Gérard Noiriel a été exclus du PCF, mais je ne sais pas pourquoi.

 

08:34 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

28/04/2019

Reine mère

Catherine de Médicis

scénario : Mathieu Gabella

historien : Renaud Villard

dessin/couleurs : Paolo Martinello

éditions Le Monde, Glénat, Fayard

 

Fille de Laurent de Médicis, orpheline l'année de sa naissance, mariée à 14 ans, avec une dot brillante, veuve à 40 ans d'Henri II, mère de dix enfants, dont  trois rois de France successifs sur lesquels elle aura une grande influence jusqu'à sa mort à 70 ans, âge canonique à l'époque.

La grande question débattue par les historiens est sa responsabilité dans les massacres de la Saint Barthélémy (environ 10 000). Comme l'écrit Renaud Villard : " l'historien doit assumer que la vérité absolue, incontestable, définitive, n'existe pas en histoire."

Florentine, les complots sanglants ne lui sont pas étrangers. Son premier fils, François II est sous l'influence de son épouse Marie Stuart qui appartient à la famille ultra-catholique des Guise. Catherine s'empressera de la renvoyer en Ecosse pour l'écarter de la régence, car le nouveau roi, Charles IX,  n'a que 10 ans. Elle gardera toujours l'espoir d'établir une concorde durable, aidée en cela par son principal ministre Michel de l'Hospital.

Le problème d'un position médiane est que les deux camps sont mécontents. Mais son édit de tolérance préfigure le fameux édit de Nantes. Elle ne laissera pas l'image d'une reine mère pacificatrice.

 

08:32 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

26/03/2019

Jeanne fantasmée

Jeanne d'Arc

Scénario : Jérôme Le Gris

Historienne : Murielle Gaude-Ferragu

Dessin et Couleurs : Ignacio Noé

éditions Le Monde, Glénat et Fayard

"Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées"

 

"Toutes les femmes médiévales que nous connaissons sont des saintes ou des reines". Comme l'écrit l'historienne Murielle Gaude-Ferragu :" le mythe de la Pucelle finit par recouvrir la réalité du personnage."

La BD a du mal à s'extraire de la légende, donc des légendes miraculeuses.

Comme l'écrivit l'historien Jules Michelet : " Jeanne d'Arc est l'incarnation du peuple devenu soudain l'acteur de l'histoire de France." Jeanne voulait continuer la guerre, Charles VII voulait s'entendre avec le Duc de Bourgogne, pour le détacher de son allié anglais. Ce qu'il fera en 1435, quatre ans après la mort de Jeanne. Jeanne n'était plus dans la ligne. Le roi ne fera aucune proposition pour payer une rançon, pratique pourtant courante à l'époque. L'album présente Charles VII repentant, et demandant pour cela un procès en réhabilitation. Mais n'était-ce pas pour qu'il ne soit pas dit qu'il tenait sa couronne d'une hérétique ?

L'historien Gérard Noiriel nous rappelle que "huit ans après la mort de Jeanne fut instaurée la "taille" comme impôt permanent prélevé dans chaque famille du royaume, à l'exception des nobles et des clercs, afin de financer l'armée royale. Une armée permanente, composée de mercenaires. C'est à ce moment là que l'Etat royal s'est vraiment imposé. Le double monopole de l'impôt et de la force publique" (Une histoire populaire de la France)

La BD évoque "l'infâme traité de Troyes", sanctionnant la défaite d'Azincourt, qui déshérite le dauphin. L'historien Yann Potin demande :"à moins que ce ne soit, plus banalement l'une de ces tentatives, courantes en Europe, de construire la paix perpétuelle par l'union des couronnes." Comme Pologne et Lituanie, Castille et Aragon, France et Navarre...(dans "Histoire mondiale de la France", dirigée par Patrick Boucheron)

Comme l'écrit François Reynaert ("Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises") : "Durant trois siècles la mémoire de Jeanne disparaît." "Il faut attendre le XIXe siècle pour assister à son grand retour." "La droite catholique est folle de la vierge inspirée qui, au nom de Dieu, a sauvé la France et son roi." Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920...et aujourd'hui utilisée par l'extrême droite !

 

 

08:44 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, bd

10/03/2019

le Néolithique

La seconde naissance de l'homme

Jean Guilaine

éditions de Noyelles

 

Il y a environ 10 000 ans, l'homme "invente" l'agriculture et l'élevage et modifie radicalement sa façon de vivre et fonde les premiers villages.

"La grande césure ce n'est pas avant et après la chute de Rome mais avant et après l'agriculture et l'écriture."  "Le Néolithique est une révolution au ralenti." (F. Braudel)

10 000 ans, c'est avant hier puisque la plus vieille humanité remonte à trois millions d'années.

La capacité de l'homme à produire, enfin, son alimentation aurait pu permettre de bâtir une humanité solidaire. Malheureusement il bâtit, très vite,  des sociétés inégalitaires.

"L'évolution au fil du temps vers une complexité sociale renforcée a nettement accentué les causes de conflits. Des affrontements endémiques ou épisodiques caractérisaient les ultimes sociétés de chasseurs-collecteurs."

"Avec le néolithique, l'acquisition et le stockage de denrées, les surplus, le stress démographiques ont certainement renforcé les motifs de conflits."

 

"Au IIIe millénaire, un quart des sujets décédait avant l'âge d'un an, un autre quart avant dix ans. Puis de fortes pointes de décès entre 20 et 30 ans"

08:01 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire