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03/03/2023

Fille de, épouse de...

Après tant de silences

Constance Guichard-Poniatowski

éditions Bouquins / mémoires

 

Constance, fille d'Olivier Guichard, "baron" du gaullisme, plusieurs fois ministre, collaborateur du Général, ami de Georges Pompidou,  épouse de Ladislas Poniatowski, fils de Michel, le bras droit de VGE.

Son père et son beau-père s'entendent assez bien à condition de ne pas aborder la question du gaullisme. Au moins un point commun : l'anti-communisme viscéral.

Il y a quelques années j'avais lu le livre d'une des filles de Michel Noir "Mieux vaut perdre sa fille que les élections." Pas de règlement de compte dans le livre de la fille d'Olivier Guichard, même si elle regrette les silences de son père, sa distance, ses absences.

Bac en 69, mariée en 71, Constance est incontestablement de ma génération. Mais pas de mon milieu social car chez les Guichard il n'est pas question que les femmes travaillent. Constance sera la première de la lignée à refuser cette règle. Elle finira directrice de "Fémina", hebdomadaire qui était donné avec le Midi Libre du dimanche.

En raison de cette identité de génération elle parle d'évènements que j'ai également vécus. Pas avec les mêmes réactions. Mais je lui pardonne puisqu'elle avoue que le candidat qu'elle soutenait aux différentes élections présidentielles n'a jamais passé le premier tour.

 

"Dans la famille Guichard on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne".

"Lorsqu'il s'agit d'écrire sur des être humains, il n'y a plus d'objectivité qui tienne"

"C'est important pour des filles de voir peu leur père ; elles l'admirent d'autant plus et cela leur fait plus d'effet que s'il est là tout le temps" (la mère de Constance)

"La vraie patrie des enfants est celle des vacances heureuses" (Olivier Guichard)

"Il faut avoir le diable au corps et l'âme bien basse pour faire le métier de candidat à la députation" (Prosper Mérimée)

"Comme le soulignait Talleyrand, le talent d'un homme se reconnaît au nombre de ses ennemis"

 

08:23 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

25/02/2023

Hommage à Jean Le Garrec

Jean Le Garrec vient de décéder à l'âge de 93 ans.

Je l'ai connu dans l'Essonne dans les années 70. Il était cadre supérieur chez IBM et signait d'un pseudonyme ses articles politiques.

Au fameux Congrès de Metz où s'affrontèrent les partisans de François Mitterrand et ceux de Michel Rocard, Jean a fait le choix de Pierre Mauroy qui préconisait la synthèse et le rassemblement. Je l'ai suivi dans ce choix et ne l'ai jamais regretté.

En 81,  Jean a été chargé au gouvernement des nationalisations. Aujourd'hui il n'y a plus de débat sur la question car même les communistes ont compris que les nationalisations ne changeaient pas la condition des travailleurs,  mais à l'époque la question se posait des nationalisations à 100% ou en se contentant d'une participation majoritaire. Jean, discipliné, a suivi la ligne gouvernementale.

Jean était d'abord un militant. En 82, il a suscité une réaction épidermique des communistes en venant me soutenir pour une élection cantonnale où j'affrontais au premier tour un sortant communiste.

Jean ne me connaissait pas si bien puisqu'il m'a proposé de devenir son Chef de cabinet. Proposition flatteuse mais que j'ai refusé. Je préférais rester au Groupe socialiste du Parlement européen. Ce qui était également le choix de mon épouse.

Jean était président de la commission des affaires sociales à l'Assemblée nationale quand Martine Aubry était ministre avec cette responsabilité. Il se sont très bien entendus pour travailler ensemble.

Une vie de militant socialiste fidèle.

 

07:55 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

13/02/2023

Qui donc a tué le PS ?

Autopsie du cadavre

Olivier Pérou

éditions Fayard

 

Le livre a été écrit avant les contestations sur la réélection du 1er Secrétaire du PS. Malheureusement, dans l'état actuel des choses la réponse semble évidente : il s'agit d'un suicide !

L'auteur, Olivier Pérou est en charge de la Gauche au sein de la rédaction de l'Express.

Il définit sept suspects : Anne Hidalgo, candidate soutenue par le PS, mais pas vraiment candidate socialiste, François Hollande et son quinquennat tellement raté qu'il n'a pas pu être candidat, Bernard Cazeneuve, préssenti mais qui n'a pas voulu porter le drapeau/fardeau, Arnaud Montebourg tenté par un nouveau cabotinage, Christiane Taubira et son esprit de revanche contre le PS, Jean-Luc Mélanchon dont les scores lui permettent de mépriser le PS, et Olivier Faure en personne qui semble vouloir brader la maison.

 

"Olivier Faure a décidé de se ranger derrière Jean-Luc Mélanchon pour s'affaler dans le confort de l'opposition."

"Ceux qui s'aventurent dans la course à l'Elysée ont tous un point commun : la folie"

"J'en ai vu des roublard. J'ai été seigneur féodal socialiste et je connais la maison." (Jean-Luc Mélanchon)

"Le moment sera idéal pour récupérer ce qu'on lui a volé, le drapeau socialiste, mais certainement pas le parti"

"Il voulait être le dernier des socialistes dont les livres d'histoire se souviendraient, le dernier des présidents socialistes. Il fallait donc tuer la machine à gagner des élections et à produire des présidents."

 

 

07:43 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps

01/08/2022

Choses vues, choses entendues pendant la présidentielle

Le bon air de la campagne

Hubert Van Rie

éditions "Presses de la Cité" / "La cité graphique"

 

Hubert Van Rie est illustrateur, directeur artistique dans l'édition jeunesse. Il précise : "je ne suis ni journaliste ni analyste, ni polémiste ni militant". Pas journaliste,  mais c'est quand même avec la presse qu'il a pu s'approcher des candidat(e)s, et des "entourages", parfois même dans le "carré VIP". "Pendant quelques mois, je me suis promené dans les coulisses de la campagne présidentielle, un carnet à la main." Voici donc ses "reportages dessinés".

C'est bien vu, bien croqué. Sa route croise celle de Mathieu Sapin qui coordonne la couverture de la campagne avec plusieurs autres dessinateurs, ce qui permet d'être à plusieurs endroits à la fois et de comparer, alors que Van Rie doit faire des choix, en particulier les soirs de résultats. Obligation également de faire des choix entre les moments forts de la campagne de chaque candidat, en meeting ou dans les médias.

L'analyse critique des affiches électorales des candidat(e)s est particulièrement intéressante.

 

 

09/05/2022

Communucants, lobbyistes, conseillers

à l'oreille des politiques

enquêtes et rédaction : Aurore Gorius

Dessins : Vincent Sorel et Vincent Mahé

éditions "La revue dessinée"

 

Les "politiques", ceux qui sont élus et ceux qui aspirent à l'être, sont entourés par les militant-e-s, mais aussi, à un certain niveau,  par des professionnels de la communication.

Dans une société de l'image, les "communicants" ont un rôle essentiel. Souvent leurs conseils, même largement facturés, sont de simples remarques de bon sens. Au cours de ma vie au Parlement européen,   j'ai remarqué que les femmes comme les hommes politiques étaient capables d'une grande capacité d'analyse lucide...sur les autres, et beaucoup moins sur eux mêmes. Un problème d'ego, sans doute. Comment ne pas avoir un ego un peu plus gros que les autres quand on est candidat-e aux suffrages ?

Les lobbyistes ne sont pas utiles aux politiques. Je dirai même nuisibles. Ils encombrent les politiques avec leurs textes et leurs amendements déjà rédigés, éventuellement des listes de vote toutes prêtes...et ça se voit ! Je range les syndicats, à commencer par le lobby patronal, dans cette catégorie.

Le chapitre sur "les conseillers" portent sur le "cercle rapproché", constitué essentiellement d'énarques (souvent de la même "promotion"), éventuellement de polytechniciens (en perte de vitesse sauf dans les ministères techniques) , de Normaliens agrégés (pour écrire les discours), ou d'anciens d'écoles de commerce comme HEC.

 

"La guerre ne peut être victorieuse que si elle est gagnée psychologiquement" (général Jean De Lattre de Tassigny)

"L'idée est d'avoir des gens avec la même culture et le même niveau intellectuel que les journalistes"

"Une foule ne pense pas puisque seules les pulsions inconscientes s'expriment"

"Havas coaching a élargi son champ pour offrir du "digital coaching" : gestion de twitter, de Facebook, d'un blog"

"Aux Etats-Unis, pendant que le nombre de communicants ne cesse d'augmenter, celui des journalistes décroît constamment"

"Il y a dans la capitale belge autant de lobbyistes que de fonctionnaires européens"

"La fabrique du doute : cette technique consiste à manipuler l'opinion et les décideurs politiques en entretenant de fausses polémiques scientifiques"

 

18:46 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique