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03/04/2017

Avant d'aller voter...

200 pensées à méditer

avant d'aller voter

éditions Le Monde et Omnibus

 

D'Alain à Wilde Oscar, en passant par Guitry,  Robespierre et bien d'autres.

Parmi les 200, voici mes préférées :

"La démocratie n'est supportable qu'à une condition : avoir la majorité" (Charles De Gaulle)

"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois" (Gustave Flaubert)

"Qui sait tout souffrir peut tout oser" (Vauvenargues)

"En politique, la communauté des haines fait presque toujours le fond des amitiés" (Alexis de Tocqueville...qui fut député , et même ministre)

"Les Français font des révolutions pour ne pas faire de réformes" (Raymond Aron)

"Le nombre d'écrivains est déjà innombrable et ira toujours croissant, parce que c'est le seul métier, avec l'art de gouverner, qu'on ose faire sans l'avoir appris" (Alphonse Karr)

"Ne dites jamais du mal de vous, vos amis en diront toujours assez (Talleyrand)

"La foi soulève des montagnes, oui : des montagnes d'absurdités" (André Gide)

"Ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir" (Anatole France)

"Les femmes n'ont plus à acquérir leur liberté, mais à l'exercer" Eugénie Niboyet (1796/1882)

"Trop d'esprit humilie ceux qui en ont peu" (Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon)

"Il est bon que le coeur soit naïf et que l'esprit ne le soit pas" (Anatole France)

"Notre salut c'est d'être bons Européens. Hors de là, tout est ruine et misère" (Anatole France, 1922) - avec une pensée pour le brillant Jean-Luc Mélanchon.

"Il n'y a pas de sots métiers, c'est entendu ; mais il y a ceux qu'on laisse aux autres" (Miguel Zamacoïs)

"Le peuple a besoin qu'on l'éblouisse, pas qu'on l'éclaire" (Charles Fourier)

"L'ignorance fait notre tranquillité" (Anatole France)

"Il vaut mieux être perdu de vue que de réputation" (Jean-Louis-Auguste Commerson)

"Les gens les plus déçus par l'existence sont ceux qui n'obtiennent que ce qu'ils méritent" (Sacha Guitry)

"Les hommes sont toujours sincères. Ils changent de sincérité, voilà tout." (Tristan Bernard) - avec une pensée pour Manuel Valls

"De désastre en catastrophe et de catastrophe en désastre, nous irons jusqu'à la victoire finale" (Georges Mandel) - avec une pensée, malheureusement, pour le gentil Benoît Hamon.

 

 

08:49 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

22/03/2017

Hommage à Henri Emmanuelli

C'est avec émotion que j'ai appris le décès d'Henri Emmanuelli. Pourtant je ne suis pas Landais, je n'étais pas vraiment de sa sensibilité au sein du PS, et pourtant je lui dois d'être devenu Secrétaire général du Parti Socialiste Européen.

Il était alors Premier Secrétaire du PS. Il avait fait prendre par le Bureau National la décision de présenter ma candidature aux autres partis socialistes européens, malgré l'opposition de la Présidente de la Délégation socialiste française au Parlement européen. Comme Henri était d'un caractère "bourru", il m'avait annoncé que ce n'était pas en raison de mes qualités, qu'il ne connaissait pas, mais que c'était un "cadeau" qu'il voulait faire à Pierre Mauroy dont j'étais le plus proche. Sans suivre Henri dans ses votes de congrès, je n'ai jamais été ingrat.

Lors du Sommet des leaders socialistes, il a tenu bon face aux Scandinaves qui réclamaient une femme comme Secrétaire générale. Jacques Delors qui assistait à la réunion en est sorti pour m'annoncer l'heureux dénouement, pour moi.

Quand il a perdu le vote des militants pour désigner le candidat du parti à l'élection présidentielle, je peux témoigner qu'il s'est comporté en "grand monsieur", avec une véritable noblesse d'âme qui n'est pas si fréquente dans le monde politique.

C'est véritablement une page de l'histoire du PS qui se tourne. Une page de l'histoire de la conquête du pouvoir par le PS.

 

 

09/02/2017

Lui, Président

"Un président ne devrait pas dire ça..."

Les secrets d'un quinquennat

Gérard Davet, Fabrice Lhomme

éditions Stock

 

"Lui, président, n'a pas pu contrôler les soubresauts d'une économie mondialisée."

Mais qui l'aurait pu ?

"De ce long voyage au faîte du pouvoir, nous retiendrons principalement l'impuissance."

 

Ce livre a été (trop ?) médiatisé, mais je ne me suis décidé à l'acheter et le lire qu'une fois que le Président ait annoncé qu'il renonçait à se représenter. Ce que les auteurs n'avaient manifestement pas vu venir. Ils ne sont pas vraiment parvenus à déchiffrer "ce Rubik's Cube humain".

"La loi travail offre, d'une certaine manière, un saisissant raccourci du quinquennat : une réforme présentant des avancées sociales, mais vécues par une grande partie de la gauche comme une trahison."

La fierté du président sortant : la COP21 et "avoir sauvé la Grèce."

"Quand Hollande se regarde, il se désole, quand il se compare, il se console."

A noter que François Hollande, réputé bon observateur de la vie politique ne croyait absolument aux victoires de Fillon et Hamon lors des primaires.

 

Citations de François Hollande lors des entretiens avec les auteurs :

"La période est aux outrances. Par définition l'homme raisonnable n'est pas charismatique. L'époque est dure pour la politique raisonnable. On aime la transgression."

"L'impopularité, elle est indexée au niveau du chômage. C'est mécanique."

"Il a pensé que l'intelligence allait être reconnue, elle est plutôt une forme d'insulte à la bêtise" (à propos de Michel Platini)

"On imagine pas ce qu'est la cruauté, dans un parcours politique."

"Sur le plan parlementaire, une agrégation de gens intelligents peut faire une foule idiote.."

 

02/02/2017

Politique familiale

Je suis tout à fait contre le programme proposé par François Fillon. Je suis choqué par l'argent qu'il a reçu en tant que conseiller de grandes grandes entreprises, en plus de son salaire de parlementaire. Mais je ne suis pas choqué par le fait que son épouse ait pu être son assistante parlementaire...si elle l'était réellement 

J'ai travaillé , au Parlement européen avec des parlementaires qui avaient comme assistant(e)s des membres de leur famille. Cela ne m'a jamais gêné. Je pense, en particulier, à une parlementaire belge, qui avait pour assistante sa fille. La meilleure assistante avec qui j'ai eu le plaisir de travailler. Quand le Parlement européen a interdit cette pratique, elle est partie sous d'autres cieux. Et elle a parfaitement réussi sa vie professionnelle. Et nous l'avons beaucoup regretté !

A la même époque, Marine Le Pen n'avait pas ce problème : son assistant était son concubin, Louis Alliot. Comme ils vivaient ensemble sans être mariés, c'était réglementaire. Etait-ce plus moral ?

Le problème aujourd'hui de Marine Le Pen, comme celui du couple Fillon est la réalité du travail effectué.

Fillon était un "cumulard". Et comme tous les cumulards, il pouvait avoir des assistant(e)s payés par sa mairie. Le système est tellement bien connu que je me souviens du temps,  au PS,  où les indemnités pour "collaborateurs" de ces cumulards étaient "détournées" pour payer le personnel du groupe parlementaire, qui n'avait pas d'autre statut.

Il faut noter au passage que ce statut d'assistant parlementaire a bien évolué ces trente dernières années. Je me souviens d'un temps où ils étaient assimilés par la sécurité sociale et les caisse de retraite... aux femmes de ménage !

 

11:58 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fillon

22/01/2017

Tenter de rassembler

Primaires : j'avoue, il y a cinq ans, je n'y croyais pas...et j'avais tort ! Quand la possibilité est donner aux citoyens de choisir , beaucoup le font.

Cela n'est pas dans l'esprit de la Constitution de la Ve République, mais c'est un fait. Peut-être l'influence américaine ? Il faut s'attendre à ce que, dans la même logique, ces primaires ouvertes soient organisées également pour désigner les candidats aux législatives, comme aux USA. Les militants de base n'ont leur mot à dire que s'il n'y a pas de contestation possible.  Les états majors n'auraient plus la main mise sur les parachutages.

Cela pose la question de la signification et de l'utilité de l'appartenance aux partis politiques qui n'auraient donc plus l'exclusivité du choix des candidats. Le militantisme traditionnel a beaucoup perdu de son utilité face aux moyens modernes de communication. La distribution de tracts a beaucoup perdu de son utilité.  Organiser les primaires, but ultime du militantisme ? 

Aujourd'hui j'ai voté pour Vincent Peillon.

En 1978, au Congrès de Metz, j'avais voté pour Pierre Mauroy qui préconisait la synthèse entre Mitterrand et Rocard et plaidait pour le rassemblement de toute la gauche. Vincent Peillon s'inscrit dans cette démarche, d'autant plus indispensable aujourd'hui que la gauche court le gros risque de ne pas être présente au deuxième tour de la présidentielle.

Comme Pierre Mauroy, Vincent Peillon se situe au centre non pas de l'échiquier politique mais du PS et de toute la gauche.

De plus, j'ai eu le plaisir de le côtoyer et de travailler avec lui au Parlement européen, et j'ai beaucoup d'estime pour lui. Même si j'ai eu un peu de mal à lire son livre sur Ferdinand Buisson et la laïcité ...

Au Parlement européen, j'ai côtoyé également Benoît Hamon qui est un homme extrêmement sympathique. Mais je suis dubitatif sur sa proposition phare de revenu universel.