17/08/2020
La trahison ne vient-elle pas toujours des plus proches
Trahison
Lilja Sigurdardottir
éditions Métailié / Noir
Après ses missions humanitaires au Liberia (pour lutter contre Ebola) et en Syrie (pour s'occuper d'un camp de réfugiés), Ursula qui n'appartient à aucun parti politique, se voit proposer le poste de ministre de l'intérieur par le Premier Ministre islandais. En Islande aussi la "société civile" est à la mode. Elle accepte, pour un an. Son ambition est de mettre en place une véritable politique des réfugiés et des demandeurs d'asile.
Mais les circonstances détournent quelque peu son attention. Le premier jour elle promet d'agir à la mère d'une adolescente violée par un policier.
Devant le déferlement d'attaques sur les réseaux sociaux, y compris de faux comptes Facebook et Tinder, elle accepte un garde du corps. Les médias ne l'épargnent pas.
Seulement à la fin du livre le lecteur découvre qui sont ses ennemis les plus déterminés.
Comme lui dit le Premier Ministre : "Rien de personnel, c'est la politique..."
08:23 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, politique
01/07/2020
en marche...vers la sortie ?
1) Les résultats des élections municipales confirment la règle : dans des élections locales, le parti au pouvoir perd du terrain. Les anciens se souviennent de la déceptions des élections cantonales de 1982, après le triomphe de 81. Je suis bien placé pour m'en souvenir...Sans parler des élections municipales de 83. Les plus anciens encore se souviennent de nos victoires aux municipales de 77.
Cette règle n'est pas franco-française.
Si les Verts se hissent au sommet de l'Etat, il sera intéressant de voir les résultats des élections locales qui suivront.
2) La défaite est d'autant plus cinglante qu'il n'y avait pas d'implantation locale solide. Les seuls maires sortants de LREM, à part le Premier Ministre, étaient des transfuges du PS. Les électeurs ne les ont pas suivis. Les exemples les plus frappants : Lyon, Strasbourg, Besançon... Avec leur alliance honteuse avec la droite entre les deux tours.
3) Là où la Gauche a été capable de faire bloc, essentiellement les Verts et le PS, les résultats sont bons et prometteurs. Là où il n'y a pas eu d'accord, la compétition a été dure. Martine Aubry a senti "le vent du boulet".
4) Le PCF a encore perdu quelques uns de ses bastions traditionnels. En particulier en région parisienne.
Et cette fois-ci , ce n'est pas La France "Insoumise" lui a pris ses électeurs. LFI, combien de mairies ?
5) le RN a perdu du terrain dans beaucoup de villes mais je vois Perpignan, je vois également, avec tristesse, des réélections triomphales : Béziers, le Pas-de-Calais...
Conclusion : le plus inquiétant pour la démocratie est le faible taux de participation. La Covid n'explique pas tout !
17:21 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : municipales
23/12/2019
Dans les coulisses de la politique
Souvenirs, souvenirs
Catherine Nay
éditions Robert Laffont
Elle voulait être journaliste. Elle l'est, depuis le début des années 60 et ses débuts à l'Express de Françoise Giroud. Elle était chargé de suivre le RPR. Elle a donc suivi de près la carrière de Jacques Chirac. Ce qui ne l'a pas empêché d'écrire deux livres sur François Mitterrand ("Le noir et le rouge" et "Les Sept Mitterrand"), en prenant un congé sabbatique.
Elle passera également par Europe 1 et Jours de France, le magazine de Marcel Dassault.
Ce tome s'arrête avec l'élection de Chirac à la présidence de la République. Un second tome est annoncé.
Depuis cinquante ans elle partage la vie d'un cacique du gaullisme, ce qui lui a permis beaucoup de contacts dans les diners en ville, entre gens du même monde.
Ce livre fourmille d'anecdotes.
"La rhétorique bavarde prolonge le plaisir" ; "On n'a rien inventé de mieux que la vie" ; "La politique est le choix relatif entre le préférable et le détestable" (Claude Imbert)
"La Ve République est une longue histoire de couple entre le Président et son Premier Ministre. Leur séparation se fait toujours dans la douleur et le ressentiment"
"Pompidou prône l'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun qu'avait toujours refusée le général de Gaulle. C'était la condition sine qua non pour que les centristes le rallient. "C'est l'assurance qu'il n'y aura jamais d'intégration européenne" m'avait expliqué, radieux, André Fanton (député RPR)
"Marie-France Garaud a dressé des chevaux.Et quand on l'entend s'adresser aux parlementaires, on sent qu'il lui en est resté quelque chose."
17:30 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique
06/03/2019
les dernières années de Michel Rocard racontée par son épouse
C'était Michel
Sylvie Rocard
éditions Plon
"Sylvie, ma dernière épouse m'a fait rencontrer le bonheur".
Michel Rocard a eu de nombreuses femmes dans sa vie, dont trois épouses. Quand il rencontre Sylvie, il vit maritalement avec une psychiatre. Député européen, il jouit d'une certaine liberté à Bruxelles et Strasbourg. Il a 64 ans, elle n'en a pas 50.Il vivra avec elle les 20 dernières années de sa vie.
Il lui fait découvrir le monde. Elle lui fait découvrir la Corse.
Sylvie Rocard dépeint un homme hyperactif, qu'un AVC ne diminue pas, curieux de tout, demandé dans le monde entier. Un portrait sensible et un peu émerveillé.
"Le drame français du chômage dépend largement d'un système mondial que la France ne peut desserrer ni infléchir seule." (MR)
"L'envie de changer le monde me tient depuis quatre-vint ans. Mais c'est plutôt raté." (MR)
"Sa vision de ce que pourraient être le service public et la conduite de l'Etat, à l'écoute du monde dans toute sa complexité, tout en cherchant à le changer pour le meilleur,traduit la puissance et l'universalité de ces idéaux qui le guidaient." (Barack Obama à l'occasion du décès de Michel Rocard)
08:29 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
09/06/2018
De l'utopie chimérique à l'utopie réaliste
Rebelle jeunesse
Henri Weber
éditions Robert Lafont
Dirigeant de la Ligue communiste aux côtés d'Alain Krivine, enseignant à Vincennes, Henri Weber nous raconte son mai 68, et les années qui suivirent, jusqu'à sa rupture avec le gauchisme en 81.
On croise le tout-Paris médiatique.
Un livre facile à lire, sympathique, à l'image de son auteur que j'ai connu député européen socialiste. Mais ceci sera l'objet d'un futur tome de ses mémoires.
"En 1974, la gauche unie revendiquait le pouvoir sur un programme de "rupture avec le capitalisme", ramassé dans son slogan : "Nationalisation, planification, autogestion."
"Ce qui a permis le succès de Libé, c'est qu'il s'est émancipé de toutes les organisations gauchistes."
"On ne pense bien que contre soi-même" (Jean-Paul Sartre)
"Le PS est une association d'élus entourés d'aspirants à l'élection." (Georges Sarre)
08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai 68, politique