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01/07/2020

en marche...vers la sortie ?

1) Les résultats des élections municipales confirment la règle : dans des élections locales, le parti au pouvoir perd du terrain. Les anciens se souviennent de la déceptions des élections cantonales de 1982, après le triomphe de 81. Je suis bien placé pour m'en souvenir...Sans parler des élections municipales de 83. Les plus anciens encore se souviennent de nos victoires aux municipales de 77.

Cette règle n'est pas franco-française.

Si les Verts se hissent au sommet de l'Etat, il sera intéressant de voir les résultats des élections locales qui suivront.

2) La défaite est d'autant plus cinglante qu'il n'y avait pas d'implantation locale solide. Les seuls maires sortants de LREM, à part le Premier Ministre,  étaient des transfuges du PS. Les électeurs ne les ont pas suivis. Les exemples les plus frappants : Lyon, Strasbourg, Besançon... Avec leur alliance honteuse avec la droite entre les deux tours. 

3) Là où la Gauche a été capable de faire bloc, essentiellement les Verts et le PS, les résultats sont bons et prometteurs. Là où il n'y  a pas eu d'accord, la compétition a été dure. Martine Aubry a senti "le vent du boulet".

4) Le PCF a encore perdu quelques uns de ses bastions traditionnels. En particulier en région parisienne.

Et cette fois-ci , ce n'est pas La France "Insoumise"  lui a pris ses électeurs. LFI, combien de mairies ?

5) le RN a perdu du terrain dans beaucoup de villes mais je vois Perpignan, je vois également, avec tristesse, des réélections triomphales :  Béziers, le Pas-de-Calais...

Conclusion : le plus inquiétant pour la démocratie est le faible taux de participation. La Covid n'explique  pas tout !

 

17:21 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : municipales

23/12/2019

Dans les coulisses de la politique

Souvenirs, souvenirs

Catherine Nay

éditions Robert Laffont

 

Elle voulait être journaliste. Elle l'est, depuis le début des années 60 et ses débuts à l'Express de Françoise Giroud. Elle était chargé de suivre le RPR. Elle a donc suivi de près la carrière de Jacques Chirac. Ce qui ne l'a pas empêché d'écrire deux livres sur François Mitterrand ("Le noir et le rouge" et "Les Sept Mitterrand"), en prenant un congé sabbatique.

Elle passera également par Europe 1 et Jours de France, le magazine de Marcel Dassault.

Ce tome s'arrête avec l'élection de Chirac à la présidence de la République. Un second tome est annoncé.

Depuis cinquante ans elle partage la vie d'un cacique du gaullisme, ce qui lui a permis beaucoup de contacts dans les diners en ville, entre gens du même monde.

Ce livre fourmille d'anecdotes.

 

"La rhétorique bavarde prolonge le plaisir"  ; "On n'a rien inventé de mieux que la vie"  ; "La politique est le choix relatif entre le préférable et le détestable" (Claude Imbert)

"La Ve République est une longue histoire de couple entre le Président et son Premier Ministre. Leur séparation se fait toujours dans la douleur et le ressentiment"

"Pompidou prône l'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun qu'avait toujours refusée le général de Gaulle. C'était la condition sine qua non pour que les centristes le rallient. "C'est l'assurance qu'il n'y aura jamais d'intégration européenne" m'avait expliqué, radieux, André Fanton (député RPR)

"Marie-France Garaud a dressé des chevaux.Et quand on l'entend s'adresser aux parlementaires, on sent qu'il lui en est resté quelque chose."

 

 

17:30 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

06/03/2019

les dernières années de Michel Rocard racontée par son épouse

C'était Michel

Sylvie Rocard

éditions Plon

 

"Sylvie, ma dernière épouse m'a fait rencontrer le bonheur".

Michel Rocard a eu de nombreuses femmes dans sa vie, dont trois épouses. Quand il rencontre Sylvie, il vit maritalement avec une psychiatre. Député européen, il jouit d'une certaine liberté à Bruxelles et Strasbourg. Il a 64 ans, elle n'en a pas 50.Il vivra avec elle les 20 dernières années de sa vie.

Il lui fait découvrir le monde. Elle lui fait découvrir la Corse.

Sylvie Rocard dépeint un homme hyperactif, qu'un AVC ne diminue pas, curieux de tout, demandé dans le monde entier. Un portrait sensible et un peu émerveillé.

 

"Le drame français du chômage dépend largement d'un système mondial que la France ne peut desserrer ni infléchir seule." (MR)

"L'envie de changer le monde me tient depuis quatre-vint ans. Mais c'est plutôt raté." (MR)

"Sa vision de ce que pourraient être le service public et la conduite de l'Etat, à l'écoute du monde dans toute sa complexité, tout en cherchant à le changer pour le meilleur,traduit la puissance et l'universalité de ces idéaux qui le guidaient." (Barack Obama à l'occasion du décès de Michel Rocard)

 

08:29 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

09/06/2018

De l'utopie chimérique à l'utopie réaliste

Rebelle jeunesse

Henri Weber

éditions Robert Lafont

 

Dirigeant de la Ligue communiste aux côtés d'Alain Krivine, enseignant à Vincennes, Henri Weber nous raconte son mai 68, et les années qui suivirent, jusqu'à sa rupture avec le gauchisme en 81.

On croise le tout-Paris médiatique.

Un livre facile à lire,  sympathique, à l'image de son auteur que j'ai connu député européen socialiste. Mais ceci sera l'objet d'un futur tome de ses mémoires.

 

"En 1974, la gauche unie revendiquait le pouvoir sur un programme de "rupture avec le capitalisme", ramassé dans son slogan : "Nationalisation, planification, autogestion."

"Ce qui a permis le succès de Libé, c'est qu'il s'est émancipé de toutes les organisations gauchistes."

"On ne pense bien que contre soi-même" (Jean-Paul Sartre)

"Le PS est une association d'élus entourés d'aspirants  à l'élection." (Georges Sarre)

 

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai 68, politique

11/04/2018

La IIIe République

La République souveraine

La vie politique en France

1879/1939

René Rémond

éditions Fayard

 

De quand dater la naissance de la IIIe République ?

- 4 septembre 1870 : proclamation par le peuple de Paris de la République, après la déchéance de l'Empire ;

- 31 août 1871 : loi Rivet conférant au chef du pouvoir exécutif (Adolphe Thiers) le titre de "président de la République française" ;

- 30 janvier 1875 : amendement Wallon introduisant le terme République dans les lois constitutionnelles.

René Rémond fait partir cette "vie politique" au 30 janvier 1879, date de la démission du Maréchal de Mac-Mahon, suivie de l'élection du républicain Jules Grévy. Ce n'est qu'à partir de 1879 que les Républicains peuvent gouverner.

Malgré tous ses défauts la IIIe République dura soixante ans, record à battre par la Ve, née en 1958.

Pendant ces soixante ans, "la République est devenue l'identité de la nation."

République parlementaire dont les membres considéraient que "il n'est de République que parlementaire." Avec l'instabilité gouvernementale que cela implique...

"La République ne peut être que laïque" avec "l'enfermement du fait religieux dans la sphère des opinions privées individuelles."

"La IIIe République a été une étape sur le chemin de l'Etat de droit."

René Rémond est connu comme un spécialiste de l'histoire de la droite dans notre pays. Famille politique qu'il connait bien : "La droite reste attachée à un ordre qui légitime les inévitables inégalités, assigne à chacun une place dans la hiérarchie sociale et l'invite instamment à n'en point changer, exalte l'autorité, que ce soit celle du pouvoir politique, du chef de famille, du patron, des autorités traditionnelles, du clergé, des notabilités sociales."

Un livre utile alors que de nombreuses voix s'élèvent pour considérer que la Ve République a fait son temps et réclament une  VIe République.

 

 

08:56 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique