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23/12/2019

Dans les coulisses de la politique

Souvenirs, souvenirs

Catherine Nay

éditions Robert Laffont

 

Elle voulait être journaliste. Elle l'est, depuis le début des années 60 et ses débuts à l'Express de Françoise Giroud. Elle était chargé de suivre le RPR. Elle a donc suivi de près la carrière de Jacques Chirac. Ce qui ne l'a pas empêché d'écrire deux livres sur François Mitterrand ("Le noir et le rouge" et "Les Sept Mitterrand"), en prenant un congé sabbatique.

Elle passera également par Europe 1 et Jours de France, le magazine de Marcel Dassault.

Ce tome s'arrête avec l'élection de Chirac à la présidence de la République. Un second tome est annoncé.

Depuis cinquante ans elle partage la vie d'un cacique du gaullisme, ce qui lui a permis beaucoup de contacts dans les diners en ville, entre gens du même monde.

Ce livre fourmille d'anecdotes.

 

"La rhétorique bavarde prolonge le plaisir"  ; "On n'a rien inventé de mieux que la vie"  ; "La politique est le choix relatif entre le préférable et le détestable" (Claude Imbert)

"La Ve République est une longue histoire de couple entre le Président et son Premier Ministre. Leur séparation se fait toujours dans la douleur et le ressentiment"

"Pompidou prône l'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun qu'avait toujours refusée le général de Gaulle. C'était la condition sine qua non pour que les centristes le rallient. "C'est l'assurance qu'il n'y aura jamais d'intégration européenne" m'avait expliqué, radieux, André Fanton (député RPR)

"Marie-France Garaud a dressé des chevaux.Et quand on l'entend s'adresser aux parlementaires, on sent qu'il lui en est resté quelque chose."

 

 

17:30 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poliique

06/03/2019

les dernières années de Michel Rocard racontée par son épouse

C'était Michel

Sylvie Rocard

éditions Plon

 

"Sylvie, ma dernière épouse m'a fait rencontrer le bonheur".

Michel Rocard a eu de nombreuses femmes dans sa vie, dont trois épouses. Quand il rencontre Sylvie, il vit maritalement avec une psychiatre. Député européen, il jouit d'une certaine liberté à Bruxelles et Strasbourg. Il a 64 ans, elle n'en a pas 50.Il vivra avec elle les 20 dernières années de sa vie.

Il lui fait découvrir le monde. Elle lui fait découvrir la Corse.

Sylvie Rocard dépeint un homme hyperactif, qu'un AVC ne diminue pas, curieux de tout, demandé dans le monde entier. Un portrait sensible et un peu émerveillé.

 

"Le drame français du chômage dépend largement d'un système mondial que la France ne peut desserrer ni infléchir seule." (MR)

"L'envie de changer le monde me tient depuis quatre-vint ans. Mais c'est plutôt raté." (MR)

"Sa vision de ce que pourraient être le service public et la conduite de l'Etat, à l'écoute du monde dans toute sa complexité, tout en cherchant à le changer pour le meilleur,traduit la puissance et l'universalité de ces idéaux qui le guidaient." (Barack Obama à l'occasion du décès de Michel Rocard)

 

08:29 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

09/06/2018

De l'utopie chimérique à l'utopie réaliste

Rebelle jeunesse

Henri Weber

éditions Robert Lafont

 

Dirigeant de la Ligue communiste aux côtés d'Alain Krivine, enseignant à Vincennes, Henri Weber nous raconte son mai 68, et les années qui suivirent, jusqu'à sa rupture avec le gauchisme en 81.

On croise le tout-Paris médiatique.

Un livre facile à lire,  sympathique, à l'image de son auteur que j'ai connu député européen socialiste. Mais ceci sera l'objet d'un futur tome de ses mémoires.

 

"En 1974, la gauche unie revendiquait le pouvoir sur un programme de "rupture avec le capitalisme", ramassé dans son slogan : "Nationalisation, planification, autogestion."

"Ce qui a permis le succès de Libé, c'est qu'il s'est émancipé de toutes les organisations gauchistes."

"On ne pense bien que contre soi-même" (Jean-Paul Sartre)

"Le PS est une association d'élus entourés d'aspirants  à l'élection." (Georges Sarre)

 

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mai 68, politique

11/04/2018

La IIIe République

La République souveraine

La vie politique en France

1879/1939

René Rémond

éditions Fayard

 

De quand dater la naissance de la IIIe République ?

- 4 septembre 1870 : proclamation par le peuple de Paris de la République, après la déchéance de l'Empire ;

- 31 août 1871 : loi Rivet conférant au chef du pouvoir exécutif (Adolphe Thiers) le titre de "président de la République française" ;

- 30 janvier 1875 : amendement Wallon introduisant le terme République dans les lois constitutionnelles.

René Rémond fait partir cette "vie politique" au 30 janvier 1879, date de la démission du Maréchal de Mac-Mahon, suivie de l'élection du républicain Jules Grévy. Ce n'est qu'à partir de 1879 que les Républicains peuvent gouverner.

Malgré tous ses défauts la IIIe République dura soixante ans, record à battre par la Ve, née en 1958.

Pendant ces soixante ans, "la République est devenue l'identité de la nation."

République parlementaire dont les membres considéraient que "il n'est de République que parlementaire." Avec l'instabilité gouvernementale que cela implique...

"La République ne peut être que laïque" avec "l'enfermement du fait religieux dans la sphère des opinions privées individuelles."

"La IIIe République a été une étape sur le chemin de l'Etat de droit."

René Rémond est connu comme un spécialiste de l'histoire de la droite dans notre pays. Famille politique qu'il connait bien : "La droite reste attachée à un ordre qui légitime les inévitables inégalités, assigne à chacun une place dans la hiérarchie sociale et l'invite instamment à n'en point changer, exalte l'autorité, que ce soit celle du pouvoir politique, du chef de famille, du patron, des autorités traditionnelles, du clergé, des notabilités sociales."

Un livre utile alors que de nombreuses voix s'élèvent pour considérer que la Ve République a fait son temps et réclament une  VIe République.

 

 

08:56 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique

01/03/2018

SNCF : les privilégiés ?

Statut des cheminots

 

L'ancien cheminot que je suis se sent concerné par le débat actuel sur la disparition du statut des cheminots.

En période de chômage je comprends qu'un statut garantissant la stabilité de l'emploi puisse faire des envieux. Fonctionnaires, postiers, autrefois électriciens etc.Est-ce si mal d'avoir une certaine garantie de l'emploi ? Garantie qui ne fonctionne pas en cas de faute grave...

Tickets gratuits ? J'en ai profité. J'ai été heureux d'en faire profiter ma femme et mes enfants, tant qu'ils étaient à charge. J'ai été heureux d'en faire profiter mes parents, une fois par an. Moins bien que les voyages gratuits des compagnies aériennes, mais un indéniable avantage. On ne me fera jamais croire que cela "plombe" les comptes de la SNCF, mais je comprends que cela puisse faire des jaloux.

La retraite ? Elle devrait, comme pour les travailleurs du privé, être liée à la pénibilité, aux horaires de travail. Tout le monde sait que le travail en 3X8, ou le travail de nuit systématique est nocif pour la santé. Je concède qu'il n'y a aucune raison pour que celles et ceux qui travaillent à la SNCF dans des bureaux, avec des horaires de bureaux, partent plus tôt à la retraite. Ceux qui, comme moi, se sont longtemps levés de bonne heure, parfois à deux heures de la nuit, pour aller travailler,  savent qu'il n'est pas possible de tenir comme ça jusqu'à 65 ans.

Dernière remarque : quand j'ai quitté la SNCF, et tous les avantages de son statut, j'ai doublé mon salaire...