01/05/2008
la fête des travailleurs
La droite s'est opposée dès le départ à toutes nos revendications sociales visant la législation sur le temps de travail, les agences d'intérim, la portabilité des droits à pensions et celle sur la révision sur les Comités d'entreprises européens.
Il serait pourtant prioritaire - dans la dernière ligne droite avant les élections européennes - de débloquer ces propositions clés pour la modernisation de notre modèle social européen.
Les Socialistes européens ont également proposé que les institutions de l'UE se penchent sur les conséquences des décisions récentes de la Cour européenne de justice européenne relatives aux conditions d'emploi des travailleurs détachés dans un autre Etat membre que leur pays d'origine.
Nous craignons que cette jurisprudence de la Cour européenne puisse saper les traditions nationales en matière de négociations collectives et de marchés publics.
Ni le Traité et ni législation européenne ne sauraient être interprétés de façon à faire obstacle à l'exercice des droits fondamentaux.
Enfin, les Socialistes européens réclament une initiative de la Commission pour lutter contre toutes les formes de discrimination en dehors du lieu de travail.
07:59 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, social, 1er mai
29/04/2008
galileo nfin sur orbite !
Grâce à l'accord de financement trouvé le 23 novembre 2007 sous Présidence portugaise et au Règlement de mise en œuvre négocié et voté le 23 avril 2008 sous Présidence slovène, le système européen de radionavigation par satellite Galileo est enfin mis sur orbite.
Le retard de deux ans pris par cet ambitieux programme de "GPS européen", s'explique par le renoncement du secteur privé à en financer l'infrastructure (les 30 satellites). En effet, face au GPS américain, intégralement financé par le Pentagone, et déjà très largement ouvert au grand public, l'infrastructure de Galileo sera finalement financée par le budget public européen.
Pour ce faire, le Conseil et le Parlement européen, ont accepté, exceptionnellement de réviser les perspectives financières 2007-2013 et d'ajouter 2,4 milliards d'euros, au milliard initial, portant ainsi à 3,4 milliards d'euros le financement de l'Union.
Le règlement de mise en œuvre voté le 23 avril 2008, par le Parlement européen après un accord informel avec le Conseil et la Commission, met en place et précise la gouvernance du projet, ses éventuels financements complémentaires, et instaure notamment un comité interinstitutionnel composé de représentants des trois institutions de l'Union européenne - Conseil, Commission et Parlement - pour assurer jusqu'à son terme, le contrôle et le suivi politique du programme.
A travers ce programme technologique particulièrement ambitieux et sans précédent, l'Union européenne fait l'apprentissage du volontarisme industriel d'un projet 100% communautaire, à la différence des précédents intergouvernementaux et coopératifs d'Airbus ou d'Ariane.
Galileo reste un projet technologique phare de l'UE et porteur d'espoirs pour d'autres grands projets industriels européens. Galileo est tout autant un symbole politique européen fort qu'une nécessité économique.
Galileo est désormais financé et lancé. Au plan politique comme au plan spatial, puisque son second satellite GIOVE-B été lancé de Baïkonour dimanche dernier...
08:11 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, espace
28/04/2008
encourager les dons d'organes
L'Union européenne est confrontée à une pénurie d'organes alors qu'environ 60 000 patients sont en attente d'une transplantation.
La transplantation d'un coeur ou d'un rein peut dans bien des cas sauver une vie. Nous devons toutefois respecter le choix de chacun de donner ou de ne pas donner un organe.
Le don d'organes est un acte de générosité; il doit rester anonyme et non rémunéré.
Afin d'augmenter la quantité d'organes disponibles, il est essentiel de sensibiliser davantage l'opinion publique - mais aussi certains professionnels indirectement concernés tels que les juges - par des campagnes d'information ciblées sur le don d'organe et l'importance de la transplantation.
Le prélèvement d'organe et la transplantation doivent s'opérer dans de strictes conditions de sécurité et répondre à des exigences de qualité comprenant notamment suffisamment de contrôles.
La nomination d'un médecin-coordinateur dans les unités de soins intensifs qui serait assisté d'une équipe médicale et de psychologues pourrait faciliter les choses, ainsi que la mise en place d'une ligne de téléphone spéciale "transplantation" dotée d'un numéro d'appel unique, fonctionnant 24h sur 24, dont la gestion serait confiée à une équipe de professionnels pour répondre à tous les acteurs concernés.
07:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : europe, santé
24/04/2008
propositions des socialistes européens français pour la présidence française de l'UE
Les socialistes français ont présenté leurs propositions et contre-propositions au programme du Président de la République Nicolas Sarkozy pour la présidence française de l'Union européenne qui débutera le 1er juillet 2008.
L’horizon communautaire se dégage au second semestre de 2008: l’hypothèque institutionnelle sera levée si la ratification du Traité de Lisbonne ne rencontre pas d’obstacle. Toutes les énergies doivent donc être concentrées vers une priorité : la réorientation des politiques de l’Union. Dans le programme de la présidence française présenté par le gouvernement, cette réorientation fait défaut.
Sans êtres hostiles aux thèmes que Nicolas Sarkozy propose pour la présidence française - encore faut-il voir comment il les aborde - les socialistes français estiment qu'il manque un certain nombre de volets clés dans son programme pour l'Union européenne, tels que le double thème social/services publiques et la supervision des marchés financiers.
Les socialistes français souhaitent que la présidence française de l'Union européenne se termine par un succès. Nous sommes dans l'opposition à Nicolas Sarkozy, mais pas à la France.
Le renforcement de la dimension sociale de l'Union européenne devrait être au cœur des priorités de la Présidence française. A ce jour, c'est la grande absente, alors qu'une impulsion est attendue pour débloquer plusieurs directives essentielles (temps de travail, agence de travail intérimaires, comités d'entreprise européens), pour relancer l'agenda social, et pour clarifier la législation européenne applicable aux travailleurs détachés après les arrêts Laval, Viking, et Rüffert de la Cour de Justice des Communautés européennes. La Présidence française sera aussi jugée à l'aune de ses résultats sur ce plan.
Une présidence réussie est une présidence où un fort intérêt national coïncide avec un fort intérêt européen. Nicolas Sarkozy doit s'engager personnellement pour faire progresser la supervision des marchés financiers: il ne suffit pas de dénoncer le capitalisme spéculatif, il faut le réguler et le superviser.
La politique européenne d'immigration ne peut pas être construite autour des priorités de Nicolas Sarkozy en matière de contrats d'intégration ou d'interdiction de régularisations de masse. Nous devons construire avec nos partenaires européens une politique migratoire commune qui permette aux citoyens de pays tiers d'arriver régulièrement en Europe et qui leur confère un socle de droits.
Enfin, les institutions de l’Europe doivent de nouveau être le laboratoire d’une volonté commune. La Commission européenne de 2009, en particulier, devra être une Commission forte politiquement. C’est pour cela que les socialistes français souhaitent que le PSE présente son propre candidat pour la Présidence de cette institution lors des élections européennes de juin 2009.
La Délégation socialiste française au Parlement européen souligne les lacunes du programme de la présidence française pour l'Union européenne, et présente donc ses contre-propositions, dans une série de chapitres que sont les suivants:
ð Vers une Europe plus sociale
Une nouvelle Europe sociale pour les citoyens européens
Protéger et renforcer les services publics
Une véritable dynamique de la culture et de la formation
ð De nécessaires inflexions en matière économique
Revisiter la stratégie de Lisbonne : efficacité et dimension industrielle
Avancer sur la voie de l’harmonisation fiscale
ð L’Europe, ses valeurs et le monde
Europe, élargissement et religion : pour une véritable laïcité
L’Europe comme principal acteur de la solidarité internationale
ð L’Europe et les problématiques financières
Régulation financière et gouvernance économique
Le budget de l’Union : sortir de la logique comptable
ð L’Europe, l’environnement et les territoires
Environnement et transports : des discours aux actes
Politique agricole commune : une réflexion sur le long terme pour une réforme intelligente
Une politique de cohésion territoriale juste et efficace
ð L’Europe dans le monde : relations extérieures et dimension externe
Une aventure collective pour le partenariat euro-méditerranéen
Gestion des migrations : pour une approche humaniste
Défense et politique extérieure : pour une spécificité de la voie européenne
08:02 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : europe
23/04/2008
Débloquer l'aide au développement
Au moment où la stabilité du continent africain est menacée par une grave crise alimentaire, le Parlement européen va demander à la Commission européenne de débloquer d'urgence les financements du Fonds Européen de Développement, le bras financier de la coopération au développement pour les pays d'Afrique-Caraïbes et du Pacifique.
Plusieurs projets de développement sont retardés en raison d'une procédure de ratification très lourde par l'ensemble des pays de l'UE et des ACP.
Avec près de 22,7 milliards d'euros pour les six prochaines années, le Fonds Européen de Développement est un atout majeur entre les mains de l'UE pour combattre la pauvreté et construire un monde plus juste. C'est le moment d'agir. Des millions de vie en dépendent.
L'aide de l'Union européenne a baissé en 2007, pour la première fois depuis 2000. C'est une véritable trahison des engagements pris en 2005 en matière d'aide au développement.
Ce recul de l'aide publique au développement représente 1,7 milliards d'euros, une manne financière qui aurait permis de soigner 11 millions d'enfants.
C'est aussi un message politique déplorable que nous adressons aux pays et aux populations du sud, au moment où les plus fragiles d'entre eux sont touchés de plain fouet par la crise alimentaire.
Le Parlement européen prône de consacrer 20% des ressources du Fonds aux secteurs de l'éducation et de la santé.
Une priorité car 114 millions d'enfants sont privés d'école et 500 millions de femmes dans le monde ne savent ni lire, ni écrire.
L'inclusion de ce Fonds dans le budget de lUnion eeuropéenne permettrait de renforcer l'efficacité de l'aide et le contrôle démocratique des élus européens et des parlements nationauxi.
08:19 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe