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02/07/2016

1936

Le Front Populaire en photographie

Hotel de Ville de Paris

Gratuit, jusqu'au 23 juillet

 

Superbes photos, en noir et blanc, souvent par des petits jeunes qui allaient devenir célèbres comme Doisneau, Cartier-Bresson, Capa, etc.

Regroupées par thèmes.

La politique avec la montée du nazisme et du racisme, dont les thèmes sont relayés en France. Le Parti Communiste qui cesse de considérer les socialistes comme l'ennemi principal...jusqu'au pacte germano-soviétique.

Les conditions de vie des classes laborieuses urbaines. La lutte sociale et ses conquêtes : enfin des congés payés et la semaine de 40heures. Avec des patrons qui expliquent de cela ruine leur compétitivité et entraîne la ruine de la France. Plus tard, avec les forces de Droite, ils expliqueront que ces conquêtes sociales sont responsables de la défaite.

La guerre d'Espagne, avec l'afflux de réfugiés républicains en France.

Mais aussi le cinéma, la chanson...

 Il n'y a pas que des chansons, mais également des affiches, des documents, de petits films.

C'est gratuit, et, pour une fois, pas de file d'attente pour entrer !

 

16:04 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, histoire

21/06/2016

Mourir en député(e)

La liberté ou la mort

Mourir en député

1792/1795

Michel Biard

 

Entre 1792 et 1795, 86 parlementaires, membres de la Convention, sont décédés de mort non naturelle. Dix de plus entre 95 et 99.

"Entre 1789 et 1791, la vigueur du débat n'implique pas encore d'éliminer son adversaire, mais de convaincre par la seule force de la raison, puis par un vote de l'assemblée."

Le premier sang versé d'un représentant sera l'assassinat de Le Peletier de Saint Fargeau, tué, parce qu'il avait voté la mort du roi,  par un ancien garde de Louis XVI.

Outre Marat, cinq autres membres de la Convention meurent assassinés.

Féraud est frappé à mort et décapité dans la salle même de la Convention.

Fabre, de l'Hérault, envoyé en mission auprès de l'armée à la frontière espagnole, meurt au combat.

Billaud-Varenne et Collot d'Herbois, anciens membres du Comité de Salut public,  sont déportés en Guyane, "la guillotine sèche".

L'immense majorité des morts vient de la violence de l'affrontement entre Gironde et Montagne. Les 3/4 meurent entre l'été 93 et l'été 94. 94% sont Girondins ou Montagnards. "La mise à l'écart politique se solde par une exécution collective."

Aucune autre Assemblée nationale n'a connu une telle saignée.

"La Révolution, comme Saturne, dévorera tous ses enfants." (Vergiaud)

"Rien n'est plus difficile que de définir un crime politique" (Danton)

Seize représentants choisissent de se donner la mort pour des raisons politiques, et une dizaine le tentent sans succès.

De nombreuses propositions seront faites d'entrée au Panthéon. Seuls Le Peletier puis Marat auront finalement droit à cet honneur. L'auteur n'explique pas quand et pourquoi ils en ont été exclus . 

"La mort est moins importante que l'immortalité de l'âme et l'immortalité de l'exemple."

 

12:10 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

06/06/2016

Une petite ville pendant la révolution

Etampes en révolution

1789-1799

 

Etampes, petite ville chère à mon coeur. J'y ai été lycéen, je m'y suis marié, j'y ai travaillé (à la gare), nos trois enfants y sont nés.

Etampes, débouché naturel des grains de la Beauce vers la capitale.

Son marché y était donc essentiel en périodes de disette, ou de spéculation.

Tellement important que le 3 mars 1792 le maire, Jacques-Guillaume Simonneau, riche tanneur employant une soixantaine d'ouvriers, s'oppose à la foule, d'Etampois, ou venue des environs, qui réclame qu'un maximum de prix soit établi sur les grains, car le pain est devenu trop cher pour les démunis, même ceux qui ont du travail. A ce moment là, la loi ne prévoit pas une telle mesure. Le maire va même jusqu'à donner l'ordre de tirer sur les manifestants. Les militaires s'y refusent. Il faudra attendre le Comité de Salut public de Robespierre pour que ce maximum soit établi.

Simonneau est tué d'un coup de sabre à la tête, suivi d'un coup de fusil.

Pour les modérés, il devient le martyr de la Loi. Sa ceinture de maire, tachée de sang, est suspendue aux cintres du Panthéon.

Ses assassins sont condamnés à la guillotine. Sentence qui ne sera jamais exécutée. Ils seront libérés en septembre, par décision de l'Assemblée législative...et reçus comme des "martyrs du patriotisme " L'un deux trouvera un poste dans la gendarmerie nationale  à Paris.

 

15:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

19/05/2016

La clé de la Révolution française...et de la nature humaine

Sieyès

La clé de la Révolution française

Jean-Denis Bredin

de l'Académie française

éditions de Fallois

 

Singulière destinée que celle de l'abbé Sieyès qui se rend célèbre en janvier 1989 avec son pamphlet "Qu'est ce que le Tiers Etat ?"...et qui termine sa vie comme comte, avec des armoiries, et pair de France. Sans parler de sa "Grand-croix de la Légion d'honneur ."

"En 1789, il avait excommunié les privilèges, les honneurs qui "corrompent l'opinion et dégradent les âmes."

Entre le moment, glorieux, où il propose aux représentants du Tiers-Etat (il n'est pas parvenu à se faire élire par le clergé) de se constituer en "Assemblée Nationale", et le moment, moins glorieux, où il sert de marchepied à Bonaparte,  le 18 Brumaire, Sieyès s'est fait discret, surtout pendant la Terreur. Il ne réapparait qu'après la chute de Robespierre. "Responsable de 1789, innocent de 1793".  Chef du gouvernement après le coup d'Etat de Prairial, Directeur en 1799, donc bien placé pour organiser le coup d'Etat au profit d'un futur empereur.

Cette vie, qui a duré quatre-vingt-huit ans, est l'occasion pour Jean-Denis Bredin de raconter l'époque, en particulier les soubresauts de la Révolution.

Jean-Denis Bredin n'est pas historien mais juriste . Sieyès semble avoir été un "juriste de la Révolution", un spécialiste de droit constitutionnel au moins autant qu'un homme politique, même s'il a été élu plusieurs fois dans les différentes assemblées parlementaires, ayant présidé certaines,  avant d'être nommé, par Bonaparte,  président du Sénat. Sieyès est un légaliste. Bonaparte avait besoin de sa caution.

Théoricien du système représentatif, la dernière Constitution portant la marque de ses idées, imaginera des "représentants" cooptés et non élus.

Pas étonnant qu'un prêtre "de base" ait critiqué le systèmes de séparation de la société en trois ordres. "L'épiscopat était devenu l'apanage des familles nobles. Plus un seul roturier sur les 130 évêques de France. L'Eglise, comme l'armée, était devenu le champ clos de la noblesse."

 

 

16:01 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire

07/05/2016

Les hommes de la liberté

Les 20 ans du roi

1774 / 1778

Claude Manceron

éditions Robert Laffont

 

Les moins de 30 ans ne connaissent pas. Peut-être même les moins de 40 ans ? 

Il s'appelait Claude Manceron, il vivait en Languedoc, et, en 68, il eut cette idée folle de raconter l'histoire des protagonistes de la Révolution française. Les biographies entrecoupées de centaines de personnages. Une oeuvre monumentale. Tellement colossale que Claude Manceron n'a pas pu la mener à bien. Il prévoyait huit volumes, il n'a pu en écrire que cinq qui relatent la vie publique et privée des futurs acteurs de la  Révolution, ces "hommes de la liberté".  Une centaine sont suivis pas à pas. Cinq volumes qui se terminent en 1789. Peut-être le fait d'être nommé "chargé de mission" par François Mitterrand en 81 a perturbé son travail d'historien ? Il y a donc cinq volumes pour les quinze années d'avant la prise de la Bastille.

Entre 1972 et 1987, j'avais acheté les différents volumes, en me disant que je trouverais le temps de les lire, plus tard. Le temps de la retraite, et donc de la lecture,  est venu. J'ai vérifié sur Internet : il est toujours possible de se les procurer.

Ce premier volume "Les 20 ans du roi" commence avec la fin de Louis XV et l'avènement de Louis XVI, et se termine avec la mort de Voltaire,  et de Rousseau à peine plus d'un mois plus tard...et la grossesse de la Reine, enfin, après une conversation masculine entre son frère Joseph II et son mari ! "

Vedettes de ces années : Beaumarchais, Benjamin Franklin, Lafayette, Mirabeau, le chevalier d'Eon. Danton, Robespierre, Barras, Talleyrand apparaissent.

C'est le temps de la "guerre des farines" ("de pareilles émeutes ont toujours précédé les révolutions" (Mirabeau), des tentatives de réformes de Turgo alors que les privilégiés se regroupent derrière Marie-Antoinette, et le Comte de Provence, frère du Roi,  pour le contrecarrer. Les débuts de la guerre d'indépendance américaine...

 

 

17:19 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire