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14/11/2017

Les racines de la Révolution

Le sang de la Bastille (1787/1789)

Claude Manceron

éditions Robert Laffont

 

Raconter la Révolution à travers les biographies croisées des personnages les plus importants...et de parfaits inconnus.

Projet gigantesque. Au départ Claude Manceron avait prévu cinq volumes de 1774 à 1797. Il a bien écrit cinq gros volumes mais qui ne couvrent que la période antérieure au déclenchement de la Révolution, et n'a pas eu le temps de rédiger, à partir de ses milliers de fiches, la suite de ces biographies couvrant la période révolutionnaire elle même. Et personne n'a repris la tâche titanesque.

Ce "sang de la Bastille" va du mariage de Condorcet (vingt ans de plus que la mariée) et du renvoi de Calonne ("une politique d'emprunts plus que d'impôts"),  à la prise de la Bastille, comme l'indique le titre. "Le sang de la Bastille cria dans toute la France" (Saint-Just)

"Ainsi s'est accomplie la plus grande Révolution dont l'Histoire ait conservé le souvenir." (ambassadeur britannique à Paris)

"Louis XVI souffrait d'une indécision pathologique croissante aggravée par l'imprégnation alcoolique." "Il ne détestait rien tant que d'être appelé à l'arbitrage." Et les caisses sont vides ! Et la disette fait rage, provoquant des émeutes de la faim dans plusieurs provinces.

La Fayette va obéir à "cette faim canine pour la popularité et la renommée" (Jefferson)

"Ce fut dans la poussière des archives seigneuriales que je découvris les affreux mystères des usurpations de la caste noble." (Babeuf)

Pendant ce temps, les Etats-Unis d'Amérique adoptent leur Constitution. "Pas question de faire désigner le Président au suffrage universel direct. Une péréquation compliquée permet d'éviter qu'il soit l'émanation des gros Etats par rapports aux petits." Et c'est ainsi,  qu'un jour, un Président sera élu avec presque trois millions de voix de moins que sa concurrente... mais ceci est une autre histoire !

 

 

 

 

 

16:01 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

10/10/2017

Séparation de l'Eglise et de l'Etat

La Séparation de 1905

Les hommes et les lieux

sous la direction de Jean-Pierre Chantin et Daniel Moulinet

éditions ouvrières / éditions de l'Atelier

avec le concours du Centre National du Livre

 

Les maires du Narbonnais sont en colère contre l'évêque. Celui-ci interdit les concerts profanes dans les églises de son diocèse.

Les maires font valoir que ce sont les communes qui sont propriétaires des églises et qu'elles prennent en charge tous les frais d'entretien et de réparations. Mais ils ne sont que "nu-propriétaires". Les fidèles et le clergé en ont la pleine jouissance, bien que "sans droit juridique."

Ils considèrent que la Loi de 1905 es dépassée et devrait être revue.

Sauf que la Loi de Séparation n'avait pas prévu une telle situation. Les biens des Eglises devaient, sur proposition de Jean Jaurès, être dévolus à des associations cultuelles placées sous l'autorité de la hiérarchie religieuse.

Loi acceptée par les Protestants et les Juifs, mais refusée par le Pape.

Cet ouvrage, fruit d'un colloque organisé à Lyon à l'occasion du centenaire de la Loi de Séparation, et qui garde toute son actualité, explique clairement que c'est la loi du 2 janvier 1907 qui prend acte du refus de l'Eglise catholique et dispose, dans son article 5 qu'"à défaut d'associations cultuelles les édifices affectés à l'exercice du culte continueront à être laissés à la disposition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de leur religion." La Loi d'avril 1908 ouvrit la possibilité aux commune "d'engager les dépenses nécessaires pour l'entretien et la conservation des édifices du culte." Il s'agit d'un "transfert total des charges de l'utilisateur sur le propriétaire." "Celui qui profite n'est ni propriétaire ni locataire. Il jouit d'une concession d'usage, à titre exclusif et perpétuel. La Loi de décembre 1913 rend les communes explicitement responsable de la sécurité des lieux et des objets qui s'y trouvent.

Autres interventions lors du colloque reprises dans le livre : "la laïcisation de la mort", "les Protestants face à la Séparation", "les Juifs face à la Séparation", "l'application de la loi de Séparation Outre-Mer" (trop basée sur l'Eglise catholique, oubliant l'islam), et bien entendu "la révolte des Inventaires." qui n'était pas attendue. "Ce qui devait n'être qu'un épisode technique anodin de la Séparation est devenu l'un des psychodrames de l'histoire de France.

 

 

16:12 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

30/09/2017

Mata Hari racontée par Paulo Coelho

L'espionne

Paulo Coelho

éditions Flammarion

 

Néerlandaise, mariée jeune à un diplomate en poste en Indonésie, elle débarque à Paris sans le sou mais pleine de culot. Elle invente des danses "asiatiques" lascives et érotiques.

Elle séduit des hommes importants et/ou riches.

Pendant la Première guerre mondiale, elle ne comprend pas que les temps ont changé. Son charme est un peu passé. Elle ne peut plus se reposer sur ses relations pour pardonner ses imprudences, ses mensonges et ses provocations, son désir d'attirer l'attention.

Il faut débusquer des espions, ou une espionne. "Femme émancipée dans un monde gouverné par des hommes", elle fera parfaitement l'affaire du "bouc" émissaire. "Prostituée, oui. Espionne, jamais !" Mais elle est "plus attachée à montrer son importance qu'à défendre son innocence."

"La preuve que nous avions était tellement insuffisante qu'elle n'aurait même pas servi à fouetter un chat"

"Son accusateur, le chef du contre-espionnage,  avait été l'un des responsables de l'affaire Dreyfus."

Paulo Coelho prouve une nouvelle fois son talent de conteur.

 

"Quand une femme permet à un homme de l'aider, cela le rend toujours vulnérable."

"En temps de guerre, la première victime est la dignité humaine."

 

 

20:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

25/09/2017

Mieux comprendre l'Inde et le Pakistan

Les mondes  de l'Inde

Numéro spécial de l'Histoire

 

Une fois de plus, le passé permet de mieux comprendre le présent.

Le magazine l'Histoire propose un numéro très complet aux articles multiples avec de nombreuses illustrations.

L'Inde, plus grande démocratie du monde ne pourra l'être effectivement tant que le système des castes perdurera. Et il est encore très vivant dans le monde rural.

Comme le prouve l'actuel gouvernement nationaliste, la religion joue un rôle important, et le bouddhisme n'y a pas prospéré. "Nul n'est prophète en son pays..."

Envahie par les Moghols puis les Britanniques,  l'Inde a su garder ses spécificités au sein de l'ensemble de l'Océan "Indien".

 

 

08:41 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, inde

04/09/2017

Un destin allemand

Le testament Aulick

Pierre Servent

éditions Robert Laffont

 

Pierre Servent est un journaliste spécialiste des questions militaires. Ancien enseignant à l'Ecole de guerre. Entre autres interventions, il est "l'expert"  militaire (colonel de réserve) lors des défilés du 14 juillet.

Il nous propose dans ce roman le récit de la vie d'un jeune Allemand francophile, ("les Bavarois sont très francophiles") étudiant à Montpellier (avant Erasmus ! "toutes les bonnes familles faisaient faire à leurs rejetons des séjours dans ce pays voisin") qui se retrouve de 1914 à 1918 dans la boue et la sauvagerie des tranchées.

En 1918, il participe,  avec les débris de la VIIIe armée allemande de la Baltique, au côté des Russes "blancs, " dans la lutte contre les "rouges" dans les pays baltes. "Les Barons baltes d'origine allemande y sont d'ailleurs implantés depuis sept siècles.""Plusieurs de ces ex-combattants de la Baltique se retrouveront dans la garde rapprochée d'Hitler."

Après la défaite, qu'il ne comprend pas, il déprime et se fait enrôler par un camarade de combat dans le parti nazi, bien qu'il ne soit pas antisémite.

Parfaitement francophone, il est envoyé à l'ambassade d'Allemagne à Paris. Puis, à la fin de la guerre, à Budapest. Il décrit dans son "testament" les horreurs commises par les nazis allemands et hongrois ( les "Croix fléchées") avant l'arrivée de l'armée soviétique.

Le document, qui a pu être transmis à sa femme par un prêtre et un rabbin, est retrouvé chez un antiquaire de Montpellier par un professeur d'histoire, aidé, en particulier pour la traduction,  par sa collègue qui enseigne l'allemand.

Les relations entre les deux profs sont tellement "cousues de fil blanc" qu'elles en sont décevantes.

"Comment un pays, connu comme l'une des terres de prédilection du romantisme, a-t-il pu se donner corps et âme à un personnage comme Hitler ? Dans ces années là, l'Allemagne est sans doute en Europe l'un des Etats au plus haut niveau culturel, avec un système éducatif et universitaire de très grande qualité."

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire