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23/04/2022

D'Harry Quebert à Alaska Sanders

L'affaire Alaska Sanders

Joël Dicker

éditions Rosie Wolfe

 

L'écrivain Marcus Goldman, célèbre depuis l'affaire Harry Quebert, de nouveau aidé du sergent Perry Gahalowood, enquête sur le meurtre d'une reine de beauté de la Nouvelle Angleterre, survenu onze ans plus tôt.

Le coupable n'était pas coupable et son complice continue de clamer son innocence du fond de sa prison.

L'enquête progresse, d'un "flash back" à l'autre,  jusqu'à la conclusion totalement inattendue.

Un art du récit qui nous pousse à tourner les pages, et qui justifie la présence du livre en tête des ventes depuis plusieurs semaines.

 

D'Harry Quebert à Alaska Sanders

L'affaire Alaska Sanders

Joël Dicker

éditions Rosie Wolfe

 

L'écrivain Marcus Goldman, célèbre depuis l'affaire Harry Quebert, de nouveau aidé du sergent Perry Gahalowood, enquête sur le meurtre d'une reine de beauté de la Nouvelle Angleterre, survenu onze ans plus tôt.

Le coupable n'était pas coupable et son complice continue de clamer son innocence du fond de sa prison.

L'enquête progresse, d'un "flash back" à l'autre,  jusqu'à la conclusion totalement inattendue.

Un art du récit qui nous pousse à tourner les pages, et qui justifie la présence du livre en tête des ventes depuis plusieurs semaines.

 

06/03/2022

Quand la noblesse française se ridiculise

Azincourt par temps de pluie

Jean Teulé

éditions Flammarion / Mialet / Barrault

 

1515 ? Marignan ! Tout le monde connait ! Mais juste un siècle avant, 1415 ? Azincourt. Moins connu. Toute petite place dans nos livres d'histoire. Une défaite qui colle moins avec notre "roman national". Même mon correcteur orthographique ne connait pas !

Jean Teulé nous raconte l'affrontement avec sa verve habituelle. La bataille s'inscrit dans le feuilleton de la "guerre de 100 ans." Les Anglais ont débarqué à Harfleur et remontent vers Calais, donc vers le nord en longeant la côte. Ils mangent des moules pas fraîches, donc sont malades.

L'armée française, féodale, forte de 50.000 combattants devait bloquer les 15.000 soldats anglais qui voudraient rentrer chez eux, en rembarquant à Calais.

Pour se couvrir de gloire, les chevaliers français se disputent l'honneur d'être au premier rang. Cela importe plus que d'avoir un plan stratégique. Pas question d'accepter la moindre discipline.

Première erreur tactique, les Français se positionnent en bas d'un terrain en pente. Et comme le titre du livre de Jean Teulé l'indique : il pleut, et pas qu'un peu. Le terrain était labouré pour les semailles. La terre est saturée d'eau, et donc de boue. Comment être un preux chevalier, avec un armure de 30 kg , en moyenne, avec un casque "bassinet" de 5 kg ? Teulé parle des protections de chevaux, mais les livres d'histoire disent que les protections des chevaux de guerre avaient quasiment disparues en raison de leur poids qui ne permettaient pas de de mouvoir. Surtout les pattes dans la gadoue.

Ce que Teulé ne dit pas,  c'est que la noblesse française avait connu les mêmes déboires à Crécy et Poitiers, déjà en partie à cause des armures...et de leur arrogance face aux archers anglais, même pas des nobles !

Habituellement, à cette époque,  les batailles ne servent pas à tuer mais à faire des prisonniers pour faire payer des rançons. Les soldats anglais sont très déçus quand ils reçoivent l'ordre du Roi Henri V d'Angleterre de massacrer les prisonniers. Il en restera 1.500 "rentables", pour 10.000 morts.

Teulé ne signale pas que l'essentiel des nobles présents à Azincourt sont des "Armagnacs"puisque les "Bourguignons" penchent vers le prétendant anglais au trône de France.

Ce qu'Azincourt révèle, c'est l'inutilité de la noblesse "d'épée"qui va être remplacée progressivement par la noblesse de "robe". Car à quoi sert une noblesse qui s'accroche à ses privilèges mais est incapable de protéger les Français ?

 

17:16 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, littérature

12/01/2022

L'Indochine vers l'indépendance

Une sortie honorable

Eric Vuillard

éditions Actes Sud

 

Un récit, comme "L'ordre du jour" qu'il ne faut surtout pas manquer. Dans ce  nouveau récit, l'Indochine est à l'ordre du jour. Ou plutôt la fin de la colonisation française dans cette région du monde.

 

"Il faut voyager" écrivait Montaigne. "Cela rend modeste" ajoutait Flaubert"

"Le président reboutonna sa veste, comme les hommes d'affaires et les politiciens sont accoutumés à le faire par une sorte de réflexe conditionné. Les ouvriers, les employés des postes, les cheminots, les grutiers ne reboutonnent jamais leur veste."

"Les politiciens sont experts en toutes sortes de roublardises, ils jouent, le plus souvent fort mal, toujours le même rôle.

"Nous sommes les choses que nous possédons"

"De Lattre de Tassigny, Haut-Commissaire et commandant en chef en Indochine sera l'un des premiers à faire un usage massif du napalm."

"L'Amérique finançait désormais 40% du coût de la guerre."

"Dès le début de la guerre, la banque avait discrètement arrêté d'investir, elle s'était très vite débarrassée de ses positions indochinoises, faisant transiter ses fonds vers des cieux plus cléments."

"Les politiques étaient responsables d'avoir soutenu, contre les intérêts du peuple, une guerre inefficace, meurtrière, et d'avoir menti sr nos intentions et nos chances réelles de victoire. Ils avaient célébré sans cesse, bêtement, avec une mauvaise foi outrancière, nos soldats, quand c'était principalement des Arabes, des Vietnamiens ou des noirs qui mourraient , puisque l'essentiel de notre armée était alors composé de tirailleurs."

"Dans l'espérance dérisoire d'une sortie honorable, il aura fallu trente ans, et des millions de morts ("autant que de Français et d'Allemands pendant la Première Guerre mondiale"), et voici comment tout cela se termine ! Trente ans pour une telle sortie de scène. Le déshonneur eut peut-être mieux valu."

 

 

15:05 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

26/12/2021

De Paimpol à Islande

à Islande !

Ian Manook

éditions Paulsen

 

Ian Manook (ce n'est pas son vrai nom mais un pseudonyme) s'est fait connaître avec son trio de thrillers mongols, surtout Yeruldelgger (prix polar SNCF 2014) et "La mort nomade".

A Islande n'est pas un polar mais un livre d'aventures, basé sur des faits réels, qui raconte la vie, et pour certains la mort, de ces Bretons de Paimpol partant six mois par an à Islande pour pêcher la morue dans des conditions épouvantables.

L'action se passe au début du XXe siècle, mais cela fait déjà un demi-siècle que les pêcheurs bretons écument les eaux islandaises qui sont loin d'être sages. Il y a également les brouillards qui rendent la navigation périlleuse. La vie à bord est horrible : tout pour les poissons, rien pour les marins. Pas étonnant que certains naufragés préfèrent rester plutôt que de reprendre la mer. Leurs tombes existent encore, toutes tournées vers Paimpol où leurs femmes les attendent en haut de la falaise en espérant voir les bateaux de retour. Dans le cimetière de Parbazlanec un mur du souvenir égrène les noms des disparus.

J'ai une pensée pour mon grand-père, matelot sur le bateau de son cousin qui allait pêcher jusqu'à Terre Neuve. Mais aussi pour ma grand-mère qui me racontait les femmes attendant les bateaux pour les accrocher et les remonter sur la plage de galets en tournant les cabestans.

A Etretat comme à Paimpol, les chalutiers modernes ont mis fin à cette pêche artisanale.

 

 

 

16:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature