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20/05/2023

Covid en Chine

amour, meurtre et pandémie

Qiu Xiaolong

éditions Liana Levi

 

Le hasard a voulu que ce livre me tombe entre les mains justement au moment où j'étais moi même "covidé". Vidé !

Difficile de lire avec des yeux transformés en fontaines ! Sans parler de la difficulté à ne pas sombrer dans la torpeur...

Pourtant c'est un petit livre qui se lit facilement...en état normal.

Trois meurtres à proximité du principal hopital de Shanghai. Meurtres en série ?

La municipalité va demander de l'aide au légendaire inspecteur Chen qui, bien entendu,  va trouver la solution.

Pour l'auteur, il s'agit surtout de dénoncer la dictature du régime et sa politique folle à l'occasion de la pandémie de Covid.

"ce livre est dédié à tous les gens qui ont souffert de la pandémie sous l'inhumaine politique zéro Covid du PCC"

"Historiquement, la Chine avait une longue tradition de surveillance. Le régime aujourd'hui trouvait une excuse pour exercer son pouvoir totalitaire en prenant en filature et en écoutant les gens partout et à toute heure. Le gouvernement se servait de la crise du Covid pour justifier sa règle d'airain."

"Quand l'épidémie de SARS avait éclaté en Chine quelques années plus tôt, le gouvernement avait adopté ce même modèle de dissimulation. Dissimuler et dissimuler encore jusqu'à ce qu'il soit trop tard."

"On peut obliger le peuple à obéir. On ne peut pas le forcer à comprendre" (Confucius)

"qui contrôle le passé contrôle l'avenir.Qui contrôle le présent contrôle le passé."

"le nombre de décès par dommages collatéraux était plus important que ceux dus au virus."

"Les dépenses de la Chine pour le maintien de la stabilité s'élevaient à une somme plus élevée que le budget militaire."

"le temps fuit comme de l'eau" (Confucius)

 

 

 

08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : covid, chine, polar

06/05/2023

SDF

L'heure des fous

Nicolas Lebel

Le Livre de Poche n°35442

 

Un commissaire (on dit maintenant capitaine) qui émaille ses propos de citations d'Audiard ne peut être un mauvais homme. Son équipe du commissariat du XIIe arrondissement est chargée d'enquêter sur la mort d'un SDF sur une voie de la Gare de Lyon. On ne dérange pas la PJ pour ça...Avant que la Direction Générale de la Sécurité Intérieure ne s'en mêle !

Le lecteur se trouve embarqué dans le monde des Sans Domicile Fixe, y compris la  "jungle" du Bois de Vincennes, y compris également dans le monde des souterrains de Paris.

L'auteur, Nicolas Lebel,  était enseignant. Il a gardé son admiration pour Victor Hugo qui a , avant lui,  décrit la "Cour des Miracles". La langue, le style,  sont plus proches des polars des années 60 que de Victor Hugo.

 

"La vérité n'est jamais amusante, sinon tout le monde la dirait" (Audiard)

"les pauvres sont des gens suspects. Surtout quand ils ne sont pas de chez nous..."

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

11/04/2023

Violences de classes et violences de genre

Petite Sale

Louise Mey

éditions du Masque

 

Catherine est petite et elle "fait" sale. Catherine est pauvre, élevée par sa mère couturière et veuve. Catherine travaille comme domestique au domaine du plus gros betteravier de la région. Même les autres domestiques lui donnent des ordres.

Monsieur est riche. Il ne parle pas à Catherine, il lui donne des ordres comme à tout le monde, y compris au Maire, y compris à ses enfants, sans parler de son épouse. Monsieur a le pouvoir que donne l'argent.

Le jour où sa petite-fille de quatre ans est enlevée, Monsieur est face à un abîme : comment renoncer à son cher argent pour payer la rançon ? Comment accepter que ces policiers venus du quai des Orfèvres n'aient pas à son égard la même déférence que tout le village dont presque tous les habitants dépendent de lui ?

Ce livre est d'abord une intrigue policière : qui a enlevé l'enfant ? l'enfant sera-t-il rendu vivant(e) ? la rançon récupérée après coup ? Mais c'est également une galerie de portraits : le Maître et ses trois enfants adultes, les ouvriers agricoles, bucherons,  saisonniers italiens, suspects puisque étrangers...

Portrait également de ces paysages des Hauts de France, aux terres riches et lourdes qui collent aux chaussures. En plus,  l'action se déroule lors d'un hiver particulièrement dur. 

 

"de manière brouillonne, il pense qu'être riche, c'est avoir le luxe de décider devant qui on doit avoir honte."

 

17:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

04/04/2023

Alain Mabanckou au polar

Tais toi et meurs

Alain Mabanckou

Points policiers P5698

 

Makambo est le personnage de Mabanckou. Comme lui, il vient du Congo Brazzaville. Julien Makambo est en prison. Et pourtant, nous savons qu'il est innocent.

L'affaire commence rue du Canada, dans le 18 ème arrondissement. Rien à voir avec le roman mais la rue du Canada est une petite rue que je parcourais le matin pour aller de notre domicile de la rue Riquet, à mon école primaire de garçons, et le soir pour en revenir.

Julien est un "sapeur", une personne élégante qui dépense des fortunes pour acheter des costumes et des chaussures hors de prix. Par exemple un costume vert vif.

Julien survit grâce à diverses combines montées par son aîné. Jusqu'à celle de trop qui va conduire notre gentil et naïf "sapeur" en prison.

Le suspens n'est pas intense mais la lecture est aisée.

 

08:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

01/02/2023

Enquête serrée

Rétiaire (s)

DOA

Série noire / Gallimard

 

Lutte contre les stupéfiants : une grande part du travail de la police, avec plusieurs services qui s'entendent plus ou moins. Relations compliquées par les habitudes de travail différentes entre les policiers, les gendarmes, et les douaniers, forcément impliqués puisque "la came" vient d'au-delà de nos frontières. Sous l'oeil malveillant de la fameuse "IGPN", la police des polices.

Les meilleures prises viennent de confidences du clan des voyous. Jusqu'où peut aller la coopération entre police et crime organisé ?

S'il y a des divisions entre les forces de l'ordre, elles ne manquent pas non plus parmi les forces du désordre.

Un "interlude" nous explique le rôle de la Bolivie dans la production, la transformation et la vente de la coca.

DOA sait raconter des histoires et, à cause de lui,  je me suis plusieurs fois endormi à pas d'heure...

 

"Je me suis mise à pâtisser comme une folle. Mon mari a pris dix kilos en un an. Par amour croyez-moi, parce que j'en ai raté pas mal, des gâteaux, durant cette période. Il a tout mangé quand même." "La pâtisserie, c'est précis. Il faut de la maîtrise, de la discipline. Procéder dans l'ordre, en suivant les règles. Et prendre son temps."

"Il ne doit surtout pas y avoir la moindre circonstance atténuante qui obligerait à réfléchir sur le fonctionnement ou le dysfonctionnement de l'institution- son incapacité à garantir la sécurité de ses fonctionnaires et de leurs familles, par exemple - et par delà, l'impéritie de ses chefs et des chefs de ses chefs, les politiques. In fine, ce sont eux qu'il faut protéger des égarements de la troupe, pas le public."

"c'est la police ici, on ne commande pas, on gère les susceptibilités"

 

 

 

07:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar