un parfum d'antisémitisme

Dreyfus, vérité et justice

musée d'art et d'histoire du Judaïsme

jusqu'au 31 août

 

250 documents d'archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d'oeuvres. Une exposition rendue possible grâce aux prêts du musée d'Orsay...et du musée de l'armée !

J'ai été frappé surtout par la violence antisémite de certains journaux de l'époque qui aujourd'hui seraient justement condamnés.

"Dreyfus adopte l'écriture comme principe de survie et acte de vérité restituant l'histoire vraie d'un homme et d'une humanité ayant foi dans la justice."

Si vous ne l'avez pas vu n'hésitez pas à voir le "J'accuse" de Roman Polanski et sa reconstitution du Paris de la fin du XIXe siècle, même s'il est un peu trop centré sur le commandant Picquart, acteur essentiel,  il est vrai, pour révéler courageusement la vérité.

Le roman de Robert Harris est passionnant.

Gracié en 1899, réhabilité en 1906, la carrière de Dreyfus ne sera jamais reconstituée.

 

 

de la chambre aux réseaux sociaux

L'intime

Musée des Arts décoratifs

jusqu'au 30 mars 2025

 

Dans le contexte occidental, du XVIIIe siècle à aujourd'hui.

Des images, des objets, intimes, du quotidien, des objets liés aux commodités, à la sexualité, au repos. Et pour notre siècle, les réseaux sociaux qui dévoilent l'intime jusqu'à l'impudeur.

Pour les classes les plus favorisées, "une chambre à soi" et même l'invention de l'hygiène et les "commodités". Mais la salle de bains reste une exception encore dans la première moitié du XXe siècle.

Les pièces qui m'ont le plus marqué :

- un lit "clos" de la Renaissance, manifestement conçu pour garder la chaleur...mais il ne faut pas être claustrophobe !

- des trousses de toilettes avec plus d'instruments (pinces, sciseaux etc.),  de produits et de parfums qu'aucune femme n'en a jamais imaginées ;

- une collection de sex-toys comme probablement aucune boutique n'en possède ;

- une chambre "connectée" pour montrer sur les réseaux sociaux une intimité construite pour être vue.

L'intime précaire des SDF n'est pas oubliée...

 

 

Paris 1793-1794

Une année révolutionnaire

musée Carnavalet - Histoire de Paris

jusqu'au 16 février 2025

 

Juin 93 : adoption d'une nouvelle Constitution, ayant pour préambule la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen.Aussitôt ajournée.

 Juillet 94 : exécution de Robespierre et de ses proches.

Une année révolutionnaire. Il faut faire la guerre au frontières. Le pain manque. Des cartes de rationnement sont émises. Des pillages se multiplient aux Halles. Des structures d'assistance sont mises en place. La mendicité est interdite.

Une année marquée par l'assassinat de Marat, l'exécution de Marie-Antoinette puis de représentants girondins, puis de Montagnards dont Danton. La "Terreur"

Les écoles primaires, pour garçons et filles sont créées.  Ainsi qu'une école "normale" pour former les instituteurs.

L'esclavage est aboli (avant que Napoléon ne le rétablisse )

La prostitution est dépénalisée.

L'exposition nous montre tout cela à l'aide de 250 oeuvres variées, venant du fonds de Carnavalet, mais aussi du musée de Versailles, du Louvre, des Archives nationales, du musée de Vizille, de la bibliothèque de l'Assemblée nationale pour les affiches.

Il y a même le fer d'une guillotine !

 

BD au Centre Pompidou

Bande dessinée

1964/2024

Centre Pompidou

jusqu'au 4 novembre

 

Les oeuvres de 130 artistes sont exposées en douze thèmes présentés en autant de salles.

- 1960 Contre-culture

Les années 60 marquent un tournant. C'est l'apparition d'Hara-Kiri et des héroïnes érotiques des éditions Losfeld. Le graphisme est "pop". On note l'inspiration des "comics" underground américains. Apparaissent également les reportages dessinés et les autotbiographies.

- Rire :

Gaston Lagaffe, Rubrique-à-Brac de Gotlib, et Claire Brétécher qui fait rire des travers de ceux que l'on appelle pas encore les "bobos".

- Effroi :

L'effroi vient du Japon et gagne la France avec un graphisme et des récits dérangeants.

-Rêve :

Le rêve donne libre cours à l'absurde, aux peurs, aux désirs. Rêves...et cauchemars !

-Au fil des jours :

Exprimer le temps qui passe

- Ecriture de soi :

Récits autobiographiques

-Couleur, noir et blanc :

Dans les années 80 l'esthétique du noir et blanc se renouvelle et la couleur explose avec des artistes comme Moebius.

-Histoire et mémoire :

Art Spiegelman avec Maus, le récit de la Shoah, Jacques Tardi qui nous raconte la Première guerre mondiale, Joe Sacco qui nous parle de Gaza, avant l'actuelle tragédie.

-Littérature :

L'adaptation en BD des grands auteurs de la littérature. Emma Bovary devient Gemma Bovery.

-Anticipation :

La science-fiction a toute sa place dans la BD, en particulier au Japon avec les mangas basés sur la robotique.

- Villes :

Dans les villes se déploie l'imagination des artistes.

-Géométrie :

Tout l'art de la structuration de la planche.

 

Paris

Paris

exposition à l'hôtel de Ville

jusqu'au 16 novembre

 

Plus de 2 millions de Parisiens, soit un peu moins qu'il y a quarante ans. Un sur deux à moins de 40 ans. Un sur 15 vit avec une situation de handicap. Ils ont 180 nationalités différentes. Un sur quatre pratique le bénévolat.

L'exposition est l'occasion de montrer tout ce qui a été fait par l'actuelle municipalité. En particulier les innovations développées pour la mobilité (10% seulement des déplacements se font en voiture et la pollution a diminuée de 40%), et l'amélioration des lieux de sociabilité : terrasses des cafés, aménagement des places, entretien du patrimoine, en particulier les monuments célèbres.

155 000 arbres ont été plantés, 45 hectares de parcs créés. La biodiversité a été améliorée par la plantation de nouvelles plantes.

Et demain ? "Le futur n'est pas écrit !"