15/10/2015
La chair de sa chair...
Momo
de Sébastien Thierry
avec Muriel Robin, François Berléant
mise en scène de Ladislas Chollat
Un couple sans enfant voit débarquer un homme qui prétend être leur fils. Le mari ne veut pas en entendre parler. L'épouse, en manque d'enfant veut y croire.
Complètement invraisemblable, donc impossible d'y croire, malgré le talent du couple d'acteurs principaux.
Quelques moments désopilants surnagent, mais la façon de parler "sourd-muet" du fils est pénible.
11:01 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre
13/10/2015
Les Bidochon : après la peinture, la musique
Un jour au concert avec les Bidochon
Christian Binet, François Sabatier
Nicolas Chalvin et l'orchestre des pays de Savoie
éditions "Fluide glacial"
Christian Binet nous avait déjà promenés dans les musées avec les Bidochon, afin d'admirer quelques peintures agrémentées des commentaires du célèbre couple.
Cette fois ci, il y a encore des peintures, et des photographies, afin de montrer les compositeurs et d'illustrer les thèmes contenus dans le concert repris par le CD vendu avec le livre.
Christian Binet et ses personnages sont au mieux de leur forme pour illustrer chaque morceau.
17:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, musique
09/10/2015
Toujours jeunes
Youth
de Paolo Sorrentino
avec Michaël Caine, Harvey Keitel
Rachel Weisz, Jane Fonda
Dans un hôtel thermal suisse de grande classe, un ancien chef d'orchestre compositeur, et un réalisateur de cinéma, amis de longue date. La fille de l'un est mariée avec le fils de l'autre.
Le temps s'écoule lentement, en attendant la fin. Mais le temps n'est pas trop long, ni pour les personnages, ni pour les spectateurs car il se passe toujours quelque chose et les dialogues sont pleins d'esprit.
Les deux acteurs principaux sont sublimes.
17:24 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
07/10/2015
Entre amour et raison d'Etat
Le soleil et la cendre
Frédérique Goura
éditions Flammarion
Juin 1659 : les négociations de paix avec l'Espagne trainent en longueur. Au coeur de ces négociations : le mariage du roi de France avec sa cousine l'infante d'Espagne. Mais Louis aime Marie, la nièce du Premier Ministre, Mazarin, et est aimé d'elle. Ensemble ils naviguent sur "la carte du tendre".
"Depuis quatre saisons, Louis avait pour elle les égards que l'on réserve à une fiancée". "Sa joie de vivre éveillait le rire du roi."
La Cour se met en route pour Bordeaux, ville du mariage entre Louis XIII et Anne d'Autriche, infante d'Espagne, échangée à quatorze ans contre Elizabeth de France, fille d'Henri IV et future épouse du roi d'Espagne. Avec le roi mais sans Marie."Vous êtes le roi, vous pleurez, et je pars !" Ils ont le droit de s'écrire et ne s'en privent pas, chaque jour. Leurs coeurs s'enflamment. Ils auront droit à une trop brève rencontre à Saint Jean d'Angély.
Mazarin ne cède pas : le mariage d'un roi n'a rien à voir avec l'amour. Il menace de repartir en Italie avec ses nièces. Marie est même menacée d'être envoyée dans un couvent du Nouveau Monde. Certains historiens affirment qu'elle a rêvé d'être la "favorite" du roi à défaut d'être son épouse. Dans la tradition royale française instaurée par Charles VII avec sa "dame de Beauté", Agnès Sorel. Le livre ne le mentionne pas.
Sur la fin du voyage, Louis se conselera avec Olympe, soeur de Marie. Le mariage royal est repoussé, le voyage continue vers le Languedoc. Marie est contrainte de prier le roi de ne plus lui écrire.
Fouquet, chargé de trouver de l'argent pour financer ce voyage, n'est pas favorable à ce mariage, pour lui, "le devenir de la France, ce n'était pas les ors terni de l'Espagne, c'était l'Acadie, les Antilles, la Nouvelle-France". "Depuis le début du siècle, les dépenses de l'Etat avait quintuplé."
"Mazarin lui avait enseigné comme principe majeur l'art de dissimuler les faits gênants."
"Tel est le propre de la politique, où il faut savoir du jour au lendemain sourire aux pires ennemis."
21:26 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
06/10/2015
Dialogue social
Les images de la fin de la réunion du comité d'entreprise d'Air France font le tour des médias du monde entier.
Elles sont l'illustration de l'extrême difficulté du dialogue social dans notre pays.
Notre patronat répugne à négocier. D'autant plus que les syndicats sont faibles et divisés.
Il y a quelques années, j'avais fait une étude sur le taux de syndicalisation dans les pays de l'Union européenne (avant élargissement) . Le résultat était très clair : plus il y a de syndicats, moins il y a de syndiqués. Et la France bat des records, en nombre de syndicats, et en faible nombre de syndiqués.
Comme la négociation, devant débouché sur un compromis, entre partenaires sociaux, est difficile sinon impossible, les protagonistes se tourne vers l'Etat. spécificité française.
Tout le monde se souvient des reproches fait à Lionel Jospin, alors Premier ministre et candidat à l'élection présidentielle, osant déclarer : "l'Etat ne peut pas tout !".
Je me souviens d'une conversation avec le Premier ministre suédois, social-démocrate, cherchant à comprendre la loi sur les 35 heures, et m'expliquant que dans son pays, où le temps de travail moyen est inférieur au notre, les partenaires sociaux, avec un syndicat unique très puissant, n'auraient jamais accepté que l'Etat légifère. Je lui ai expliqué que chez nous le patronat au niveau national renvoie à des négociations par branches, et au niveau des branches renvoie au niveau national, bien décidé à ne rien accepté.
L'angoisse et la colère des salariés d'Air France est compréhensible. Leur violence est répréhensible, autant mais pas plus que celle des agriculteurs, ou des "bonnets rouges". Comme l'expliquait sur Arte le sociologue Jean-François Amadieu, la vérité, regrettable, en France, est que seules les actions violentes sont entendues.
20:47 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : air france