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11/09/2015

Visa pour l'image, Perpignan

Festival international de photojournalisme

 

"La réalité en face". Telle est le titre de l'exposition d'un photographe iranien. Cela pourrait être le titre général de "visa pour l'image". "Le choc des photos" disait une publicité pour Paris- Match. Des photos d'une réalité douloureuse.

Puisqu'il s'agit de photos d'actualité, il n'est pas étonnant que les réfugiés y tiennent une grande place. Le photographe Lynsey Addario, du New-York Times, a accompagné les réfugiés non seulement en Syrie, mais aussi dans les pays voisins : Turquie, Liban, Jordanie, Irak.

Un thème que l'on retrouve également dans l'exposition du photographe turc Bülent Kilic, récompensé par de nombreux prix.

"La Syrie d'Assad" (dans quel état...), "les femmes yézidies" et "l'Europe forteresse " sont des thèmes liés.

L'Afrique bat le record des thématiques :république centrafricaine, Burundi, Somalie, la RDC sur le thème du viol des femmes, l'épidémie Ebola. L'exposition sur le fleuve Congo fait figure de havre de paix dans cet univers guerrier.

De l'émotion également en voyant le "bande à Charlie" avant l'assassinat de plusieurs d'entre eux en janvier. 

C'est gratuit, ça ne laisse pas indifférent, ça dure jusqu'à dimanche. Malheureusement le catalogue de cette année est déjà épuisé. C'est à Perpignan tous les ans pendant la première quinzaine de septembre.

 

18:52 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photos

09/09/2015

L'âge d'or de la BD belge

La collection du musée des beaux-arts de Liège

Centre Wallonie-Bruxelles de Paris

(en face de Centre Pompidou)

Jusqu'au 4 octobre

 

Une centaine de planches originales, de l'immédiat après guerre à la fin des années septante.

Les plus grands : Hergé, Jacobs, Peyo, Franquin, Morris, etc. Une saine émulation entre ceux qui publient dans Tintin et ceux de Spirou.

J'ai particulièrement aimé les planches successives montrant le processus d'élaboration, depuis les esquisses jusqu'à la planche éditée.

Les agrandissements permettent de constater qu'il s'agit de véritables œuvres d'art, avec un dessin qui raconte une histoire autant que les "bulles" qui vont avec.

15:10 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, expo

30/08/2015

La vie la plus triste qui se soit jamais vue ?

Charles Quint, l'indomptable

Lindsay Armstrong

éditions Flammarion

 

En ce temps là,  la France était le pays le plus puissant d'Europe. Mais Charles VIII, Louis XII, et surtout François 1er puis Henri II se trouvèrent en rivalité dans ce domaine avec l'Empire, bientôt incarné par Carlos 1er, héritier des couronnes de Castille et d'Aragon, mais aussi de l'Autriche des Habsbourg, et des Pays-Bas bourguignons incluant l'Artois. Un véritable encerclement qui menace "de serrer le trop puissant royaume de France dans un étau".

Charles (15 ans) et François (21 ans) arrivent au pouvoir au même moment. Tous les deux tentent d'acheter la couronne du "Saint Empire romain de la nation germanique". Ils ne sont pas plus germaniques l'un que l'autre. Mais l'un dispose de l'argent de son Empire d'outre-atlantique, qui lui permettra de financer ses guerres pendant ses plus de quarante ans de règne. La démonstration de force de François amènera les électeurs à se prononcer pour Charles, "premier et dernier Empereur du vieux et du nouveau Monde".

Les prétextes des affrontements et guerres à répétition : Milan et Naples. Eventuellement le Duché de Bourgogne confisqué par Louis XI.

A Crépy, après 25 années de batailles et de morts, le roi de France renonce publiquement à l'Artois, les Flandres et Naples,  Charles à toute revendication sur la Bourgogne.

La défaite française de Saint-Quentin, suivie du Traité de Cateau-Cambrésis, "marquera la fin des guerres d'Italie entre les Valois et les Habsbourg et la victoire posthume de Charles Quint sur François 1er et Henri II.

Comparses aux renversements d'alliances : Henri VIII et les Papes successifs. Sans parler de Soliman le Magnifique, allié, parfois gênant, de François.

Elevé dans ce qui est devenu la Belgique, Charles est francophone, passionné de l'histoire de ses ancêtres Duc de Bourgogne (il est l'arrière petit-fils de Charles le Téméraire, le petit-fils de Maximilian d'Autriche, qui s'était marié avec la dernière descendante du Duc de Bourgogne). On l'initie, avec beaucoup de difficultés, aux langues de ses futures royaumes : allemand, espagnol, italien.

Ne pouvant être partout à la fois, il sera rarement en Espagne, laissant ses royaumes sous la régence de son épouse, infante du Portugal. Mais il choisira d'y mourir.

Il sera plus souvent en Allemagne, essayant de trouver des compromis dans la controverse religieuse lancée par Martin Luther. Sur ce terrain, il n'aura guère plus de succès que François. Tous les deux tancés par les Papes successifs leur reprochant de ne pas en faire assez contre les hérétiques. Pendant ce temps là, Henri VIII...En France, les guerres de religions s'approchent. En Allemagne, les princes finiront par obtenir la liberté religieuse dans leurs Etats ("cuius regio, cuius religio"), tandis que dans les villes le principe de la coexistence triomphera.

Tous les Français connaissent 1515, Marignan. Pavie, dix ans plus tard, est moins connue. C'est la grande victoire de l'Empire. Le roi de France est fait prisonnier.

 

"Se sentant coupable, il est très attentif au traitement inhumain réservé aux Indiens. Il promulgue les lois interdisant l'esclavage."

Bruxelles et l'Espagne, "rencontre difficile entre deux mondes très distants, l'un mystique et tragique, l'autre terrien et ripailleur."

 

 

19:37 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

28/08/2015

Un million de gouttes

Toutes les vagues de l'océan

Victor del Arbol

Actes noirs / Actes Sud

 

"La première goutte qui tombe est celle qui commence à briser la pierre.

La première goutte qui tombe est celle qui commence à être océan."

Ce poème russe revient à plusieurs reprises. Il éclaire le titre français, et plus encore le titre original espagnol : "un million de gouttes."

Un roman âpre qui, parfois, fait désespérer de la nature humaine. Tout le monde n'a pas la force d'être la première goutte qui commence à briser le totalitarisme.

Le livre commence par l'assassinat d'un enfant. Par noyade. D'autres exemples d'enfants martyrisés, violés, suivront.

Un flash-back nous amène dans la Russie stalinienne. La description de la déportation en Sibérie est souvent insoutenable.

Les camps français d'internement des républicains espagnols vaincus, en 1938, ne sont pas à la gloire de la France, même si ce n'était pas le goulag sibérien.

"Ils s'attendaient à être accueillis comme des héros proches du gouvernement du Front populaire, et au lieu de cela ils avaient trouvé une porcherie , des regards torves, la méfiance, les mauvais traitements et la pénurie."

"La force qui importait en ces lieux, celle de la peur. Celui qui parvenait à l'inspirer tenait les rênes."

Au fil de l'intrigue, les personnages se mettent en place, et les liens, parfois de haine, qui les réunissent. Jusqu'aux révélations finales.

Un vrai roman "noir", l'inverse d'un roman "à l'eau de rose".

 

"Les riches, en général, ne sont pas très attirants. Voilà pourquoi ils s'achètent de grosses voitures et de grosses maisons. pour qu'on regarde ce qu'ils possèdent, pas ce qu'ils sont."

"Les vieux ont le défaut de ne pas vouloir mourir quand ils prennent leur retraite."

"C'est sans doute cela devenir vieux : le corps qui devient l'ennemi, geignard, brisé, inutilisable."

"Ce ne sont pas les idées qui nous trahissent, mais les hommes qui les mettent en pratique."

"La mémoire est un paysage que chacun choisit de rêver ou de détester."

"Regretter le passé c'est courir après le vent."

"Le don de contempler est à la portée de tous, pas celui de créer."

 

 

18:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

27/08/2015

Lucien Gruss Arrête ton cirque

Moment d'émotion hier soir pour la dernière du spectacle de Lucien Gruss au haras national d'Uzés. A guichet fermé pour les trop rares places autour du manège. Avec l'avantage de ne pas être loin de la piste.

Une extraordinaire démonstration de dressage sur des chevaux magnifiques.

Hommage au cirque avec un clown équestre et ses chevaux nains se prêtant à ses facéties. Succès assuré auprès des enfants !

Hommage au cirque avec un jeune voltigeur prodige, sur deux chevaux différents, plus "costauds" que les autres .

Et toutes les figures du dressage, avec ou sans cavalier.

 

 

14:48 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0)