22/09/2015
Réfugiés syriens : aider le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés
Il ne faut pas rêver à une solution rapide en Syrie. Il faut avoir un culot sans complexe pour affirmer être capable de régler le problème en quelques mois.
Aujourd'hui, les représentants des gouvernements des 28 Etats membres de l'Union européenne discutent sans fin de la répartition d'un peu plus de 100.000 réfugiés syriens...alors que plus de 400.000 sont déjà entrés ces derniers mois. Et que plus de 4 millions s'entassent dans les camps de réfugiés des pays voisins de la Syrie, en particulier la Jordanie et le Liban.
Une des raisons qui poussent les réfugiés à quitter ces camps, c'est que l'Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, et le Programme Alimentaire Mondial de l'ONU, n'ont pas les moyens de faire en sorte qu'ils restent.
Mon ami Antonio Gutteres, que j'ai bien connu alors qu'il était Premier Ministre du Portugal, puis Président de l'Internationale Socialiste, est transformé en mendiant qui rappelle à nos Etats membres leurs promesses de dons qui ne sont toujours pas tenues.
Ceux qui ne veulent pas payer pour les camps de réfugiés sont les mêmes qui ne veulent pas de réfugiés chez eux. Comment leur faire comprendre que les barbelés et le droit donné aux armées de tirer sur les migrants n'arrêteront pas le désespoir ?
16:31 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réfugiés
20/09/2015
"Le père" adapté au cinéma
Floride
De Philippe Le Guay
Avec Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain, Anamaria Marinca
Les films sur la fin de vie se multiplient. Je suppose que c'est normal puisque la durée de vie s'allonge et que tous les "baby boomers" ont dépassé la soixantaine...
Le dernier film sur un Alzheimer, précoce, était "Still Alice". Cela correspond probablement à l'angoisse de ceux qui ont l'âge de savoir que personne n'est à l'abri de cette maladie qui fait souffrir l'entourage plus que le malade.
"Floride" pour deux raisons :
- le "héros" de l'histoire avait une "Floride", cabriolet Renault des années 70, jusqu'à ce qu'il prenne l'autoroute à contre sens ;
- une de ses filles est partie vivre en Floride, et il attend son retour. Las d'attendre, il part la rejoindre.
En attendant, sa fille aînée doit tout gérer.
Comme cela ne se passe pas chez les pauvres, une dame est chargée de s'occuper de lui. Qu'il fait "tourner en bourrique". Jusqu'à l'arrivée d'une jeune Roumaine qui n'est pas dupe. Le courant passe bien, mais elle refuse qu'il la regarde quand elle prend sa douche.
Comme la dégénérescence est progressive, et qu'il est difficile de multiplier les gags sur le thème, j'ai parfois trouvé le temps un peu long.
Jean Rochefort est parfois sublime, parfois dans le cabotinage extrême. Sandrine Kiberlain fait mieux que lui donner la réplique. La petite Roumaine Anamaria Marinca mérite d'être revue dans d'autres films. Et le lac d'Annecy est un cadre mirifique.
16:27 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
18/09/2015
Rencontre de la photographie Arles 2015 : fermeture dimanche !
35 expositions de photographie. En fait moins que ça car une demi-douzaine sont déjà fermées. Et ne comptez pas que l'on vous prévienne en vous vendant le "pass" donnant accès à toutes les visites.
Cette édition était dédiée au fondateur, Lucien Clergue, dont les photos peuvent être admirées toute l'année au musée Réattu. En particulier ses belles naïades photographiées sur les plages de Camargue. Curieusement, cette année, les photos de nus sont beaucoup moins nombreuses...
Ce que j'ai préféré dans les expositions que j'ai eu le temps de parcourir :
- les photos retravaillées, recadrées, pour devenir pochettes de disques, en particulier de jazz ;
- les photos gigantesques d'édifices européens, en particulier cathédrales ;
- les photos d'enseignes lumineuses américaines dans les années 70 ;
- et surtout le reportage photographique effectué dans les paradis fiscaux !
Ce qui m'amène à la conclusion que je préfère le photo-journalisme. Même si je reconnais le talent de faire, par une photo, une oeuvre d'art d'un paquet de fils électrique.
Dans le parc des anciens ateliers de la SNCF, les travaux gagnent du terrain, et les organisateurs cherchent déjà probablement d'autres lieux d'exposition . Tout ne tiendra pas dans le magnifique palais de l'archevêché...
17:44 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photo
16/09/2015
Rideau de fer
Nos médias semblent avoir oublié comment est tombé le "rideau de fer" entre l'est et l'ouest de l'Europe.
Tout le monde se souvient de l'ouverture du mur de Berlin. Mais si ce mur était devenu dérisoire à Berlin, c'est qu'il avait été ouvert préalablement ...en Hongrie !
Gulya Horn, alors ministre des affaires étrangères, avait, devant les médias du monde entier, ouvert les barbelés qui séparait la Hongrie de l'Autriche.
J'ai rencontré plusieurs fois l'auteur de cet acte historique. C'était un homme pondéré, et qui parlait peu, mais qui écoutait beaucoup.
Je l'ai rencontré au siège du gouvernement, alors qu'il était Premier ministre, et que Le Pen manifestait sur la place avec ses amis de l'extrême droite hongroise.
Tous pareils les politiques ? La politique menée aujourd'hui par le gouvernement hongrois, très à droite, n'a rien à voir avec la politique menée par le social-démocrate Gulya Horn.
L'un ouvrait des barbelés, l'autre les installe...
18:43 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réfugiés, hongrie
14/09/2015
Le sang des Hauteville -3
Les jardins de Palerme
L'épopée des Normands de Sicile (1130/1166)
Michel Subiela
J'ai lu 9121
Les descendants du petit seigneur normand d'Hauteville sont à présent bien installés en Sicile, Calabre et Pouilles.
Le royaume est prospère. Les tenants des différentes religions vivent en harmonie. Les musulmans n'ont pas seulement le droit de pratiquer leur religion, ils ont d'importantes responsabilités dans l'administration, tout comme les chrétiens orthodoxes, généralement grecs. Le roi peut compter sur sa garde africaine.
Malheureusement, l'intolérance religieuse progresse, aussi bien chez les chrétiens, avec Bernard de Clairvaux qui prêche les croisades contre les infidèles, "ces infidèles qui ont transcrit, pour nous les conserver, les écrits des philosophes et des poètes de l'Antiquité, que de l'autre côté de la Méditerranée, avec la montée en puissance des Almohades qui interdisent la traduction et l'étude des philosophes grecs. "La passion l'emporte sur la raison.", de part et d'autre. "Un homme de foi a-t-il besoin de lire autre chose que la parole de Dieu, qui ne se discute pas ?"
Les Normands ont renoncé à leur rêve de s'installer sur le trône de Constantinople, mais les relations restent difficiles.
Avec les papes, les relations fluctuent au fil des titulaires du poste, et dépendent beaucoup des rapports de forces, surtout quand le pape est appuyé par l'Empereur germanique.
Le livre est consacré au règne de Roger II, puis du plus jeune de ses fils, Guillaume 1er, après le décès de ses trois aînés.
Guillaume 1er, surnommé "le mauvais", par contraste avec son fils, Guillaume II, surnommé "le bon".
De retour de croisade, passent par la Sicile, le Roi Louis VII ( "un faible et un jaloux"), et son épouse Aliénor d'Aquitaine ("bien plus intelligente").
Comme dans tout épopée, il y a de l'amour, même si "le mariage est d'abord affaire d'alliance et de devoir" (comme dans toutes les monarchies d'Europe) des trahisons et des fidélités éternelles dans la lutte pour le pouvoir.
"On ne règne que par le verbe"
"Bienheureux l'homme qui, vivant, connaît déjà le reflet du paradis."
09:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire