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20/03/2015

Jaurès au Panthéon

Jaurès contemporain

Exposition au Panthéon jusqu'au 31 mars

 

La petite exposition consacrée à Jean Jaurès est un peu noyée dans cet immense édifice dont l'ambition était de rivaliser avec Saint Pierre de Rome.  

Cette exposition n'est pas la reprise de celle qui était aux archives nationales il y a quelques mois. Moins centrée sur la vie de Jaurès, plus sur ses relations avec ses contemporains et son image dans l'histoire, jusqu'à aujourd'hui, quand un candidat, de droite, à la présidence tenta de le récupérer.

La présentation des livres de Jaurès montre l'étendue de sa culture. La présentation des livres sur Jaurès montre l'étendue de son influence.

Bonne occasion pour aller faire, ou refaire, un tour dans la crypte, pour se recueillir : Jaurès, mais aussi Victor Schoelcher, Gambetta, Jean Moulin, Jean Monnet, René Cassin, Pierre et Marie Curie.

Vous pouvez ignorer les 41 grands dignitaires de l'Empire, trop nombreux,  proportionnellement. Il est possible de préférer Voltaire ("si je suis tombé par terre...", Rousseau ("le nez dans le ruisseau...", Hugo, Zola et même Alexandre Dumas.

Ne cherchez pas Mirabeau : premier admis au Panthéon, premier à en être expulsé !

 

20:46 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

19/03/2015

Exposition à la Grande galerie de l'évolution

Sur la piste des grands singes

Orang-Outan, Gorille, Chimpanzé

Conçue par la Museum d'Histoire naturelle

 

Nous avons entre 95 et 98% de gènes en commun avec ces grands singes, hominoïdes, apparus il y a environ 25 millions d'années,   qui ont des émotions, qui communiquent et ont une vie sociale. Capables de se soigner avec les plantes qu'ils reconnaissent. Nos évolutions nous ont séparés il y a entre 10 et 15 millions d'années. Ils sont aujourd'hui menacés d'extinction.

La première partie présentent les différentes sortes de grands singes, et les ossements qui ont permit aux paléontologues de reconstituer leur évolution.

La seconde partie tente de nous faire imaginer la vie en forêt de ces grands singes, et des hommes qui les côtoient. De très belles photos, ainsi que de petits films. Celui qui montre les bonobos dans l'activité qui les a rendu célèbres est accompagné d'un avertissement concernant "certaines images qui pourraient choquer". Ce que j'ai surtout remarqué, c'est que même dans ces moments là ils avaient leurs petits sur le dos ou dans les pattes...

La dernière partie souligne les dangers qui les guettent : destruction de la forêt tropicale, leur habitat, braconnage et fièvre Ebola.

 

J'ai profité de l'occasion pour faire un tour dans la grande galerie de l'évolution et admirer la structure métallique de la fin du XIXe siècle.

 

21:20 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

18/03/2015

Comment sortir du déficit de l'Etat ?

Le système

D'Antoine Rault

Avec Lorànt Deutsch, Stéphane Guillon

Théâtre Antoine

 

Il y a 300 ans, l'Etat français est très endetté, suite aux guerres de Louis XIV. Le régent cherche des expédients. L'abbé Dubois, un de ses principaux conseillers, lui présente John Law (prononcez LASS, comme dans la pièce qui reprend l'habitude de l'époque).

L'idée de Law : émettre de la monnaie papier dont la valeur sera adossée sur les richesses de la Louisiane. La pièce ne précise pas que la principale richesse de la "Compagnie des Indes Occidentales" vient non pas des bayous mais du commerce "triangulaire" des esclaves.

La monnaie de papier existe déjà en Europe, en particulier à Londres et à Amsterdam, qui s'en portent très bien. Ce que la pièce ne dit pas. La société française était, déjà, plus réticente devant le capitalisme commercial protestant.

 Comme toujours, la valeur d'une monnaie repose beaucoup sur la confiance dans les autorités qui l'émettent. 

Le système entraînera une spéculation effrénée, et donc une inflation qui ruinera bien des épargnants...et permettra à l'Etat de sortir du système moins endetté.

Le système s'écroulera quand quelques grandes familles (Duc de Bourbon, Prince de Conti) récupéreront leur mise, après avoir empoché de substantiels bénéfices.

Comme dans "Le diable rouge", une autre de ses pièces dans laquelle Claude Rich incarnait Mazarin, Antoine Rault truffe son texte d'allusion à la situation contemporaine. Facile dans les dialogues sur le déficit à combler...L'émission, par la Banque Centrale Européenne, d'une importante quantité de monnaie rend actuelles les théories monétaristes de Law.  

Stéphane Guillon rend bien les capacités de manœuvre de l'abbé Dubois et son obsession pour le chapeau de cardinal, mais ne parvient pas à faire oublier Jean Rochefort qui constituait un couple d'anthologie avec Philippe Noiret dans le rôle du Régent.

 

 

 

17:48 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, histoire

17/03/2015

Nétanyahou : on ne peut plus clair !

Il n'était pas difficile de deviner qu'avec Nétanyahou, les négociations n'étaient qu'un simulacre pour tromper l'opinion publique internationale. La poursuite de l'implantation de colonies dans les territoires occupés était révélatrice d'une volonté politique évidente.

Campagne électorale oblige, il a été on ne peut plus clair : pas d'Etat palestinien tant qu'il sera Premier ministre.

Il ne serait pas grave qu'il n'y ait toujours pas d'Etat palestinien si, sur le territoire d'Israël et de la Cisjordanie, se constituait un Etat laïc, avec des droits égaux pour ses habitants, sans tenir compte de leur religion. Mais ce n'est pas ça que Nétanyahou a en tête.

Il pratique la politique du pire : une tension permanente anxiogène qui le favorise électoralement. Un affaiblissement de l'Autorité palestinienne et le renforcement du Hamas pour justifier sa politique belliciste. En fermant la voie de la constitution d'un Etat palestinien, il favorise la montée des extrémismes, en particulier islamistes. Il le sait et, comme toujours, il est bien décidé à en jouer.

Lors de mes premiers voyages en Israël, il y a trente ans, la droite expliquait que les Palestiniens avaient déjà un Etat : la Jordanie. Aujourd'hui, la  droite radicalisée de Nétanyahou veut les envoyer au Pakistan...

J'espère que ceux qui considèrent que c'est Dieu qui leur a donné cette terre et que les autres doivent en partir ne seront pas majoritaires aujourd'hui...

 

16/03/2015

polar en Mongolie

Yeruldelgger

Ian Manook

Prix Quais du polar 2014

Prix SNCF du polar 2014

Grand prix des lectrices d'ELLE, policier

Livre de poche n°33600

 

Yeruldegger ("cadeau d'abondance") est le prénom d'un commissaire qui ressemble étrangement au commissaire islandais Erlendur,  d'Indridason, en beaucoup plus violent. Lui aussi a des problèmes avec sa fille qui ne lui pardonne pas de la délaisser pour faire son métier de flic. Lui également ne se pardonne pas d'avoir perdu un petit être cher.

Mais Ian Manook n'est pas Mongol. Il est Arménien de Paris. Il pourrait être classé comme "écrivain voyageur". Il nous raconte les coutumes de la vaste plaine mongole. "Ce pays qui avait coupé tant d'arbres qu'il en avait inventé le désert". Au fil de l'enquête, nous saurons tout sur la façon de bien préparer et déguster la marmotte, et nous en apprendrons beaucoup sur la situation géopolitique de la Mongolie et ses relations avec la Chine et la Corée. Et même qu'en Chine, la fête des amoureux est le septième jour du septième mois. "Nous sommes sous la coupe économique des Chinois qui se comportent en occupants." "D'où ce nationalisme xénophobe qui grandit à Oulan-Bator".

"La Mongolie découvrait le tourisme comme une seconde source de revenus après l'extraction des minerais."

Je suis généralement admiratif de l'imagination des romanciers. Dans ce livre, la violence, la cruauté de certaines scènes dépassent mon imagination, et je ne supporterais pas de les voir au cinéma.

 

"Il importe peu que nous ne voyions pas de la même façon le paysage identique que nous regardons. L'essentiel est de le regarder ensemble". (Patrick Manoukian)

"Une bonne intrigue se construit autour de sentiments et d'émotions universels évoqués à travers le récit de destins individuels."

"Les rêves sont un langage. Ils ne sont ni divinatoires ni prémonitoires. Ils ne font qu'essayer de te dire ce que tu n'oses encore t'avouer. Tout ce qui fait ton rêve est déjà en toi."

"Eviter les combats inutiles, qui ne sont que la preuve de l'inefficacité de toute autre chose, mais ne jamais reculé une fois le combat engagé. Toujours avancer, sans colère, toujours à son rythme, esquiver l'attaque en avançant, frapper les appuis".

"Semer le désordre pour appeler à l'ordre, salir les étrangers pour appeler à la préférence nationale, gangrener les pouvoirs pour les discréditer, infiltrer la police pour la manipuler."

"Les Mongols ont régné sur un quart du monde par la seule terreur. Ni par notre culture, ni par notre art, ni par notre pensée."

"La république mongole qui, il y a cinquante ans, brûlait ses dissidents dans les chaudières de ses locomotives."

"Si Gengis Khan vivait de nos jours, il ne serait qu'un Kim Jong-un".

"Ce n'est pas l'espoir d'une autre vie qui doit te faire vivre la tienne ici-bas."

 

 

 

17:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar