Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/02/2015

Allemagne, 1926

Des hommes de tête

Richard Birkefeld & Göran HachmeisterLivre de poche policier n°33396

 

Un roman policier écrit par deux historiens allemands qui racontent l'entre deux guerres en Allemagne. J'ai adoré la "Trilogie berlinoise" de Philip Kerr, et tous les romans qui ont suivi, mais Kerr est écossais.

Deux champions de moto et concurrence pour le prix d'Allemagne de 1926. En concurrence également pour séduire la belle Théa von Bock. L'un est un hobereau, l'autre un ouvrier qui a fait toute la guerre de 14/18 ("Pas question de justifier toutes les bassesses et toutes les violences an nom du drapeau de l'honneur national.").

A chaque étape du championnat la police retrouve un cadavre décapité. La guerre a brouillé le sens de la valeur des vies humaines, "dans un monde où règnent les gros profiteurs de guerre et les lâches petits donneurs de leçons"..

 Au delà de l'enquête, les auteurs nous font sentir la montée du fascisme et de la question raciale (la "pureté de la race" ; "La libération du droit à l'extermination des vies inutiles", pour reprendre le titre d'un livre paru en 1920). Le "honteux" Traité de Versailles et "les scélérats" qui l'ont signé sont vilipendés, et même assassiné comme Rathenau en 1922 . L'armée allemande ne saurait avoir été vaincue ! Elle a été victime du "coup de poignard des agitateurs judéo-bolchéviques". Tout est de la faute de la République... 

 

"Comme au front. Soûl avant l'assaut, soûl pendant l'assaut, soûl après l'assaut. L'alcool aidait avant tout à vaincre la peur, puis la lâcheté, et, au bout du compte, il banalisait cette joie effrénée d'avoir survécu."

 

18:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

07/02/2015

Plan Vigipirate et journaux gratuits

Bizarre. Je vais faire quelques emplettes dans un hyper marché où je me rends quelques fois. Dans la galerie marchande, je remarque qu'il n'y a plus le présentoir de journaux gratuits. En passant devant l'accueil je demande où ils ont été déplacés.

Réponse : " Ils ont été supprimés à cause du plan Vigipirate". Ces présentoirs de journaux gratuits représentaient donc une menace pour notre sécurité ?

Je vais prendre le train à la gare de Nîmes : les journaux gratuits sont à leur place habituelle. Pas de plan Vigipirate, ou pas de menace ?

J'arrive à Paris : idem : pas de suppression des présentoirs de journaux gratuits ? Ma sécurité est-elle en danger ? Ou un responsable de la sécurité d'un hypermarché veut prouver son existence en prenant une mesure inutile ? Ou reflet d'une ambiance qui tendrait à prouver que les terroristes ont gagné au moins la possibilité de nous empêcher de vivre normalement ?

06/02/2015

Fiction ?

Discount

De Jean-Julien Petit

Avec Corinne Masiero, Pascal Demolon, Olivier Barthelemy, Zabou Breitman,

 

Hier, des employés d'un super marché de Frontignan ont été condamnés pour avoir subtilisé, et distribué aux plus pauvres, des aliments ayant atteints la date de préemption, destinés à la destruction. Car les grandes surfaces préfèrent les détruire que les distribuer aux banques alimentaires.  Condamnés...mais dispensés de peine !

Dans le film, les employés de ce "hard discount" vont plus loin puisqu'ils revendent, à prix cassés,  ces produits promis à la destruction, et d'autres produits détournés.

Il est vrai qu'ils sont voués au licenciement en raison de l'arrivée de caisses automatiques auxquelles nous sommes invités à scanner nos achats.

L'une des protagonistes distribue généreusement des coupons de promotion. Rappel à la réalité, puisqu'une employée d'un supermarché de Lorraine a été trainée en justice pour cette raison.

Bien sûr il y a des invraisemblances, et il est interdit de voler, même ce qui va être détruit, mais ce premier film est plein de générosité, de sincérité, de sensibilité, de solidarité. Il appelle à la résistance contre la misère,  avec l'énergie du désespoir et, surtout, avec beaucoup d'humour.

Les acteurs sont attachants. Surtout les actrices, avec, au premier rang, Corinne Masiero que l'on a vu, en particulier, en policière dans la série de téléfilms inspirés des romans de Fred Vargas. Native de Douai, elle reprend opportunément l'accent du Nord.

Zabou Breitman est étonnante dans son rôle de directrice un peu dépassée, Algérienne musulmane cherchant la promotion sociale et , indirectement, l'émancipation d'une mère étouffante à force d'amour.

 

08:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/02/2015

L'unité du monde

Une histoire du monde antique

Huit professeurs d'université

Sous la direction de Claude Mossé

Bibliothèque historique Larousse

 

Prendre conscience de l'unité du monde : au VIe siècle : Cyrus, Crésus, Confucius, Bouddha, Thalès. IIe siècle : Rome, le premier Empire chinois, l'Inde des Maurya...

De la préhistoire au saccage de Rome par les Wisigoths en 410, les auteurs nous emmènent d'un bout à l'autre de la terre : Mésopotamie, Egypte, Asie, Amérique, Proche-Orient, sans oublier l'Afrique.

Il est certain qu'en 450 pages les différents épisodes ne peuvent qu'être survolés, mais c'est le seul ouvrage à ma connaissance qui synthétise ainsi l'histoire du monde antique.

Et, en plus, sa lecture n'est pas fastidieuse, même si elle demande plusieurs heures,  réparties sur quelques semaines...

 

08:48 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

04/02/2015

L'argent est au bout du haschich

La route du kif

Renaud De Heyn

Récits graphiques

Editions Les Arènes XXI

 

Renaud De Heyn, coopérant belge, a enseigné la bande dessinée aux Beaux-Arts de Tétouan. Il a aimé la région de Ketama, la seule où la culture du kif est autorisée, lui donnant un monopole de fait depuis Mohamed V.

Les familles paysannes ont besoin de vivre, et celles qui cultivent le kif s'en sortent mieux que les autres. Ils ne vivent plus dans la misère, dans un climat très rude, alternant, chaque année, sur des sols pauvres,  les cultures de blé er de kif, qui a besoin de beaucoup d'attention, bien plus de travail que le blé,  et beaucoup d'engrais.

Malgré la culture du kif, l'exode continue.

Tout le monde fume : "le nombre de personnes ayant des problèmes neurologiques est impressionnant."

Légaliser ? "le kif perdrait trop de valeur" !

"Passer en Europe est de plus en plus difficile. Pour rentabiliser le voyage, il faut des quantités de plus en plus importantes. Le trafic devient de plus en plus violent."

Les couleurs de la BD sont splendides, parfois de vrais tableaux.

 

 

 

 

18:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd