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22/11/2014

Ramses

Le fils de la lumière 

Christian Jacq

éditions Robert Laffont

 

Afin de mieux connaître l'Egypte ancienne (voir ma note de jeudi), à côté du livre savant de Nicolas Grimal, je me suis plongé dans l'oeuvre du romancier le plus connu pour cette période.

Ce tome raconte le parcours de Ramsès vers l'intronisation, à partir de ses 14 ans, son père Séthi,  qu'il rencontre pour la première fois,  l'initiant aux mystères religieux et à l'exercice du pouvoir, tandis que son frère aîné conspire, considérant que le pouvoir doit lui revenir de droit.

Pas vraiment de suspens, puisque le lecteur sait que Ramsès va l'emporter, à 23 ans, et pour 67 ans.

Pas de roman, même historique, sans amour. Ramsès, initié au plaisir par la belle Iset, qui lui donnera un fils, et qu'il continuera à aimer, préfère comme "Grande épouse royale" la très sérieuse, et plus intelligente Néfertari.

Parmi les amis du jeune prince : un scribe dévoué, un charmeur de serpents...et Moïse !

 

"Le raffinement n'était-il pas la caractéristique d'une civilisation qui attachait le plus grand prix à l'hygiène, aux soins du corps et à son embellissement ?"

"Un puissant obélisque dont la pointe couverte d'or perce le ciel afin d'y dissiper les influences nocives."

"Construire le temple est le premier devoir de Pharaon ; c'est par lui qu'il bâtira son peuple." "Nulle vérité absolue n'était enseignée dans le temple, aucun dogme n'enfermait la pensée dans le fanatisme."

"La recherche d'une solution juste commence par le respect de la pensée d'autrui"

"Bien qu'elle fût une femme, elle semblait sincère..."

"Les femmes se révélaient beaucoup plus indépendantes qu'en Grèce. Elles n'étaient pas cloîtrées dans des gynécées, circulaient librement le visage découvert, tenaient tête aux homme et occupaient de hautes fonctions."

"Qui désire régner est un insensé ou un incapable".

 

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

20/11/2014

40 siècles d'Histoire...

Histoire de l'Egypte ancienne

Nicolas Grimal

éditions Fayard

 

Je suis allé à Gizé, voir le sphinx et la pyramide, j'ai une licence d'histoire, mais j'étais tout à fait conscience de mes lacunes, pour ne pas dire l'abime de mon ignorance concernant l'histoire de l'Egypte ancienne.

Je me suis donc plongé dans le livre de Nicolas Grimal, professeur à la Sorbonne. Pas vraiment un livre de vulgarisation pour ceux qui ne connaissent rien, mais un tableau des trente dynasties de l'Empire, ancien, moyen, classique. 40 siècle en 400 pages !

Ce qui est notable, c'est que 3.000 ans avant notre ère, se mettent en place les structures politiques et religieuses (la théocratie), économiques avec ce fleuve de vie dans ses crues, mais également la dépendance à l'égard des voisins pour les matières premières. "L'apparition de structures sociales qui témoignent de son éloignement de l'état de nature." Structures qui permettent un architecture en pierres 2.700 ans avant notre ère.

L'auteur met en relief les nombreuses luttes de succession (on se croirait à tour de rôle à l'UMP, au PS à l'UDI ou chez les Verts !). Les luttes entre le pouvoir central et les féodalités. Les richesses cléricales qui permettront, à certains moments, au Grand Prêtre de supplanter Pharaon.

Dans les derniers temps, les envahisseurs, libyens, éthiopiens, assyriens et finalement grecs n'auront aucun mal à trouver des fonctionnaires zélés pour assurer la continuité du pouvoir. Le mot "collabos" n'est pas utilisé par l'auteur, mais il est difficile de ne pas y penser. Continuité de la nature humaine ?

Nicolas Grimal conteste la vision qui fait d'Akhenaton l'initiateur d'un Dieu unique, même s'il regroupe dans le Disque le pouvoir de nombreux Dieux. Aton remplace Amon, sans que la population ne change sa pratique religieuse. Et Pharaon est toujours le représentant de Dieu sur terre.

En interdisant les cultes autres que chrétiens, en 380, Theodose met fin à la pratique religieuse égyptienne, donc de la langue du clergé, donc d'une culture antique qui brille encore aujourd'hui.

 

08:43 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : histoire

18/11/2014

Différentiel de mobilisation

Roumanie : victoire surprise de la Droite.

Depuis longtemps, les politologues expliquent que les victoires électorales se jouent souvent sur la différence de mobilisation de chaque camp.

La Roumanie vient d'en donner un nouvel exemple :

A Gauche, un candidat Premier ministre ayant fait des déçus, sinon des mécontents, y compris dans son propre camp, qui se mobilise moins.

A Droite, des électeurs mobilisés, en particulier contre la décision stupide de limiter le nombre de bureaux de vote de la diaspora. Résultat : la diaspora, majoritairement de droite, s'est mobilisée contre l'iniquité, et, pour la même raison, l'électorat de Droite, en Roumanie a voulu faire échouer cette "finasserie" mal inspirée.

Pour une fois, c'est la morale qui a gagné, ce qui n'est pas toujours le cas en politique. Dommage que cela soit au détriment de la famille socialiste...

 

17/11/2014

Puisque vous le voulez...

Tout homme, ou femme, politique a vocation a souhaiter être réélu(e). Et à être à l'écoute de son électorat.

De là à caresser ostensiblement dans le sens du poil ?

Deux souvenirs me restent, sur ce sujet, toutes les deux à l'occasion de missions du Parlement européen en Asie. Ces missions lointaines permettent (obligent à ?) des rapprochements au delà des divergences politiques.

Je me souviens donc d'un parlementaire conservateur britannique m'expliquant être en faveur de la peine de mort, et contre l'Europe, puisque ses électeurs le voulaient ainsi. Je m'étais dit que de tels politiciens de droite ne laissaient guère d'espace politique à l'extrême droite.

Mon deuxième souvenir concerne justement un parlementaire d'extrême droite. Il m'a raconté qu'il allait même, une fois par an, jusqu'à l'état d'ébriété en public, car il savait que cela plaisait à ses électeurs. Manifestement, dans son esprit, son rôle politique ne consistait pas à défendre des idées mais à reprendre les plus démagogiques.

Sens commun ?

15/11/2014

Magie au clair de lune

Magic in the moonlight

De Woody Allen

Avec Colin Firth, Emma Stone

 

La magie c'est, bien entendu, celle de l'Amour, dans cette comédie romantique en forme de fable qui met en scène la rencontre d'une médium et d'un prestidigitateur, summum du snobisme anglais, qui veut la démasquer.

Toutes les certitudes volent en éclat, surtout les plus rationnelles , puisque même les vérités scientifiques peuvent être remises en question. Pourquoi s'en tenir à la raison puisque nous avons tant besoin d'illusions pour vivre ?

L'action se passe sur la Côte d'azur dans les années 20, et j'ai particulièrement aimé la musique jazzy qui va avec.

Le couple d'acteurs contribue largement à rendre le film plaisant.

 

16:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma