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29/11/2014

Avant Erlendur

Le duel

Arnaldur Indridason

Métaillé noir

 

Arnaldur Indridason délaisse une nouvelle fois son héros, le sympathique et tourmenté commissaire Erlendur pour mettre en avant Marion Briem, mentor d'Erlendur, personnage qui apparaît dans un certain nombre de romans antérieurs.

Comme avec Erlendur, Indridason fouille son personnage en remontant dans son enfance difficile, en l'occurrence la tuberculose qui faisait des ravages jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale, particulièrement en Islande.

L'action se passe en 1972 à Reykjavik. Un jeune homme est poignardé en plein cœur pendant une séance de cinéma, apparemment sans raison.

Au même moment se déroule le fameux affrontement entre les deux grands champions d'échecs Fischer et Spassky, l'Américain et le Russe, alors en pleine guerre froide. Tous les coups sont permis dans cette guerre psychologique que sont les échecs.

Dans la même période les Islandais sont au bord de la "guerre de la morue" pour empêcher les pêcheurs britanniques de s'approcher de leurs côtes poissonneuses. (Une des raisons de la non-adhésion de l'Islande à l'Union européenne : ne pas laisser les bateaux de pêche étrangers venir travailler dans leurs eaux territoriales)

Malheureusement, n'est pas John Le Carré qui veut, et le récit d'Arnaldur Indridason n'est pas toujours crédible.   

 

"Nos compatriotes aiment les westerns, ces films leur rappellent les sagas islandaises."

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

28/11/2014

Festival BD à Paris

Si vous aimez la BD et que vous êtes à Paris, ou dans la région, allez faire un tour dans le Marais.

L'espace des Blancs Manteaux, dans le 4ème arrondissement, est un ancien marché couvert, donc ce n'est pas le Salon du Livre du Grand Palais, mais il y a des centaines d'albums, avec leurs auteurs qui viennent dédicacer, et des centaines d'ouvrages qui parlent de BD, et des planches affichées sur les murs.

Il y a même une "école de la BD" dont j'ignorais l'existence, et dont je n'ai pas demandé les tarifs. Seulement quelques dizaines d'années de retard sur Bruxelles où cet enseignement est gratuit et fait partie du cursus scolaire avant et après le Bac...

18:37 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, bd

27/11/2014

Antoine Duléry fait son cinéma (mais au théâtre)

Au Grand Point Virgule (Montparnasse)

 

Antoine Duléry, 55 ans, plus de cent participation d'acteur à des films, téléfilms et pièces de théâtre, généralement comme second rôle (il a même reçu un prix pour son second rôle dans "Camping"), est sur la scène du café théâtre Le Point Virgule, plus grand mais aussi inconfortable que le petit.

Seul ,ou presque, puisqu'il nous entraîne dans son rêve de fréquentation des grands acteurs français, même ceux avec qui il est trop jeune pour avoir joué, disparus parfois depuis longtemps,  comme Louis Jouvet, Jean-Louis Barreau, Jean Marais...

Parmi les contemporains, Fabrice Lucchini et Patrick Chesnais. Et Johny, dont il avait joué le rôle dans un film. La liste serait trop longue à reprendre.

Jubilatoire !

 

18:29 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : café théâtre

26/11/2014

Retour en France

Moi René Tardi

Prisonnier de guerre au

Stalag IIB

Mon retour en France

Tardi

Casterman

Tardi a une œuvre prolifique. J'avais été particulièrement captivé par ses adaptations en BD de livres de Louis-Ferdinand Céline, "Voyage au bout de la nuit" et "Mort à crédit".

Avant que ne commencent les commémorations du déclanchement de la première guerre mondiale, il avait sorti deux albums choc intitulés "Putain de guerre".

A partir des carnet de son père, prisonnier de guerre au stalag IIB, au fin fond de la Poméranie, il a eu la bonne idée de raconter cette guerre vécue "à hauteur d'homme".

Ce deuxième tome est particulièrement prenant. Quatre mois de marche forcée avant de pouvoir se rapprocher de la France grâce aux camions américains, puis de trains en trains. Des convois de "clodos" épuisés et affamés, vivant sur le dos des habitants. "Le contact avec nos sauveurs a été assez froid et méprisant. Nous n'étions que des vaincus." Aux milliers de prisonniers de guerre, de toutes nationalités, se mêlaient, dans un chaos absolu, des dizaines de milliers de réfugiés fuyant l'avancée de l'armée russe.Afin de bien comprendre le contexte, généralement inconnu de ces prisonniers de guerre, l'agonie du régime nazi est racontée, avec toutes ses atrocités, malheureusement pas uniquement du côté de ceux qui vont, enfin, être vaincus. La destruction des villes allemandes, et donc les victimes civiles, les horreurs commises en particulier à l'égard des femmes, sont évoquées, même si les prisonniers de guerre éprouvent plus de haine que de compassion.

Avec parfois des retours en arrière, par exemple pour expliquer les Einsatzgruppen, dont j'ai déjà parlé dans ce blog.

Deux millions de personnes sont revenues en France au même moment, accueillies par la Croix Rouge...et des représentants de toutes les polices militaires d'Europe, y compris russe voulant "récupérer" les siens pour les envoyer au goulag.

Un remarquable travail de mémoire, une excellente BD.

 

16:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

24/11/2014

30 ans de restaus du coeur

Je me souviens très bien, il y a 30 ans, j'étais maire-adjoint d'une ville de 30.000 habitants de la banlieue parisienne, chargé des affaires sociales.

Je me souviens d'avoir rencontré les responsable locaux de cette association qui démarrait. Je leur avais demandé ce qu'ils feraient de plus que les services sociaux municipaux. Je me souviens de la réponse : "avec nous, tout le monde sera servi, sans demander aucun papier ni aucun justificatif." Il leur a fallu peu de temps pour revenir sur cette généreuse disposition.

Les restaus du cœur ont servis des millions de repas. Ils ne sont pas les seuls. Le Secours populaire, le Secours catholique, les "banques" alimentaires...et les services municipaux de nombreuses municipalités ont manifesté une solidarité active.

Je me souviens aussi de la venue de Coluche au Parlement européen, où je travaillais au groupe socialiste. L'idée de Coluche était simple : redistribuer les surplus alimentaires européens. Ce qui a été fait. Mais dans le même temps, l'Union européenne a tout fait pour éviter ces surplus alimentaires qui ont aujourd'hui quasiment disparus. Remplacés, très difficilement par une contribution du budget européen. Il y a plusieurs années que j'ai alerté les responsables du danger de suppression qui couvait. J'en ai parlé dans ce blog.

Cette solidarité européenne est peu connue. Certains Etats européens la refusent, considérant que la solidarité doit d'abord être nationale.

 

 

13:24 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restaus du coeur