19/09/2014
Ana Arabia
"Moi, l'arabe"
D'Amos Gitai
Avec Yuval Scharf
Yaël, jeune et jolie journaliste israélienne, se rend dans la banlieue de Tel Aviv pour faire un reportage sur l'histoire d'une jeune juive polonaise, rescapée d'Auschwitz, émigrée en Israël où elle est tombée amoureuse d'un Arabe, avec qui elle a choisi de se marier et de vivre.
Une histoire vraie qui montre que la vie en commun est possible, même si les personnages rencontrés ne cachent rien des difficultés et des peines provoquées par les rebuffades des deux communautés.
Amos Gitai, qui a fait la guerre du Kippour, et qui s'est fait connaître comme cinéaste par un film portant ce titre, poursuit son plaidoyer pour la coexistence pacifique sur une même terre. Malheureusement, cet enclave de paix va disparaître. Les riches Israéliens vont chasser les Palestiniens de l'endroit où ils ont toujours vécu.
Unité de lieu, unité de temps, tout se passe en un seul plan-séquence, prouesse technique, mais il en résulte un singulier manque de rythme.
08:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
18/09/2014
100 photos de Peter Lindbergh
Pour la liberté de la presse
Reporters sans frontières
L'idéal de "Reporters sans frontières", pour la liberté de la presse est essentiel. Je me pose des questions quand je vois les décisions du nouveau maire de Béziers, ancien responsable principal de cette association. Mais faut-il tenir "Reporters sans frontières" comme responsable de la dérive frontiste de son ancienne figure emblématique ?
"Reporters sans frontières" publie régulièrement des albums photos pour se financer. Le dernier en date regroupe 100 photos superbes, toutes en noir et blanc, de mannequins, d'actrices, de mannequins devenues actrices. Certaines grâce au film de Peter Lindbergh "Models".
Impossible de citer les plus belles, sauf peut-être la photo de Mademoiselle Jeanne Moreau.
17:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
16/09/2014
Les gens du Monde
D'Yves Jeuland
J'avais bien aimé le film d'Yves Jeuland sur la présidence de Georges Frêche à Montpellier.
Je n'ai pas été déçu par cette intrusion dans la machinerie du Monde, quotidien de référence. Reportage centré au sein du service politique au moment de la dernière campagne de la présidentielle.
Ce film n'intéressera pas seulement les lecteurs du Monde. Même si Le Figaro, le Parisien, et les grands journaux régionaux se fabriquent probablement de façon différente, certaines questions posées concernent tous les journalistes...et tous les lecteurs de journaux papier à l'heure des chaînes de télévision en continu, des tweets, des sites internet, des blogs qui obligent à repenser le rôle des quotidiens.
J'ai trouvé sympathiques les incertitudes des journalistes qui hésitent ou s'affrontent pour un titre, pour un mot, pour un choix politique.
18:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/09/2014
Choco-Story
Musée du chocolat
28 Boulevard Bonne Nouvelle, Paris
Une bonne surprise que ce musée du chocolat que je ne connaissais pas.
Des explications claires et des objets intéressants, originaux ou de belles copies. Outils, chocolatières de toutes les époques, et tasses en fine porcelaine ou en argent.
Des images sur les fruits du cacaoyer et sa culture, mais surtout de l'histoire depuis les Mayas jusqu'à nos jours, en passant par la découverte du cacao par les Espagnols qui le ramènent en Europe.
La France ne sera "atteinte" qu'après des mariages de princesses espagnoles avec des princes français.
L'histoire des Juifs portugais réfugiés à Bayonne où ils développent le cacao n'est pas la moins intéressante.
Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que le chocolat se croque et n'est plus réservé aux élites car sa production s'industrialise, avec des noms qui sonnent encore à nos oreilles : Van Houten , Menier (1825 tous les deux), Côte d'or (1883), Poulain (1893), Neuhaus (1912)... Quelques affiches d'époque montrent le rôle de la "réclame".
Une exposition temporaire est consacrée à Banania, créée pendant la première guerre mondiale et qui donne plus de consistance à la poudre de cacao en y ajoutant non seulement de la farine de banane, comme son nom l'indique, mais également de la farine de maïs, comme le faisait les Aztèques !
La petite boutique à la sortie propose beaucoup moins de choix que votre hypermarché habituel, mais comporte quelques originalités.
21:53 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
13/09/2014
Le parcours d'un gestapiste
Franz Stangl et moi
Dominique Sigaud
éditions Stock
Ceux qui, comme moi, aiment la "Trilogie berlinoise" et les romans de Philip Kerr ne manqueront pas de trouver une certaine ressemblance entre Bernie Gunther et Franz Stangl, "bon professionnel de la police, embauché par l'histoire dans la Gestapo."
Divergence de carrière, Stangl est promu commandant du camp de Treblinka, où 900.000 hommes, femmes et enfants furent exterminés parce qu'ils étaient Juifs. Une partie de la Shoah, de l'hébreu "anéantissement". "Il n'avait pas choisi ce poste ? Il ne l'avait pas non plus refusé. A Treblinka il avait prouvé d'excellentes capacité d'organisation."
"Catholique pratiquant qui se dédouanerait, comme les autres, de toute responsabilité et sentiment coupable quant aux crimes perpétrés sous son autorité ; il n'avait fait qu'obéir aux ordres." "Il inculquait à ses enfants la prééminence du croire sur le savoir."
A la fin de la guerre, comme Gunther il peut fuir vers l'Amérique du Sud, avec l'aide du Vatican qui lui fournit un faux passeport.
Rattrapé par son passé, après plusieurs années de vie heureuse, il est extradé vers l'Allemagne, condamné à perpétuité, fait appel. Sa femme l'avait alors quitté, "tant qu'elle n'avait pas eu à rougir de lui devant les autres, elle était restée."
Pourquoi lui ? "Des 23 responsables des Einsatzgruppen comptables de plus de un million de morts, jugés à Nuremberg en 1948 seuls quatre ont été condamnés à mort, la plupart libérés en 1951." "Il n'avait jamais infligé de souffrance physique de ses propres mains, contrairement à d'autres. Il devait s'assurer que les procédures d'extermination seraient respectées." "Aucun de ses supérieurs n'avait été inquiété." "La honte n'avait atteint que leur proie."
"Les morts militaires furent évalués à 20 millions, les civils à 30 et les Juifs à 7. On ne sait toujours pas si les Roms comptaient 250.000 ou un million de morts." "La réalité était si démesurée qu'elle parut insensée à ceux qui en eurent connaissance."
11:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire