11/11/2014
A nos morts
Comme dans beaucoup de familles européennes, la mienne compte un "disparu au champ d'honneur", en l'occurrence un grand oncle, dont la famille n'a jamais su exactement où et quand il avait disparu. Un de ces milliers de "soldats inconnus".
Une pensée particulière aujourd'hui aux 11 000 morts du 11 novembre 1918, envoyés à la tuerie par des galonnés avides de gloire et d'un dernier coup d'éclat entre l'heure de signature de l'armistice (6 heures) et son entrée en vigueur (11 heures). Certains officiers supérieurs ont manifesté ce jour là, comme pendant toute la guerre, d'un mépris scandaleux pour la vie de "leurs" hommes.
Ne pas oublier non plus que côté allemand, il n'est nullement question d'armée défaite. Le retour des troupes à Berlin montre une armée acclamée. Ce déni conduira à l'élection à la présidence de la république du maréchal Hidenburg...qui appellera Hitler à la chancellerie.
13:35 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : 11 novembre
10/11/2014
Murs
25 ans que "le" mur est tombé. Je m'en souviens bien : il s'agissait de deux murs séparés par un no man'land couvert de barbelés et surmonté par des miradors.
Le jour où mon ami Guyla Horn ,en Hongrie, a pu prendre la décision de laisser passer les citoyens, y compris est-allemands, voulant passer à l'Ouest, ce mur ne servait plus à rien...
Pour en avoir parlé, il y a peu, avec une jeune Allemande, je me suis rendu compte que pour les générations nouvelles, cela appartenait à l'histoire, au même titre que les deux guerres mondiales.
Plusieurs publications, dont Courrier international, ont souligné la persistance de certains murs.
Il y en a deux qui divisent particulièrement :
- Celui qui sépare les deux Etats coréens. Pour m'être rendu, à plusieurs reprises, dans la péninsule coréenne, je sais à quel point la disparition du mur allemand a été suivi de près dans les deux pays. Au nord avec la peur de disparaître, au sud en se demandant comment il serait possible de faire face, humainement, économiquement, politiquement, à une réunification.
-Celui qui "sépare" Israël que ses "colonies", parfois revendiquées comme partie intégrante du pays. Organisation de l'apartheid plus que séparation géographique, voulant rendre impossible la création d'un Etat palestinien. A défaut d'accepter la création de cet Etat, ce mur, tel une cicatrice, symbolise la séparation au sein de l'Etat existant qui n'accepte pas son dédoublement .
10:18 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : murs
09/11/2014
Accélérer la justice ?
Un ancien Premier ministre qui demande au Secrétaire général de l'Elysée d'agir sur les magistrats.
C'était donc la pratique à l'époque où il était en responsabilités, du temps de Sarko ?
Qu'il souhaite que la justice sanctionne des pratiques illégales, quoi de plus noble ? Qu'il souhaite que cela se fasse avant l'élection à la présidence de son parti, cela peut se comprendre.
Mais François Hollande n'a-t-il pas intérêt à laisser revenir l'ancien président, en espérant que, le plus tard possible, mais avant la prochaine échéance présidentielle, la justice le condamne dans une des onze affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué ?
13:40 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, fillon
07/11/2014
Jersey Boys
De Clint Eastwood
Ayant eu la chance de voir la comédie musicale à Broadway, j'ai eu le désir de voir le film, qui vient de sortir en DVD et VOD, étant resté très peu à l'affiche, d'autant que le film est signé par Clint Eastwood.
Vous n'avez aucune idée de qui pouvait être Frankie Valli et les "Four Seasons" ? Moi non plus ! La comédie musicale commence par un tube inoubliable de Claude François "Cette année là", qui plus est joué de façon rap. Un moment qui parle aux Français. Malheureusement non repris par le film.
A part ça le film colle à la comédie musicale, y compris dans les dialogues et les scènes "extérieures".
L'histoire va un peu plus loin que le "rêve américain", tout le monde, même des enfants de pauvres émigrants, peut réussir avec du talent et du travail, car elle montre les liens avec la mafia et tous les aspects peu glorieux de l'industrie de la variété. En posant en plus une question qui taraude les Américains : la réussite professionnelle doit-elle se faire au détriment de la vie familiale ?
16:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
06/11/2014
Welcome to New-York
D'Abel Ferrara
Avec Gérard Depardieu, Jacqueline Bisset
Un film vu, non pas à New-York d'où je reviens, mais en VOD, sur mon téléviseur.
Un film plein d'invraisemblances. Mais toute cette histoire ne l'est-elle pas ?
Un film qui commence, avec un partouze, comme un porno "light", et qui justifie amplement son interdiction aux moins de 16 ans.
Un film précédé d'un entretien avec Depardieu qui explique qu'il hait les hommes politiques et qu'il adore interpréter des personnages qu'il hait.
Ce que Ferrara fait dire à son personnage : DSK n'avait aucune envie de devenir Président de la République. C'est son épouse qui avait l'ambition pour deux. Il ne supportait plus son argent, même si, ou parce que, cet argent lui était indispensable. La frénésie de sexe permet au sexagénaire de se sentir jeune.
Sur le fond de l'affaire, le film en dit moins que ce que les médias ont pu en dire.
Depardieu ne manque pas de courage, ou d'inconscience, pour se mettre nu et exposer son corps difforme.
16:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique


