15/10/2014
Ni "urgences", ni "Dr House"
Hippocrate
De Thomas Lilti
Avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin, Marianne Denicourt
Un jeune interne fait son premier stage en hôpital. Il se trouve confronté à ses limites , à ses doutes, à ses émotions, à ses peurs, aux défaillances de l'hôpital (manques de moyens matériel et humains).
Nous voilà immergés dans la réalité d'un lieu (quasiment une unité de lieu), où personne ne trouve plaisir à aller, mais que le réalisateur connaît bien puisqu'il a été médecin avant d'être cinéaste. Il est bien connu que les hôpitaux sont pleins de malades. Parfois en phase terminale. La question de "l'acharnement" thérapeutique est posée, ainsi que la vérité cachée aux malades.
Hôpitaux qui ne pourraient pas fonctionner aujourd'hui en France sans la participation de médecins étrangers sous payés.
Mais il ne s'agit pas d'un documentaire, d'un reportage, mais d'une comédie intelligente, douce et amère, pendant laquelle je ne me suis jamais ennuyé. Un film à prescrire, même s'il n'est pas remboursé par la sécurité sociale...
08:28 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/10/2014
L'opéra au cinéma
Depuis quelques années, certaines salles de cinéma propose la transmission, en direct ou non, d'opéras présentés à Paris, salle Garnier ou à la Bastille.
Je me suis laissé tenter, malgré les trois heures annoncées. Pour commencer j'ai choisi Carmen que j'avais déjà vu à l'opéra Bastille, il y a quelques années, dans une autre mise en scène.
Allez à l'opéra reste exceptionnel, aller cinéma beaucoup plus fréquent, comme le prouve ce blog, au moins pour moi.
Avec un grand écran et une bonne acoustique l'expérience mérite d'être renouvelée...
08:34 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : opéra, cinéma
12/10/2014
Dubout immortel
Musée Albert Dubout
"Redoute" de Ballestras
Parc du Levant
Palavas-les-Flots
Albert Dubout a publié ses premiers dessins entre les deux guerres mondiales. Il est décédé il y a bientôt quarante ans, et pourtant les visiteurs de son musée ne peuvent s'empêcher de sourire. Je peux en témoigner : quand je n'étais pas moi même absorbé, je m'amusais du spectacle de ces couples regardant les personnages de Dubout. N'est-ce pas le talent, le génie, de l'artiste d'être toujours actuel longtemps après son oeuvre ?
La "redoute" de Ballestras, qui abrite le musée, a été reconstruite pierre à pierre par "les compagnons du devoir", suivant les plans du XVIII ème siècle de ce fortin destiné à défendre la côte contre les pirates.
Au rez-de-chaussée : les chats, et les "mémés à chat". Au premier étage : les couples, bien connus de Dubout : généralement des femmes plantureuses et dominatrices noyant littéralement leurs maris et compagnons dans leurs chairs.
Excellent, mais laissant un sentiment de trop peu : on en voudrait davantage ! A la libraire, des cartes postales et des recueils thématiques, en particulier celui consacré au travail de Dubout pour les livres, les pièces, les films de Marcel Pagnol.
Un peu plus loin dans le parc, le "musée du petit train" (entrée avec le même ticket à cinq euros). Une locomotive (à vapeur, en service jusqu'en 1959) et une voiture, de IIIe classe, du fameux petit train qui reliait l'esplanade de Montpellier à Palavas jusqu'en 1968. Aujourd'hui, le tramway ne va pas plus loin que Lattes !
Tout autour des photos d'époque et, surtout, des dizaines de dessins de Dubout qui ont rendu célèbre ce petit train. Un chef d'oeuvre d'humour.
Attention : ce musée à la particularité d'être fermé les fins de semaines. Mais si vous passez dans la région, ne le manquez pas, même si vous ne faites pas de camping à Palavas-les-flots !
10:16 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo
11/10/2014
Qui ne voudrait pas ?
Tu veux ou tu veux pas ?
De Tonie Marschall
Avec Sophie Marceau et Patrick Bruel
et les participations de Sylvie Vartan et Jean-Pierre Marielle
Deux "sex addicts" se retrouvent "conseillers conjugaux". Patrick Bruel, en période d'abstinence, va-t-il craquer devant les avances de Sophie Marceau, à la libido sans contrainte ? Le suspense n'est pas très grand. Reste à savoir après quelles péripéties, généralement assez drôles.
Sophie Marceau est étincellante. Quand j'ai vu son âge, j'ai été obligé de vérifier en quelle année elle avait tourné son premier film...
Moralité : le désir, c'est mieux avec des sentiments ! Le film est bien moins rébarbatif que les sermonts !
08:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
10/10/2014
l'"Autre" n'est pas moi
Cet autre
Ryszard Kapuscinski
Pocket n°14320
Avant de voyager dans plus de la moitié des pays d'Afrique, j'ai découvert ce continent en lisant "Ebène", recueil des meilleurs reportages de Kapuscinski chez nos voisins. "Dans les pays d'Afrique, il n'y a pas de nation, mais il y a un nationalisme". "Le côté dangereux du nationalisme c'est qu'il est indissociable de la haine de l'Autre."
Certains ont dit qu'il était plus romancier que journaliste. Il est vrai que ses livres se lisent comme des romans.
Celui-ci est plus grave, plus philosophique. Il est composé en bonne partie par le texte de conférences.
Il dénonce "une idéologie selon laquelle chacun peut vivre à sa guise, pourvu que ce soit loin de moi, à partir du moment où il n'appartient pas à ma race, à ma religion, à ma culture".
"La xénophobie est la maladie des gens qui ont peur"
"La conscience croissante d'inégalités de plus en plus profondes que les pauvres tentent de réduire en migrant."
"Etre conscient que, en parlant avec l'Autre, nous communiquons avec une personne qui, au même moment, voit le monde et le comprend différemment de nous."
16:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)