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26/05/2014

Parlement européen : la Grosse Koalition rendue obligatoire par le FN et les Eurosceptiques

Moment cocasse hier soir, lors de la soirée électorale sur France 2. Les commentateurs parlaient de politique française quand est arrivée la projection en sièges du futur Parlement européen. Aucune réaction, aucun commentaire, sinon la volonté unanime de revenir à la situation française.

Il s'agissait pourtant d'élire un nouveau Parlement européen...

 

La poussée de l'extrême droite et des eurosceptiques va avoir un résultat mécanique : pour faire passer la législation européenne, les deux grands groupes, le PPE et les Socialistes et Démocrates vont, plus que jamais, travailler ensemble et chercher des compromis acceptables.

 

Les Allemands, les Belges, les Autrichiens, sont habitués à ces coalitions centre-gauche/centre-droit.

Notre système électoral à deux tours oblige au clivage, et les électeurs français risquent de ne rien y comprendre.

 

Et la délégation française va être si faible au sein du Groupe  socialiste qu'elle ne pèsera guère.

 

Le FN n'a pas fini de dénoncer l'UMPS !

 

 

16:20 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

25/05/2014

Il faut choisir

Très difficile de comprendre comment fonctionne l'Union européenne. Le principe de la démocratie représentative (celle qui, malgré ses défauts, fonctionne le mieux) est de choisir des représentants à qui nous pourront poser des questions , et qui auront des comptes à nous rendre. Aujourd'hui nous avons l'embarras du choix, mais nous savons bien, parmi les nombreuses listes, celles qui ont une chance d'avoir des élus. Celles qui ont une chance d'avoir des élus qui pèseront au sein du Parlement européen où siègent les députés de 28 pays. Pour choisir vos représentants, aux urnes citoyens !

08:10 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

24/05/2014

Qui a provoqué la Première guerre mondiale ?

Le dernier été de l'Europe

 

David Fromkin

 

Éditions Grasset

 

 

Avec malheureusement un peu trop de répétitions, l'historien américain David Fromkin livre un verdict sans appel :

 

- L'Autriche-Hongrie voulait la guerre contre la Serbie bien avant l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo, qui n'a été qu'un prétexte au déclenchement des hostilités. "Les plans de campagne étaient préparés deux semaines avant le drame de Sarajevo". "L'antagonisme datait de 1903 lorsqu'un Coup d'État avait fait passer l'allégeance de ce pays à la Russie au lieu de l'Autriche".

Sa motivation était la domination sur les Balkans. La domination des Teutons sur les Slaves.

 

- L'État-major allemand voulait la guerre contre la Russie, et son alliée la France, bien avant 1914. "Les développement économiques et militaires de la Russie, largement financés par la France,  réveillèrent un désir de plus en plus urgent et violent de lancer une guerre préventive". Cette idée de guerre préventive contre la Russie existait au sein de l'état-major allemand depuis 1905. N'était attendu que le prétexte pour faire croire que l'Allemagne était agressée. "L'Allemagne a délibérément déclenché une guerre européenne pour ne pas être dépassée par la Russie".

Sa motivation était la domination continentale de l'Europe.

"L'Allemagne levait des impôts à un rythme soutenu pour accélérer ses programmes militaires".

"Le gouvernement allemand a délibérément contraint la Russie, la France et la Belgique à la guerre, en lançant des attaques qu'aucune provocation ne justifiaient."

Moltke, chef d'État-Major allemand parlait en 1915 de "cette guerre que j'ai préparée et déclenchée".

 

- La Russie et la France ne voulaient pas la guerre : elles ont été attaquées et n'avaient d'autre choix, pour survivre, que de se défendre.

 

-Le gouvernement serbe ne voulait ni l'assassinat de François-Ferdinand, ni la guerre, et a accepté la quasi-totalité des conditions de l'ultimatum autrichien. "Peu importe la réponse à l'ultimatum, l'Autriche-Hongrie avait décidé d'avance" ;

 

- Seul le Royaume-Uni a eu le choix : il n'était pas attaqué, mais la violation des neutralités belge et luxembourgeoise lui ont montré clairement qu'il ne pouvait pas laisser l'Allemagne être la seule superpuissance du continent européen. La présence allemande dans les ports belges représentait une menace  permanente.

 

La guerre pouvait-elle être évitée ? Non, car s'il faut être plusieurs pour faire la paix, un seul suffit pour faire la guerre. Ne pas avoir compris la leçon a conduit à Munich, et à la suite...

 

"Deux guerres, et non pas une, telle est la clef du mystère. Le conflit austro-serbe n'a pas dégénéré : il a été mis de côté pour être remplacé par un autre". L'Allemagne obligea l'Autriche-Hongrie à renoncer à sa guerre contre la Serbie en faveur de la guerre de l'Allemagne contre la Russie. L'armée impériale austro-hongroise a été écrasée par les Serbes avant de l'être par les Russes. En septembre 14, la moitié de ses soldats avaient été tués, et les survivants placés sous l'autorité directe de l'armée allemande...

 

 

07:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

23/05/2014

Nicolas Cage dans l'Amérique profonde

Joe

 

De David Gordon Green

 

Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan

 

 

Joe a bon fond, mais Joe est parfois violent, en particulier avec la police, surtout quand il a bu. Joe peut être gentil avec les femmes, mais il ne veut pas s'engager. Joe est contremaître dans une exploitation forestière du Texas profond, et il prend sous sa protection un adolescent qui a besoin de travailler dur pour nourrir sa famille pendant que son père boit.

 

Film social à l'atmosphère de déchéance dans  laquelle l'adolescent apporte une note d'espoir. Tye Sheridan a obtenu, pour ce rôle,  le prix du "Meilleur espoir masculin" à la "Mostra" de Venise. Nicolas Cage prouve, une nouvelle fois son grand talent.

 

 

 

 

07:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

22/05/2014

Marion Cotillard dans un nouvel emploi

Deux jours, une nuit

 

De Jean-Pierre et Luc Dardenne

 

Avec Marion Cotillard

 

 

Le film repose beaucoup sur le talent de Marion Cotillard. Elle nous fait croire à son personnage, qui relève de plusieurs mois d'absence pour dépression, et a deux jours pour convaincre la majorité de ses collègues de renoncer à leur prime de 1 000 euros pour sauver son emploi.

Suspense garanti, puisque dans le cinéma des frères Dardenne le "happy end" est exclu, mais le pire jamais certain non plus.

 

Belle fable, probablement un peu loin de la réalité du code du travail belge (puisque l'action se passe en Belgique). Je n'ai pas vérifié avec les spécialistes, mais je ne crois pas  qu'il soit si facile de licencier une ouvrière qui revient d'un arrêt maladie.

Je ne crois pas non plus au chantage "si vous voulez une prime, il faut licencier". Tout le monde sait que ce sont les intérimaires qui servent de "variable d'ajustement". Pas besoin de licencier : on ne fait pas appel aux intérimaires...

 

Il s'agit d'une fable, il y a des bons, des méchants et, heureusement, simplement des gens ordinaires, pas méchants, qui ont besoin de l'argent de la prime.

Il y a surtout, et c'est le sens du film, le combat contre la résignation, la fatalité,  l'impuissance.

 

 

 

10:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma