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24/10/2014

Les mamans sont-elles toujours coupables ?

Mommy

De Xavier Dolan

Prix du Jury, Cannes 2014

Avec Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon, Suzanne Clément

 

Les relations compliquées entre une mère, veuve et pas très équilibrée, et son fils unique qui souffre de TDAH, ce qui le rend impulsif et même parfois violent, d'abord dans le langage,  incapable de se contrôler.

Un film dur, perturbant qui serait mélodramatique si les acteurs n'étaient excellents. L'émotion est toujours présente.

Un film à aller voir avec ses adolescent(e)s ?

 

07:52 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

22/10/2014

Ray Banana philosophe

La philosophie dans la piscine

Ted Benoit

éditions "La boite à bulles"

 

"Poser les questions qui fâchent, illuminer les jours de mes prochains, nuire à la bêtise, apprendre à être libre...et rassurer les marchés ! Il va falloir songer à inverser les priorités."

"Le Belge est-il philosophe ? Comme souvent la réponse est dans la question."

Il y a 80 planches comme cela. Pensées philosophiques ? Généralement amusantes.

"S'ils comprenaient du premier coup, ils n'auraient pas besoin de réfléchir."

Philosophie au bord de la piscine...

"Philosopher, c'est juste exercer sa conscience."

 

07:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie

21/10/2014

Au bord de la mer des Barents

Léviathan

D'Andreï Zviaguintsov

Prix du scénario, Cannes 2014

 

Prix du scénario, et pourtant quelques invraisemblances.

Un film de 2heures 20 pour dire des choses simples : la société russe est totalement corrompue : la politique, la police, la justice, l'Eglise ; l'Amour ne peut pas résister à tout cela, et encore moins à des conditions de vie et de travail qui donnent envie de se noyer dans la vodka, ou de se noyer tout simplement dans cette mer de l'extrême Nord, où les paysages sont pourtant magnifiques.

Un film cruel qui souligne les raisons de désespérer de la nature humaine.

 

07:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/10/2014

Le Texas romancé sur quatre générations

Le fils

Philipp Meyer

éditions Albin Michel

Les McCullough sont des immigrés pauvres venus d'Ecosse.

Il est peu question de l'ancêtre. La vedette, le patriarche, est Eli qui connaît l'époque de la lutte des blancs contre les Comanches. Enlevé, et adopté par ceux-ci, il en garde des traces culturelles toutes sa vie.

"Les Comanches ont jeté les Apaches à la mer, détruit l'armée espagnole et fait du Mexique une foire aux esclaves."

A peine terminée la lutte contre les Indiens, terrassés par la variole contre laquelle ils n'étaient pas vaccinés,  et par le choléra propagé par les chercheurs d'or, s'accentue la concurrence avec les Tejanos (Blancs d'origine espagnole, qui se sont battus pour l'indépendance du Texas à l'égard du Mexique -1836), et les Mexicains. Peter, fils d'Eli est le symbole de ces relations ambigües qu'il voudrait humaine.

"La légende d'un Ouest construit et dominé par des héros solitaires n'est qu'un mythe. Personne ne survivait longtemps sans l'aide d'autrui." "Les Américains croyaient que personne n'avait le droit de leur prendre ce qu'eux-mêmes avaient volé. Chacun s'estimait le propriétaire légitime de ce qu'il avait pris à d'autres."

C'est le temps des ranchs de milliers d'hectares (100.000 pour les McCullough), de troupeaux de centaines de bêtes, parfois volées. Contre les voleurs de bétail et de chevaux, les "vaqueros" (les "cow-boys") ont recours au fusils et à la corde de la pendaison. Charles, fils de Peter, est le symbole de ces grands éleveurs qui vivent dans le luxe, mais dans la tradition,  alors que les Yankees envahissent le Texas pour venir cultiver la terre.

Puis vient le pétrole qui consolidera la fortune de la famille. Jeanne Anne, arrière petite-fille d'Eli, symbolise cette nouvelle période.

La première guerre mondiale avait fait flamber le prix de la viande, la seconde celui du pétrole, qui provenait principalement du Texas. "Les Alliés avaient vogué vers la victoire sur une mer de pétrole texan."

"Dès l'instant où vous retournez pour faire le bilan, vous êtes fini."

Un roman copieux, mais jamais pesant.

 

 

 

 

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

17/10/2014

Luchini et Flaubert

Gemma Bovery

D'Anne Fontaine

Avec Gemma Arterton, Fabrice Luchini

 

Dans la vraie vie, Luchini a été coiffeur. Son personnage est boulanger, mais, comme Luchini, il aime les mots, il aime la littérature.

La jeune anglaise qui débarque dans son village normand, avec son mari, se nomme Gemma Bovery. Assez pour que l'imagination s'enflamme. Mais elle n'est pas Emma Bovary, et elle n'a jamais lu Flaubert. Elle est une jeune femme d'aujourd'hui qui vit, librement, sa vie, au risque de décevoir les fantasmes du boulanger littéraire.

De Gemma Arterton, la réalisatrice Anne Fontaine dit justement : "on ne peut pas ne pas l'aimer".

Détournement malicieux et ironique d'un archétype littéraire féminin. Le film aurait pourtant gagné a être "élagué" tant il n'est pas possible de ressentir quelques longueurs.

 

08:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma