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27/03/2006

Une ville attrayante


Une ville attrayante
Depuis 25 ans la population de notre ville stagne, ou même diminue, et vieillit.
Pour rendre notre ville plus attrayante, pour que les jeunes, si nombreux, qui y étudient restent, il faudrait des emplois, il faut des services, publics et commerciaux, il faut de l'animation, de la vie, il faut des équipements et des logements.

 

Les équipements :

 

Il y a ce qui existe et qui n'a pas encore d'affectation : l'ancienne annexe du lycée, les anciennes chapelles Baudelle et de l'ancien hôpital Saint Jean Baptiste, l'ancienne caserne des pompiers etc.

 

Il y a ce qui existe et qui a un besoin d'urgent d'être rénové : l'école maternelle du centre, la salle des fêtes etc.

 

Il y a les besoins : terrain(s) de foot, équipements d'athlétisme, local pour l'ADEP, ludothèque plus grande, médiathèque etc.

 

Les logements

 

Il faut que l'offre soit suffisamment diversifiée.

 

J'entends souvent qu'il y a trop de logements sociaux à Aire. En fait nous ne sommes qu'à 16% de logements sociaux, alors que la Loi impose, il est vrai bien mollement, un minimum de 20%.
C'est que les gens confondent "logement social", géré par un organisme spécialisé (par exemple Logis 62, quasiment hégémonique dans notre ville) et logements pour les "cas sociaux" qui prolifèrent dans certaines rues de notre ville. Les propriétaires ne sont pas des philanthropes mais des investisseurs qui profitent des arcanes de la législation fiscale pour faire prospérer leurs placements.
L'actuelle majorité municipale n'a rien fait pour empêcher une telle situation qui a entraîné la dégradation de la situation.
Pourtant, la Loi donne à la Municipalité un droit de préemption dans les zones qu'elle délimite. Elle pourrait donc préempter, soit pour installer, ou construire,  des équipements collectifs, soit pour rétrocéder à de véritables bailleurs sociaux...ou à des promoteurs proposant un accès à la propriété.
Cela permettrait de "reconquérir" le centre ville et de le rénover, puisque la moitié des habitations date d'avant la guerre et un quart ne dispose pas du chauffage central. 

 

Concernant les maisons individuelles, nous les voyons se construire dans beaucoup de villages voisins.
N'est-il pas temps de proposer un lotissement communal ?
L'actuel plan d'occupation des sols, qui date d'il y a 10 ans, prévoyait une extension de la ville dans deux secteurs : d'une part entre le Petit Neufpré et le canal, d'autre part entre Saint Quentin et Moulin-le Comte.
Rien ne s'est fait.  La ville n'a pas connu de croissance, et les constructions se sont réalisées, dans les hameaux, essentiellement le long des routes.
L'actuelle majorité a fait changer partiellement "le Plan d'occupation des sols" pour autoriser les constructions autour de Carrefour, et l'on perçoit bien la tentation d'en faire un nouveau "centre ville".

 

Il est temps de revoir notre plan d'urbanisme et de faire des choix, en y associant largement la population, sans oublier les conséquences en matière de transports, de stationnement, d'écoles etc.

 


11:05 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2006

L'ivresse du pouvoir

L'ivresse du pouvoir
de Claude Chabrol
avec Isabelle Hupert
On le sait, au moins  depuis les "Lumières", les seules limites d'un pouvoir, ce sont ses contre pouvoirs.
On sait également que "le pouvoir rend fou" et que le "pouvoir absolu rend absolument fou".
On sait, au moins depuis l'affaire d'Outreau, que chaque juge d'instruction est une des personnes les plus  puissantes de France.

 

Isabelle Hupert est formidable dans le rôle de la juge Eva Joly qui cherche à faire tomber les puissants, et elle nous fait bien sentir l'ivresse qu'elle en éprouve.
Mais ces puissants sont manifestement des habitués de "l'ivresse du pouvoir" qui leur avait donné un sentiment d'impunité totale.

 

Aujourd'hui, Eva Joly n'est plus juge et elle est retournée en Suède, son pays d'origine où une vice-premier ministre brillante a vu sa carrière politique brisée pour avoir utilisé indument sa carte de crédit officielle, au lieu de sa carte personnelle, pour faire un achat qu'elle avait remboursé avant même que le compte soit débité.
Pas étonnant qu'Eva Joly se soit sentie un peu perdu dans notre système judiciaire et nos mœurs qui donnent à "l'ivresse  du pouvoir" des beaux jours devant elle.

 

14:26 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

21/03/2006

Album photos


Tenez vous prêt nous partons
Claude Azoulay
Editions Paris Match

 

 

Claude Azoulay est photographe à Paris Match, et son journal l'a chargé de suivre François Mitterrand de 1978 à son décès en 1996.
C'est donc un album  d'une centaine de photos superbement présentées, agrémenté de textes sobres, dont une préface de Jean Lacouture, qui nous restitue la pluralité de l'homme (candidat, Président, grand-père etc.) et des mondes où le photographe l'accompagne.
Ancien photographe de guerre, Claude Azoukay livre son ouvrage avec de nombreuses photos de la visite du Président Mitterrand à Sarajevo qu'il rapproche de la visite à Beyrouth.
On comprend mieux alors le courage physique dont François Mitterrand a fait preuve pour tenter deux fois de s'évader d'Allemagne avant de réussir une troisième, puis entrer dans la résistance au péril de sa vie.
Comme je lis rarement Paris Match, ces photos sont quasiment toutes inédites pour moi.

 


16:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2006

Forum mondial de l'eau


Forum mondial de l'eau
(Mexico)
Tout le monde est d'accord sur le constat, catastrophique de la grande inégalité de l'accès à l'eau et des conséquences, en particulier pour la mortalité des plus pauvres, surtout les enfants.
Le Parlement européen a voté, à l'unanimité, une résolution consensuelle.
Consensuelle parce qu'elle n'aborde pas deux sujets essentiels mais qui divisent : le financement et le mode de gestion.

 

Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut des sommes énormes, et tout le monde sait bien que tout cet argent ne va pas être public. Il faudrait donc intéresser les investisseurs privés. Mais avec quelles contreparties ?
Il n'est pas question de laisser au marché seul la gestion de l'eau. Seuls les "solvables" en bénéficieraient. Il faut donc une intervention de la puissance publique, au plus prêt des besoins, malheureusement, dans les pays en développement c'est rarement là que se trouvent les moyens.
  

17:10 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0)

17/03/2006

Considérations sur le malheur arabe

Considérations sur le malheur arabe
Samir Kassir
Editions "Actes Sud"

 

 

 

Historien, enseignant, journaliste, éditorialiste, Libanais, Sami Kassir s'est fait connaître du grand public pour la pire des raisons : il a été assassiné, probablement par des agents à la solde du régime syrien qu'il dénonçait avec virulence.

 

Historien, Samir Kassir se plonge dans le mythe de "l'âge d'or" arabe sur lequel s'appuient les fondamentalistes religieux, et son corolaire : la "renaissance", par le retour à la "pureté originelle".
Partout la nostalgie d'une gloire fantasmée se double d'une impuissance citoyenne.

 

Bien entendu,  le problème palestinien est au cœur du "malheur" arabe, impuissant à changer le rapport de forces face à un Etat israélien disposant de l'arme nucléaire et adossé à la superpuissance américaine.

 

S'assumer comme victime permet de gagner le paradis, ce qui fait les beaux jours de l'islamisme radical devenu majoritaire au sein de la résistance palestinienne, alors que le "kamikaze" n'appartient pas à la culture historique arabo-musulmane.

 

Journaliste, Samir Kassir passe en revue les différents Etats arabes, sans concessions :
Egypte : "bureaucratie qui combine les désavantages du capitalisme d'Etat et l'ultralibéralisme. Le vrai pouvoir réside dans l'institution militaire. Népotisme qui a multiplié les voiles sur les têtes et les contraintes sur la liberté de pensée."
Soudan : "extraordinaire dilapidation des richesses naturelles".
Lybie : "société fermée sous surveillance policière".
Maroc : "accaparement des richesses".
Tunisie : "société encagée ; pratiques mafieuses qui gangrènent la croissance."
Algérie : "régime qui n'a de civil que la devanture ; enrichissement de la caste au pouvoir ; répression génératrice de guerre civile"
Irak : "dilapidation des richesses ; violence aveugle qui se justifie par le messianisme religieux."
Syrie : "sous l'éteignoir depuis 40 ans ; asséchée par les réseaux mafieux ; Lybie sans le pétrole."
Liban : "la guerre a privé le monde arabe de l'un de ses laboratoires de modernité."
Yémen : "zone de non droit régentée par des clans."
Emirats arabes : "la modernisation reste un trompe l'œil".
Arabie Saoudite : "train de vie somptuaire de 7.000 princes face à une population où la pauvreté ne se cache plus."
 Partout le recours à la religion canalise la frustration face à l'échec des Etats et l'absence de démocratie.
Alors que dans les années 60 "le voile était devenu suffisamment rare pour être remarqué, avec la richesse pétrolière le monde arabe a été rattrapé par l'arriération des pays de la péninsule arabique."

 

La voix de Samir Kassir va manquer dans le contexte actuel. Restent ses livres...

10:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)