Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/04/2012

les relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient

Les meilleurs ennemis

 

Une histoire des relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient

 

Première partie 1783 / 1953

 

Jean-Pierre Filiu et David B.

 

Editions Futuropolis

 

 

Jean-Pierre Filiu est un spécialiste du Moyen-Orient. J'ai déjà parlé,  dans ce blog, de son dernier livre "La révolution arabe. 10 leçons sur le soulèvement démocratique".

Je ne connaissais pas le travail de David B.

 

Le livre, tout en noir et blanc, sauf la couverture, se découpe en quatre parties :

 

D'abord l'Antiquité, ce qui fait mentir le sous-titre qui mentionne 1783. Avec l'épopée de Gilgamesh au "pays des cèdres", en 2 400 avant JC. Un des textes irakien les plus anciens retrouvés à ce jour, et qui a imprégné l'imaginaire de toute la région. Malicieusement, les auteurs ont placé dans la bouche de Gilgamesh des propos tenus par George Bush lors de l'invasion de l'Irak.

 

Deuxième partie : la "barbarie", l'histoire des pirates, chrétiens et musulmans qui sillonnaient la Méditerranée. La capitale des pirates musulmans est Alger, tenue par les frères Barberousse, pour le compte du sultan de Constantinople.

Quand l'Amérique devient indépendante, ses navires ne sont plus protégés des pirates par les navires de guerre anglais.

Les pirates ignorent les Etats-Unis, mais cela ne les empêchent pas de rançonner les navires américains.

A la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, les Américains organisent leur première expédition maritime dans la région, contre le pacha de Tripoli et ses pirates libyens, puis contre Alger, pour obtenir des conditions favorables pour naviguer en toute liberté.

 

Troisième partie : le pétrole.

Les Etats-Unis n'établissent des relations formelles avec l'Empire ottoman qu'en 1862. Ses représentants sont très actifs dans la corruption des fonctionnaires locaux, et ses missionnaires religieux sont nombreux.

Mais ce n'est qu'avec le besoin vital en pétrole, à partir de la deuxième guerre mondiale,  que les Etats-Unis s'impliquent réellement au Moyen-Orient.

Le seul pays qui puisse satisfaire les besoins américains et qui ne soit pas sous la coupe britannique est l'Arabie Saoudite, seul pays au monde à porter le nom de la dynastie régnante, qui a chassé les Hachémites, soutenus par les Britanniques, entre les deux guerres.

Depuis, "la sécurité énergétique des Etats-Unis est assurée en échange de la sécurité stratégique du royaume saoudien".

 

  La quatrième partie est consacrée à la description du Coup d'Etat organisé par la CIA, avec l'aide des mollahs et de quelques militaires et journalistes,  contre le premier ministre iranien progressiste,  Mossadegh, qui avait eu l'impudence de nationaliser le pétrole.

"Le contre coup de l'opération est l'élimination de la Grande-Bretagne de la région. Le temps des puissances coloniales est révolu, vient celui des Etats-Unis."

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, moyen-orient

Les commentaires sont fermés.