10/07/2007
Pour des services publics de qualité
POUR DES SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ, ACCESSIBLES À TOUS
ENSEMBLE, REVENDIQUONS DES SERVICES PUBLICS AU SERVICE DES CITOYEN(NE)S ET DEMANDONS À LA COMMISSION EUROPÉENNE DE PROPOSER UNE LEGISLATION [1] EUROPÉENNE.
JE SIGNE LA PÉTITION
Les services publics [2] sont essentiels pour la cohésion sociale, économique et régionale de l’Europe. Ces services doivent être de grande qualité et accessibles à tou(te)s les citoyen(ne)s. Jusqu’à présent, les privatisations ou les libéralisations (notamment dans les secteurs de l’énergie, la Poste, les télécommunications) étaient les seules alternatives proposées au développement des services publics. Il est temps de trouver d’autres solutions !
C’est la raison pour laquelle nous appelons la Commission à proposer une législation européenne pour les services publics visant à :
faire prévaloir l’intérêt général incarné par les services publics, permettre l’accessibilité des services publics à tou(te)s,
renforcer les services publics pour consolider les droits fondamentaux des citoyen(ne)s,
garantir plus de sécurité juridique pour permettre le développement durable des missions de service public,
donner aux services publics une base juridique solide afin de les protéger contre les attaques du tout marché.
09:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2007
Petite histoire des élections municipales récentes à Aire (1983)
Mitterrand est à l'Elysée, Mauroy est à Matignon.
Tous les candidats de gauche rêvent des scores réalisés en 1981.
La désillusion sera amère.
Aux élections cantonales de 1982, Paul Hochart, maire de Heuringhem, a recueilli 23% des suffrages à Aire (29% dans le canton, la moyenne nationale du PS), malgré la venue de Louis Mermaz, alors Président de l'Assemblée nationale. Michel Mouquet, candidat du PSU, obtient à Aire, 2,5%.
Becuwe monte, à Aire, à 69%.
Il est clair que l'électorat de gauche est démobilisé, peut-être découragé par la fermeture de la céramique.
Au niveau national, pour les élections municipales, la Droite mène, pour la première fois, une campagne sur le thème de la sécurité.
La Gauche perd une trentaine de villes.
Il y a un sursaut entre les deux tours, dont Aire ne profitera pas. Marseille est sauvée de justesse.
Dans le Nord, les socialistes perdent Roubaix et Tourcoing.
Dans la région, c'est la prime au sortant qui joue mais Jean Saint André est battu à Saint-Omer. Michel Lefait est en ballotage à Arques.
A Aire :
Aux municipales, la Gauche se présente divisée :
La liste d'"union républicaine, socialiste et démocrate" conduite par Bernard Lepetit, deuxième de la liste de 1977 obtient 25%
Le docteur Selosse est en 2ème position. On trouve également sur cette liste Gabrielle Beauvois, Jean-Claude Wident, Claudine Marien, Jean Joly, Francis Valentin et Véronique Hétroit, qui ne s'appelle pas encore Deccol. Il y a 5 femmes sur la liste.
La liste d'union pour la défense des travailleurs conduite par Roland Seuwin obtient 5%. Sur cette liste : André Dellis, Michel Mouquet, le candidat du PSU aux cantonales de l'année précédente, Jean-Marie Rompais. En dernière position sur cette liste : Jean Declerck, tête de liste en 1977, que l'on retrouvera, avec Roland Seuwin et Michel Mouquet dans le comité de soutien à Dominique Voynet aux présidentielles de 94.
Avec un total de 30%, la gauche est un peu en dessous de son score de 1977 (33%). Ce qui peut s'expliquer par la division ou par le mouvement national, ou les deux...
La Droite est également divisée, avec une liste "apolitique", qui fera 5% des voix, et sur laquelle on trouve Gérard Delbreuve : la "Liste d'union pour la défense des intérêts de la ville d'Aire et de ses hameaux pour le développement industriel et le plein emploi (Marcel James)
Sur la liste d'union et d'action au service de tous les Airois de François-Xavier Bécuwe, désormais bien installé comme Maire, ont voit apparaître André Démaret, en 23e position.
Le lendemain de l'élection, pour la première fois à Aire une femme devient adjointe au Maire (Madame Charmet).
Pour la première fois les élections se font selon le système actuel, proportionnel partiel, avec prime au vainqueur. Nous avons 4 élus : Bernard Lepetit, Jean-Claude Selosse, Maurice Miaux et Gérard Hermand, principal du collège.
L'autre liste de gauche n'a pas d'élu.
09:40 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (5)
La dimension humaine de l'Europe du rail
Le troisième "paquet" législatif ferroviaire a été marqué par un long et incertain bras de fer avec le Conseil, particulièrement sur la question des droits des passagers.
-Comme prévu, et malgré une tentative avortée de députés européens de droite de précipiter la libéralisation des trafics nationaux, une première directive fixe à 2010, l'ouverture européenne des lignes ferroviaires internationales de passagers, en limitant le cabotage sur ces mêmes lignes.
-La directive sur la certification européenne des conducteurs de trains met en place des règles et normes communes de reconnaissance des aptitudes professionnelles, permettant d'assurer une mobilité professionnelle des conducteurs de trains entre compagnies, à l'échelle européenne.
Gilles SAVARY, député européen socialiste français a obtenu du Conseil, qui y était initialement réticent, une clause de rendez-vous pour la certification des personnels de bord accomplissant des tâches de sécurité à bord des trains.
Ce texte est doublement exemplaire, en cela qu'il trouve son origine dans un accord entre les partenaires sociaux européens, mais aussi qu'il conforte à travers des dispositions d'harmonisation professionnelle, la dimension humaine de la sécurité ferroviaire ; c'est précisément en cela que la certification des personnels de bord doit absolument le compléter.
-Les eurodéputés, ont dû batailler jusqu'à la dernière minute contre la Conseil et les compagnies ferroviaires, pour obtenir l'avènement de droits des passagers formellement reconnus et garantis dans toute l'Union par un règlement européen.
Toutefois, le Conseil a réussi à en restreindre le champ d'application aux entreprises ferroviaires disposant d'une licence au titre de la directive 95/18/CE (ce qui exclut, dans certains Etats membres les réseaux urbains, suburbains et régionaux) ainsi qu'à introduire des délais d'application pour certains droits qui pourraient faire l'objet de dérogations quinquennales d'ici à 2024!
09:30 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2007
L'avocat de la terreur
De Barbet Schroeder
Avec Jacques Vergès
"- Vous auriez même pu défendre Hitler ?
- Je pourrais même défendre Bush !
- A quelles conditions ?
- A condition qu'il plaide coupable !"
C'est une des meilleures répliques de ce film qui montre tout le talent, oratoire et d'acteur, et toutes les ambigüités, de cet avocat hors du commun.
Ce film est d'abord une leçon d'histoire récente, avec des "actualités" cinématographiques, entrecoupées d'entretiens avec des personnalités ayant joué un rôle, généralement important, dans des évènements impliquant Jacques Vergès : le Cambodge des Khmers rouges, la lutte du FLN pour l'indépendance de l'Algérie, la lutte palestinienne, avec les dérives de groupes européens se rattachant à cette cause, le franchissement de la frontière entre l'antisionisme et l'antisémitisme...et Vergès qui défend Klaus Barbie pour dénoncer les responsabilités françaises.
Vergès avocat de la "rupture" qui ne cherche jamais à séduire les juges mais les provoque, et médiatise les procès pour émouvoir directement l'opinion publique.
Vergès avocat des terroristes plus que de la terreur (un extrait du film montre Sartre justifiant l'utilisation de la violence comme moyen d'action politique) mais, en voyant ces terroristes transformés en paisibles retraité(e)s, je ne pouvais m'empêcher de penser à ces femmes, ces hommes, ces enfants, innocents de tout, tués, blessés, mutilés, pour avoir pris le mauvais train, s'être trouvés sur le mauvais trottoir, ou dans le mauvais café, au mauvais moment.
Un film à montrer à l'AREA aux lycéens airois et à faire suivre d'un débat avec leurs professeurs d'Histoire et de philosophie.
09:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (15)
07/07/2007
Le Baillage
Corps de garde
Aire-sur-la-Lys
Gérard Aubert et Jean Fournier
Atelier galerie éditions
En vente à l'excellente librairie du Baillage
Le baillage est, incontestablement, un des plus beaux édifices, non seulement d'Aire-sur-la-Lys mais de la région.
Qu'il ait été un corps de garde importe peu : il a abrité le Bailli et son tribunal, il gardera donc le nom de "baillage" et mérite ce superbe livre, magnifiquement illustré, 100% airois par ses auteurs, son éditeur, son imprimeur.
Le livre commence par la visite de la Duchesse de Berry en 1825.
Les auteurs, historiens, auraient pu insister sur l'importance du personnage en cette année là. Marie-Caroline de Bourbon-Sicile n'est pas seulement la fille du Roi de Sicile, la veuve de Charles-Ferdinand de Bourbon, duc de Berry, fils de Charles X.
En 1825 Charles X vient d'accéder au trône, après ses deux frères Louis XVI et Louis XVIII. Le seul héritier légitime de la couronne de France est le fils de la Duchesse de Berry, un enfant de quatre ans. Elle serait devenue, en cas de disparition du vieux Charles X, la Régente du Royaume...
Pour bien comprendre l'évènement, au risque de heurter les puristes, il faudrait imaginer la visite, à Aire-sur-la-Lys, de la Princesse Diana, au moins !
La conclusion est intéressante : elle souligne que l'édifice est le reflet de la gloire communale airoise au temps de la Renaissance, qu'il est la preuve de l'influence italienne sur les artistes flamands de l'époque (ne jamais oublier qu'à ce moment là Aire fait partie de la Flandre méridionale et est administrée par Bruxelles pour le compte d'Isabelle, infante d'Espagne, fille de Philippe II, petite fille de Charles Quint).
Les auteurs, remettant la construction de l'ouvrage dans le contexte religieux de l'époque, se demandent, très justement, si les sculptures allégoriques qui ornent le baillage ne s'inscrivent pas dans le programme de reconquête spirituelle et politique de la "Contre-réforme" catholique, menée par les Espagnols (qui viennent de créer les Jésuites pour cela), face à l'extension de la "Religion prétendue réformée", en reprenant l'enseignement traditionnel de l'Eglise de Rome sur les vertus cardinales et théologales. Gérard Auber et Jean Fournier posent la question : "si les vertus théologales et cardinales sont les bannières de la Contre-réforme, leur association avec les quatre éléments n'illustre-t-elle pas une ébauche de réponse sur le rôle et la place de l'Homme dans sa recherche cohérente des finalités du monde naturel, surnaturel et social ?".
Entre l'introduction et la conclusion, se trouve une savante description du baillage. Trop savante sans doute pour les lecteurs qui ne sont pas plus que moi des spécialistes des armes de l'époque, ni d'architecture de la renaissance.
C'est le seul bémol : le glossaire qui se trouve à la fin est tout à fait insuffisant et il m'a fallu plus de trente fois faire appel aux dictionnaires (mon petit Larousse ne pouvant pas faire face à chaque fois).
Ce livre valant la peine de l'effort, pour aider les lecteurs, j'ai fait mon propre glossaire, certains mots revenant à plusieurs reprises :
arcature : suite de petites arcades
arcs doubleaux : sorte d'arcade qui soutient une voute
arcs formerets : arcs recevant la retombée d'une voute
armillaire : se dit d'une sphère composée d'un assemblage de cercles qui représente le ciel et les astres
armet : casque
attique : partie supérieure du bâtiment
batardeau : digue
Bellone : déesse romaine de la guerre
bossage : saillie en pierre
bourguignotte : casque
bretèche : créneaux en haut d'une fortification
cariatide : statue soutenant une corniche
écheu : rigole qui recueille l'eau
hermès : statue d'un buste coupé par des plans verticaux
lancéolé : en forme de lance
métope : intervalle entre deux groupes de trois cannelures
mézail : élément mobile d'un casque (visière)
palmettes : ornement d'architecture en forme de feuilles de palmier
pertuisane : sorte de hallebarde
pilastre : pilier dans un mur
quillon : éléments de la garde d'une épée
rinceaux : ornements en forme de feuillages enroulés
roncone : arme offensive ressemblant à la pertuisane, donc à une hallebarde ; sa caractéristique est que les "oreillons" de chaque côté de la pointe sont fortement recourbés, vers le bas ; la roncone était surtout utilisée en Italie (preuve tangible de l'influence italienne dans la Renaissance)
rondache : bouclier circulaire
rudenture : ornement à l'intérieur d'une cannelure
tailloir : partie supérieure d'une colonne
triglyphe : ornement de la frise
tympan (d'une fenêtre) : panneau entre les moulures
vertus théologales (consacrées à Dieu) : la foi, l'espérance, la charité
vertus cardinales : justice, prudence, tempérance, force
voussoir : pierre taillée en forme de coin, dans une voute
voûtain : élément d'une voûte ; si j'ai bien compris, c'est la partie de la voûte qui permet son adhérence au mur.
09:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14)