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14/04/2014

August : Osage county

Un été à Osage County

 

De John Wells

 

Avec Meryl Streep, Julia Roberts

 

 

Osage County se trouve dans l'Oklahoma, dans les grandes plaines, grenier à blé de l'Amérique. De grands espaces agricoles. Les jeunes ne rêvent que d'en partir. Et l'été, manifestement, il y fait très chaud. Les esprits s'y échauffent, les secrets se dévoilent,  et les comptes se règlent,  en famille. Dans le style "Festen".

 

Le film est inspiré d'une pièce de théâtre à succès. Les dialogues en font l'essentiel de la saveur féroce et permettent de tenir pendant les deux heures que dure le film.

 

Les deux actrices principales sont phénoménales, surtout Meryl Streep en mère tyrannique, accro aux petites pilules qui font du bien, atteinte d'un cancer à la bouche...Un peu "too much" ?

 

 

 

18:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

12/04/2014

Paris 1914/1918

La guerre au qotidien

Photographies de Charles Lansiaux

Galerie des bibliothèques de la ville de Paris

Jusqu'au 15 juin

 

 Paris se doit de les accueillir.

Après une si longue épreuve, enfin la victoire, fêtée comme il se doit. Les armes de guerre sont exposées et photographiées.

Les photos de l'exposition sont reprises dans un livre édité par "Paris bibliothèques".

17:18 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : expo

10/04/2014

Ukraine : quelle identité nationale ?

La difficile définition d'une identité nationale ukrainienne

 

 

L'absence de référence à un Etat ukrainien dans le passé rend aujourd'hui difficile la construction de ce dernier.

 

La partie orientale de l'Ukraine a été annexée à la Russie au XVIIe siècle, alors que d'autres régions n'ont jamais fait partie de l'Empire russe, partagées entre la Pologne, la Lituanie et l'Empire austro-hongrois des Habsbourg.

 

A cette absence d'histoire commune, s'ajoute le fait, autre héritage de l'Histoire, que les minorités linguistiques, ou ethniques représentent 27% de la population, dont 22% de Russes.

 

Cette dichotomie se retrouve dans les urnes depuis vingt ans. Mais il ne faut pas oublier qu'en décembre 1991, 70% des Ukrainiens ont voté en faveur du maintien de l'Union soviétique.

 

Ces réalités posent plus qu'ailleurs la question de l'Etat, éventuellement fédéral,  du partage du pouvoir entre le centre et les Régions, et donc, et peut-être surtout, du transfert des ressources fiscales de l'Est industriel vers la capitale et l'Ouest agricole.

 

La définition d'une identité nationale ukrainienne ne passe-t-elle pas par la garantie de principes fondamentaux comme le respect des minorités nationales et de leurs spécificités culturelles et linguistiques ?

 

 

 

09/04/2014

l'économie en BD

ECONOMIX

 

Michaël Goodwin et Dan E. Burr

 

Éditions  "Les arènes"

 

 

Enfin un livre d'économie en BD, facile à lire, clair, réjouissant,  et même parfois drôle, même si le sujet ne l'est pas.

 

Une orientation assumée et critique, d'autant plus intéressante qu'elle est américaine, concentrée sur l'économie des États-Unis.

 

Trois siècles d'histoire du capitalisme, en reprenant les grands théoriciens de l'économie, "régie par la complexité infinie du comportement humain".

 

Les auteurs rappellent que, contrairement aux libéraux dogmatiques du marché, Adam Smith en soulignait les limites et les conditions, en particulier la limitation des profits et la nécessité de bons salaires.

 

Les auteurs ne cachent pas leur sympathie pour les idées de Keynes, mises en application par le président Roosevelt pour sortir de la dépression de 1929.

Le "plan Marshall" est une autre application de ces idées, ainsi que le programme de grands travaux d'Eisenhower, après la seconde guerre mondiale.

 

Le livre critique vivement la "science économique" qui transforme la réalité en équations. "Ces fondements décrivent un univers imaginaire et idéal".

 

"Dans les années 80, les sauvetages de Wall-Street par le gouvernement devinrent la règle" ; "Seuls les riches s'enrichirent dans les années 80" ; "Des profits privatisés et des pertes socialisées". "Nous avons beaucoup emprunté pour payer les réductions d'impôts des conservateurs".

 

"Dans les années 70, un PDG gagnait 40 fois plus qu'un ouvrier, en 2000,  500 fois plus !"

 

"La consommation fondée sur le gaspillage est contagieuse" ; "À nous considérer comme des consommateurs plutôt que des travailleurs ou des citoyens, nous avons obtenu l'opulence privée et la misère publique" (Galbraith).

 

"Obliger les entreprises à déclarer les mêmes profits à leurs actionnaires et aux percepteurs des impôts."

 

"Les gens qui prennent les décisions ne sont pas ceux qui souffrent"

 

"L'essentiel de ce que nous appelons le management consiste à rendre difficile le travail des gens" (Peter Drucker)

08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

08/04/2014

Génocide : jamais plus ?

Insoutenable

 

20 ans après les massacres, la pensée de ces centaines de milliers de morts est insoutenable.

 

Les historiens auront le devoir, avec le recul, d'expliquer, sans tomber dans le travers,  habituel depuis XX siècles,  toujours actuel,  de raconter l'Histoire du côté des vainqueurs. Ce que font beaucoup de journalistes à l'occasion de cet "anniversaire" qui doit être l'occasion de tirer des enseignements.

 

Je me contente de me poser quelques questions simples :

 

- Qui a déclenché les hostilités ?

Très clairement Kagamé et ses amis,  financés par l'Ouganda qui leur a servi de base de départ et de repli. Qui derrière l'Ouganda ? Tout porte à croire que les Britanniques et les Américains ne sont pas étrangers à l'organisation de cette rébellion armée contre un président et un gouvernent élus.

 

- La France a-t-elle joué un rôle ? Clairement oui, en appui à ce gouvernement légitime contre cette rébellion armée venant de l'étranger. Et Kagamé a raison d'en vouloir à la France pour cela.

 

- Le gouvernement rwandais était-il "génocidaire" avant le génocide ? Non, puisque le génocide a commencé quand le président rwandais, élu,  a été assassiné, son avion abattu. Non, puisque les amis de Kagamé était membres de ce gouvernement d'"union nationale"...tout en le combattant par les armes.

 

-Kagamé a-t-il été accueilli en libérateur ? Non trois millions de Rwandais ont fui devant l'avancée de ses troupes. Un million déplacés à l'intérieur du pays, deux millions au Congo et au Burundi.

 

Mon intime conviction est que la peur de la majorité hutue des Rwandais à l'égard de Kagamé, peur cristallisée en haine,  a joué un grand rôle dans le déclenchement du génocide.

Même si des forces politiques hutues attisaient et utilisaient politiquement cette haine, les voisins d'un même village ne se sont pas transformés spontanément en assassins. Les Tutsis étaient perçus par les Hutus comme des menaces même s'ils n'avaient rien à voir avec Kagamé.

Le même drame vient d'être vécu en Centrafrique au détriment des musulmans.

 

- Le tueries se sont-elles terminées avec la prise de pouvoir de Kagamé ? Non puisqu'au nom de la poursuite des génocidaires,  des centaines de milliers de Hutus, y compris femmes et enfants ont été massacrés, poursuivis non seulement au Rwanda mais jusqu'à l'intérieur du Congo, quasiment jusqu'à Kinshasa.

 

- La France est-elle intervenue ? Oui, avec un mandat de l'ONU pour protéger les réfugiés Hutus de la folie meurtrière des hommes de Kagamé. Et Kagamé a raison d'en vouloir à la France pour cela. Des génocidaires en ont incontestablement profité. Ils se sont retrouvés plus tard devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, ou sont jugés encore aujourd'hui, y compris en France. Justice tardive qui vaut mieux qu'une justice de guerre.

La justice des vainqueurs ne vaut pas mieux que l'Histoire racontée par les vainqueurs.

 

 

 

 

15:12 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, rwanda