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20/05/2014

Quelques rappels concernant les négociations sur un projet de Traité commercial transatlantique

 

Faire peur est généralement électoralement payant.

 

Il y a ceux qui font peur avec « l’invasion des immigrés ».

 

Nouvelle version du même mécanisme : faire peur avec la prochaine supposée invasion des poulets à l’eau de javel, des bœufs aux hormones, des OGM et autres joyeusetés.

 

Sauf que tout cela est un mensonge absolu, et les parlementaires européens sortants tels que Jean-Luc Mélanchon, José Bové et Marine Le Pen, ne peuvent l’ignorer, même si leur travail au Parlement européen n’est que relatif.

 

Dans le Parlement européen sortant, un « comité de suivi », où les présidents de toutes les commissions parlementaires, les représentants de tous les groupes politiques, y compris ceux de Mélanchon, Bové et Le Pen,  rencontrait à chaque étape de la négociation les négociateurs européens et pouvaient leur poser toutes les questions.

 

Ils savent donc parfaitement que les élucubrations qu’ils débitent pour faire peur et gagner des suffrages sont totalement exclues des négociations, tout comme les biens culturels, à la demande du gouvernement français.

 

En contrepartie, les Américains ont décidé d’exclure de la négociation tous ce qui touche aux services financiers.

 

Qui souhaitent un accord commercial entre les USA et l’Union européenne ? Tous ceux qui ont, actuellement ou potentiellement, quelque chose à vendre à l’étranger. En particulier ceux qui veulent protéger les « Appellations d’origine protégée », ceux qui veulent que les Américains cessent de dénommer « Champagne » ou « Cognac » des produits de leurs vignes.

 

Combien de temps vont durer les négociations ? Celles avec le Brésil ont commencé il y a vingt ans !

 

Quelle sera la procédure de ratification, en cas de négociations concluantes ? L’unanimité au sein du Conseil représentant les Etats membres. La majorité au Parlement européen qui sera élu dimanche. La majorité dans chacun des Parlements des 28 Etats membres de l’Union.

 

Nous en sommes loin, mais, dès dimanche, pour des raisons d’éthique, je suis bien décidé à ne pas voter pour des politiciens  qui suscitent la peur pour gagner des suffrages, en mentant délibérément.

 

 

 

 

 

20:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

15/05/2014

L'avenir de l'Europe se jouera, le 25 mai, à quelques sièges

Élire des députés européens

 

Le 25 mai, il s'agit d'élire nos représentants au sein du Parlement européen. Ils auront des pouvoirs législatifs et budgétaires.

 

Ils auront, au début de leur mandat, la responsabilité d'accepter, ou non, les personnes qui composeront l'exécutif européen, la Commission européenne. En particulier la personne qui la présidera.

 

Il ne faut pas se laisser aveugler par l'actuelle situation politique française. A l'échelle des 28 pays de l'Union européenne, dans les résultats prévus par les instituts de sondage, l'écart est très serré entre la Droite (le PPE, dont l'UMP, Orban et Berlusconi sont membres) et le groupe parlementaire de l'Alliance progressiste des Socialistes et des Démocrates.

 

Chaque suffrage comptera car le balancier peut pencher d'un  côté ou de l'autre.

Chaque suffrage doit être utile, en prenant en compte la réalité politique de l'ensemble de l'Union européenne.

 

 

10:01 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, polittique

12/05/2014

Plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs !

Malheureusement la règle, au moins dans notre pays, n'a jamais été démentie : plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs.

Il y a donc tout à craindre à constater l'inflation de listes pour les élections européennes, dans moins de deux semaines.

Certaines sont totalement  fantaisistes, d'autres sont là pour témoigner, ce qui part d'un bon sentiment mais aboutit à l'impuissance.

 

Il ne s'agit pas seulement de donner une opinion. Il y a des sondages pour cela.

Il s'agit de désigner les représentants de la France au sein d'une Institution qui a, et qui aura, un grand pouvoir de décision, budgétaire, législatif, et sur les choix des femmes et des hommes qui vont constituer l'exécutif de l'Union européenne : la fameuse Commission européenne.

Pour être élue à la présidence de la Commission, il faudra obtenir une majorité au sein du Parlement européen.

 

Les élu(e)s au Parlement européen devront voter, non pas sur des élucubrations mais sur des dossiers précis : quelle ressource propre pour le budget européen ? Voulons-nous que ce budget exprime une solidarité ? Voulons-nous sortir, enfin, de la crise ? Comment ? Chaque pays isolément ou ensemble ? Qui veut que soit distingué le déficit de fonctionnement et les investissements d'avenir ? (Comme dans les budgets municipaux !) Qui veut une union bancaire qui évite aux contribuables de payer les spéculations hasardeuses des banquiers ? Qui veut une taxe sur les opérations financières ?

 

Les votes sur des listes qui n'ont aucune chance d'avoir des élus, ou qui enverraient au Parlement européen des élus ne pesant pas sur les décisions à prendre sur ces questions seront malheureusement, comme les abstentions, des suffrages français perdus.

 

  

16:58 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

05/05/2014

57% des Français souhaitent que l'Union européenne intervienne davantage dans le domaine de l'emploi

D'abord et encore l'emploi

 

 

Le sondage paru ce matin dans Libération montre qu'une majorité de Français souhaiterait que l'Union européenne intervienne plus dans le domaine de l'emploi.

 

Il y a un peu plus de trente-trois ans, quand j'ai commencé à travailler au groupe socialiste du Parlement européen, ma première fonction était d'assurer le secrétariat d'un groupe de travail sur l'emploi, présidé par Jacques Delors, alors député européen.

Sur mes bulletins de salaire figurait un "prélèvement exceptionnel de crise". Depuis, la crise n'a pas disparu, et le prélèvement a changé de nom, sans jamais cesser.

 

Chacun se souvient qu'en 1981,  Jacques Delors, ministre des finances, et Pierre Mauroy, Premier ministre, ont mené une politique de relance. Mais personne n'a oublié que, la France étant dans une économie ouverte, nos voisins en ont largement profité. Certains "visiteurs du soir" du Président Mitterrand préconisaient de sortir du "Serpent Monétaire Européen" (il n'y avait pas encore l'Euro). Un repli de la France à l'intérieur de ses frontières aurait été aussi catastrophique alors qu'aujourd'hui.

 

Quand je suis devenu Secrétaire général du Parti des Socialistes Européens, la préoccupation première, et obsessionnelle, de nos Premiers ministres socialistes et sociaux-démocrates,  et de nos leaders, était l'emploi.  Ils ont travaillé de façon concertée. En particulier, je m'en souviens très bien, lorsqu'une crise venue d'Asie menaçait l'économie mondiale. En concertation avec Bill Clinton, alors Président des USA.

Peut-être faut-il rappeler le bilan du Premier ministre d'alors, Lionel Jospin ? Une dette réduite, le respect des critères européens de convergence,  avec un million de chômeurs en moins !

 

Quand, il y a deux ans, le lendemain de la victoire de François Hollande, je suis allé à Washington, j'ai pu mesurer l'espoir de l'équipe du Président Obama. Son souhait était celui d'une politique de relance européenne, et son espoir était que François Hollande puisse l'impulser face aux conservateurs de droite.

 

Cette politique de relance, appliquée par Obama et son équipe, s'inspire de principes bien connus depuis la crise de 1929 : investir en temps de crise et non pas couper dans les dépenses. Elle a fonctionné aux USA, et aurait incontestablement encore mieux réussi, si l'Union européenne avait suivi la même voie.

 

 

 

14:18 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

28/04/2014

Ce soir, 19 heures, sur Euronews

25 mai, un seul tour

 

 

 

Les sondages français prévoient un taux d'abstention de 70% pour l'élection européenne.

Plus le taux de participation est faible, plus fort, en %,  est le score des partis extrémistes et démagogues.

 

Une faible participation risque d'affaiblir le Parlement européen qui sera élu ce jour- là, face au Conseil de ministres (les représentants des 28 gouvernements des Etats membres), et face à la Commission européenne, l'exécutif de l'Union européenne, que le Parlement européen contrôle, et éventuellement censure.

Chaque Commissaire, proposé par son gouvernement, passe devant le Parlement un véritable examen de passage. Plusieurs ont échoué, et leur gouvernement obligé de faire une autre proposition.

Le Président de la Commission est proposé par le Conseil européen, regroupant les Chefs d'Etats et de gouvernements.

Lui aussi devra passer par l'épreuve du vote du Parlement européen.

 

D'où l'importance du débat qui aura lieu aujourd'hui à 19 heures, sur Euronews, entre les candidats potentiels à ce poste d'une importance politique et économique majeure.

D'où l'importance qu'il y aurait à ce qu'une ou plusieurs grandes chaînes françaises reprennent ce débat, ou en organise un similaire. Ou plusieurs "face à face".

La démocratie aurait tout à y gagner.

 

 

 

16:14 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe