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19/08/2024

Voyages au coeur du grand bazar européen

La tour de Babel

Kokopello

éditions Dargaud et Seuil

couleur : Christian Lerolle

 

Pendant plus d'un an, le dessinateur Kokopello a parcouru les couloirs des trois institutions de l'Union européenne, la Commission, le Conseil et le Parlement et s'est rendu dans quatre des pays membres de l'Union européenne, plus au nord et à l'est qu'au sud, ainsi que dans un pays candidat : l'Albanie, et puis l'Ukraine, agressée par son voisin russe, et depuis au centre de beaucoup des problématiques européennes (défense, énergie, production agricole, etc.)

Il y a quelques petites erreurs factuelles, quelques points de vue discutables, mais l'essentiel y est : dire que "c'est la faute de Bruxelles" est une malhonnêteté délibérée basée sur la démagogie.

un livre pédagogique mais pas ennuyeux, bien dessiné.

Un livre à mettre dans toutes les mains. Disons, le plus possible...

 

 

08:32 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, europe

22/11/2023

élargissement de l'Union européenne aux Balkans occidentaux

L'élargissement

Robert Menasse

Prix du livre européen 2024

éditions Verdier

 

Le Conseil européen a décidé d'ouvrir les négociations d'élargissement de l'Union européenne aux pays des Balkans occidentaux, en particulier l'Albanie.

Robert Menasse nous livre un véritable cours de géopolitique européenne à l'occasion d'un roman aux multiples rebondissements.

Le casque de Skanderbeg, conservé au musée d'histoire de l'art de Vienne est volé.

Skanderbeg est le grand héros des Albanais car il a chassé les Ottomans du pays. Sa statue monumentale trône sur la place centrale de Tirana.

Ce que l'on sait moins, et j'avoue que je l'avais totalement oublié, est que Skanderbeg n'était pas musulman mais chrétien, ce qui devrait rassurer les forces hostiles à l'adhésion à l'Union européenne d'un pays majoritairement musulman. Il suffit de voir la consommation d'alcool dans le pays et la tenue vestimentaire des femmes pour être rassuré sur le caractère laïc du pays.

Du coté de l'Union européenne, les fonctionnaires chargés des négociations sont autrichien, et un Polonais totalement opposé au Premier ministre anti-européen de son pays, non reconduit depuis.

S'y ajoutent deux policiers,  un Néerlandais d'Europol, et un Autrichien, nationalité de l'auteur, puisque le vol a eu lieu à Vienne.  Ils enquêtent sur la disparition du casque.

La fin est assez imprévisible, marquée par l'apparition du Covid et l'aggravation du problème des migrants venus du continent africain.

Il y a de l'action, de l'amour et de l'humour. J'ai préféré ce volet au premier "la capitale".

L'Albanie y apparait comme un pays au fort potentiel touristique et à la population sympathique.

 

"Ce qui avait stupéfié Adam, c'était que le Premier ministre polonais ne montrait aucune compréhension pour les problèmes et les espérances des Etats balkaniques qui s'efforçaient d'adhérer à l'UE."

"Certains Etats membres sont opposés à un élargissement comme à un approfondissement de l'UE, en somme ils sont contre l'Europe dont rêvent les bureaucrates de la Commission."

"On commençait pas donner des espoirs  à ces pays, à leur ouvrir des perspectives, on versait des sommes considérables pour engager des réformes et des mesures d'harmonisation, tout cela pour se heurter finalement au veto de divers chefs d'Etat et se contenter de gérer à peu près une situation de blocage."

"Comment peut survivre un esprit de résistance sans espoir, s'il n'est pas fou ?"

 

11:37 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, littérature

01/03/2021

L'Europe vue du cabinet du Commissaire Moscovici

Un sociologue à la Commission européenne

Frédéric Mérand

Presses de la Fondation nationale des sciences politiques

 

Frédéric Mérand est professeur de science politique à l'université de Montréal. Pendant quatre ans il s'est immergé au cabinet de Pierre Moscovici, Commissaire européen, Français et social-démocrate,  et a pu observer le fonctionnement de la "machine" européenne...vu de la Commission.

Beaucoup de projets, et beaucoup de déceptions puisqu'à la fin ce sont les ministres, éventuellement les Premiers Ministres, qui décident, et il suffit d'un petit nombre des 28 pour tout bloquer, même si le Commissaire s'appuie sur l'opinion publique relayée par le Parlement européen, par exemple pour lutter contre l'évasion fiscale.

Parvenir à une décision implique de chercher en permanence des compromis. Heureusement pour Mosco il a bénéficié de l'aide du Président de la Commission, Jean-Claude Juncker.

"A Bruxelles, la gauche c'est le keynésianisme, et la droite c'est la rigueur."

Au cours de ces quatre années, rien moins que la crise grecque.  "Les fiscaux de la troïka cherchaient des domaines où on pouvait couper : la santé, l'éducation..."

"J'ai été ministre deux fois de ma vie en France. Le gouvernement Jospin était le plus à gauche de l'histoire récente, mais aussi celui qui a le plus privatisé" (Pierre Moscovici)

"La démocratie et la lutte contre les inégalités doivent être les piliers de l'Europe" (PM)

Mosco n'a pu obtenir "que le multinationales paient leurs impôts là où elles font leurs profits." ; "La France ne peut pas imposer les bénéfices retirés par Google de la vente de données personnelles des Français."

"D'anciens collaborateurs de Pierre Moscovici comme Stanislas Guerini, Cédric O, Julien Denormandie et Alexis Kohler se joignent à l'équipe du jeune candidat Macron."

"Ni organisation internationale, ni Etat fédéral, l'Union européenne demeurera un régime politique singulier parce qu'il fait place à l'exercice de la démocratie entre des démocraties"

 

 

16:47 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

23/12/2020

Europol en action(s)

Le réveil de la bête

Jacques Moulin

Série noire / nrf / Gallimard

 

Les Etats membres, au nom de leur "souveraineté", ont beaucoup de mal à accepter une structure supra-nationale. Surtout en matière de police.

Mais les criminels se moquent de nos frontières et les franchissent sans problème. Surtout sur des problématiques comme la cybercriminalité et le terrorisme.

En 1999, enfin, a été mis en place "Europol", une agence de l'Union européenne chargée d'appuyer les polices nationales dans la lutte transfrontalière contre les trafics de drogue, la traite des êtres humains, en particulier la pédophilie, et , tout particulièrement contre le terrorisme et la cybercriminalité.

Europol est basé à La Haye. L'actuelle directrice est belge (et non allemande comme dans le roman).  Plus de mille personnes travaillent sous sa responsabilité. Europol doit rendre des comptes au Parlement européen. Nous sommes loin du FBI...mais c'est un début !

Dans le roman, un commandant de police, français, appartenant à la direction antiterroriste d'Europol, enquête sur l'ultradroite et ses tentacules au sein de l'Union européenne, susceptible d'actions violentes, comme on a pu le voir en Allemagne.

L'auteur est journaliste mais il ne se contente pas de décrire car il a suffisamment d'imagination pour provoquer des rebondissements et de l'action qui se déroule à Paris, et ses banlieues,  plus qu'à La Haye.

 

"Deniz bien connu, avec son mépris de caste affligeant.Toujours ce modèle français, bien académique, ou la "culture générale" sert de sésame. Quelle culture ? La leur, bien sûr, sagement transmise de génération en génération dans les lycées huppés de la République égalitaire. En fait, ils ne diffèrent guère dans leur rigidité des écoles coraniques, talmudiques et autres catéchismes. Juste un truc pour conserver l'élite. Des héritiers."

 

 

 

08:39 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, europe

27/04/2020

Une fiction sur le Parlement européen

Parlement

sur france.tv

de Noé Debré

avec Xavier Lacaille, Liz Kingsman

 

Grand débat entre mes ex- collègues, retraités ou en activité.

Cette mini série de 10 fois une vingtaine de minutes fait-elle le jeu des anti-européens en caricaturant les membres du PE, ceux qui travaillent pour eux et le fonctionnement de l'institution ?

Ou faut-il la prendre comme une comédie qui n'a pas vocation à être un documentaire ?

Je dois dire que j'ai été passablement agacé. La comédie n'aurait-elle pas été aussi drôle en étant plus près de la réalité ?

Je crains que les téléspectateurs imaginent que le parlement fonctionne comme montrer dans cette fiction.

J'ai été également agacé par les personnages caricaturaux. J'ai passé plus de trente ans au Parlement européen, j'ai fréquenté des parlementaires européens de presque tous les groupes politiques, de presque toutes les nationalités, mais aucun qui, même de loin, ressemble à l'abruti qui nous est montré.

Et je peux dire la même chose des assistants parlementaires, des fonctionnaires et des conseillers politiques des groupes. La seule qui soit crédible est l'assistante britannique.

Dommage. Une occasion manquée...

 

18:50 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : série télé, europe