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19/02/2016

Brexit

Les Britanniques voudraient que l'Europe soit à leur image. Ils ne sont pas les seuls. Les Français aussi voudraient que les 27 autres pays pensent comme eux !

Mais ce que les Britanniques font systématiquement depuis leur entrée dans le "club", c'est de vouloir en changer les règles, de participer aux négociations pour influencer autant que possible les décisions, pour finalement décider de ne pas en être. Un pied dedans, un pied dehors et des exceptions dans tous les domaines. Et ils en voudraient encore plus ! Avoir un droit de regard sur l'Euro, sans qu'il soit question d'adopter la monnaie unique...Tony Blair le demandait déjà...et Lionel Jospin le refusait !

Les hommes politiques britanniques ont la fâcheuse tendance à déclarer à leurs électeurs que tout ce qui va mal est de la faute de "Bruxelles". Ils ne sont pas les seuls. Comme beaucoup d'autres, les politiciens français, et pas seulement les anti-européens,  ont également tendance à faire la même chose. 

La différence est qu'en Angleterre ces propos sont relayés, attisés, exagérés, par des journaux à grand tirage, au bord de l'hystérie , et en plein dans la caricature et même le mensonge.

Il en résultera très probablement un résultat négatif au référendum, quelque soit le compromis que Cameron pourra arracher de ses 27 homologues.

Cameron sait qu'une sortie de l'Union européenne sera une catastrophe pour son pays. Toutes les études sur la question le montre clairement. La City fait pression sur lui. Mais, pour tenter de contrer la montée du parti nationaliste UKIP,  il a joué un jeu politicien et démagogique qui est en train de se retourner contre lui.

Il ne lui restera plus qu'à négocier un statut de membre "associé", fidèle" au principe qui prévaut depuis le début : un pied dedans, pour influencer les décisions, un pied dehors, pour en être exempté.

 

11:54 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brexit

30/12/2015

"Bruxelles"

Une nouvelle fois agacé. Un quotidien de grande diffusion (Le Parisien/ Aujourd'hui en France) parle en première page d'une "nouvelle règle venue de Bruxelles", et, en page deux "c'est comme toujours avec Bruxelles, on découvre les mesures au moment où elles s'appliquent."

Mais qui est donc ce monstre qui serait anonyme s'il n'était pas nommé "Bruxelles"  ? Et qui prendrait ainsi des décisions qui s'appliquent à tous, sans explications, ni annonce préalable ?

Pourquoi ne pas dire clairement que les décisions sont prises par le Conseil de l'Union européenne qui réunit les ministres des Etats membres, dont la France, bien entendu ? Il siège souvent à Bruxelles, parfois ailleurs...

Pourquoi ne pas dire que ces décisions sont débattues, éventuellement amendées,  au sein du Parlement européen, dont les membres sont nos représentants élus ? Et qui a, dans la plupart des cas, un pouvoir de co-décision avec les ministres...Et il siège à Strasbourg en session plénière !

Les trois premières pages du quotidien sont consacrées à ce dossier sans jamais indiquer quand la décision a été prise, et quelle a été la position du ministre représentant la France, ni des parlementaires français au Parlement européen.

Reste une décision de "Bruxelles" ...

   

10:06 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

17/12/2015

L'Union européenne en voie de disparition

Conférence d'un politologue américain devant un public majoritairement britannique :

La Communauté européenne a eu le mérite d'assurer une paix de longue durée entre les pays européens et a contribué à la prospérité économique, mais l'Union européenne pourrait disparaitre. La preuve par le score du Front National en France, pays habituellement moteur de la construction européenne. Sans parler de la montée des forces politiques anti-européennes dans de nombreux pays membres.

Selon lui, l'Union européenne est actuellement en grandes difficultés pour cinq raisons :

1) Son incapacité à faire face à la crise économique et à prouver qu'elle contribue à faire baisser le chômage. Je pense que c'est malheureusement vrai, et qu'une autre politique aurait été possible, mais il me semble évident que chaque pays individuellement ne peut pas s'en sortir mieux.

2) Elle n'a pas vu venir l'afflux massif de réfugiés et est incapable d'y faire face, et encore moins de trouver des solutions. Je note que la Commission européenne multiplie les propositions...refusées par les Etats membres , qui, majoritairement,  se replient sur eux-mêmes.

3) Le déficit démocratique. Le Parlement européen n'a aucun poids politique (ce qui est faux), fait des dépenses insensées (ce qui n'est que partiellement vrai, cf le "siège" à Strasbourg,  mais infime dans le budget européen). Cet Américain trouve insensé qu'il y ait 24 langues au Parlement européen. Mais pourrait-on exiger d'élus du peuple d'être multilingues ? La comparaison avec l'ONU (5 langues de travail) ne tient pas, car ce sont des diplomates qui siègent dans cette instance.

4) "L'énorme bureaucratie" de la Commission européenne qui multiplie les réglementations tatillonnes et parfois ridicules.

Cela a beaucoup plu au public, majoritairement britannique. Sauf qu'il n'y a pas plus de fonctionnaires à la Commission européenne qu'à la ville d'Amsterdam, moitié moins qu'à la ville de Paris. La réalité est que l'Union européenne est sous administrée. Volontairement de la part des Etats membres, de façon à ne pas gêner les administrations nationales.

Concernant les réglementations : j'aurais aimé rappeler que la Commission fait des propositions, parfois inacceptables, mais que ce sont le Parlement et le Conseil qui décident. Des réglementations communes sont indispensables pour que le marché "commun", ou "unique" existe réellement, pour que les produits de chaque pays puissent être vendus dans tous les pays de l'Union, tout en assurant la protection des consommateurs.

5) Le Brexit : le départ de la Grande-Bretagne porterait un coup fatal à l'Union européenne. Ce que je ne crois pas du tout. Cela montrerait le chemin de la sortie aux pays qui ne se sentent pas à l'aise avec les valeurs de l'Union. La Grande-Bretagne est entrée dans la Communauté européenne pour influencer de l'intérieur les réglementations auxquelles sont soumis ses produits qui se vendent sur le marché européen, et a toujours tout fait pour bloquer le fonctionnement et les progrès de l'Europe. Elle a toujours eu un pied dehors autant qu'un pied dedans. Les choses seraient plus clairs. La City considère que cela serait une catastrophe économique. Mais la démagogie des tabloïds est la plus forte.

 

18:43 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

16/09/2015

Rideau de fer

Nos médias semblent avoir oublié comment est tombé le "rideau de fer" entre l'est et l'ouest de l'Europe.

Tout le monde se souvient de l'ouverture du mur de Berlin. Mais si ce mur était devenu dérisoire à Berlin, c'est qu'il avait été ouvert préalablement ...en Hongrie !

Gulya Horn, alors ministre des affaires étrangères, avait, devant les médias du monde entier, ouvert les barbelés qui séparait la Hongrie de l'Autriche.

J'ai rencontré plusieurs fois l'auteur de cet acte historique. C'était un homme pondéré, et qui parlait peu, mais qui écoutait beaucoup.

Je l'ai rencontré au siège du gouvernement, alors qu'il était Premier ministre, et que Le Pen manifestait sur la place avec ses amis de l'extrême droite hongroise.

Tous pareils les politiques ? La politique menée aujourd'hui par le gouvernement hongrois, très à droite, n'a rien à voir avec la politique menée par le social-démocrate Gulya Horn.

L'un ouvrait des barbelés, l'autre les installe...

 

18:43 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réfugiés, hongrie

27/07/2015

La poudre est-elle la solution ?

A part en Corée du Nord, le monde vit dans une économie de marché.

Dans beaucoup de pays, dont la France, cette économie de marché est pondérée : les gains sont privatisés et les pertes collectivisées. Le sauvetage des banques en a été le plus bel exemple.

Selon la loi du marché, le prix du lait s'effondre en raison de la surproduction. Ce n'est pas nouveau. C'est pour cela que des "prix d'intervention" (prix minimum) européens ont été prévus. Toujours trop bas pour les producteurs.

La "dernière" proposition est, pour "soutenir" le marché,  de faire racheter,  par la Communauté européenne ,  les excédents laitiers pour les transformer en poudre de lait...comme il y a plus de trente ans !

A l'époque nous faisions cadeau de cette poudre de lait aux Africains. Sauf que cette poudre était mélangée à de l'eau qui, en Afrique est loin d'être toujours potable . Quel usage l'Union européenne va-t-elle faire de cette poudre de lait ?

Il faut donc consommer plus de lait en Europe.

Deux pistes :

- En 1954, l'inoubliable Pierre Mendes-France, alors "Président du Conseil" des ministres, faisait distribuer gratuitement du lait aux écoliers.

- En France, il y a des centaines de milliers de personnes qui, en vieillissant, deviennent intolérants au lactose, et ne peuvent donc plus consommer de lait, de yaourts, de fromage blanc, etc.

La Finlande a trouvé le procédé pour produire du lait à 0% de lactose, et tous les produits laitiers qui vont avec. En France, il est possible de trouver du lait à 0,5% de lactose, ce qui est un bon début, mais impossible de trouver yaourts et autres produits laitiers sans lactose. Ce que la petite Finlande peut faire, notre puissante industrie laitière française ne le peut pas ?

 

09:32 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, crise agricole