18/08/2014
Aide humanitaire
Aide humanitaire pour les réfugiés victimes de l'"Etat" islamique.
Les Américains donnent la priorité aux Chrétiens. Les autres sont moins rentables électoralement...
Nous avons pu voir à la télévision les caisses d'aide humanitaire "US Aid". Sur le même modèle, les caisses "UK Aid", "from the British people" !
Mais nulle part, sur nos écrans, de l'aide humanitaire de l'Union européenne...qui est pourtant le plus grand pourvoyeur d'aide humanitaire dans le monde. Y compris en Irak.
Je l'avais remarqué dans des camps de réfugiés, au Darfour et au Timor, par exemple.
La raison en est simple : l'aide humanitaire de l'Union européenne passe par les agences de l'ONU (Programme alimentaire mondial, en particulier) et par une myriade d'ONG, dont certaines en ont fait un véritable business...et n'indiquent jamais que ce qu'elles distribuent vient de l'Union européenne.
Il en résulte un manque absolu de visibilité pour l'Union européenne.
L'essentiel est que les populations dans le besoin reçoivent l'aide, mais les Américains ne manquent pas d'y ajouter leur logo, et de le montrer à leurs contribuables.
Ce n'est pas en se contentant de payer que l'Union européenne pourra améliorer sa popularité.
11:38 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, irak
05/08/2014
Commission européenne : le long processus
Rappel de la procédure :
Après la double élection du Président, par le Conseil européen (Chefs d'Etats et de gouvernements) et par le Parlement européen, chaque Etat membre désigne souverainement un représentant au sein de la Commission. Difficile donc de parvenir à la parité si les Etats ne désignent que des hommes, comme vient de le faire le Président français.
La coutume veut que les "grands" Etats, comme la France, bénéficient d'un poste de vice-président. Il est probable que cela soit encore le cas cette fois.
Ensuite, vient le plus laborieux : la répartition des portefeuilles que le Président de la Commission ne peut attribuer comme il le souhaiterait tant il subit des pressions contradictoires des gouvernements des Etats membres.
La première discussion portera sur le choix du vice-président chargé des affaires étrangères. Il y a quelques années trois Commissaires se partageaient cette responsabilité selon un découpage subtil...comme au sein du groupe socialiste du Parlement européen. Deux candidates en lice : la ministre italienne des affaires étrangères, jugée par les autres pays comme trop inexpérimentée, et la Commissaire sortante qui était chargée de l'aide humanitaire, celle-ci composant l'essentiel de la politique étrangère de l'Union européenne, le reste restant déclaratoire, sur la base du plus petit dénominateur commun. Inconvénient : cette candidate est Bulgare, petit pays peu influent, et PPE, famille politique qui a déjà la Présidence, et qui n'est plus au gouvernement en Bulgarie.
Les socialistes européens ont la fâcheuse habitude de réclamer la responsabilité de la Concurrence...et s'y cassent les dents à chaque fois, ne parvenant pas à changer la logique du système.
Moscovici à l'économie ? Peu probable, mais une responsabilité "sur mesure" devrait lui être trouvée, par exemple sur la "relance", rehaussée du titre de vice-président. N'y avait-il pas flopée de ministres à Bercy dans le gouvernement Ayrault ?
Viendra ensuite une épreuve que nos ministres ne connaissent pas : le passage devant les commissions du Parlement européen, qui n'est pas une sinécure puisque je me souviens qu'à au moins trois reprises des Commissaires sont rentrés piteux dans leur pays dont le gouvernement a été obligé de choisir une autre personne.
La rentrée sera chaude au Parlement européen cet automne, les choix importants car les Commissaires, une fois nommés, contrairement aux ministres, connaissent la durée de leur mandat : cinq ans, sauf accident...
12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
14/07/2014
Première session "ordinaire" du Parlement européen
Le Parlement européen a achevé sa mise en place.
Martin Schulz rêvait de devenir Commissaire européen. Ambition affichée il y a cinq ans déjà. Il espérait que sa campagne comme candidat des progressistes à la présidence de la Commission lui permettrait d'atteindre son objectif. Raté. Chaque pays nomme son Commissaire, et la chef du gouvernement de son pays ne voulait pas de lui. Elle a donc proposé sa reconduction comme Président du Parlement européen, ce qui a été accepté par le président, allemand, du PPE, du même parti que madame Merkel.
Comme je l'expliquais au lendemain des élections européens, le résultat rend obligatoire, sous peine de crise grave, une alliance des progressistes et du PPE, pour contenir ceux qui veulent détruire l'Union européenne et ses institutions. C'est pour cette raison qu'un "cordon sanitaire" a été déployé pour empêcher les adversaires de l'Union européenne d'accéder à des responsabilités au sein du Parlement européen.
Le FN n'a pas été capable de constituer un groupe parlementaire. La France est affaiblie au sein du Parlement européen. Un quart de la représentation française ne sert à rien... Est ce vraiment ce que voulaient les électeurs du FN ?
Le nouveau Président du Groupe progressiste, socialiste et démocrate est un Italien. Logique vu le résultat des progressistes italiens qui prennent, sans surprise, un certain "leadership" dans cette famille politique. Un bémol à la domination germanique, un peu trop marquée ces dix dernières années.
Plus surprenant, l'élection de mon ami espagnol Javier Moreno comme Secrétaire général. Il a commencé sa carrière dans mon équipe. Je suis heureux de le voir à cette place. Et je suis certain qu'il formera une bonne équipe avec le président du groupe, et qu'il saura animer le secrétariat. Mon seul regret : avoir été touché par la limite d'âge...
Javier, fils d'immigrés espagnols, connaît bien le sujet qui constituera le fond du débat de cette semaine au Parlement européen : les négociations sur le projet d'accord commercial entre l'Union européenne et les Etats Unis, et dont les médias n'ont pas fini de parler...
08:47 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
26/05/2014
Parlement européen : la Grosse Koalition rendue obligatoire par le FN et les Eurosceptiques
Moment cocasse hier soir, lors de la soirée électorale sur France 2. Les commentateurs parlaient de politique française quand est arrivée la projection en sièges du futur Parlement européen. Aucune réaction, aucun commentaire, sinon la volonté unanime de revenir à la situation française.
Il s'agissait pourtant d'élire un nouveau Parlement européen...
La poussée de l'extrême droite et des eurosceptiques va avoir un résultat mécanique : pour faire passer la législation européenne, les deux grands groupes, le PPE et les Socialistes et Démocrates vont, plus que jamais, travailler ensemble et chercher des compromis acceptables.
Les Allemands, les Belges, les Autrichiens, sont habitués à ces coalitions centre-gauche/centre-droit.
Notre système électoral à deux tours oblige au clivage, et les électeurs français risquent de ne rien y comprendre.
Et la délégation française va être si faible au sein du Groupe socialiste qu'elle ne pèsera guère.
Le FN n'a pas fini de dénoncer l'UMPS !
16:20 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
25/05/2014
Il faut choisir
Très difficile de comprendre comment fonctionne l'Union européenne. Le principe de la démocratie représentative (celle qui, malgré ses défauts, fonctionne le mieux) est de choisir des représentants à qui nous pourront poser des questions , et qui auront des comptes à nous rendre. Aujourd'hui nous avons l'embarras du choix, mais nous savons bien, parmi les nombreuses listes, celles qui ont une chance d'avoir des élus. Celles qui ont une chance d'avoir des élus qui pèseront au sein du Parlement européen où siègent les députés de 28 pays. Pour choisir vos représentants, aux urnes citoyens !
08:10 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe