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12/10/2012

Succulent

Les saveurs du palais

 

De Christian Vincent

 

Avec Catherine Frot et Jean d'Ormesson

 

 

Jean d'Ormesson est un grand acteur. Comment ne pas s'en douter depuis les années qu'il fréquente les radios et les télévisions ? Mais cette fois ci, c'est officiel. Il a manifestement pris un plaisir jubilatoire à jouer le personnage non seulement du Président de la République, mais surtout de François Mitterrand, que cet éditorialiste du Figaro a beaucoup fréquenté. Même amour et même nostalgie de la France d'autrefois, même enracinement, et même, probablement, nombre de valeurs communes.

Claude Rich avait été pressenti pour le rôle. J'aime beaucoup Claude Rich, mais il nous aurait privés de cette prestation.

 

Le film vaut beaucoup pour les dialogues savoureux échangés avec la cuisinière chargée des repas privés du Président, incarnée par Catherine Frot, toujours impeccable, crédible, humaine, touchante, qui met en valeur la véritable vedette du film : la cuisine française traditionnelle, telle qu'elle se savourait les jours de fêtes. Je parie sur la réédition du livre de recettes d'Edouard Nignon, dont je n'avais jamais entendu parler.

 

A l'ombre du pouvoir, il y a toujours les luttes pour des fragments de pouvoir, les jalousies et les petites batailles reflets des grands enjeux.

Quand la cuisinière "craque" elle part pour l'Antarctique. En réalité,  les scènes ont été tournées en Islande.

 

Christian Vincent, deux Césars en 1991 pour "La Discrète", devrait rencontrer l'appétit du public pour ce film succulent.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/10/2012

Si jeunesse savait...

Camille redouble

 

De et avec Noémie Lvovsky

 

 

Un soir de beuverie, Camille, 40 ans, se retrouve au lycée. Dans son corps de femme de 40 ans, mais les autres semblent la voir comme une adolescente.

Camille redouble. Elle revit cette période de sa vie, en connaissant par avance les déceptions qui suivront ses espoirs. Les chagrins à venir, comme la mort de sa maman.

Pas plausible, mais c'est au cinéma. Manière originale de revisiter le thème du temps qui passe. "Si jeunesse savait..."

 

Les critiques de presse ont encensé ce film que Noémie Lvovsky s'est écrit sur mesure.

Ma réserve vient peut-être du fait que cette adolescence se passe dans les années 80, donc ce n'est pas ma génération, nos mœurs n'étaient pas les mêmes, la liberté adolescente n'était alors que très relative, mai 68, et l'année 69 n'étaient pas encore passées par là...

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

03/10/2012

le roman de Yasmina Khadra au cinéma

Ce que le jour doit à la nuit

 

D'après le roman de Yasmina Khadra

 

D'Alexandre Arcady

 

Avec Fu'ad Ait Aattou, Fellag, Anne Consigny, Anne parillaud, Vincent Perez

 

Avoir vingt ans, non pas dans les Aurès, mais dans une petite ville algérienne, à la fin des années 50, jusqu'en 1962. Là où coexistent Français et Espagnols, Arabes, Juifs et Musulmans. Même si les Européens font bien sentir qu'ils sont les maîtres, et entendent le rester. Une cohabitation qui permettait aux amitiés et amours de jeunesse de durer.

 

Plus qu'une étude politique, le film est une fresque romantique, avec au moins deux histoires d'amour, l'une difficile, l'autre impossible, dans la beauté de paysages magnifiques, même si le film a été tourné en Tunisie et non en Algérie.

 

Une fresque de deux heures quarante, mais que je n'ai pas trouvée trop longue.Probablement grâce à des personnages particulièrement attachants, comme cette Européenne (Anne Consigny) mariée à un pharmacien arabe (Fellag), ou encore Anne Parillaud, incarnant une "cougard" avant l'heure.

 

J'ai parlé à plusieurs reprises de livres de l'écrivain algérien Yasmina Khadra. "Ce que le jour doit à la nuit" avait été élu "Meilleur livre de l'année" en 2008 par le magazine "Lire".

 

 

14:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

28/09/2012

Ours d'argent Berlin 2012

Barbara

 

De Christian Petzold

Ours d'argent du meilleur réalisateur, Festival de Berlin 2012

 

Avec Nina Hoss

 

 

Allemagne de l'Est, dans les années 80. Une jeune femme médecin, souhaitant passer à l'Ouest, est mutée dans un hôpital de province, au milieu de nulle part.

Elle se demande si son médecin-chef cherche à la séduire ou à la surveiller. La police est très ouvertement présente, lui imposant des fouilles, y compris corporelles. En quelques scènes l'ambiance d'un Etat policier est reconstituée. L'inscription "police du peuple" prend toute sa dimension ironique.

 

Inconvénient : pour renforcer le sentiment de paranoïa et d'oppression, de mensonge et de suspicion,  le rythme est lent.

 

La conclusion est sans doute un peu trop idéaliste, mais l'essentiel n'est-il pas que l'amour trouve son chemin malgré les aléas de la politique ?

 

Nina Hoss maîtrise la communication corporelle. Avec peu de mots elle nous fait comprendre toutes les situations, tous les sentiments.

 

09:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

21/09/2012

Qui est Hortense ?

Cherchez Hortense

 

De Pascal Bonitzer

 

Avec Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré, Kristin Scott-Thomas, Claude Rich

 

 

Un enseignant,  spécialiste des civilisations asiatiques, se voit fermement pousser par sa femme, metteur en scène au théâtre,  à intervenir auprès de son père, président d'une section du Conseil d'Etat,  en faveur d'une jeune femme sans papier qui risque d'être expulsée.

 

Cela donne une comédie intellectuelle et sentimentale agréable,  dans le monde bourgeois tel qu'il ne va pas.

 

Sont évoqués :

- la distance des puissants qui veulent se tenir à l'écart de "toute la misère du monde" ;

- la vie des sans-papiers (Isabelle Carré est adorable, mais pas crédible en réfugiée serbo-croate) ;

- les relations fils / père (extraordinaire duo de deux acteurs exceptionnels) ;

- les relations de couple (trop prévisibles) ;

- les relations entre un homme "mûr" et une jeune femme (sans surprise mais pas crédibles).

 

Si vous reconnaissez, dans certaines scènes,  l'intérieur du siège du PCF, vous ne vous trompez pas : le parti loue la salle de son comité central pour le tournage de films, afin d'arrondir des fins de mois devenus difficiles.

 

Le film a été présenté, hors compétition, à la Mostra de Venise.

 

J'ai déjà oublié qui est Hortense. Ne la cherchez pas,  allez voir le film.

 

 

12:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma