Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/02/2022

De la fumée et des cendres

Avec la permission de Gandhi

Abir Mukherjee

éditions Liana Levi

 

1921, Calcutta. Gandhi prône la désobéissance civile, demande aux fonctionnaires indiens de démissionner, y compris les policiers. Le prince de Galles, futur héritier de l'empire est en visite officielle en Inde. Il viendra donc à Calcutta. Les autorités locales voudraient qu'il ne voit rien de la contestation anticolonialiste.

C'est dans ce cadre que survient un assassinat, puis un autre, et un autre encore.

L'enquête est menée par le capitaine Wyndham et son second, le sergent Banerjee. Le premier, opiomane imbibé de wisky",  essaie de se désintoxiquer de l'opium, amené à Calcutta par des Chinois. Le second, même s'il n'a pas suivi l'injonction à la démission, a de fortes sympathies pour la cause indépandentiste, totalement appuyée par sa famille.

Gandhi a beau insister sur la non-violence, un attentat semble être en préparation qui pourrait tuer des dizaines d'innocents, avec "de la fumée et des cendres", titre original, anglais,  du livre.

Une aventure pleine d'actions qui nous transporte dans l'Inde qui va inexorablement vers son indépendance, et ne gardera de l'Angleterre que le cricket.

 

"Le véritable danger ce sont les millions d'opprimés muets qui constituent l'Inde réelle. Pour la première fois, ces masses pauvres, illetrées, sans voix, qui représentent neuf dixième de la population de ce pays sont en marche."

"On ne peut ignorer la provocation que jusqu'à un certain point. Au-delà l'absence de réaction vous fait paraître faible."

 

16:29 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar historique

09/02/2022

Histoire de la gauche en BD

A bâbord, toute !

Jean-Yves Le Naour (historien)

Marko (Marc Armspach) dessinateur

éditions Dunod

 

"Au commencement Dieu était de droite mais Jésus son fils était de gauche", "comme tous les révolutionnaires il a mal fini".

"En 1516, Thomas More est le premier à décrire une société idéale. On appellera ça l'utopie".

"Pour faciliter le comptage des voix, le président a une idée...révolutionnaire ! : les adversaires du veto à gauche, les partisans du veto à droite, et c'est ainsi que la droite et la gauche apparaissent physiquement dans notre histoire."

"Le 17 juillet 1791, la troupe, sur ordre de l'Assemblée, tire sur les manifestants. Ils ont arboré le drapeau rouge de la loi martiale ; de ce jour, le drapeau rouge, couleur du sang des républicains, est devenu celui du peuple révolutionnaire."

"1831 à Lyon, la révolte des canuts constitue la première insurrection sociale de l'ère industrielle"

"Le pape Grégoire XVI en 1932 est le premier à proposer la séparation de l'Eglise et de l'Etat."

"En 1834, Félicité de La Mennais propose que l'Eglise s'appuie sur les évangiles pour embrasser la cause des victimes de l'oppression sociale"

"En 1892, Léon XIII appelle les catholiques à se rallier à la République"

"Toute la première Internationale allait être paralysée par le duel entre Marx et Bakounine"

Demain, des républiques soeurs formeront les Etats-Unis d'Europe" (Jules Guesde)

"Blum appelle à défendre la République contre le fascisme, comme si la République ce n'était pas déjà le fascisme" (Paul Vaillant-Couturier, PCF)

"élections de 1951 : la SFIO tombe à 14%" ; "la SFIO dépérit, désertée par le vote ouvrier et peinant à collecter celui des employés"

"Tentant de reprendre les classes populaires au FN, Jean-Luc Mélanchon remplace le clivage gauche/droite par le clivage peuple/élite."

 

 

08:47 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

06/02/2022

Prise de la Bastille

14 Juillet

Eric Vuillard

éditions Babel poche / Actes Sud

 

Après le succès mérité de "L'ordre du jour" Goncourt 2017, les éditions Actes Sud ont décidé de republié "14 juillet" en livre de poche. Il s'agit d'un récit, comme "L'ordre du jour", "La guerre des pauvres".

Le grand mérite de ce récit est de donner de la chair à tous ces personnages du peuple de Paris qui vont faire tomber le symbole de l'arbitraire. Parmi ceux qui se trouvaient devant les fossés de la Bastille, je note un "Valin" de 22 ans.

Le 14 juillet commence le 28 avril quand les ouvriers d'une manufacture royale, menacés d'une baisse de salaire, se révoltent. Révolte durement réprimée par les soldats. "On parle de plus de 300 morts. On raconte qu'à part celle du 10 août 1792, ce fut la journée la plus meurtrière de la Révolution."

"La nuit du 14 juillet  fut sans doute la plus agitée, la plus heureuse, mais aussi la plus tourmentée qu'une ville ait jamais connue"

"La France était un pays jeune, incroyablement jeune. Les révolutionnaires furent de très jeunes gens."

"La France était ouverte aux marchandises anglaises, et les riches clients s'adressent à présent à des fournisseurs étrangers qui vendent à meilleur prix. Des ateliers ferment, on réduit les effectifs."

"C'est depuis la foule sans nom  qu'il faut envisager les choses. Et l'on doit raconter ce qui n'est pas écrit."

 

17:14 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire

23/01/2022

Soeur de François 1er, grand-mère d'Henri IV

Marguerite de Navarre

Perle de la Renaissance

Patricia Eichel-Lojkine

éditions Perrin

 

Volontaire, ou pas, la géographie des rues parisiennes fait déboucher la rue de la Ferronnerie, celle dans laquelle Henri IV a été assassiné, place Marguerite de Navarre, sa grand-mère.

Mais c'est peut-être en tant que soeur de François 1er que Marguerite de Navarre est restée dans notre histoire, l'encourageant à pratiquer une certaine tolérance envers les protestants. Ce qui a été le cas jusqu'au jour de l'apposition d'une affiche sur la porte de sa chambre.

Marguerite est restée fidèle à l'Eglise catholique et romaine ce qui ne l'a pas empêché de militer pour la traduction en français des textes religieux. Son royaume de Navarre était un lieu d'asile bien connu de ceux qui étaient pourchassés par les autorités religieuses.

Patricia Eichel-Lojkine enseigne la littérature française du XVIe siècle à l'université du Mans. Il est donc normal qu'elle attire notre attention sur l'oeuvre littéraire de Marguerite de Navarre que j'avoue ne pas connaître.

 

"Nulle part il n'y a moins de chasteté que chez ceux qui en ont fait le voeu" (Marguerite de Navarre)

"j'ai appris à vivre plus de papier que d'autre chose (Marguerite)

"Entre 1535 et 1539 , 38 personnes , dont 23 à Paris, sont condamnées à mort pour hérésie par le parlement de Paris" "Marguerite préfère se souvenir du jeune François ouvert aux idées nouvelles"

"Quand des jeunes filles disent regretter de n'être pas nées homme, ce n'est pas un aveu d'imperfection mais l'expression indirecte de leur condition d'opprimées."

 

 

 

 

16:06 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

12/01/2022

L'Indochine vers l'indépendance

Une sortie honorable

Eric Vuillard

éditions Actes Sud

 

Un récit, comme "L'ordre du jour" qu'il ne faut surtout pas manquer. Dans ce  nouveau récit, l'Indochine est à l'ordre du jour. Ou plutôt la fin de la colonisation française dans cette région du monde.

 

"Il faut voyager" écrivait Montaigne. "Cela rend modeste" ajoutait Flaubert"

"Le président reboutonna sa veste, comme les hommes d'affaires et les politiciens sont accoutumés à le faire par une sorte de réflexe conditionné. Les ouvriers, les employés des postes, les cheminots, les grutiers ne reboutonnent jamais leur veste."

"Les politiciens sont experts en toutes sortes de roublardises, ils jouent, le plus souvent fort mal, toujours le même rôle.

"Nous sommes les choses que nous possédons"

"De Lattre de Tassigny, Haut-Commissaire et commandant en chef en Indochine sera l'un des premiers à faire un usage massif du napalm."

"L'Amérique finançait désormais 40% du coût de la guerre."

"Dès le début de la guerre, la banque avait discrètement arrêté d'investir, elle s'était très vite débarrassée de ses positions indochinoises, faisant transiter ses fonds vers des cieux plus cléments."

"Les politiques étaient responsables d'avoir soutenu, contre les intérêts du peuple, une guerre inefficace, meurtrière, et d'avoir menti sr nos intentions et nos chances réelles de victoire. Ils avaient célébré sans cesse, bêtement, avec une mauvaise foi outrancière, nos soldats, quand c'était principalement des Arabes, des Vietnamiens ou des noirs qui mourraient , puisque l'essentiel de notre armée était alors composé de tirailleurs."

"Dans l'espérance dérisoire d'une sortie honorable, il aura fallu trente ans, et des millions de morts ("autant que de Français et d'Allemands pendant la Première Guerre mondiale"), et voici comment tout cela se termine ! Trente ans pour une telle sortie de scène. Le déshonneur eut peut-être mieux valu."

 

 

15:05 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire