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25/01/2012

un président à la solde du business

Business i$ Business

 

Lindingre & Julien / cdm

 

Editions Drugstore, avec Rue 89

 

 

Un fabriquant d'armes qui possède journaux, magazines, radios, télés, et qui tire les ficelles des marionnettes que sont le président de la République, les ministres, les journalistes.

Un président caricatural qui séduit une journaliste, l'abandonne, avant de séduire une chanteuse de variétés.

Une politique étrangère conditionnée par les exportations des amis industriels du président, oublieuse des droits de l'Homme.

Une politique africaine néocoloniale.

Une politique industrielle électoraliste.

Un spécialiste, de gauche, ayant construit sa célébrité dans l'humanitaire, qui accepte de devenir ministre d'un gouvernement de droite, tandis que son épouse est nommée responsable d'une télévision publique.

Un professionnel de la pub qui sert d'intermédiaire.

Un humoriste de gauche nommé responsable d'une radio du service public, pour mieux le museler.

Des "services rendus" entre gens du même monde.

Des charters de journalistes pour suivre le président.

Des journalistes pour "cirer les pompes".

Un philosophe médiatique qui a besoin de financement pour son prochain "film concept".

Une méga fête sur le superbe yacht d'un ami riche, avec toutes les vedettes du showbiz, parfois plus d'hier que de demain.

Quelle imagination !

Et Vive la France...

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, politique

24/01/2012

les équipes des candidat(e)s

Elysée 2012

 

Les hommes de l'ombre

 

Elisabeth Chavelet et Mariana Grépinet

 

Editions Robert Laffont

 

 

Deux journalistes, de Paris Match,  enquêtent sur les entourages, nombreux, des candidat(e)s à l'élection présidentielle : famille, amis, spécialistes de la communication, des sondages, financiers, intellectuels, "des gens capables de monter des coups", etc. "Tous des bosseurs acharnés". "Derrière chacun d'entre eux il y a des équipes. Des équipes qui soutiennent, qui encouragent, qui alimentent en idées." "Garder les gens exige des compromis, ça demande de cajoler, de flatter, de solliciter, de se souvenir des anniversaires"

"Un candidat a tendance à privilégier ses amis, ceux qu'il fréquente de longue date".

"Le Président ne peut s'empêcher, un jour ou l'autre, d'humilier, de casser, d'injurier au besoin ses interlocuteurs".

"La politique ce n'est pas meetic, on y va pas pour se faire des amis".

"François Hollande est capable de comprendre et de saisir ce que son adversaire a dans la tête".

"L'exception française, la France nombril du monde, touchée par la grâce, bénie des dieux, tout cela c'est du passé".

"Les Français ne supportent pas de voir se dégrader l'éducation, la santé, mais aussi la police".

"Rien n'est pire que le sentiment de déclassement". "Tel est le vrai malheur : l'avenir n'est pas prometteur"

"Le problème des politiques, c'est qu'ils vivent avec des riches, alors qu'eux mêmes ne le sont pas"

"La rime n'est pas riche entre intellos et Sarko"

"Nicolas n'a d'admiration que pour trois sortes de gens : les vedettes du showbiz, ceux qui font des affaires et du fric, et les grands religieux détachés du monde."

"La reconnaissance est une maladie du chien, non transmissible à l'homme"

"En politique, comme dans  bien d'autres domaines, rien ne se joue sans l'accord de la famille"

"Les Français apprécient le côté irrationnel de la politique"

"On gagne parce qu'on porte en soi l'envie de l'emporter"

 

08:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

21/01/2012

prix du quai des orfèvres 2012

L'hermine était pourpre

 

Prix du quai des orfèvres 2012

 

Pierre Borromée

 

Editions Fayard

 

 

L'épouse d'un avocat est sauvagement assassinée.

Le juge d'instruction, oubliant qu'il doit "instruire" à décharge autant qu'à charge,  pense tenir le coupable idéal : le mari.

Le commissaire de police essaie d'aller plus loin.

Le lecteur est lancé sur plusieurs fausses pistes. Aucun mobile n'est crédible.

 

L'enquête nous plonge plus dans le milieu judiciaire que dans le monde policier, ce qui est inhabituel pour le prix du quai des orfèvres.

Une véritable leçon de procédure pénale.

Le dénouement est inattendu.

 

 

"La vie des autres ne valait que le prix que l'on voulait bien donner à la sienne"

 

"Il regarda son chef avec l'air de reproche complice d'une femme qui n'arriverait pas à croire aux compliments exagérés d'un mari soupçonné de moquerie".

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

19/01/2012

une analyse géopolitique pour mieux comprendre nos banlieues

La question postcoloniale

 

Une analyse géopolitique

 

Yves Lacoste

 

A l'université (Vincennes à ses débuts post 68), j'ai eu la chance d'avoir Yves Lacoste comme professeur. Géographie du développement. La géopolitique ne s'était pas encore imposée. Le dernier livre d'Yves Lacoste démontre bien que la géopolitique se trouve au carrefour de la géographie, de la politique et de l'histoire, pour traiter des "rivalités de pouvoir sur des territoires".

 

Il traite de la question postcoloniale essentiellement en France, mais ses rappels sur les conquêtes coloniales et les luttes pour l'indépendance,  n'oublient pas les Empires arabe, ottoman,  britannique, russe, japonais, chinois et espagnol.

 

Quelques films, et documentaires,  français récents ont rappelé la lutte, sanglante,  des Algériens pour l'indépendance de leur pays. Yves Lacoste relève un paradoxe : pourquoi tant de ces combattants pour l'indépendance d'avec la France ont-ils choisi d'y vivre, plutôt que de contribuer à la construction de leur pays enfin libre ? La raison n'est pas uniquement économique. "En 1962, les partisans du MNA qui avaient échappé aux tueurs du FLN, ne voulurent pas rentrer en Algérie". Et l'"Armée de Libération Nationale", commandée par Boumedienne, qui se trouvait à l'extérieur des frontières algériennes, a écrasé dans le sang les maquisards kabyles. "Nombre de combattants kabyles parvinrent à fuir vers la France que beaucoup connaissaient déjà."

"Pour les dirigeants algériens, l'exode de leurs opposants vers la France étaient somme toute une solution commode".

"De par l'installation définitive de leur famille en France, les Algériens ont contourné la prescription coranique selon laquelle un musulman ne doit pas aller vivre-et encore moins avec sa femme- dans un pays non musulman où les règles de l'Islam n'ont pas force de loi".

"Aujourd'hui, les islamistes aspirent à ce que certains quartiers, certains "grands ensembles" deviennent des enclaves musulmanes."

 

Yves Lacoste explique comment les "grands ensembles" sont devenus des "points chauds" de la question postcoloniale. Rappel historique que j'ai vécu, comme locataire puis comme maire-adjoint chargé du logement dans une ville de la banlieue parisienne.

Quand notre génération de "baby-boomers" est arrivée à l'âge de l'indépendance, il y avait pénurie de logements en France. J'ai été heureux de quitter mon studio à la limite de l'insalubrité pour emménager dans un logement HLM loin du centre ville, mais neuf, avec "tout le confort". J'y côtoyais plusieurs de mes anciens professeurs de lycée.

Quelques années plus tard, en tant que maire-adjoint chargé du logement, j'ai tenté de préserver cette mixité sociale. Combat perdu pour deux raisons : la préfecture nous obligeait à prendre en priorité les familles les plus nombreuses et les plus pauvres, très souvent issues de l'immigration, et les familles des classes moyennes étaient surtaxées, ce qui les incitait à partir vers des lotissements pavillonnaires,  en ayant recours aux crédits immobiliers largement proposés, sur 20 ans et plus. C'est ce que j'ai fait, moi aussi. "Cela eut rapidement des effets sur le peuplement initial de ces "grands ensembles", spécificité française, devenus "zones sensibles", particulièrement touchées par le chômage (le double de la moyenne)".    

 

 

Je ne savais pas qu'après la guerre, ce sont les "Békés" qui étaient en faveur de l'indépendance de la Martinique et de la Guadeloupe, "pour ne pas avoir à appliquer les lois sociales françaises", contre l'avis d'Aimé Césaire qui réclamait un transfert de fonds de la métropole vers les territoires d'Outre-mer.

Logique, puisque, dans le même esprit, "les mouvements d'indépendance des colonies d'Amérique ont eu lieu sans la participation des "indigènes".

C'est également à la lecture de ce livre que j'ai appris que les ghettos ont été créés "pour que les rabbins puissent mieux contrôler les fidèles".

 

Un livre passionnant.

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

18/01/2012

les Gaulois en BD

L’Histoire de France pour les Nuls, en BD

1 Les Gaulois

Jean-Joseph Julaud, Laurent Queyssi (scénario), Gabriele Parma (dessins)

Editions First

 

Mon petit fils Paul (13 ans), s’est spontanément plongé dans la BD. Ce qui est bon signe pour lui et pour l’album.

Le dessin et les couleurs sont attractifs. Les histoires, centrées sur le territoire qui deviendra la France,  bien scénarisées.

La préhistoire est « expédiée » en une page.

L’Histoire commence donc en -800 avec l’arrivée des Celtes, venus d’Asie centrale,  armés de longues épées de fer. Envahisseurs, « galates » en latin, Galli, Gaulois. Brillante civilisation celte qui se développe pendant deux siècles au contact des Grecs et des Etrusques.

Et puis l’arrivée des Romains qui fondent Narbonne, après que Fabius ait battu le roi des Arvernes. Puis le gouverneur de la Gaule transalpine, Caius, Julius César qui écrase les Helvètes avant de se heurter à Vercingétorix, dont le nom signifie : « le roi suprême de ceux qui marchent à l’ennemi ».

Avant que tout le monde ne profite de deux siècles de paix romaine.

Vers 400 de nouveaux envahisseurs, Goths, chassés par les Huns d’Attila,  arrivent de l’Est, et ces barbares mettront à mort l’Empire romain : fin de l’antiquité et début du Moyen-âge.

Les dernières pages sont consacrées à la naissance de la dynastie mérovingienne, établie à Tournai, et au plus célèbre de la famille : Clovis, qui agrandit son royaume, avant que celui-ci ne soit partagé entre ses fils à sa mort.

1200 ans en moins de 50 « planches » : il est évident que l’on ne rentre pas dans les détails…

08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd