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30/10/2011

Républicains ou Vendéens ?

L'énigme de la rue Saint-Nicaise

 

Laurent Joffrin

 

Editions Robert Laffont

 

 

Il n'y a pas d'énigme de la rue Saint-Nicaise. Le jour de Noël 1800, "qu'un arrêté du gouvernement venait de rétablir après sept ans d'interdiction révolutionnaire", le Premier Consul échappe à un attentat (une bombe dissimulée dans une charrette, rue Saint-Nicaise), en se rendant à l'Opéra. Les coupables sont connus. D'où la difficulté d'en faire un roman. Laurent Joffrin, brillant journaliste du Nouvel Observateur puis de Libération,  y parvient en romançant l'enquête qui conduit à la vérité.

 

Au temps du nazisme les coupables se devaient d'être juifs (voir ma note sur "La pâle figure"), au temps de l'apartheid d'être noirs (voir ma note sur "Justice dans un paysage de rêve"), Bonaparte, à ce moment politique, qu'il voulait de réconciliation nationale, avait besoin qu'ils soient républicains. "C'est une course entre la politique et la justice. La justice a trois longueurs de retard...Comme toujours."

 

A l'occasion de l'enquête, le lecteur rencontre non seulement Napoléon, mais aussi Fouché, "trop républicain" dont "l'intelligence avait atrophié le cœur",  Madame Récamier, Madame de Staël..."Là où se croisaient les passions les plus grandes, celles qu'attisent la luxure, l'argent et le pouvoir". "L'or et la galanterie sont des ingrédients de la politique".

Avec des retours en arrière vers la terrible guerre de Vendée.

 

 

"Il n'y avait plus de privilèges, sinon ceux que l'on se taillait soi-même"

 

"Les principes veulent une liberté de religion, mais non une obligation de culte"

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

29/10/2011

l'étincelle qui a embrasé le monde arabe

Par le feu

 

Récit

 

Tahar Ben Jelloun

Membre de l'Académie Goncourt

 

Editions NRF / Gallimard

 

 

Dans une fiction, sous forme d'hommage, Tahar Ben Jelloun raconte les jours qui ont précédé le sacrifice, par le feu, de Mohamed Bouazizi, jeune diplômé mis dans l'impossibilité de survivre en vendant des fruits et légumes.

 

"A force d'être écrasé, humilié, nié dans sa vie, il a fini par devenir l'étincelle qui embrase le monde"

 

 

"Le croyant est disposé au malheur ; Dieu le met à l'épreuve ; alors patience..."

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

27/10/2011

Dessins d'actualité

Dégage !

 

Tunisie, Egypte, Libye, Syrie : le temps des révolutions

 

Cartooning for peace / Dessins pour la paix

 

Editions Fetjaine

 

 

L'association "Dessins pour la paix" a été créée en 2006. Plantu est un de ses fondateurs. J'ai parlé dans ce blog de leur exposition organisée à Paris l'année dernière.

 

Autour du thème des mouvements en faveur de la démocratie qui ont lieu dans le monde arabe depuis bientôt un an, cet album rassemble quelques excellents dessins, expression des ces révoltes.

Les lecteurs de "Courrier international" retrouveront avec plaisir le Suisse Chapatte et l'Algérien Dilem.

Les dessinateurs viennent du Tchad, d'Argentine, d'Israël, d'Egypte, d'Espagne, du Maroc, de Palestine, de Colombie, de Madagascar.

L'expression est plus courageuse pour ceux qui vivent sur place.

J'ai particulièrement aimé les dessins du Syrien Hajo.

Et, bien entendu, Plantu, dont je ne me lasse pas.

Tous les dessins sont pertinents et impertinents.

Généralement de grande qualité graphique.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd

24/10/2011

anniversaire en photos

60 ans de Paris Match

60 photographes

 

Editions La Martinière

 

 

En couverture BB, à 18 ans, posant sur les toits de Paris, en Noir et Blanc.

 

60 ans de Paris Match, ce sont 60 années d'histoire(s) contemporaine(s), vue(s) dans le viseur d'un appareil photo.

 

L'ouvrage commence par les couvertures les plus significatives.

Du sport, des scènes de guerre, en noir et blanc ou en couleurs, mais surtout beaucoup de portraits de célébrités que l'on appelait pas encore les "people" : actrices, acteurs, princesses, politiques, voyous, criminels, écrivains, mannequins, et même les photos des photographes eux-mêmes.

C'est par photographe que les photos sont classées et non par thèmes, ou par ordre chronologique, et cela est un peu déroutant.

 

Un album "collector", comme on dit aujourd'hui.

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

23/10/2011

Berlin et Vienne après guerre

Un requiem allemand

 

Philip Kerr

 

Troisième tome de la "trilogie berlinoise"

 

Prix des lecteurs 2010 Livre de poche policier,  N°31644

 

 

1947. Le détective privé Bernard Gunther ne s'attarde pas longtemps à Berlin, qui a reçu 75 000 tonnes de bombes. "Berlin ruinée par la vanité des hommes". Il a froid et il ne mange pas à sa faim. Sa femme flirte un peu trop avec un officier américain. ("Les seules femmes en qui on peut avoir confiance, ce sont les femmes des autres".) Il tue un soldat russe qui tentait de le dépouiller. Il accepte une mission à Vienne.

 

Contre forte rémunération, il doit prouver l'innocence d'un de ses anciens adjoints de la police berlinoise. Il croisera la route d'une association de "vieux camarades", ces anciens SS qui se font passer pour morts, que les Américains recyclent dans l'anticommunisme et les Russes dans le goût de l'ordre. "La Ratline était la principale filière d'évacuation clandestine des nazis recherchés". "Aujourd'hui, on croirait qu'ils n'ont été qu'une poignée". "Il existait une certaine base théologique pour refuser l'idée d'une culpabilité allemande collective. La culpabilité, expliquaient les prêtres, est une affaire personnelle entre un individu et son Dieu".

 

Les agents sont parfois doubles, sinon triples. Le "Troisième homme" et John Le Carré ne sont pas loin.

 

Avec le style caractéristique de Philip Kerr : "mon crâne palpitait comme les flancs d'un doberman excité." ; "La matinée était plus froide qu'un couteau de circoncision".

 

 

"Le langage bureaucratique était la seule langue qu'un Britannique pourrait parler en dehors de la sienne"

 

"Une très jolie fille doit veiller à se partager équitablement entre tous"

 

"Le mythe d'une armée française victorieuse est une idée presque insupportable pour un Allemand"

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature