14/07/2013
Défilé militaire
Quelle serait la situation dans le Sahel, dans le nord du continent africain, si l'armée française n'était pas intervenue de façon décisive alors que des colonnes armées de djihadistes descendaient sur Bamako ? Quelle serait notre sécurité en Europe si tout le Mali était devenu la base arrière des mouvements terroristes et trafiquants de drogue ? L'armée malienne est descendue en tête de cortège. La mission européenne a beaucoup de travail en perspective pour en faire une véritable armée opérationnelle, capable d'utiliser sa force pour d'autres choses que des Coups d'Etat. Une pensée pour les soldats qui sont tombés au combat. Soldats français, mais aussi, ne les oublions pas, soldats tchadiens.
12:51 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 14 juillet
23/11/2009
QG de l'OTAN
Réunion au Quartier général de l'OTAN
Les intervenants de l'OTAN étaient des diplomates, dont le Secrétaire général adjoint, Claudio Bisogniero, et des analystes politiques.
Les relations UE / OTAN
La PESD a toute sa place dans l'architecture européenne de sécurité.
Chaque organisation a ses contraintes propres et ses spécificités.
L'avantage de l'UE est d'avoir une approche civilo-militaire. Aucune crise ne peut avoir une solution uniquement militaire. Il est important d'avoir une approche globale. Il faut renforcer le "partenariat stratégique".
21 pays font partie des deux organisations.
Tous les pays de l'UE et de l'OTAN diminuent leurs budgets consacrés à la défense : il faut mutualiser pour optimiser.
Les questions commencent par : qu'est-il possible de faire ensemble ? Comment le faire, en allant plus loin que Berlin + ?
Il y a, dans les opérations, OTAN et PESD, de plus en plus de contributeurs qui ne sont ni de l'UE ni de l'OTAN.
Les pays neutres, et des pays non membres de l'UE, participent à des opérations PESD. Même les USA à EULEX.
L'Afghanistan
C'est la priorité n°1 de l'OTAN.
La situation est critique.
Il y a besoin de formateurs (militaires et police) autant que de combattants.
Le rôle des civils (UE et ONG) est essentiel.
Les rotations sont trop rapides : les gens ont à peine le temps de s'habituer et de comprendre qu'ils repartent.
Pour les Pachtounes, il n'y a pas de frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.
Il y a un manque de coordination évident entre les intervenants : c'est le rôle de l'ONU. L'OTAN accepte d'être coordonnée avec les autres par l'ONU.
Les relations avec la Russie
Les relations sont difficiles depuis l'indépendance du Kosovo, et surtout depuis la guerre en Géorgie.
On peut se demander s'il y a des valeurs communes, mais il y a des intérêts communs, à commencer par l'Afghanistan, et les missiles nucléaires, ainsi que la lutte contre le terrorisme et la piraterie.
Sur l'Iran, la Russie semble jouer un jeu trouble sinon double. Elle est bien pourvue en protection contre d'éventuels missiles nucléaires iraniens. Ce qui n'est pas le cas pour les membres de l'OTAN.
La Russie participe à des opérations de l'OTAN, mais ne supporte pas l'adhésion à l'organisation de pays qui étaient dans le giron de l'URSS, en assimilant l'OTAN et les USA.
La présence de troupes russes en Géorgie et en Moldavie trouve que le Traité commun n'est respecté que d'un côté.
Mais la Crimée n'est pas la Géorgie, et il est possible d'espérer que la Russie n'y prendra pas une décision unilatérale.
La Russie a diminué sensiblement ses forces conventionnelles, nombreuses mais équipées par des technologies obsolètes.
Les armes nucléaires des pays de l'OTAN ont diminué de 95% depuis la fin de la guerre froide.
L'élaboration du nouveau "concept stratégique"
L'OTAN doit s'adapter au 21ème siècle, à la fin de la guerre froide, et à l'apparition de nouveaux défis comme le terrorisme, le cyber-terrorisme, le changement climatique, etc.
Le Sommet de Lisbonne, en novembre 2010, devra adopter un "nouveau concept stratégique".
Concernant les troupes, la priorité devient leur capacité à se "projeter", à se "déployer" sur des théâtres extérieurs, et non à protéger des territoires.
Les ministres examineront en mai une première mouture préparée par un groupe de 12 experts présidé par Madeleine Allbright. De nombreux séminaires seront organisés, avec des universitaires, des militaires, et l'Union européenne.
Il faudra tenir compte des changements intervenus dans le Traité de Lisbonne (clause d'assistance mutuelle).
L'OTAN a des partenariats avec de nombreux pays, y compris Israël et six pays arabes, mais l'article 10 ne prévoit l'adhésion que pour les pays "européens".
08:26 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
20/10/2009
ne pas avoir peur des mots
Protéger les populations "dans le cadre de la Politique Européenne de Défense"
Après le massacre du 28 septembre, à la demande de l'opposition guinéenne, la Communauté Economique Des Etats de l'Ouest Africain (CEDEAO) a lancé un appel à la "communauté internationale" pour qu'elle déploie en Guinée une force neutre (des "casques blancs") pour protéger la population et les opposants.
Le Parlement européen s'apprête donc à voter une résolution demandant au Conseil de l'Union Européenne, d'étudier les possibilités de répondre à la demande de la CEDEAO, pour organiser une mission de soutien à une force africaine d'interposition "dans le cadre de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense", afin de mettre à disposition de cette force les moyens nécessaires pour accomplir sa mission, ainsi qu'une mission civile à plus long terme pour contribuer à la réorganisation des forces de sécurité.
Moment difficile pour les communistes européens et apparentés : ils sont en faveur d'une telle action, mais sont contre la "Politique Européenne de Défense", par principe.
Pourtant, la "Politique Européenne de Défense" n'a pas pour but de défendre l'Europe, mais uniquement ce genre d'opérations de protection des populations et des organisations humanitaires, comme les militaires européens l'ont fait au Tchad, en RD Congo, au large de la Somalie, etc.
La preuve de l'existence d'un gâteau, c'est qu'on le mange. La preuve de la "Politique Européenne de Défense", ce sont ses missions.
Mais certains, par idéologie, refusent d'avaler l'étiquette...
17:55 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guinée
09/09/2009
PESD : les priorités de la Présidence suédoise
PESD : Les priorités de la Présidence suédoise
La Présidence constate que des progrès extraordinaires ont été faits en 10 ans et qu'il y a une demande croissante de missions PESD.
1) les "groupements tactiques" (battle groups") : jamais utilisés ! Pourquoi ? Faut-il changer les conditions de leur utilisation ?
2) surveillance maritime : besoin d'augmenter les capacités, mais surtout la coordination et l'interopérabilité.
3) industries de la défense : la réalisation du marché intérieur européen nécessite des marchés publics et des appels d'offre à l'échelle de l'Union européenne.
4) améliorer les relations UE / OTAN, pour assurer la sécurité des militaires en opération et une meilleure utilisation des ressources.
5) missions civiles : il y a une demande croissante ; la Suède s'en félicite, mais il est beaucoup plus difficile de trouver des policiers et des magistrats volontaires, que des militaires.
6) améliorer la vitesse de déploiement, avec des accords cadre pour les équipements afin d'éviter la répétition de la procédure des appels d'offres.
7) améliorer la synergie civil/militaire grâce à des éléments logistiques communs.
8) mettre sur pied des formations communes, préparant les missions communes.
13:36 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité, défense
07/09/2009
la PESD a 10 ans
Echange de vues avec le général Bentégeat, Président du Comité militaire de l'UE
Général Bentégeat :
La PESD a 10 ans, mais elle est réellement née en 2003 avec l'adoption de la "Stratégie Européenne de Sécurité" et la mise en place des premières missions.
Depuis les esprits ont évolué, du fait de la réalisation des missions qui, pour la plupart, ont été des réussites.
Son rôle est différent de celui de l'OTAN : elle n'a pas les mêmes moyens, et pas les mêmes objectifs.
La PESD doit faire face aux missions de Petersberg, mais n'est pas en mesure d'affronter un conflit majeur comme l'Afghanistan, inenvisageable sans les moyens militaires américains.
La structure militaire permanente de l'OTAN = 15.000 militaires, l'UE = 200.
L'OTAN a la responsabilité de la défense collective, de ses pays membres.
L'UE a l'avantage d'avoir une approche globale et intégrée.
L'UE est bien meilleure dans le rapport coût/efficacité.
L'intégration civilo-militaire de l'UE est un succès, et a été largement renforcée depuis trois ans. L'UE a l'avantage d'avoir les moyens civils de la Commission.
Dans le cas de la Géorgie, la mission "civile" (en réalité majoritairement composée de gendarmes, qui sont des militaires) n'a pu être déployée si rapidement qu'en raison des moyens logistiques militaires.
Pour certaines opérations, l'UE seule pouvait être acceptée.
S'il y a parfois compétition, elle est politique et non militaire.
Le recyclage des hélicoptères de fabrication russe, et des équipages, est un projet commun UE/OTAN.
La PESD dispose d'une bonne cellule de "veille" et d'une capacité de planification "de précaution", et de réalisation des opérations décidées par le Conseil.
Il y a, au sein du Conseil, une petite majorité en faveur d'un QG permanent, qui ne se fera pas sans le "feu vert" américain.
Capacité de "mobilisation" : en 2000 le Conseil a fixé l'objectif à 60.000 militaires, en simultané. Il s'agit d'une ambition. La réalité est un peu plus difficile. Pour le Tchad, il a fallu 6 mois pour trouver tous les contributeurs.
La non utilisation, à ce jour, des "battle groups", mobilisables en moins de 15 jours, n'est pas un problème militaire, mais de volonté politique.
La lutte contre l'immigration illégale n'est pas un problème militaire, même si des moyens militaires sont utilisés (marine et aviation). L'OTAN participe également car les filières sont les mêmes que pour le terrorisme.
Malheureusement, les moyens militaires de l'UE ne peuvent être utilisés qu'en dehors de l'UE, même en cas de catastrophes naturelles. Il faut alors des accords bilatéraux...ou avoir recours à l'OTAN.
Sur le Traité de Lisbonne, les consignes sont claires : silence !
En raison de la crise économique mondiale, il faut s'attendre à de nouveaux foyers de tension dans les pays les plus pauvres.
Missions en cours :
Bosnie-Herzégovine : la mission pourra-t-elle être transformée en mission d'assistance et de formation ? Des blocages politiques locaux persistent. La lassitude des contributeurs (depuis 1995) est sensible, ce qui représente des risques.
Atalanta : 11 navires participent à l'opération + des avions ; manque un navire de ravitaillement.
Sur place se trouvent également des navires de l'OTAN, des USA, de la Russie, de la Chine, etc. L'ONU est responsable de la coordination.
La mission de l'UE escorte les navires du PAM et de l'AMISOM.
Cette année 108 attaques ont eu lieu. 80 ont été contrées. 68 pirates ont été arrêtés.
Le coût commun (8 millions d'euros) est faible comparé au montant des rançons.
L'opération se poursuivra en 2010, mais les causes profondes se trouvent dans la situation somalienne.
La lutte contre le blanchiment de l'argent des rançons est également indispensable...et très difficile !
Il a été décidé d'apporter un soutien renforcé à l'AMISOM, au gouvernement somalien, à la coopération militaire navale des Etats de la région.
08:50 Publié dans sécurité, défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité, défense