Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/07/2008

14 juillet

Les militaires défilent, mais n'en pensent pas moins

 

 

 

 

C'est toujours un grand honneur pour un militaire de défiler sur les Champs Elysées, le jour de la fête nationale.

 

Le moins que l'on puisse dire est qu'il y a, pour le moins, du "vague à l'âme" entre les militaires et le pouvoir, surtout à l'égard du Président de la République, chef des armées.

 

Depuis qu'il n'y a plus de "service militaire" pour les jeunes hommes, le lien entre l'armée et la Nation doit passer par d'autres canaux.

 

Il ne passe pas, ou peu, par l'intermédiaire des élus. Il y a peu,  le Président de la République française a annoncé l'envoi d'un millier supplémentaire de militaires français en Afghanistan devant le Parlement...britannique !

 

La fermeture, annoncée,  de dizaines de casernes et d'établissements militaires partout en France, bien entendu sans concertation avec les élus locaux,  fragilise également ce lien entre l'armée et le pays...et rétrécie les possibilités de mutations et de promotion de ces professionnels salariés. 

 

Le drame de Carcassonne (des balles réelles pour un exercice de démonstration) a été un traumatisme pour tous les militaires, habitués à respecter des consignes strictes de sécurité.

 

Les déclarations du Président de la République, les traitant collectivement "d'amateurs", ont choqué ces affectifs, qui ont pourtant, majoritairement,  voté pour lui,  et se considèrent comme publiquement, et injustement,  insultés.

 

En démissionnant, le Chef d'Etat major de l'armée de terre a donné une leçon de courage et de responsabilité...justement parce qu'il n'était pas coupable !

 

 

 

 

13/05/2008

Continuer à utiliser les armes à uranium appauvri ?

Faut-il interdire les armes contenant de l'uranium ?

 

 

 

Depuis le bâton contre le bouclier de peau de bête, jusqu'au "bouclier anti-missiles",  l'homme cherche la meilleure arme d'attaque...et la meilleure protection.

 

Pour percer les blindages les plus résistants, l'idée est venue d'utiliser les résidus de l'uranium "enrichi" dans les centrales nucléaires. Résidu deux fois plus lourd de l'acier,  baptisé "uranium appauvri", et très bon marché,  puisqu'il y en a des centaines de milliers de tonnes que l'on ne sait pas où stocker...

 

Les armes contenant de l'uranium appauvri sont d'une redoutable efficacité car non seulement elles percent tous les blindages existants, mais, en plus,  elles s'enflamment en touchant leur cible (3000°).

 

Elles ont été utilisées la première fois lors de la guerre du Golfe,  pour libérer le Koweït de l'occupation des chars blindés de Saddam, puis au Kosovo contre les blindés de Milosevic et enfin en Irak. 

 

Le problème est que cet uranium n'est pas sans danger, pour les militaires qui manipulent ces armes, et respirent directement les fumées toxiques, pour l'environnement,  pour les populations voisines.

 

Bien entendu les scientifiques sont divisés, critiquant leurs méthodes respectives d'investigation et de calcul : est-ce toxique ? Est-ce cancérigène ?

 

Ce qui semble certain, c'est que cet uranium est volatile, en particulier quand il prend feu : il se divise, comme dans un aérosol,  en une multitude de particules microscopiques qui peuvent être emportées par le vent, se déposer dans l'eau, être respirées dans le voisinage, de façon indistincte,  en particulier par les enfants, s'incrustant, pour la vie, dans les poumons, dans les ganglions lymphatiques et dans les reins.

 

L'Assemblée Générale de l'ONU a voté, en décembre, une résolution demandant aux Etats membres de remettre pour ce mois de mai toutes les conclusions de toutes les études scientifiques sur le sujet.

 

La France n'a pas voté cette résolution. Pourquoi ? Notre représentant gouvernemental était-il à la buvette ?

 

En vertu du "principe de précaution" ne faudrait-il pas décréter un moratoire sur la fabrication et l'utilisation de ces armes ? En attendant un éventuel Traité international les interdisant, sur le modèle de la Convention sur les armes biologiques de 1972 !