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24/02/2009

Défense : dépenser plus ou mieux ?

Défense : investir plus ou commencer par  mieux coordonner les dépenses ?

 

 

"Que les Etats membres investissent davantage dans leur défense, dans l'intérêt de la sécurité européenne" ont voté 274 parlementaires européens, presque exclusivement de droite.

 

Il est vrai que si l'Europe ne veut pas être complètement dépendante des Etats-Unis, il faudrait qu'elle s'en donne les moyens.

Quelques pays européens, dont la France, font un véritable effort financier dans ce domaine, alors que d'autres trouvent plus commode de ne rien payer et de s'en remettre à ceux qui acceptent de prendre en charge l'effort de défense.

 

Avant d'investir davantage, il faudrait que les Etats membres "assurent une coordination plus poussée et plus efficace des investissements, et ainsi une plus grande synergie", le principe même de l'Union européenne.

Avec 302 voix, cette option, proposée par le groupe socialiste européen,  l'a emporté, avec l'aide des Verts, du MODEM et de quelques démocrates chrétiens.

 

Les communistes et le Front National se sont abstenus.

 

 

17/02/2009

Réintégrer les structures militaires de l'OTAN

Réintégrer les structures militaires de l'OTAN ?

 

 

Ce qui est choquant,  pour les adeptes de la démocratie parlementaire, et étonnant, surtout pour des étrangers, c'est qu'une décision aussi importante soit annoncée sans aucun débat parlementaire. Et quand le débat parlementaire aura lieu, le gouvernement n'a pas encore décidé s'il se terminera  par un vote,  pour bien montrer que ce n'est pas le Parlement qui décide.

 

La décision de réintégrer le commandement militaire de l'OTAN est essentiellement symbolique, mais chacun sait que la politique est d'abord une affaire de symboles.

 

La seule question,  essentielle,  n'est pas posée : quel est le rôle  de l'OTAN maintenant que la "guerre froide est terminée" ?

 

La stratégie de Sarkozy est claire, et affirmée : il s'agit de constituer un "pilier européen", partenaire des Etats-Unis,  au sein de l'OTAN. Et pour cela la France doit cesser de se singulariser.

Cette stratégie se heurte à, au moins, deux obstacles importants :

- 1) Il n'y a pas de concertation des Européens au sein de l'OTAN.

Le projet de bouclier anti-missile était basé sur deux accords bilatéraux des USA d'une part avec la République thèque, d'autre part avec la Pologne. Et ce sont les USA qui décident d'implanter, ou non, de nouveaux missiles en Europe. Comme ils décideront de les utiliser, ou non.

- 2) Qui payent ? Les USA ne seraient pas contre une prise en charge financière par les pays européens de leur propre sécurité. Mais la plupart d'entre eux  trouvent confortable de se sentir protéger sans avoir à payer pour cela.

 

La sécurité de l'Europe est d'abord non militaire et basée sur des accords de coopération, en particulier avec la Russie, par exemple dans le cadre de l'OSCE.

 

La sécurité de l'Europe est fondée également sur la "dissuasion", pléthorique aujourd'hui, basée sur des forces nucléaires dont la décision d'utilisation ne peut être partagée.

 

La sécurité de l'Europe est également basée sur la sécurité de son voisinage, au sens large, c'est à dire y compris l'Afrique.

Ce n'est pas un hasard si la "Politique Européenne de Sécurité et de Défense" est née au moment de la dernière guerre du XXe siècle, lors de l'éclatement de la Fédération yougoslave.

 

L'Union européenne dispose de moyens civils. Son influence dépendra de sa capacité à mobiliser également des moyens militaires. Son autonomie de décision dépendra de ses capacités autonomes de renseignement, de conduite des opérations, de transports, d'action, donc de projection des forces.

Toutes les missions de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense se déroulent hors du territoire de l'Union européenne. Mais il est possible d'en dire autant des missions de l'OTAN. L'Afghanistan ne se trouve pas dans "l'Atlantique Nord".

La question se pose donc inévitablement du "drapeau", toujours avec un mandat de l'ONU,  sous lequel des opérations de sécurité,  dans le voisinage européen,  doivent se dérouler : sous le drapeau de l'ONU (casques bleus, comme au Liban), sous le drapeau de l'OTAN (Kosovo),  de l'Union européenne (Tchad), ou  sous des drapeaux nationaux (Licorne en Côte d'ivoire) ?

Ce système "à la carte" a l'avantage de la souplesse, mais risque de faire complètement oublier ce que prévoit le Traité sur l'Union européenne : "la définition  d'une politique de défense commune, qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune".

28/01/2009

OTAN et sécurité de l'Union européenne

Quand Vatanen dérape...

 

Grand champion automobile, Finlandais élu en France sur la liste UMP, Ari Vatanen a été chargé d'un rapport sur le rôle de l'OTAN dans l'architecture de sécurité européenne. Il a sérieusement dérapé.

 

"Les forces nucléaires stratégiques de l'Alliance sont le garant ultime de la sécurité militaire des Alliés"

 

Ari Vatanen, élu en France, compte-t-il la force nucléaire française comme "force stratégique de l'Alliance ?"

 

Nous pensons

- Que les forces conventionnelles ont encore leur rôle à jouer ;

- Comme le nouveau Président américain que "nous devons travailler sans relâche pour atténuer la menace nucléaire" ; (Il faut prévenir Vatanen que Bush est parti...), et donc il faut revenir à l'article 6 du Traité de Non Prolifération Nucléaire qui prévoit la diminution des arsenaux nucléaires.

 

"L'alliance est le seul cadre logique dans lequel peut s'organiser la défense collective de l'UE"

 

Nous pensons partenariat,  collaboration, coopération, complémentarité,  synergie, interopérabilité,  mais dans le respect de l'autonomie de décision de chaque organisation.

Comme le dit le Traité sur l'Union européenne depuis Maastricht : "une politique étrangère et de sécurité commune, y compris la définition à terme d'une politique de défense commune qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune"

 

"L'acceptation des mécanismes bilatéraux de sécurité proposés par la Russie affaiblirait sérieusement l'intégrité de l'architecture de sécurité de l'UE"

 

Nous pensons qu'il ne faut pas chercher à encercler la Russie mais, au contraire,  trouver un partenariat avec ce pays, dans l'esprit des Accords d'Helsinki, pour trouver des mécanismes de sécurité collectifs efficaces.

 

 

"Regrette profondément la doctrine de non alignement héritée de la guerre froide, et déplore, qu'au nom de cette doctrine, certains Etats membres s'affranchissent de la responsabilité conjointe prévue par la clause de solidarité du Traité de Lisbonne"

 

Voilà qui fera plaisir aux six pays membres de l'UE qui ne sont pas membres de l'OTAN, en particulier aux Irlandais...et qui va certainement les inciter à dire OUI au Traité de Lisbonne !

  

01/08/2008

pour un monde plus sûr

Un monde plus sûr

 

Les priorités du Groupe socialiste du Parlement européen dans le domaine de la sécurité et la défense

 

 

 

La guerre froide est terminée.

 

Les missions des armées des pays de l'Union européenne s'en trouvent bouleversées.

 

 

Concernant la Politique Européenne de Sécurité et de Défense, les missions sont précises : humanitaires, prévention de conflits, rétablissement et maintien de la paix, avec un mandat de l'ONU, car le Groupe est très attaché au multilatéralisme.

 

 

C'est pour cette raison que durant cette législature le Groupe socialiste européen a insisté pour que la priorité soit donnée à la protection des populations plutôt qu'à la protection des territoires.

 

Dans cet esprit le Groupe a proposé la création  d'une force européenne de réaction rapide de sécurité humaine, intégrée, civile et militaire, pour réagir au plus vite en cas de catastrophes naturelles.

 

Malheureusement la convergence de la Droite et des anti-européens de Gauche (GUE) a entraîné le refus de ces propositions,  à l'occasion du vote du rapport sur la PESD (rapporteur Helmut Kuhne, PSE) par 307 voix contre 312.

 

L'amendement du Groupe, émettant des réserves sur le "bouclier anti-missiles" que les USA veulent installer dans certains pays européens a été adopté par 325 voix contre 303.

 

 

C'est dans cet esprit de priorité à la protection des populations que le Groupe socialiste européen a soutenu toutes les propositions allant dans ce sens :

 

- interdiction des mines anti-personnel ;

 

- moratoire pour l'utilisation des armes à uranium appauvri ;

 

- démilitarisation de l'espace ;

 

- contrôle des exportations d'armes en rendant le "Code de conduite" contraignant ;

 

- mission EUFOR Tchad/ République centrafricaine,  de protection des réfugiés du Darfour, des déplacés et des travailleurs humanitaires ; le groupe est, par principe, en faveur des missions PESD ayant pour but d'aider au rétablissement ou à la construction de l'Etat de Droit ;

 

- observation satellitaire, en particulier pour les catastrophes naturelles, l'appui aux missions de maintien de la paix, le respect du Traité de non prolifération des armes nucléaires, la lutte contre le terrorisme.

 

 

Afin d'économiser l'argent des contribuables européens, le Groupe socialiste européen s'est prononcé en faveur de toutes les actions de convergence, de compatibilité opérationnelle, d'harmonisation des procédures,  de mise en "pool" des moyens disponibles, de recherche et de développement de projets communs,  afin que les missions de l'Union européenne soient assurées avec du matériel européen, avec une capacité d'autonomie de décision et d'action, y compris par le financement, par le Budget européen,  de certains projets contribuant à la sécurité (Galiléo) et de certaines opérations (le Groupe socialiste est contre le fait que les coûts tombent sur les seuls pays qui acceptent de participer aux opérations PESD).

 

 

25/07/2008

le ministre de la défense au Parlement européen

La Politique Européenne de Sécurité et de Défense vient de loin,  et a fait beaucoup de progrès depuis 15 ans.

 

17 opérations ont déjà eu lieu sous cette étiquette.

 

La Présidence française va être pragmatique :

 

 

Renforcement des capacités, et donc de "l'Agence européenne de Défense", pour faire en sorte que tous les projets soient les plus européens possibles, par mutualisation,  et éviter que le fossé ne se creuse avec les capacités des USA.

 

Il faut favoriser la naissance d'un véritable "marché commun" des industries d'armement.

 

 

Il faut également renforcer les capacités opérationnelles pour les missions de "Pettesberg" (humanitaires et maintien de la paix).

 

 

Pour le financement de ces opérations, la France souhaite que le financement commun soit élargi, comme à l'OTAN.

 

 

La "Stratégie européenne de sécurité" va être revue et complétée d'ici la fin de l'année.

 

 

Renforcement des capacités de coordination et de planification de l'UE, avec un centre de commandement européen, Quartier Général,  opérationnel permanent.

 

 

En raison du manque d'hélicoptères, un pan de rénovation du matériel des nouveaux Etats membres d'Europe centrale est lancé.

 

 

Avion gros porteur : A400M d'EADS : y compris avec un programme pour des conditions communes d'opérabilité.

 

 

Groupe aéronaval : faire en sorte qu'un porte-avions européen soit en permanence en mer.

 

 

Formation :

 

EURORECAMP, pour construire les capacités africaines de maintien de la paix.

 

Erasmus militaire.

 

 

Plans d'évacuation en cas de crises ou de catastrophes naturelles.

 

 

Mise en place d'un réseau maritime de surveillance en Baltique et en Méditerranée pour lutter contre les trafics (humains et de drogue).

 

 

L'EUROCORS l'Euro gendarmerie et les autres corps de ce type sont sous employés par qu'il faut l'unanimité des pays qui y participent pour les engager dans des actions.

 

 

En réponse à des questions de parlementaires Verts et "Gauche Unitaire Européenne", le ministre a totalement réfuté les accusations de tortures portées contre des soldats français lors de l'opération ARTEMIS au Congo. Les enquêtes menées par la hiérarchie sont totalement transparentes.

 

 

Répondant aux questions des mêmes parlementaires, le ministre a souligné que la France avait décidé de réduite d'1/3 son arsenal nucléaire aéroporté.

 

Ses installations sont ouvertes en permanence à l'AIEA.

 

L'énergie nucléaire française n'est pas proliférante vers le militaire, avec des contrôles stricts et des procédures transparentes.