21/12/2009
Des signes religieux dans les bâtiments publics
Offensive religieuse au Parlement européen, une offensive frontale et à visage découvert. Une initiative uniquement soutenue par le Parti Populaire Européen ( PPE)
Des signes religieux, des crucifix dans les bâtiments publics ... au nom du principe de subsidiarité!
Au nom du principe de subsidiarité, faut-il permettre aux Etats d'afficher dans les lieux publics les signes religieux qu'ils souhaitent ?
Le principe de séparation Eglises/Etat serait ,de ce fait, bafoué et ignoré.
Toute cette attaque, qui porterait atteinte à l'Union européenne et à ses citoyens est en fait une histoire en quatre actes :
Il y a d'abord eu cet arrêt de la Cour européenne des Droits l'homme sur les crucifix en Italie.
Il y eut ensuite le dépôt de la part de quelques députés d'une déclaration écrite ( Liberté d'exposition dans les lieux publics de symboles religieux représentatifs de la culture et de l'identité d'un peuple) visant à passer outre de cet arrêt et à permettre à l'Italie et aux Etats à afficher des symboles religieux .
Le troisième acte sera cette réponse sous la forme d'une autre Déclaration écrite visant notamment à la reconnaissance du principe de séparation église/Etat, ce que nous avons fait en France, avec bien du mal, il y a un peu plus d'un siècle.
Tous les groupes, à l'exclusion du PPE, se sont rendu compte que ce principe de "subsidiarité" ne pourrait que diviser les citoyens européens, déclencher une guerre des cultures et des religions.
Il est incompréhensible et inadmissible que le PPE, au travers de cette résolution, souhaite que le Parlement européen s'oppose à un arrêt de la Cour européenne des Droits de l'Homme.
Nous sommes là face à la plus grave attaque contre la laïcité que le Parlement européen et les institutions européennes aient connue depuis longtemps. La liberté de croyance et de non-croyance est ainsi menacée.
Nous devons toutes et tous nous mobiliser car l'Europe que nous construisons ne peut être celle-là, celle de l'affichage public des symboles religieux.
La croyance relève du domaine privé.
Que cela ne vous empêche pas de fêter Noël, pour des raisons religieuses, ou non...
08:55 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
16/12/2009
microcrédits : en Europe aussi !
CRÉER DE L’EMPLOI EN TEMPS DE CRISE: SOUTENIR LE MICROCRÉDIT
Le Parlement européen a donné son feu vert, aujourd’hui à Strasbourg, à une initiative qui permettra à des personnes sans emploi de lancer leur propre entreprise.
Ce projet a été porté à bout de bras par les Socialistes et les Démocrates au Parlement européen. Plusieurs années de discussions ont été nécessaires.
Au moment où des millions d’emplois sont sacrifiés par la crise économique, ce projet peut donner une chance à des personnes au chômage de réintégrer le marché du travail.
Doté d’un budget de 100 millions d’euros sur la période 2010-2014, le programme permettra aux organismes financiers nationaux, régionaux et locaux de faire appel à ce fonds via la Banque européenne d’investissement. Il est destiné à garantir des micros-crédits y compris pour la création de petites entreprises.
Le projet peut démarrer maintenant. Le Parlement européen a trouvé les 25 millions d'euros nécessaires pour son lancement dès l'année prochaine alors que le budget européen est très serré.
En revanche, le Parlement n'accepte pas que le financement de ce projet se fasse entièrement au détriment du programme Progress en faveur de l'emploi et de la solidarité sociale. Sur ce point, la négociation devra se poursuivre très rapidement.
Il est clair aujourd'hui que la crise économique s'est transformée en crise sociale et de l'emploi. Cette "facilité" financière s’adresse en particulier aux personnes les plus vulnérables, touchées par cette crise et qui n’ont pas facilement accès au crédit.
Ces microcrédits peuvent soutenir la création d’entreprise ou encore financer une formation professionnelle.
Ils sont des millions aujourd’hui sans emplois. L’Europe peut apporter une solution concrète.
08:06 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
15/12/2009
les fonctionnaires européens ont-ils droit à un ajustement de leurs salaires
Il faut retirer sa carte de presse à François Bodonnet !
Cela fait deux jours que dans, l'habituellement excellente émission "Télé matin", en direct de Bruxelles, le correspondant de France Télévision montre du doigt, pour le stigmatiser, le mécontentement des fonctionnaires européens.
Et de citer des chiffres pharamineux : 4.000 euros en début de carrière pour un Bac + 2 ; 10.000 euros après 15 ans d'ancienneté.
Le "journaliste" serait bien en peine de dire où il a trouvé de tels chiffres, et de citer une seule personne ayant Bac +2, débutant, gagnant ce salaire.
Le chiffre réel se situe à la moitié...pour un Bac +4 ou 5 minimums, ayant passé un concours dans lequel il y a un millier de candidats par place.
Et de citer, en comparaison, les salaires pratiqués en Hongrie et en Pologne.
François B. compare-t-il son salaire avec ses homologues hongrois ? Propose-t-il d'aligner tous les salaires français sur les salaires polonais ? Voilà qui ferait plaisir au patronat français ! Sauf pour les bonus de ceux-ci...
La raison de la grogne est autant de principe que de montant du salaire :
Afin d'éviter de longues négociations, chaque année, de révision des salaires pour tenir compte de l'inflation (comment se fait, à France Télévision, l'adaptation des salaires à l'augmentation du coût de la vie ?), un accord a été passé, après une de ces longues négociations dans le monde européen a le secret, pour parvenir à une méthode, bien entendu très complexe et quasiment incompréhensible.
Ce système est basé à la fois sur l'augmentation du coût de la vie dans les lieux de travail (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg...) et les augmentations des fonctions publiques nationales de huit pays, dont la France.
En fonction de ces savants calculs, les salaires n'ont pas augmenté depuis trois ans. La vie avait augmenté, mais comme les fonctionnaires nationaux ne l'avaient pas été, en moyenne, il n'y avait pas eu d'augmentation pour les fonctionnaires européens.
Cette année les calculs, toujours aussi incompréhensibles, donnent droit à une augmentation de 3,5%.
Ne pas accorder l'augmentation, c'est renier l'accord passé...et appliqué seulement les années sans augmentation !
Ce qu'aurait pu mentionner, dans son flot de démagogie populiste, ce "journaliste" peu scrupuleux, c'est que les salaires des députés européens, et de leurs assistants, sont indexés sur les salaires de la fonction publique européenne...
Malheureusement, cela fait déjà quelque temps que je n'ai guère d'illusion sur la déontologie de la plupart des journalistes de certains médias.
10:47 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : europe
09/12/2009
les citoyens comme les marchandises et les capitaux ?
Vers l'Europe des droits ?
Les citoyens seront-ils bientôt traités aussi bien que les marchandises et les capitaux au sein de l'espace de l'Union européenne ? Pourront-ils voyager aussi librement ? Pourrons nous voyager librement, avec nos droits et nos libertés, avec la même facilité que le font les capitaux et les marchandises ?
Le Traité de Lisbonne, en étendant la possibilité de voter à la majorité, ouvre de grandes possibilités dans les domaines des droits fondamentaux, de la justice et des affaires intérieures. Par exemple la lutte contre les discriminations, la protection des victimes, et en particulier la protection des femmes contre les violences conjugales, la protection de tous contre l'abus d'utilisation des fichiers informatiques.
Tout ce qui concerne les questions transfrontalières pourrait, devrait, être amélioré : les divorces, la garde des enfants, la reconnaissance des mariages, les héritages...
09:05 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
07/12/2009
imprévoyance ou mépris ?
Deux députés européens français supplémentaires
Le gouvernement français « découvre » que le Traité de Lisbonne (que tant de journalistes français persistent à nous présenter comme un exploit de notre Président) donne deux députés supplémentaires à la France.
Pas seulement à la France. Les autres pays concernés avaient prévu, qu’en cas d’adoption du Traité, les suivants de listes deviendraient députés.
D’autres pays que le notre, comme l’Espagne, élisent leurs députés à la proportionnelle régionale. Les nouveaux députés y seront élus en tenant compte du poids démographique des régions. Rien de difficile à prévoir et à organiser.
Sauf en France ?
Le gouvernement français n’a-t-il pas prévu que le Traité de Lisbonne pouvait être adopté et entrer en application ?
Le gouvernement avait-il oublié qu’avec le nouveau Traité, la France aurait droit à deux élu(e)s supplémentaires ?
Le gouvernement n’avait-il pas prévu la façon d’attribuer ces deux sièges supplémentaires ?
Le gouvernement a chargé le Président de l’Assemblée nationale de désigner deux représentant(e)s supplémentaires de la France au Parlement européen.
Inconvénients :
1) Ceux-ci, non élus, ne pourront être qu’observateurs ;
2) Député européen est un travail à plein temps à Bruxelles et Strasbourg (très bien rempli si le travail est fait « à fond »), impossible à cumuler avec un travail de député à l’Assemblée nationale, à Paris –qui n’est pas un travail à plein temps ?
Le gouvernement français ne vient-il pas de donner une nouvelle preuve de son imprévoyance, de son inorganisation ?
L’essentiel n’est pas de dépenser des millions pour des réceptions somptueuses, au moment de la Présidence française, l’Union européenne oblige à une attention constante aux problèmes concrets et quotidiens.
N’est-ce pas également une marque de mépris pour le Parlement européen et les français qui y siègent ?
11:12 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe