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21/06/2015

Sarko le Danois

Il est possible d'avoir du sang hongrois et grec et de vouloir remettre en cause le droit du sol en privilégiant le droit du sang. "Qu'un sang impur abreuve nos sillons..."

Comparer le drame des migrations à un problème de plomberie n'est pas fortuit. Et ce n'est sans doute pas par hasard que cette intervention a eu lieu peu après les élections législatives danoises.

Que montrent les résultats de ces élections ?

- Pour la première fois, l'extrême droite devance la droite classique ;

- La campagne électorale a essentiellement tourné autour de l'Europe et de l'arrivée de migrants au Danemark ;

- La reprise économique n'a que très peu profité aux sociaux- démocrates sortants.

Sarkozy a montré clairement qu'il ne se laisserait pas distancé sur le terrain populiste et xénophobe par le FN. Mais, quitte à voter contre l'immigration, les électeurs ont préféré l'original à la copie.

François Hollande aura probablement remarqué qu'il n'a servi à rien aux sociaux démocrates d'entrer dans cette spirale, pour les mêmes raisons !

Comme au Danemark, la reprise économique touche la France. Comme au Danemark cela sera-t-il utile pour gagner les élections ?

Beaucoup d'électeurs comprennent que la croissance dépend plus d'une situation mondiale que des actions de gouvernements nationaux. Ceux qui réclament un "retour à la souveraineté" n'ont rien compris au monde actuel...

 

 

 

 

27/05/2015

4 milliards 500 millions d'argent public

Depuis 2008, 4 milliards 500 millions d'argent des contribuables ont été dépensé pour venir au secours des banques, dans les pays de l'Union européenne.

Sans doute était-ce indispensable pour éviter des catastrophes économiques, mais en contre partie, ne serait il pas judicieux d'imposer des réglementations les empêchant de jouer avec l'argent que nous sommes obligés de déposer sur nos comptes ? De leur imposer les mesures pour que, contribuables que nous sommes, ne soyons pas obligés de venir d'autres fois à leur secours ?

 

21:24 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

12/05/2015

Fragile ancienne république yougoslave de Macédoine.

Les heurts violents qui viennent de se dérouler dans l'ancienne république yougoslave de Macédoine montrent la fragilité de ce pays.

Le gouvernement en place, nationaliste et peu démocrate n'arrange rien à la situation géopolitique, en particulier dans les relations avec la forte minorité albanophone, de religion musulmane.

Est-ce le fait de chercher son identité qui pousse au nationalisme ?

La "Macédoine" ne représente qu'une infime partie de la Macédoine de Philipe et d'Alexandre...

Elle est coincée vers la sud par la Grèce qui lui récuse le droit d'utiliser ce nom. A l'Est par la Bulgarie qui considère les "Macédoniens" comme une variante bulgare, et a voulu annexer le pays. A l'ouest par l'Albanie et depuis quelques années par le Kosovo et ses nationalistes albanais qui ont tant de mal à se faire reconnaître en tant que pays.

Points communs entre la "Macédoine" et le Kosovo : les trafics y prospèrent et donc la corruption.

La Serbie a proposé ses services pour lutter contre les Albanais du Kosovo, qu'ils considèrent comme les ennemis communs.

Il est vrai que la "Macédoine" a eu cette particularité, au moment de l'éclatement de la Yougoslavie, de pouvoir en sortir sans avoir à affronter l'armée "yougoslave". Il est vrai que les Serbes ne pouvaient prétexter la protection des Serbes de Macédoine. L'armée yougoslave est donc partie, emmenant toutes les armes, tous les canons, mais sans agresser les populations civiles. Aujourd'hui, verrons nous une alliance Serbo/macédonienne contre les Albanais du Kosovo et de Macédoine ?

 

21:06 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

09/05/2015

9 mai, journée de l'Europe, bientôt sans les Britanniques ?

Pourquoi les Britanniques sont-ils entrés dans l'Union européenne, qu'ils aiment si peu ?  Pour les mêmes raisons que les Suédois : le marché européen est le principal débouché de leurs productions, et ils veulent participer à l'élaboration des normes européennes qu'ils sont obligés de respecter, qu'ils soient membre ou non de l'Union.

Depuis leur entrée dans la "Communauté économique Européenne", leur manière de procéder est la même, et ne surprendra personne : ils participent aux négociations, font tout pour les retarder, pour dénaturer le contenu des projets et, à la fin, pour les questions importantes,  refusent de participer. Le cas le plus marquant est l'Euro, mais ils refusent également les Accords de Schengen sur la libre circulation des Européens. Libre circulation de leurs capitaux (y compris en direction des  paradis fiscaux) et de leurs marchandises, mais pas question de libre circulation des personnes...Ils ne veulent pas entendre parler d'une Europe de la défense. Même pas d'un pilier européen de l'OTAN, puisqu'ils se considèrent comme le pilier européen de l'Alliance atlantique, les représentants naturels des USA en Europe. Combien de fois ai-je vu les conservateurs britanniques faire de la résistance contre l'Europe sociale. Ils continuent aujourd'hui. Tout le monde se souvient du "I want my money yack  de Madame Tatcher. Depuis,  les Britanniques reçoivent par divers canaux l'équivalent de leur contribution au budget européen, dans une vision strictement comptable. Bien entendu, ils sont farouchement opposés à un réel budget européen, avec des ressources propres, permettant de favoriser le développement économique des pays de l'Union européenne.

Que pourront-ils obtenir de plus d'ici leur référendum de 20017 ? De quelle politique commune peuvent-ils demander de se retirer ? Quelques mesures cosmétiques mais visibles seront probablement trouvées pour flatter l'électorat populiste. D'ici là, ils feront tout pour freiner toute avancée.

Au final, le plus probable est qu'ils resteront, comme aujourd'hui, un pied dedans, parce que cela est vital pour leur économie, et un pied dehors, parce qu'ils n'envisagent pas qu'il puisse en être autrement.

 

 

20:35 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : europe

17/04/2015

L'invention des origines médiévales de l'Europe

Quand les nations refont l'histoire

Patrick J. Geary (professeur à l'université de Californie)

éditions Flammarion

 

Un livre salutaire à l'heure de la montée des nationalismes.

Ce spécialiste de l'histoire médiévales démontent les idéologies nées au XIXe siècle qui imprègnent les discours identitaires aujourd'hui.

A la fiction du "nous étions là les premiers", et les manipulations qui s'en suivent,  l'auteur oppose une Europe médiévale sans cesse remodelée par les migrations.

"Les peuples de l'Europe sont une réalité en train de se former, un projet en cours : il faut même qu'ils gardent éternellement ce statut." "Les Francs "nés avec le baptême de Clovis" ne sont pas les Francs de Charlemagne, ni ceux du peuple français que Jean-Marie Le Pen espérait rassembler autour de son mouvement politique."

"Ceux qui n'ont pas été baptisés avec Clovis, en particulier les juifs et les musulmans, ne pourraient pas être de vrais Français ?"

"La correspondance entre les peuples du Moyen-Âge et les peuples contemporains est un mythe."

"Un certain nombre d'étiquettes ont fini par être perçues comme des désignation "ethniques". "Au Ive siècle, des bandes militaires  s'approprièrent ces étiquettes." "Les noms des peuples étaient moins des moyens de décrire la réalité que des moyens d'affirmer une forme d'unité sous la conduite de chefs qui espéraient monopoliser et incarner les traditions associées à ces noms."

"Les peuples sont redevenus des unités territoriales d'organisation géographique et politique, non des groupes sociaux ou culturels."

"En 212 la citoyenneté fut étendue à presque tous les les habitants libres de l'Empire. La distinction entre citoyen et non citoyen perdit toute signification pour une différence fondée largement sur la richesse." Au début du VIIe siècle, l'opposition entre Romains et Barbares avait perdu toute signification, la citoyenneté romaine ne représentant plus rien." Au IXe siècle, les Romains sont simplement les habitants de la ville de Rome.

"Les rois victorieux projetaient le passé imaginaire de leur famille sur leur peuple en tant que collectivité, ce qui donnait à tous les membres de l'élite militaire le sentiment de partager la même origine." "Les rois barbares mirent aussi la religion au service de la création de ce sentiment d'identité". ("la conversion de Clovis facilita l'amalgame rapide entre Francs et Gallo-Romains" ;  Arianisme pour les Goths). "La majorité de la population finit par adopter l'identité de la minorité au pouvoir."

"la grande force de la synthèse franque fut la création d'une société unifiée, à partir du double héritage des traditions romaines et barbares."

 

Ce livre est dédié à "tous ceux qui comprennent l'importance que peut avoir le passé pour le présent, et la différence qu'il y a entre les deux." "Le passé est un pays étranger dans lequel nous ne nous trouverons jamais."