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15/12/2014

Qui doit réduire les déficits ?

Grave nationale en Belgique aujourd'hui. Le gouvernement a lancé un plan d'économies de 11 milliards, afin de réduire le déficit. Les syndicats sont mobilisés. Je ne suis pas certain que le blocage de certaines voies d'accès à la capitale contribue à populariser le mouvement revendicatif, mais ce dont je souhaite parler est une réflexion entendue ce matin, à Bruxelles : "Ce n'est peut-être pas si mal de laisser la Droite prendre les mesures impopulaires ?" Message pour les gouvernements italiens et français ?

Faut-il rappeler que ce n'est pas, ou pas seulement,  pour répondre aux critères d'appartenance à la monnaie unique que le déficit doit être réduit, mais parce que le remboursement de la dette est en train de devenir le premier poste budgétaire, à égalité avec l'éducation, devant la Défense.

Ne pas rembourser ? Comme les Bolcheviks en 1917 ? Comme le propose la Gauche de la Gauche ? Inconvénient : si vous ne remboursez pas, on ne vous prête plus ! Il faudrait donc avoir des budgets en équilibre, sans aucun déficit !

Y-a-t-il une manière de Gauche et une manière de Droite de réduire le déficit ? Je voudrais tellement le croire, puisque je l'ai tellement espéré...

Les gouvernements grec et irlandais, dans lesquels figurent des socialistes, me font douter. Dans ces deux pays aussi le mécontentement syndical est très fort devant les mesures prises.

Je reste convaincu que seule une relance concertée au niveau européen pourrait sortir du marasme les pays de l'Union européenne, et je crains fort que les propositions de la Commission européenne, présidée par Jean-Claude Junker soit très insuffisantes.

  

23:39 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

01/12/2014

The butter and the money of the butter

Le Premier ministre britannique, menacé sur son extrême droite,  s'en prend aux immigrants venant de pays de l'Union européenne.

Les dirigeants britanniques étaient les plus fervents partisans de l'élargissement de l'Union européenne. Ils souhaitaient élargir leur marché. Surtout celui de leurs produits financiers.

Mais ils n'en veulent pas les contreparties : un budget qui permette une politique régionale organisant l'essor des régions en retard de développement.

Ils ont toujours refusé l'Espace Schengen car s'ils veulent la libre circulation des capitaux, éventuellement pour organiser leur fuite vers les paradis fiscaux, ils ne veulent pas entendre parler de la libre circulation des travailleurs.

Tout le monde se souvient des débats en France sur le "plombier polonais". Beaucoup de Polonais travaillent en Grande-Bretagne pour de faibles salaires. Mais le Premier ministre conservateur ne veut pas qu'ils profitent de la protection sociale, et des logements sociaux britanniques...

Dans le même temps, le Royaume-Uni continue à être un pôle d'attraction très fort pour les migrants venant de l'extérieur de l'Union européenne, ce qui pose à Calais les problèmes que l'on sait.

Mais pour eux, le Royaume-Uni refuse toute politique européenne commune...

Il brandit, une fois de plus, la perspective d'un départ de l'Union européenne. Mais en ont-ils jamais vraiment fait partie ?

 

08:10 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

18/08/2014

Aide humanitaire

Aide humanitaire pour les réfugiés victimes de l'"Etat" islamique.

Les Américains donnent la priorité aux Chrétiens. Les autres sont moins rentables électoralement...

Nous avons pu voir à la télévision les caisses d'aide humanitaire "US Aid". Sur le même modèle, les caisses "UK Aid", "from the British people" !

Mais nulle part, sur nos écrans, de l'aide humanitaire de l'Union européenne...qui est pourtant le plus grand pourvoyeur d'aide humanitaire dans le monde. Y compris en Irak.

Je l'avais remarqué dans des camps de réfugiés, au Darfour et au Timor, par exemple.

La raison en est simple : l'aide humanitaire de l'Union européenne passe par les agences de l'ONU (Programme alimentaire mondial, en particulier) et par une myriade d'ONG, dont certaines en ont fait un véritable business...et n'indiquent jamais que ce qu'elles distribuent vient de l'Union européenne.

Il en résulte un manque absolu de visibilité pour l'Union européenne.

L'essentiel est que les populations dans le besoin reçoivent l'aide, mais les Américains ne manquent pas d'y ajouter leur logo, et de le montrer à leurs contribuables.

Ce n'est pas en se contentant de payer que l'Union européenne pourra améliorer sa popularité.

 

11:38 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, irak

05/08/2014

Commission européenne : le long processus

Rappel de la procédure :

Après la double élection du Président, par le Conseil européen (Chefs d'Etats et de gouvernements) et par le Parlement européen, chaque Etat membre désigne souverainement un représentant au sein de la  Commission. Difficile donc de parvenir à la parité si les Etats ne désignent que des hommes, comme vient de le faire le Président français.

La coutume veut que les "grands" Etats, comme la France, bénéficient d'un poste de vice-président. Il est probable que cela soit encore le cas cette fois.

Ensuite, vient le plus laborieux : la répartition des portefeuilles que le Président de la Commission ne peut attribuer comme il le souhaiterait tant il subit des pressions contradictoires des gouvernements des Etats membres.

La première discussion portera sur le choix du vice-président chargé des affaires étrangères. Il y a quelques années trois Commissaires se partageaient cette responsabilité selon un découpage subtil...comme au sein du groupe socialiste du Parlement européen. Deux candidates en lice : la ministre italienne des affaires étrangères, jugée par les autres pays comme trop inexpérimentée, et la Commissaire sortante qui était chargée de l'aide humanitaire, celle-ci composant l'essentiel de la politique étrangère de l'Union européenne, le reste restant déclaratoire, sur la base du plus petit dénominateur commun. Inconvénient : cette candidate est Bulgare, petit pays peu influent,  et PPE, famille politique qui a déjà la Présidence, et qui n'est plus au gouvernement en Bulgarie.

Les socialistes européens ont la fâcheuse habitude de réclamer la responsabilité de la Concurrence...et s'y cassent les dents à chaque fois, ne parvenant pas à changer la logique du système.

Moscovici à l'économie ? Peu probable, mais une responsabilité "sur mesure" devrait lui être trouvée, par exemple sur la "relance", rehaussée du titre de vice-président. N'y avait-il pas flopée de ministres à Bercy dans le gouvernement Ayrault ?

Viendra ensuite une épreuve que nos ministres ne connaissent pas : le passage devant les commissions du Parlement européen, qui n'est pas une sinécure puisque je me souviens qu'à au moins trois reprises des Commissaires sont rentrés piteux dans leur pays dont le gouvernement a été obligé de choisir une autre personne.

La rentrée sera chaude au Parlement européen cet automne, les choix importants car les Commissaires, une fois nommés, contrairement aux ministres,  connaissent la durée de leur mandat : cinq ans, sauf accident...

 

12:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

14/07/2014

Première session "ordinaire" du Parlement européen

Le Parlement européen a achevé sa mise en place.

Martin Schulz rêvait de devenir Commissaire européen. Ambition affichée il y a cinq ans déjà. Il espérait que sa campagne comme candidat des progressistes à la présidence de la Commission lui permettrait d'atteindre son objectif. Raté. Chaque pays nomme son Commissaire, et la chef du gouvernement de son pays ne voulait pas de lui. Elle a donc proposé sa reconduction comme Président du Parlement européen, ce qui a été accepté par le président, allemand, du PPE, du même parti que madame Merkel.

Comme je l'expliquais au lendemain des élections européens, le résultat rend obligatoire, sous peine de crise grave, une alliance des progressistes et du PPE, pour contenir ceux qui veulent détruire l'Union européenne et ses institutions. C'est pour cette raison qu'un "cordon sanitaire" a été déployé pour empêcher les adversaires de l'Union européenne d'accéder à des responsabilités au sein du Parlement européen.

Le FN n'a pas été capable de constituer un groupe parlementaire. La France est affaiblie au sein du Parlement européen. Un quart de la représentation française ne sert à rien... Est ce vraiment ce que voulaient les électeurs du FN ?

Le nouveau Président du Groupe progressiste, socialiste et démocrate est un Italien. Logique vu le résultat des progressistes italiens qui prennent, sans surprise, un certain "leadership" dans cette famille politique. Un bémol à la domination germanique, un peu trop marquée ces dix dernières années.

Plus surprenant, l'élection de mon ami espagnol Javier Moreno comme Secrétaire général. Il a commencé sa carrière dans mon équipe. Je suis heureux de le voir à cette place. Et je suis certain qu'il formera une bonne équipe avec le président du groupe, et qu'il saura animer le secrétariat. Mon seul regret : avoir été touché par la limite d'âge...

Javier, fils d'immigrés espagnols, connaît bien le sujet qui constituera le fond du débat de cette semaine au Parlement européen : les négociations sur le projet d'accord commercial entre l'Union européenne et les Etats Unis, et dont les médias n'ont pas fini de parler...

 

08:47 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe