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12/05/2014

Plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs !

Malheureusement la règle, au moins dans notre pays, n'a jamais été démentie : plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs.

Il y a donc tout à craindre à constater l'inflation de listes pour les élections européennes, dans moins de deux semaines.

Certaines sont totalement  fantaisistes, d'autres sont là pour témoigner, ce qui part d'un bon sentiment mais aboutit à l'impuissance.

 

Il ne s'agit pas seulement de donner une opinion. Il y a des sondages pour cela.

Il s'agit de désigner les représentants de la France au sein d'une Institution qui a, et qui aura, un grand pouvoir de décision, budgétaire, législatif, et sur les choix des femmes et des hommes qui vont constituer l'exécutif de l'Union européenne : la fameuse Commission européenne.

Pour être élue à la présidence de la Commission, il faudra obtenir une majorité au sein du Parlement européen.

 

Les élu(e)s au Parlement européen devront voter, non pas sur des élucubrations mais sur des dossiers précis : quelle ressource propre pour le budget européen ? Voulons-nous que ce budget exprime une solidarité ? Voulons-nous sortir, enfin, de la crise ? Comment ? Chaque pays isolément ou ensemble ? Qui veut que soit distingué le déficit de fonctionnement et les investissements d'avenir ? (Comme dans les budgets municipaux !) Qui veut une union bancaire qui évite aux contribuables de payer les spéculations hasardeuses des banquiers ? Qui veut une taxe sur les opérations financières ?

 

Les votes sur des listes qui n'ont aucune chance d'avoir des élus, ou qui enverraient au Parlement européen des élus ne pesant pas sur les décisions à prendre sur ces questions seront malheureusement, comme les abstentions, des suffrages français perdus.

 

  

16:58 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

05/05/2014

57% des Français souhaitent que l'Union européenne intervienne davantage dans le domaine de l'emploi

D'abord et encore l'emploi

 

 

Le sondage paru ce matin dans Libération montre qu'une majorité de Français souhaiterait que l'Union européenne intervienne plus dans le domaine de l'emploi.

 

Il y a un peu plus de trente-trois ans, quand j'ai commencé à travailler au groupe socialiste du Parlement européen, ma première fonction était d'assurer le secrétariat d'un groupe de travail sur l'emploi, présidé par Jacques Delors, alors député européen.

Sur mes bulletins de salaire figurait un "prélèvement exceptionnel de crise". Depuis, la crise n'a pas disparu, et le prélèvement a changé de nom, sans jamais cesser.

 

Chacun se souvient qu'en 1981,  Jacques Delors, ministre des finances, et Pierre Mauroy, Premier ministre, ont mené une politique de relance. Mais personne n'a oublié que, la France étant dans une économie ouverte, nos voisins en ont largement profité. Certains "visiteurs du soir" du Président Mitterrand préconisaient de sortir du "Serpent Monétaire Européen" (il n'y avait pas encore l'Euro). Un repli de la France à l'intérieur de ses frontières aurait été aussi catastrophique alors qu'aujourd'hui.

 

Quand je suis devenu Secrétaire général du Parti des Socialistes Européens, la préoccupation première, et obsessionnelle, de nos Premiers ministres socialistes et sociaux-démocrates,  et de nos leaders, était l'emploi.  Ils ont travaillé de façon concertée. En particulier, je m'en souviens très bien, lorsqu'une crise venue d'Asie menaçait l'économie mondiale. En concertation avec Bill Clinton, alors Président des USA.

Peut-être faut-il rappeler le bilan du Premier ministre d'alors, Lionel Jospin ? Une dette réduite, le respect des critères européens de convergence,  avec un million de chômeurs en moins !

 

Quand, il y a deux ans, le lendemain de la victoire de François Hollande, je suis allé à Washington, j'ai pu mesurer l'espoir de l'équipe du Président Obama. Son souhait était celui d'une politique de relance européenne, et son espoir était que François Hollande puisse l'impulser face aux conservateurs de droite.

 

Cette politique de relance, appliquée par Obama et son équipe, s'inspire de principes bien connus depuis la crise de 1929 : investir en temps de crise et non pas couper dans les dépenses. Elle a fonctionné aux USA, et aurait incontestablement encore mieux réussi, si l'Union européenne avait suivi la même voie.

 

 

 

14:18 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

28/04/2014

Ce soir, 19 heures, sur Euronews

25 mai, un seul tour

 

 

 

Les sondages français prévoient un taux d'abstention de 70% pour l'élection européenne.

Plus le taux de participation est faible, plus fort, en %,  est le score des partis extrémistes et démagogues.

 

Une faible participation risque d'affaiblir le Parlement européen qui sera élu ce jour- là, face au Conseil de ministres (les représentants des 28 gouvernements des Etats membres), et face à la Commission européenne, l'exécutif de l'Union européenne, que le Parlement européen contrôle, et éventuellement censure.

Chaque Commissaire, proposé par son gouvernement, passe devant le Parlement un véritable examen de passage. Plusieurs ont échoué, et leur gouvernement obligé de faire une autre proposition.

Le Président de la Commission est proposé par le Conseil européen, regroupant les Chefs d'Etats et de gouvernements.

Lui aussi devra passer par l'épreuve du vote du Parlement européen.

 

D'où l'importance du débat qui aura lieu aujourd'hui à 19 heures, sur Euronews, entre les candidats potentiels à ce poste d'une importance politique et économique majeure.

D'où l'importance qu'il y aurait à ce qu'une ou plusieurs grandes chaînes françaises reprennent ce débat, ou en organise un similaire. Ou plusieurs "face à face".

La démocratie aurait tout à y gagner.

 

 

 

16:14 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

22/04/2014

Traité commercial transatlantique

Une campagne se développe actuellement contre les négociations entre les USA et l'Union européenne concernant un traité commercial. Rien de moins que la démocratie serait en jeu. Première question, sur le principe : l'Union européenne de son côté, les USA de l'autre ont des accords commerciaux avec de nombreux pays. En quoi un accord entre ces deux grands ensemble serait, dans son principe, néfaste pour les Européens ? N'avons nous rien à leur vendre ? Les producteurs français n'ont-ils jamais été victimes de mesures discriminatoires de la part des Américains ? Un accord gagnant / gagnant n'est-il pas envisageable ? Le commerce est-il mauvais en soi ? Deuxième question : "l'opacité " de ces négociations . Rappel du fonctionnement de l'Union européenne : le Conseil (les 28 ministres) ont donné, unanimement, un mandat à la Commission de négociations . Exclus des négociations : les entreprises culturelles ( à la demande de la France), la viande aux hormones, les OGM... Pas négociables, donc pas de risques. Les négociateurs doivent rendre compte régulièrement au Conseil et au Parlement européen , ce qu'ils font très ponctuellement . Les négociateurs savent que tout projet d'accord devra être soumis au Conseil (unanimité ) et au Parlement européen. Il est peu probable qu'ils prennent le risque d'un vote négatif . Rappel : les Européens auront, le 25 mai, la possibilité de choisir leurs représentants qui devront se prononcer lors des différentes étapes de cet éventuel accord commercial

13:59 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

16/04/2014

Marine et Vladimir

Les nationalismes, c'est la guerre

L'Union européenne, c'est le Prix Nobel de la paix

 

 

Les évènements en Ukraine nous rappellent que rien n'est jamais acquis pour la paix, même sur le continent européen.

Un des acquis de la construction européenne est la paix. Un acquis qui n'était plus un enjeu, surtout pour les générations pour qui la guerre est du domaine de l'histoire, celle de leurs arrières grands-parents.

 

Nous fêtons le centenaire du déclenchement de la première grande guerre civile européenne. Les 17 millions de morts de ces quatre années de ce qui aurait dû être "la der des ders",  nous rappellent qu'il n'y a jamais de gagnant dans une tragédie.

 

Sarajevo 1914, Sarajevo 1990, Donetsk aujourd'hui ? L'Ukraine est une menace de retour au chaos sur le continent européen.

 

Crise financière se transformant en crise économique généralisée, chômage important, surtout chez les jeunes, creusement de l'écart entre les nantis et les démunis, provoquent tentation du repli national, xénophobie, violence latente,  échec des mécanismes de résolution des conflits. Des éléments à la base de la seconde guerre mondiale, dangereusement présents aujourd'hui.

 

Le nationalisme ce n'est pas seulement la guerre, c'est également la récession économique.

 

En Ukraine, comme en Géorgie, Poutine créé de nouvelles frontières, en utilisant le nationalisme russe. Marine applaudit et est reçue avec les honneurs.

 

La réponse n'est-elle pas, au contraire, dans la solidarité ? Solidarité entre les États. C'est le rôle de l'Union européenne. Solidarité avec les plus démunis, c'est le rôle de la social-démocratie.

 

La mondialisation a rendu illusoire les souverainetés nationales qui doivent être partagées pour être efficaces.

Sans Union européenne, aucun pays individuellement, même l'Allemagne, n'aura plus sa place au G8, parmi les huit pays les plus riches du monde.

Sans la construction d'une défense commune de l'Union européenne,  tous les États membres continueront à dépendre des USA pour leur défense.